Charlie

noir et cravate blanche, lisait, debout, un journal déployé, M. Brodin, en te

llé?... Tu ne viens donc p

souffrant! fit Charlie en ser

que tu as? ins

excusait n

que j'ai... C'est le printemps, le

haussa l

lles-tu cela?-ton théatre de l'?uvre, oui, probablement que tu en viendrais à bout du printemps, que tu ferais un effort... Mais non, tu t'

en prie! interrompit C

ssomme, n'est-ce pas?... Les parents, père et mère, la fami

ie, apprêtée, réparée des femmes qui ont pleuré-et où la

ent pas au théatre! s'écria Br

ger studieusement, devant une glace, la dentelle-bordu

vous nous accompagnez? Vo

ela de derriè

... pendant un acte ou

e Madame était servie, et l'on

orose, plus silenci

ertains changements qu'exigeaient les harnais. Et quant à Charlie, quant à Mme Lahonce dont les affectueux et gais propos remplissaient toujours d'habitude, f?t-ce à mi-voix, les intervalles fréquents de la boiteuse causerie des repas,-ils se taisaient, ils ne se parlaient qu'à eux-mêmes, ils détournaient vivement la tête quand, par hasard, leurs regards se croisaient, se surprenaient à s'épi

?il scrutateurs. Ah ?à! Charlie, qu'est-ce que tu as à me

menton, il inspectait l'ovale intact de so

sursaut... Non, je t'assure, je te r

Mme Lahonce qui redescendait, toute fanfreluchée, toute légère et l'aspect plus d'autrefois, plus ?marquise? e

n lui donnant sur le fron

trine de sa mère qui se gonf

.. Bonsoir, mon Charli

pières baissées; elle l'embrassait de toute son énergie défaillante, espérant exprimer, par ces

. Brodin... Viens donc!..

trer de face ses grands yeux éplorés; et, comme une prière, une espèce de supplication

nt!... Bonsoir, mo

rondement onduleux de voiture qui s'éloigne. Et Charlie, re

l'électricité qui éclaira, du coup, la p

ureau et se mit à réfléchir en fumant, la tête

prit moins de confusion, moins d'incohérence, moins de vide,-et

amais reparler à sa mère de ce que, hélas! il avait vu,-d

upirs si loin venus,-quand il avait compris par quel héro?sme pudique elle s'imposait d'aller à ce théatre, de ne

s qu'il accr?t sa peine, sa honte et ses regrets par

tendres prévenances, lui faire oublier, jour par jour, à force d'affec

avait résolu aussi de

le, et à présent, tout en fumant, il méditait les termes d'une lettre de rupture, d'une lettr

saisissant une feuille de

nsi

assé tant?t entre nou

assique, et ce ?Monsieur? hautain, d'un ton trop théatral.

che

un ami tel que vous, que je m'étais habitué à aimer comme le premier, le plus précieux et le plus cher de mes amis. Mais il est des circonstances où certaines amitiés deviennent impos

arl

la trouvait enchevêtrée et louche,-trop froide

ir, ses cheveux blancs, sa figure rouge de militaire; il le voyait ouvrant cette cruelle lettre, le lendemain, au réveil, lisant dans le jardin ces lignes meurtrières; il le voyait palir, d'une paleur

élevaient des questions informes, des ?pourquoi?? à peine perceptibles, des ?pourquo

uoi écrivait-il cette lettre de rupt

allait. Parce que c'était obligatoire. Parce que la morale

comme pour réfléchir plus à l'aise,

ses doigts sa fine lisière de moustache blond

ur Favierres s'insurgeait, n'acceptait pas toutes ce

vapeur d'idées extraordinaires et surchauffées le

vaient suivi la surprise. Il essayait de se retracer encore ces scènes abominables, ces

d'autres attendrissantes et douces, une à une, les rempla?aient. Et Charlie ne se défendait plus, se

emps où son grand ami Fav, si souvent était là et lui chantait des chansons si dr?les, des r

aine, on entendait partir des ?les voisines des airs tristes de danses populaires, joués par de maigres violons et de rauques pistons pleurnicheurs,-on apercevait des noces de petites gens, une robe blanche de mariée, des hommes en bras de chemise qui tournaient collés à leur dame. Et plus bas

