Clotilde
ifficultés de son entreprise; quand elle ne vit plus d'obstacles à sa volonté, elle eut peur. Seulement alors, elle aper?ut tous les inconvénients et toute l'imprudence de sa démarche; la
ance, vous animent, et vous frappez de loin d'un plomb meurtrier le chevreuil, qui fait encore deux ou trois bonds convulsifs, et tombe en tachant seulement de quelques gouttes de sang sa robe fauve et lustrée. Mais, si vous eussiez pu voir de près ses regards inquiets, ses flancs agités par la crainte, s'il vous e?t laissé plus longtemps contempler son corps svelte et ses petits pieds frém
t plus elle-même comment elle avait os
nt?t elle e?t voulu que l'heure indiquée arrivat tout à coup pour ne pas lui laisser de réflexion, tant?t elle regardait avec terreur l'aiguille avancer fatalement. Elle cherchait dans sa mémoire les causes qui l'avaient conduite à donner un rendez-vous à Tony Vatinel, et elle ne les retrouvait plus. Arthur était amoureux d'elle; elle avait enc
lu, tout ce qu'elle avait rêvé; c'était rejeter le fruit de plusieurs années de soins, d'adre
'aimait, lui, il saurait faire de ce nom obscur de Vatinel un nom dont elle serait fière, un nom que lui envieraient les autres femmes, un nom qui ne lui laisserait jamais reg
et obéir. Ah! quand cet homme fort sera amoureux, il
réalisation d'un plan déjà si avancé, combien elle sera doublée quand elle y ajoutera toutes le
rit à Clotilde: ?C'est dans quelques jours la fête de mon père
t fait cent fois dans sa tête, de diverses manières, le discours qu'elle voulait lui tenir. Ah! il est une heure; elle part; elle craint qu'on n'entende le bruit de
d silence, le moindre de ses mouvements cause un bruit qui l'effraye. Si sa robe touche un buisson, elle s'arrête, écoute, et n'ose retourner la tête. Le bruit de ses artères l'empêche d'entendre; elle se calme, personne ne la suit. Elle est
tait pale et extraordinairement émue. Pour Vatinel, il sentait les mots qu'il voulait dire lui serrer la gorge et l'étrangler; aussi se contenta-t-il, pendant quelque
nuages la première femme qu'il aime, qu'il ne peut, sans une extrême surpr
ement de quitter pour l'autre le premier de ces deux sentiments. Clotilde, divinité quelques heures auparavant, devenait tout à coup une femme, sans rien perdre de son influence ni de son charme. Mais Vatinel était ass
les n'ont pas au même degré que l'homme la perception de l'infini. Il faut que toute idée puisse se traduire à leurs yeux par une forme visible; leur religion est l'amour pour un Dieu fait homme. Mais, nous l'avons dit, Clotilde aimait Vatinel et
t toujours, au loin et sous leurs pieds, la mer