Musiciens d'autrefois
éSENTATIONS
ies italiennes à l'antique, comme la Sofonisba de Giorgio Trissino de Vicence, qui parut en 1515, et qui est loin d'être une ?uvre médiocre, ou comme l'Oreste de Giovanni Rucellai, mais par un très grand nombre de représentations en langue latine. Cet esprit antique a révolutionné l'art; il importe de le bien comprendre. On
480 jusque vers 1540, et dans de très grands théatres. A Ferrare surtout, qui fut le foyer de cet art,-à Ferrare, qui joua un si grand r?le dans l'histoire de la pensée, de la poésie, de la musique, et du théatre italien, puisqu'elle fut la ville de Boiardo, de l'Arioste, de Tasso, de Savonarole, de Frescobaldi, le centre des spectacles latins, le berceau des pastorales en musi
q ans; elle ne peut empêcher qu'on s'ennuie, ni qu'on finisse par le montrer, si la contrainte se prolonge, comme ce fut le cas, pendant cinquante ou
nt un spectacle archa?que, au temps des Médicis; et personne ne pouvait plus les prendre au sérieux, surtout parmi les classes aristocratiques, parmi les artistes, qui dirigeaient le mouvement. Quand on ressuscita la comédie de Plaute et de Térence,-M. d'Ancona le montre bien,-ce fut un soulagement: ces courtisans, ces érudits, ces princes, cette société spirituelle et corrompue se reconnut dans les portraits si vrais et si vivants des vieux Romains: ces pères bernés par l
ticléricales, qui soulignent certaines de ces représentations. Une des premières, celle des Menecmi, récitée à Florence, le 12 mai 1488, par les élèves de grammaire de Paolo Comparini, en présence de Laurent de Médicis, de Politien, et de la cour, é
ignipedes, c
m, incurvice
is habitu et cu
ulta vendunt
uamdam et tyran
lebem territ
, parce qu'ils ont des manières et une tenue différentes de celles des autres, parce qu'ils vendent des indulgences d'
e, s'y associait pleinement. On sait avec quelle énergie Léon X manifestait son aversion pour les moines. Et un autre fait curieux, que l'on n'a pas assez mis en lumière, c'est la part qu'en certains pays les Juifs eurent à la restauration du théatre antique. A M
ertissements; et l'opéra italien joue un r?le important dans sa politique intérieure, avant la Fronde. J'ai taché de le montrer ailleurs, en étudiant Luigi Rossi[19]'. Laurent de Médicis n'agit pas autrement. Savonarole l'accusait, non sans raison, ?d'occuper la populace en spectacles et en fêtes, afin qu'elle pensat à son plaisir, et non à son
r des rythmes de danses. Ils étaient, jusque-là, moulés sur des airs traditionnels. Laurent voulut varier la mélodie, les paroles et les inventions. Il écrivit des canzoni de différents pieds, et les fit mettre en musique sur des airs nouveaux. Un des pl
s religieux disparurent bient?t. Puis Laurent travailla, avec l'aide de ses poètes, à la?ciser les Rappresentazioni. Lui-même écrivit, en 1489, un San Giovanni e Paulo, où jouait son fils Julien, et où il exprimait, sous le nom de Constantin,
ue en 1474, est encore fa?onné sur le modèle des Sacre Rappresentazioni. La pièce entière se passe dans le même décor à scènes juxtaposées, à la fa?on des anciens mystères. Mais, plus tard, Politien la divisa en cinq actes, et lui
es; surtout à Ferrare, grace à Hercule Ier d'Este. Passionné pour l'antiquité, ce prince éleva un superbe théatre de cinq mille places, dont l'Arioste dirigea la
sique était-elle associé
cornets, des violes, des luths, et le petit orgue aux sons variés. Il y avait en même temps une fl?te et une voix qui plurent beaucoup. On enten
mier intermède fut une Moresque de Jason, qui entra en dansant, très beau, armé à l'antique, avec une épée et un bouclier. De l'autre c?té se ruèrent deux taureaux, qui jetaient du feu par la bouche. Jason les mit sous le joug, les fit labourer, sema les dents du dragon; et peu à peu naquirent des hommes, armés à l'antique, qui dansèrent une fière Moresque, e
ar de Junon, assise sur une nuée, et tra?née par deux paons admirables. Devant, marchaient deux aigles et deux autruches. Derrière, deux oiseaux marins et deux grands perroquets; et tous ensemble dansèrent un brando.-Après la com
se au théatre, L'élément dramatique est presque éli
urs, des ballets chantés et dansés par des soldats vêtus à l'antique. Les décors et la mise en scène étaient de Pellegrino da Udine, Dosso Dossi, Giovanni da Imola, Fino de Marsigli, Brasone.-Giraldi Cinzio, d
do Bellincioni. Il fabriqua le paradis avec les sept planètes qui tournaient. Les planètes étaient représentées par des hommes qui chantaient les louanges de la duchesse.-Dans une autre représentation, à Pavie, les sept a
ux. Nous savons les noms de quelques-uns des compositeurs: Alfonso della Viola, pour l'Orbecche de Cinzio (1541, Ferrare) Antonio dal Cornetto, pour l'Egle de Cinzio (1545, Ferrare), Claudio Merulo, pour le Troiane de Lodovico Dolce (1566, Venise), Andrea Gabrieli pour l' Edipo de Giustiniani (1585, Vicence
ppés. Ils favorisaient les progrès du décor, de la machinerie, de la mise en scène. Les plus grands ma?tres de l'art italien y travaillaient. Nous avons nommé Léonard à Milan, et Rapha?l à Rome. Il faut citer encore: à Florence, Andrea del Sarto (pour la Mandragore, 1525), et Aristote de San Gallo; à Ferrare, Dosso Dossi et Pellegrino d