Auguste Comte et Herbert Spencer
ncérien par une autre de ses faces
duation et la spécialisation (avec, pour synthèse, le progrès) représentent dans ce livre les concepts de l'?un? et du ?multiple?. Puis M. Spencer apprend à conna?tre la loi (formulée par Wolff, Goethe et Baer) relative au passage des structures d'un état homogène à un état hétérogène. L'opposition primitive s'élargit en conséquence: de sociologique elle devient biologique. L'individuation s'appellera dorénavant intégration (unité) e
es de la société, comme aussi aux langues, aux arts et à tous ces produits de la vie mentale qu'il comprend sous le nom générique de superorganiques (jusqu'à la fa?on de se coiffer, de s'habiller, de s'asseoir et de saluer-v. son essai: Les Manières et la Mode), M. Spencer se trouvait, placé sur une pente qui devait le porter naturellement à étendre cette loi au développement
cence du globe aboutissant à la solidification et au refroidissement de la cro?te terrestre; à la preuve biologique, à l'hétérogénéité croissante de la faune et de la flore et à la différenciation de plus en plus grande des organismes; enfin à la pr
ur prouver la force d'une thèse et la sincérité de sa défense. Je le veux bien; mais avec cette réserve souvent omise, que le fait concret jouant le r?le de preuve soit aussi proche, aussi vo
constituer la sorte précise de preuves dont le penseur pourrait le plus aisément se passer. Bien entendu, je ne parle pas ici du vulgarisateur qui ne cherche point à atteindre la vérité, déjà censée établie, qui tache seulement de la faire
rollaire inévitable. D'ailleurs, de même qu'une supposition ne se vérifie qu'autant qu'elle se spécialise, de même un fait ne peut commander la conviction que s'il rentre dans le domaine des événements c?ncrets et particuliers étudiés par la science. Un philosophe pourra employer ses loisirs à construire des hypothèses de s
e, sous son aspect le plus compréhensif, il recourt à l'analyse logique des concepts correspondants. Il parvient ainsi sans peine à la conclusion puérile que ?le progrès est un chan
ion; le changement s'appelle passage de l'homogène à l'hétérogène; l'hétérogénéité se dédouble, elle se complique d'homogénéité; c'est tant?t l'hétérogénéité homogène de l'ensemble ou l'intégration, et tant?t l'hétérogénéité homogène des parties ou la différenciation; l'homogénéité se dédouble aussi, elle se complique d'hétérogénéité; c'est l'homogénéité hétérogène de l'ensemble ou la concentration, l'agrégation, et c'est l'homogénéité hétérogène des parties ou la diffusion, la dissolution. Mais sous cette cacophonie de termes similaires et au fond de cet enchevêtrement de définitions verbales, il n'y a que de vains efforts pour sortir de la logique pure et pour entrer dans la physique ou la mécanique. To
assurer en essayant d'appliquer les thèses de notre auteur aux concepts d'atome ou de propriété. L'atome en soi, la propriété telle quelle n'ont rien à démêler avec l'involution et la dissoluti
le même rapport qui s'affirme de toute chose, depuis le grain de sable jusqu'à la société humaine. Dire que la loi d'évolution (intégration des parties d'un agrégat, définissable encore comme accroissement de leur dépendance mutuelle) régit les phénomènes inorganiques, organiques et hyperorganiques, équ
égat: cette série de formules unificatrices peut se prolonger indéfiniment. Toutes appartiendront à la science ?des concepts?, à la psychologie concrète. Au même rang se placeront les liens universels que découvrent les mathématiques, la physique, la chimie,-généralités où s'unifient également tous les phénomènes. Les lois de la biologie viendront ensuite grouper les faits biologiques et sociaux.