ela lui plaisait. Des le?ons de métier, de contrepoint, de fugue,

is ou Neuilly, il ne se rappelait qu'un Favierres toujours affable, toujours ravi qu'il

ait Charlie ainsi que d'un mort. Pauv

Une éclaircie subite déchirait l'ombre en son esprit. Par-dessus le chaos de bataille où luttai

voix, d'une voix v

'est-ce qu'il m'

outa, il

u'il m'a fait à m

t du néant, que son intelligence, enfouie sous des ruines, se dégageait, se redress

it!... Il ne m'a fait que du bie

généreux, de déductions plus fortes et de preuv

it insulté? Etait-ce lui qu'on avait trompé? Et fallait-il qu'en tout ceci il pr?t hautement sa part de succession, sa part de déshonneur et de rancune jalouse? Fallait-il donc qu'il optat pour son père et contre sa mère, fatalement? Fallait-il do

les préjugés, l'usage... Ou agir humainement, simplement, franchement en être intelligent et libre... Eh bien, oui ou non, es

on père au demeurant, il s'excitait à le redire,-l'excellent père à qui il devait tout: la vie tranquille et luxueuse, l'argent qu'il dépensait, le savoir qu

re, des tirades sur la voix du sang; et ses lè

dement tue qui, l'après-midi, dans la rue, criait, par tout son être, revanche et flétrissure. Ou plut?t c'en était une autre. C'était la voix familière et magique, la voix du sang maternel triomphant, celle q

pressentait confusément qu'il irait chez Favi

ée au milieu du bureau. Il la palpait, la reli

e. Il s'imaginait le lendemain son arrivée chez Favierres, comment il lui serrerait la main, comment en sachant t

ra raide... ce sera

'on le sout?nt par des conseils. Il avait envie de consulter, f?t-ce en mystère, sous

es noms surgirent, les n

aine qui s'excuserait, la pauvre petite, par des baisers et des caresses, d'avoir mal écouté cette histoire anonyme, cette histoire compliquée de gens qu'elle ignorait? A Marroy l'i

es, tous répondraient s?rem

haussement d'

... Est-ce qu'il y a quelqu'un qui le sache mieux que moi, qui y ait plus réfléchi? Allons donc!... Assez d'enfantillages, assez de faiblesses com

t la lettre en morceaux

et en lachant, par l'avenue noire, la poign

bre. Charlie aspira longuement cette forte brise nocturne et, penché au balcon, il examinait les blancs

'aurait plus à discuter, à se débattre avec lui-même, à séparer et à dompter ses

ll, il surveillait sa mère, assise près du balcon de pierre, assombrie, la poitrine oppressé

andait

penses-t

nce tres

mon enfan

s avaient d? s'aimer comme des faussaires, des assassins, comme des scélérats qui s'unissent en tremblant pour des forfaits ignobles. Leurs journées, durant ces quinze ans, s'étaient passées, craintives et prisonnières, dans des sortes de repaires d'amour, donnant sur des rues tris

evoir, le véritable esprit de famille, la conduite d'un bon fils, la conduite comme il faut... Eh bien! non, je ne peux pas!... Je ne pourrai jamais!... Ces fa?ons de j

s, avec son dédain pour les gens passionnés et ce qu'il s'en disait,

ne m'avait rien appris, si ce n'est qu'une petite passade, un tout petit collage mondain? Est-ce ma faute si j'étais, avant d'avoir souffert

i parle de sa na?ve jeunesse, d'erreurs lointaines e

de l'électricité, et, entrant dans sa cha

ait au lit, une voix en

'il vous

ement de la voiture de Mme Lah

Va-t-elle venir?... Montera-t-elle

tes, les yeux ouverts dans l'ombre, l'oreille au guet

, cette pauvre maman, comme je lui ferais sentir par mes baisers qu'elle est tou

pour regard

dra plus... Elle a peur

uverture, se pelotonna contre le mu

tion de légèreté sereine, de claire et douce sécurité, comme on fait, à la veille des lendemains bie

qu'inspirent les systèmes, l'idée que rien n'est mal et que tout est permis; ni celle que n

e indulgence virile, l'indulgence