Musiciens d'autrefois
furent deux pastorales en musique: une Dafne, traitée successivement, de 1594 à 1608, par Corsi, Peri, Caccini et Marco da Gagliano; et une Euridice
ante ans plus tard, l'Orfeo de Monteverde et la Dafne de Gagliano,-un Orfeo du célèbre Politien, musiq
t étudiait à Florence, l'année qui précéda la naissance de Michel-Ange,-le poète par excellence du Rinascimento, l'ami de Laurent de Médicis, Ange Politien, essayait sur la scèn
r modèle le théatre florentin de son temps, les Sacre Rappresentazioni. Il nous faut donc, pour conna?tre les o
s spécialement urbaine, et l'autre plut?t rurale, semblent à peu près contemporaines, et ont le même foyer: c'est, pour les Maggi, le contado (la campagne) de Toscane, le pays de Pisé et de Lucques;-et, pour les Sacre Rapprezentazioni, Florence même. Comme il est naturel, les Sacre Rappreseniazioni, à la perfection desquelles concourait le peuple entier de la ville la plu
ffices du jeudi et du vendredi saint), et des fêtes nationales de Florence, en l'honneur de son patron, saint Jean. Ces fêtes, qui existaient déjà au XIIIe siècle, et probablement avant, donnaient lieu à de pompeux cortèges, que les Florentins préparaient pendant des mois. On y représentait sur des chars des épisodes religieux: la Bataille des Anges, la Création d'Adam
Au milieu de la place était le Saint-Sépulcre. Les soldats dormaient au pied, et les anges veillaient. A l'arrivée du pape, un ange descendit du ciel, suspendu par une corde au plafond de la tente; et il chanta dans les airs un hymne pour annoncer la Résurrection. Alors il se fit un grand silence, comme si vraiment le miracle allait s'accomplir. Puis éclata une détonation formidable, une explosion de poudre, comme un tonnerre. Les soldats se réveillèrent effrayés et le Christ parut. C'était un homme roux, portant l'étendard de la croix, et couronné d'un diadème. Il mont
aient l'action (ou le geste) et la musique. L'élément qui fait encore dé
tes de la Saint-Jean, avec la forme parlée des Devozioni de l'église, d'introduire l
d'Ancona. Nous voulons seulement noter ici, d'après les renseignements qu'ils nous fournissent, quelle était la place de la
te même, à ce sujet, un
ut parlé (recitato a parole), ce qui parut d'abord étrange (che parve nel principio cosa strana), mais fut go?té peu à peu et mis en usage (però fu gustata a poco a poco, e messa in u
s beaucoup au delà du commencement du XVIe siècle[13]. Singulière ironie des choses, que l'innovation dramatique ait consisté,-au commencement du XVIesiècle,
t le chant de ces
e ce chant primitif au théatre. Le Mai est en stances de quatre vers de huit syllabes, rimant le premier avec le quatrième, le second avec le troisième. La musique est une cantilène perpétuelle avec quelques trilles et ornements vocaux. Le chant est lent, uniforme, d'ordinaire sans accompagnement instrumental,
i miei Si-gno-ri, Di gran rose e va-ghi f
gneurs, de. belles roses et de fleurs gra
ure, qui en modifient un peu la monotonie. Ce genre d'air se reproduisait de Mai en Mai, d'une fa?on si traditionnelle qu'on
nunziazioni), épilogues (Licenze), prières, etc.,-étaient sans doute chantées sur une cantilène spéciale. De plus, on intercalait dans la Sacra Rappresentazione des morceaux de caractères variés: soit des pages de liturgie régulière ou populaire (des Te Deum ou des Laudi), soit des chansons profanes et de la musique de danse, comme l'indiquent certains libretti: ?Tel morceau doit être chanté comme les V
mps, dont on trouve encore un exemple à la fin de l'Orfeo de Monteverde; le Mattaccino, qui se dansait avec des sonnailles aux pieds et des épées nues,-(elle fut encore employée dans l'Orfeo de Luigi Rossi),-la Saltarelle, la Gaillarde, l'Impériale, la Pavane, la Sicilienne, la Romaine, la Vénitienne, la Florentine, la Bergamasque, la Chiaranzana, la Chianchiara, le Passamezzo. On y chantait aussi des laudi, des canzoni, des chansons à b
on disait alors. Les plus grands artistes de la Renaissance ne dédaignèrent pas de t
n ciel, plein de figures vivantes, tournait; une infinité de lumières luisaient et scintillaient. Douze petits angelots, ailés, aux cheveux d'or, se prenaient par la main, et dansaient, suspendus. Au-dessus de leurs têtes, trois guirlandes de lumières, d'en bas, paraissaient des étoiles. Un e?t dit qu'ils marchaient sur des nuages. Huit enfants groupés autour d'un socle lumineux descendirent ensuite de la vo?te. Sur le socle était debout un petit ange d'une quinzaine d'années, solidement attaché par un mécanisme de fer invisible et assez souple pour lui laisser la liberté de ses mouvements. La ma
Maria del Carmine, où l'on avait plus d'espace, on construisit deux firmaments pour une Ascensione del Signore: l'un où le Christ était emporté par une nuée d'
a sainteté du cadre et son immensité y ajoutait un mystère poétique, que rien ne peut remplacer. Ce n'était pas u
t ce fut bien pis en 1556, à Arezzo. M. d'Ancona raconte que pendant une représentation de Nabuccodonosor, le feu prit au Paradis, et le Père éternel fut br?lé.-Cette machinerie jouait un r?le capi
tastiques que l'Edda. Le dragon de Siegfried était déjà un personnage familier aux spectateurs des Sacre Rappresentazioni. Dans S. Margherita, dans Costantino, dans S. Giorgio, des monstres jettent du feu par les naseaux, et dévorent des enfants et des troupeaux. On voit aussi des lions, des léopards, des loups, des ours et des serpents, sans parler du
ulé sur la phrase parlée,-encore qu'il soit difficile d'assurer, en l'absence complète des documents, que quelque compositeur n'ait pas eu l'idée de l'essayer. Il n'y aurait à cela rien d'improbable, quand on pense que certains de ces musiciens étaient des plus renommés de l'époque, comme Alfonso della Viola, à F
canes sur l'?uvre des peintres florentins. Telles indications scéniques, comme celles d'Abram ed Isac, que cite M. d'Ancona, évoquent à l'esprit les fresques de Botticelli et de Ghirlandajo à la Sixtine. ?Abraham va s'asseoir en un lieu un peu élevé, Sara auprès de lui; à leurs pieds, à droite, Isaac; à gauche, un peu plus de c?té, Isma?l et
avec lui, musique, poésie, peinture, archi