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Auguste Comte et Herbert Spencer

Chapter 4 No.4

Word Count: 4827    |    Released on: 06/12/2017

qui n'a jamais, croyons-nous, été suffisamment mis en relief et qui, une fois de plus, appar

heureusement inspiré. Je sais qu'on a voulu assimiler sa Politique positive à la Critique kantienne de la raison pratique; mais un semblable parallèle ne se justifie que d'une fa?on très vague. La Politique positive n'a probablement jamais été con?ue dans le dessein, si ostensible chez Kant, d'alléger la théorie du poids des considérations utilitaires, pour attribuer au point de vue abstrait une indépendance parfaite. Déjà le Cours de philo

templations? Il se rejette brusquement en arrière. Fils d'un siècle agité et n'aspirant qu'à la quiétude, il redescend jusqu'au plateau large et commode du vieil anthropomorphisme: tant d'esprits y avaient trouvé une halte délicieuse, tant de générations y reposèrent leurs membres endoloris! Tout pour l'homme et par l'homme, cette maxime se grave au plus profond de son cerveau. Dès lors il ne cesse de nous recommander l'unité humaine ou sociale comme la seule possible, la seule pratique et féconde en résultats. ?Suivant une formule justement célèbre, dit-il, l'étude de l'homme e

s, les nécessités journalières que le sens commun invoque. A son tour, donc, elle devra se réduire, s'affiner, se transformer rapidement,-avec ce dédain des transitions savantes qui caractérise la manière de Comte,-en une sorte de monisme social ou moral. Dès lors, c'est à la sociologie qu'incombera la tache ?d'établir l'ascendant normal de l'esprit d'ensemble qui, d'une telle source, se répandra sur toutes les parties antérieures de la philosophie abstraite, a

armonie est enfin établie entre la spéculation et l'action, puisque les diverses nécessités mentales, soit logiques, soit scientifiques, concourent alors, avec une remarquable spontanéité, à conférer la présidence philosophique aux conceptions que la raison publique a toujours regardées comme devant universellement prévaloir.... Enfin, la morale, dont les exigences directes étaient implicitement méconnues pendant l'élaboration préliminaire, recouvre aussit?t ses droits éternels par suite de la suprématie du point de vue social, rétablissant, avec une énergique efficacité, le règne continu de l'esprit d'e

es ou abstraites. De l'unité mécanique, le philosophe passe à l'unité biologique pour échouer enfin sur ce qu'il appelle l'univer

ées hardies de l'idéalisme. Toutefois, ces défaillances, comme aussi le plus grand nombre de celles qui déparent l'oeuvre de Kant, ne nous semblent point imputables à un savoir défectueux ou à un manque de pénétration log

he les philosophes, jamais elle ne donna naissance à un savoir démontré, inattaquable, accepté de tous. L'obscurité épaisse qui enveloppe les domaines connexes de la psychologie et de la sociologie, s'étend naturellement aussi à nos spéculations sur l'unité dernière du monde. Mais comment alors exiger, f?t-ce du plus conséquent des penseurs, que, se pla?ant à un point de vue pratique, il ne dépasse pas les

ant et qui aujourd'hui se groupent sous celle de l'inconnaissable. Elle aplanit la route à l'agnosticisme, elle facilite le renoncement à l'investigation ?des causes essentielles et de la nature intime des phénomènes?. Comte déclare vouloir ?se livrer exclusivement à l'étude des lois naturelles?; mais jamais il ne se demande si une telle recherche ne double pas l'en

a philosophie morale du passé. L'élément pratique occupa une place très importante dans ces hypothèses. Il y joua peut-être le premier r?le. Car il ne faut pas s'y tromper, les travaux des théologiens et des métaphysiciens, astrologues et alchimistes de la morale, formèrent un ensemble de doctrines soumises à toutes les fluctuations, abusées par toutes les chimères du bon sens,-un savoir, en un mot, qui était presque l'antipode de la science appliquée, cette dernière ne pouv

générale qui possède la valeur d'une loi empirique, les problèmes sur lesquels ces philosophies s'étendent avec

s écrits, par ses idées sur l'ascendant nécessaire de l'esprit sociologique, par son demi-socialisme, par ses projets de réorganisation des grandes collectivités humaines. Chez le second, nous voyons prédominer la morale dite individuelle, ou les th

e la connaissance. Auguste Comte empiète également sur ce terrain. En dépit de l'opinion commune qui lui reproche son profond mépris pour les recherches de ce genre, il a bel et bien essayé de construire une doctrine complète du savoir. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il n'ait fait que cela; mais, quoique souvent mal récompensé, son effort, da

