Auguste Comte et Herbert Spencer
é des phénomènes avec leur identité présumée l'obséda constamment: d'où surgit peut-être la forme
l'expérience spéciale ou scientifique, et une autre qui appartient à l'hypothèse universelle
si dire, les cinq pièces ou thèses principales
d'une réalité située au delà de la conscience; 4° Deux hypothèses qui dérivent de l'hypothèse du ?transconscient? et dont l'une nous fait voir dans la classe ?conscience?, groupe ?objet?, un simple effet de la cause première inconnaissable, tandis que l'autre nous co
ces points
ime de toute vér
hésion facilement dissoluble unit des états de conscience qui se peuvent séparer en deux groupes moins vastes, puis en quatre (ou, si l'on omet l'une des associations partielles, en trois), et ainsi de suite. C'est de la sorte que l'esprit procède dans sa marche du général au particulier, de l'unité abstraite (et en ce sens nouménale) à la variété concrète (et en ce sens phénom
ubles? Une semblable thèse n'équivaut-elle pas, en logique ordinaire,
de l'esprit. M. Spencer nous semble trop s'avancer. L'inséparabilité dans la conscience des abstractions ?mouvement? et ?mobile? lui appara?trait-elle donc comme dépassant le simple cons
et, soit du concret à l'abstrait, tant que nous avons affaire à des genres que nous dispersons en espèces, ou à des espèces que nous réunissons, en genres. L'inconcevabilité du contraire exprime justement ici l'id
ent plus à cette épreuve logique. La simultanéité de la négation et de l'affirmation para?t inconcevable par suite d'une pratique de l'esprit contractée dans le commerce habituel des généralités d'un degré inférieur. Mais le critérium de l'inconcevabilité ne s'applique pas au cas de l'abstrait tel quel, la négation se présentant dès lors comme fausse, ou
ilosophie se préoccupe avant tout, les abstractions dernières. L'Inconcevable doit aller rejoindre l'Inconnaissable: excellentes choses toutes deux à leur place et dans leurs vraies limites, où la première signale l'incon?u générique (ainsi la possibilité ?non-cheval? niée du cheval exprime la non-concep
e en sujet, ou classe des états internes
un singulier malentendu. L'opposition de l'ordre logique à l'ordre réel forme la chose même qu'il faudrait prouver et que M. Spencer réfute, au contraire, et
réalité située au d
séries s'arrêtent brusquement: nous avons, dans les deux classes, des états auxquels on ne peut plus assigner des antécédents de la même classe, ni de la classe parallèle. Alors un fait remarquable se produit. Plié à la coutume d'affirmer un antécédent dans la série, l'esprit, plut?t que de renoncer à cette habitude, suppose un antécédent insaisissable, un mode de l'être qui n'appara?t pas dans la conscience. En vérité, nous eussions d? postuler deux sortes d'antécédences inconnaissables, l'un
couvre-t-elle pas à l'aise la lanterne magique que manie M. Spencer en illusionniste consommé. Tout nous pousse à croire, cependant, que dans ce jeu d'images fantastiques, où ?l'inconnaissabl
de départ du raison
de l'unité tant poursuivie par l'esprit, le sujet et l'objet se combinent nécessairement en un concept unique,-qui est l'être. Or, toute abstraction pure peut se considérer: 1° comme telle, c'est-à-dire comme quelque chose d'absolument réfractaire à une généralisation ultérieure; et 2° comme un phénomène psychique, partant, très particulier et, partant, généralisable. Dans la suite, nous confondon
se n'est, en définitive, pour l'esprit, qu'une fa?on de passer du multiple à l'un, des espèces au genre. Le processus causal et le processus généralisateur se laissent ainsi identifier sur tout leur parcours. Voilà pourquoi il advient un
rnissent l'occasion de s'élever, dans l'ordre sériel des causes, d'une généralité quelconque à une généralité plus haute. Il co?ncide toujours avec le cas où le phénomène nous semble dénué de tous ses attributs sauf un seul, l'a
r que la cause première du monde demeure à jamais insaisissable. Ainsi prend naissance le concept d'Infini. En vérité, il n'est qu'un simple équivalent de l'ultime généralisation et, par elle, de tout ce qu'elle représente, c'est-à-dire de l'univers entier. Comme nous l'avons remarqué, d'ailleurs, nous nous trahissons involontairement nous-mêmes quand, au lieu de supposer deux sortes d'inconnaissables, nous n'en postulons qu'une seule espèce pour les deux séries conscientielles. Les a
vées du postulat d
fets ordinaires. Si l'inconnaissable engendre l'objet qui, à son tour, produit le sujet, cela ne peut s'entendre qu'en un sens, à savoir, que le concept le plus abstrait contient en soi la variété des êtres, l'objet en général, les choses qu
its de conscience dans l
le non-suivre (ou le coexister). Mais, distingués par le philosophe comme deux espèces
comme la négation factice du non-moi. Le premier représente quelque chose d'universellement donné dans le concept de sujet, et le second quelque chose d'universellement donné dans le
ous ces noumènes prétendus irréductibles, au lieu d'ouvrir l'horizon, le bouchent et poussent fatalement le philosophe dans la classique méprise d'Ixion qui, pensant s'unir à la mère des dieux, avait embrassé un nuage. Certes, le verbalisme lui-même est parfois utile, et l'esprit ne
e plus, présentées comme terme ultime des choses, ces idées reflètent simplement ou répètent l'abstraction unique. ... Précéder ou suivre une chose, coexister avec un phénomène, subsister dans l'intellect (le moi), enfin y subsister comme n'y subsistant pas (formule exacte du non-moi senti par le moi),-ces déterminations, ces modalités qui nous frappent comme diverses, se réduisent facilement à l'unité ontologique. On pourra souvent, il est vrai, exciper de leur qualité de faits généraux. Mais qu'est-ce qu'un fait général, sinon encore une idée abstraite? Pourquoi distinguons-nous le soleil à son lever du soleil à son coucher; le soleil, de la lumière qu'il répand; la perception du soleil comme image men
e de pénibles tentatives, étonnante ou plut?t vraiment admirable, car nous y saluons la force de la vérité se faisant jour à travers tous les obstacles. ?En d'autres mots, affirme encore M. Spencer, au point de vue de la logique aussi bien qu'à celui du sens commun, le réalisme est la seu