e à son tour (en tant que connaissance) comme un aspect de l'unité logique. Aussi sommes-nous très loin de dédaigner l'oeuvre accomplie par M. Spencer, et l'oeuvre des penseurs qui le précédèrent. Nos critiques ne visent que les sophismes à l'aide d
nt, elle cherche la conciliation des différences phénoménales sur tous les chemins hormis celui de la logique pure. L'intégration et la différenciation s'opposent comme deux concepts qui reflètent simplement la distinction entre l'inerte et le vivant, la matière et l'idée. Mais si ce contraste semble suffisamment justifié dans la
z, se con?oivent comme formant un ensemble abstrait. Celui-ci para?t alors composé de parties hétérogènes qui, concentrées en un groupe figuré par x + y + z, deviennent moins hétérogènes. Mais si x, y, z, cessent d'être considérés comme une unit
x. Cet ensemble nous parait alors formé de parties moins intimement unies que le système mécanique ou physique x + y + z, et le processus différentiel se présente en réalité comme un passage du plus cohérent (homogène) au moins cohérent (hétérogène). Mais si l'on quitte la sphère abstraite pure pour considérer le seul a
assons ici à la combinaison chimique (composition, décomposition), à l'organisation biologique (vie, mort), enfin à l'évolution sociologique (progrès, décadence). Ces processus demeurent dissemblables tant qu'on ne quitte point le terrain de la recherche spéciale. Mais deux causes ou conditions existent qui nous poussent sans cesse à les confondre. C'est, en premier lieu, la hate ave
emple, sa célèbre loi de l'instabilité de l'homogène. Une loi est un rapport constant de coexistence ou de succession. La loi de M. Spencer se range évidemment sous cette dernière rubrique. L'homogène y précède né
nditionné (forme ordinaire de la définition logique). On dira donc que l'homogène est de l'hétérogène dont toutes les parties subissent l'action égale de la même force. L'hétérogène, en ce sens, précéderait ex d
rogène et vice versa. Mais, si dans la sphère des choses concrètes l'affirmation et la négation constituent deux classes distinctes de faits; s'il y a réellement des unités et des multiplicités dans les mathématiques, des mobiles et des inerties mobilisées, pour ainsi dire, par d
Il ajoute que cette formule est la plus abstraite de toutes celles où se résument pour nous les faits exprimés par la loi d'évolution. Rien de plus vrai. Mais la même conclusion se retrouve chez tous les penseurs, soit sous la forme de la loi de causalité, soit sous celle du principe logiqu
te
e rapporte surtout aux phénomènes physico-chimiques, inséparables des organiques et hyperorganiques. Il est vrai que M. Spencer accepte pour les phénomènes physico-chimiques une ?différenciation latente? se déployant à de larges intervalles-telle la prétendue différen
es ont fait irruption dans la sociologie. La confusion arrive à son comble. On peut s'en assurer en particularisant, pour ainsi dire, les abstractions de ces deux sciences. On s'aper?oit alors que le processus qui transforme les corps vivants, porte toujours, in concreto, sur une disposition quelconque de matière (tissus, cellules, éléments), et qu'il se réduit, en somme
incipes, p. 516
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en dernière analyse, à trois grands dogmes: l'agnosticisme, l'évolutionnisme et le monisme. Nous avons vu aussi combien bien différent, selon les époqu
n plus ou moins lointaine pouvant exister entre les doctrines énumérées plus haut et telles ou telles normes éthiques. Il serait particulièrement profitable d'étudier les rapports de ces théories avec les sentiments qui ont dirigé les sociétés, inauguré les langages,
sous le nom de croyance, de sentiment religieux, et le monisme qui s'y manifeste à l'état d'ébauche indécise? Car j'excepte de ma recherche le monisme transcendant, c'est-à-dire, par le fait, inaccessible; et, jusqu'à nouv
e existe. Elle se déco
ées prennent contact avec le milieu, on aper?oit le lien intime unissant l'agnosticisme encore irresponsable, l
et de la barbarie anciennes, ce puissant mobile continua à diriger l'éthique entière pendant la phase formative ou proprement historique, avec des allure
chie, discipline. Son vrai nom cependant lui a été déjà donné par une école sociale dont les vagues aspirations et les hypothèses troublantes se répandent aujourd'hui avec une rapidité plus naturelle, peut-être, que désirabl
ir devait, nécessairement, exercer une grande influence sur tous les produits ultérieurs de l'intellect humain, sur ses méth
ant?t volontaire, une inhibition que, seuls, ses promoteurs et ses apologistes osent supposer conforme à la structure intime de notre cerveau? Les agno
a vérité théologique, l'inhibition se produisait et agissait, en outre (car une notable survivance de la foi primitive doit s'admettre comme certaine), par l'intermédiaire de cette ignoranc
gtemps inévitable qu'on attribua la marche ascendante de nos connaissances à la philosophie qui n'offrait, au mieux, qu'une répercussion naturelle des progrès accomplis dans les diverses branch
dition n'était pas rassurante. Mais elle le paraissait encore moins, soit en raison de l'incommensurable supériorité divine admise c
u inconnu. C'est la défaillance primordiale, transmise de génération en génération. C'est le pessimisme du savoir, la désespérance du vrai. Toujours elle, s'
ne. Il demeura invaincu par le grand mensonge que les temps passés avaient légué au siècle présent. Aussi, avec quelle intime satisf
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t, pendant soixante ans, à maudire en secret l'illusion qu'il déplore
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. Négligeant les foules crédules-d'ailleurs, avec raison, puisque, d'avance, elles lui demeurent acquises,-il s'exerce surtout à entraver l'évolution mentale des minorités affranchies ou se disant telles. Une sélection analogues s'observe dans la sphère des fait
e qualité. Comme les extrêmes de température, comme le chaud et le froid, le bien devient le mal quand il descend au-dessous d'une certaine norme très variable selon les temps et les lieux, et le mal devient le bien quand il s'élève au-dessus de cette norme.[64] Ce phénomène d'ailleurs, l'autogenèse des choses et d
même du grand drame de l'histoire. Ces diverses formations morales visent à abolir les obstacles tenus pour irrationnels ou jugés capables d'entraver là marche régulière du progrès. On peut, en ce sens, les ramener toutes à
re. Les idées libertaires et égalitaires se sont montrées éminemment propices à là croissance de l'esprit de recherche illimitée. Elles favorisèrent, en une large mesure, l'éclosion de ce doute scientifique qui aujourd'hui s'attaque à toute connaissance se prétendant bloquée par des écueil
enforce le monisme, le rend possible. Et, par suite, si une corrélation plus ou moins étroite unit au dogme moral de la résignation passive la religiosité amorphe qui se pare du nom d'agnosticisme, des liens de la même espèce doivent pouvoir s'observer entre les doctrines de l'évolutionnisme, du monisme, et les principes éthiques de liberté, d'égalité.