des transformations spéciales de plus en plus profondes.... On ne pourrait tendre à dépasser ce but général (qui, ainsi que tout autre type philosophique, ne sera jamais pleinement atteint) sans s'égarer dans cet ordre de recherches vagues, arbitraires, et inaccessibles, qu'interdit si impérieusement le véritable esprit fondamental de la philosophie positive.?-?C'est pourquoi, ajoute encore Comte, je ne puis m'empêcher ici de signaler, en la déplorant, la déviation manifeste qui existe aujourd'hui, à cet égard, principalement en Allemagne ... où certains esprits ambitieux ont tenté de pénétrer au delà du terme naturel de l'analogie anatom

philosophie des sciences du monde inorganique, mais il proscrit sévèrement de la biologie le concept d'animalcules, de microorganismes qui formeraient les corps vivants. ?Un organisme, dit-il, constitue, par sa nature, un tout nécessairement indivisible, que nous ne décomposons, d'après un simple artif

bonde en faits pareils. Rappelons à ce propos l'instructive anecdote suivante. ?Eviter la douleur dans les opérations?, écrivait en 1839 un contemporain de notre philosophe, le célèbre chirurgien Velpeau, ?est une chimère qu'il n'est plus permis de poursuivre aujourd'hui?. On la poursuivit cependant si bien, que dix-sept ans plus tard Velpeau confessait coram populo son erreur. Les physiologistes furent donc sagement inspirés en n'écoutant pas, v

Pour s'en convaincre, dit-il, il suffirait de considérer l'admirable discours préliminaire dans lequel Barthez établit, d'une manière si nette et si ferme, les caractères essentiels de la saine méthode philosophique, après avoir si victorieusement démontré l'inanité nécessaire de toute tentative sur les causes primordiales et la nature intime des phénomènes d'un ordre quelconque, et réduit hautement toute science réelle à la découverte de leurs lois effectives.? Se basant sur l'agnosticisme théorique de Barthez et sur l'intention qu'il lui prête de ?dégager la biologie de la vaine tutelle métaphysique?, Comte en conclut que le ?principe vi

nfluence de l'époque. Ce n'est pas combattre la transcendance-c'est la favoriser plut?t et la fortifier-que d'admettre, pa

invoque le mystère de la vie, les lois irréductibles de la science biologique. Voilà, pour parler son langage, un simple changement d'énoncé, une rénovation plus ou moins opportune de la forme où s'extériorise un concept. L'histoire de la philosophie est pleine d'avatars semblables. Nous n'en voulons pour preuve que l'oiseuse substitution, si chaudement préconisée par Comte, du terme propriété au terme force[32]. Les propriétés

ieux répondre, en praticien expert, que si l'on s'écarte de la sage réserve par lui recommandée, on s'épuise en efforts ingrats, on aboutit à des résultats négatifs. Soit. Mais cela empêche-t-il qu'en introduisant dans la philosophie l'idée de causes inscrutables, les positivistes ne se heurtent à une flagrante pétition de principe? Ils postulent l'irréductibilité essentielle de propriétés que la science s'évertue à réduir

les phénomènes par une loi unique comme éminemment chimériques.... Je crois que les moyens de l'esprit humain sont trop faibles, et l'univers trop compliqué pour qu'une telle perfection scientifique soit jamais à notre portée, et je pense, d'ailleurs, qu'on se forme généralement une idée très exagérée des avantages qui en résulteraient nécessairement, si elle était possible. Dans tous les cas il me semble évident que, vu l'état présent de nos connaissances, nous, en sommes encore beaucoup trop loin pour que de telles tentatives puissent être raisonnables avant un laps de temps considérable. Car, si on pouvait espérer d'y parven

e l'esprit de théorie, et l'on y constate la défaite de ce dernier. En outre, ce même passage exemplifie la pénible méprise

ogique. Poursuivre dans l'au-delà une unité dépassant la synthèse qui, con?ue par la science, détient en germe l'équation finale de l'abstrait et du concret, c'est volontairement s'exposer à un malentendu. C'est vouloir atteindre l'uni

nces, il s'offre comme le signe abstrait désignant d'une fa?on indirecte la même somme éparse de réalités distinctes. Mais, s'il en est ainsi, si P = R, et M = R, il semble certain que P = M. Nous nous trouvons en face d'un seul et même fait, envisagé par nous, successivement ou alternativement, de deux manières qui nous paraissent, de prime abord, différentes. Plus tard, et peu à peu, nous sou

d'identité des contraires. L'idée générale du concret ne renferme qu'une négation apparente et stérile de l'idée générale de l'abstrait. Des oppositions fécondes en résultats ne se peuvent manifester qu'entre les nombreuses idées particulières qui se rangent sous l'une ou l'autre de ces deux rubriques. De tels contrastes marquent l'existence d'un genre abstrait supérieur auquel ils se laissent ramener. Tous aboutissent fatalement au monisme

te

s, vol. V

d. p. 81

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tome VI, le?

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