Clotilde
prouve en ce moment est si nouveau pour moi, que je ne sais pas de mots pour l'exprimer. Il me semble que
ière fois. Il faut que je rapprenne à vivre, à respirer, à parler, pour un autre air, pour d'autres sensations. Je vous aime, mademoiselle, et je comprends que ce sera là toute ma vie, que cet amour la remplira et en chassera tout ce qui n'est pas vous.? C'était, à peu de chose près, l
vie des mortels, si vous me permettez de vous aimer, si vous m'aimez vous-même. Ah! mademoiselle, tout ce que recherchent et envient les autres hommes: l'or, ce vil métal qu'ils ont déifié; ces distinctions de la naissance et de la gloire, tout cela a été inventé pour remplacer ce bonh
us grand étonnement. Ce n'était plus là le Vatinel qu'elle avait imaginé, le Vatinel qui, tirant de son amour une puissance invincible, devait arracher à la fortune les plus brillantes faveurs; se
e ce que disait Tony n'était que l'expression
es richesses et les honneurs, et faire d'elle la plus heureuse et la plus enviée des femmes? Comprenez-vous tout ce qu'il doit y avoir de bonheur à justifier son choix, à lui pouvoir dire: ?Aucun homme n'e?t pu te donner autant que moi; ce choix que tu as fait par amour, tu pourrais le faire par ambition,
e sur sa poitrine une petite fleu
he du monde, me semblerait du temps tristement perdu. Si vous m'aimez, Clotilde, c'est-à-dire si, d'un seul mot, vous me donnez plus de bonheur que je n'ai jamais cru qu'en cont?nt la vie, jamais nous ne quitterons ces lieux, où je vous ai vue pour la première fois. La petite fortune que m'a ama
e tombée sur un sol aride, qui germe, s'élève, fleurit et meurt après avoir exhalé de sa pale corolle un parfum languissant. Quelque doux que lui par?t l'amour depuis qu'elle connaissait Ton
homme fort, sur lequel elle avait cru pouvoir s'appuyer. Ses indécisions cessèrent, et, avant que Tony e?t cessé de parler, elle avait résolu d'épouser Arthur et ne songeait pl
main sur le bras de
monde, j'ai voulu que ce n'en f?t pas un pour vous. J'ai tout bravé pour vous parler cette nuit, parce que j'ai cru m'apercevoir que vous aviez souffert, ce soir, et que vous aviez souffert pour moi. J'ai eu en vous la confiance qu'on accorderait à un ancien ami. Je veux que vous soyez mon ami; l'amour, dans un c?ur comme le v?tre,
réellement, vous ne pouvez ha?r l'homme auquel je crois pouvoir confier ma destinée!? Tony ne répondit pas, malgré l'intention interrogative que Clotilde avait donnée à sa phrase. ?Ne voulez-vous donc pas, Tony, dit-ell
n de la maison de Sommery, et elle marchait
actions seront votre réponse. Si vous acceptez, si vous partagez ce sentiment, vous aimerez Arthur et vous éviterez tout ce qui peut l'alarm
?Mademoiselle, je n'aimerai ni M. Arthur ni vous, et je ne vous reverrai jam
porte, dont la serrure lui semblait vacille
en dedans la porte de sa chambre, son c?ur se dess
?t de la perdre; et elle cherchait en vain les traces de la pensée ou plut?t de la folie qui