r exemple, à l'inconnaissable comme troisième et dernier facteur, c'est évidemment tomber dans la parodie de l'unité, c'est presque faire du monisme à rebours. D'autre part, l'évolutionnisme a toujours aplani la route à l'unité du savoir; et l
un, sinon une tendance manifestement unitaire ou monistique? Car tout se tient dans le monde des idées,-le social p
évalu dans les premières agglomérations humaines émergeant de la sauvagerie préhistoriq
ait humblement l'échiné à tous les jougs, il acceptait docilement tous les esclavages. Comme l'animal humain lui-même, la moralité
monde, quelque chose qui devait, à la longue, transformer sa faiblesse en force, sa résignation en révolte, sa passivité en activité. Le savoir humain se produisa
gt l'identité des contraires qu'il refuse d'admettre dans nombre d'autres cas où, d'habi
ple corrélativité. Aussi profonds que pourraient l'être des grammairiens qui, heureux de tenir une définition de l'adjectif, et une autre du verbe, en argu?raient que ce qui se rapporte au premier ne saurait appartenir au second, ils enseignent
mmédiates et sans que le choc qui résulte de leur rencontre s'amortisse par un concept-tampon quelconque, si je puis m'exprimer ainsi, ou par l'inte
r exemple, transmue constamment le faible en fort, le passif en actif, l'inégal en égal, et l'esclave en homme libre. Et c'est encore ainsi que le mal devient le bien, ou vice versa, selon la contingence des cas, des conditions mises
le, de leur égalité relative. Ou, pour reprendre notre exemple, si le mal abstrait et le bien abstrait s'identifient d
eur pérennité. Ce n'est point là un vain paradoxe. C'est une de ces vérités fondamentales que les sciences de la nature et le
ité, abstraite ou générale; et les autres finiraient sans doute par comprendre que, pour nous para?tre l'opposé de l'ancienne morale, la morale nouvelle n'en est pas moins son
lles ou même verbales. Nous embrouillons ainsi à plaisir la majeure partie des sujets que nous traitons. En sociologie, par exemple, nous ouvr
Nous oublions qu'il s'agit toujours de l'individu social ou moral, et jamais de l'individu organique, du simple animal humain étudié par la zoologie et la biologie. Et nous ne voyons pas que nous perdons notre temps en de pédantesques am
ralisation ou socialisation plus complète de leur moi, sa grandissante dévotion pour le principe qu'Auguste Comte désignait par le terme autrement suggestif d'altruisme? Quoi qu'il en soit, tant que la société trouvera un mil
es profondeurs intimes et ses sources cachées. Elle poursuivra le secret de la vie collective jusque dans les ce
verselle. Elle nous apprend les déterminations inéluctables qui composent la nature. Mais la vraie conscience socia
ités pieuses, autant d'incitations passagères à légiférer, à nous encombrer de plans de vie qui obstruent la vue claire des réalités sociales. Les lois que, na?vement, nous croyons avoir trouvées dans les choses, ne se jugent-el
sultat pour voir aussit?t se produire, sinon le phénomène contraire, du moins quelque chose d'inattendu, quelque chose que j'appellerais volontiers une véritable révolte de la nature contre les fausses hypothèses et les gé
I
te
laquelle je travaille en ce moment et dont le premier volume para?tra dans le cour
sophie 2e partie, chap. III, § 7; cf
sophie du Siècle
la conscience du moi
re naturaliste Haller), ?aucun esprit créé ne pénètre. Ne le répèle pas à moi et à mes fr
ndant soixante ans; je maudis c
onnaissable,
rialisme, omnipotence de l'église, de l'éta
ouverain et sujet, capita
DES MA
oduc
u monisme dans la phil
monisme d'A
monisme de H
m-Le monisme