Au Maroc
oupe bigarrée d'uniformes et de burnous, sur la colline si verte. On ne sait quelle idée est venue ce matin aux trois vieilles poupées nègres qui n
es, qui portaient nos cantines, s'abattent et roulent; et alors il y a des cris, des hurlements d'Arabes: les muletiers se précipitent, burnous flottants, s'entassent comme une nuée d'oiseaux de proie sur chaque bête tombée, pour la relever, la recharger, la battre. Vaguement, nous entrevoyons ces scènes, e
ent à l'infini les espèces de dunes de cette plaine ondulée. C'est un sable d'un jaune doré, très fin, sur lequel nous trottons sans bruit comme sur une piste de manège; aux fougères, qui dominent, se mêlent des asphodèles toujours, des
ues aubépines; une infinité de petites vallées sauvages se succèdent, toutes pareilles, sans vestige humain. Ciel de plus en plus noir, vent hurlant sur
étalé leurs burnous qui tra?nent sur les croupes, elles semblent des babouins, ainsi vues de dos;-des babouins de forme conique, très larges
aper?oit en troupe quasi-fantastique, hérissée de longs fusils minces; enveloppés de blanc, tous, et capuchon baissé, ils ne parlent ni ne bougent.-Et c'est bizarre de les voir immobiles comme des momies, ces gens-là, q
drapés l'un sur l'autre, et le cheval qu'il monte est d'un gris pommelé, harnaché de soie vert-réséda brodée d'or. Son lieutenant, qui l'accompagne, a, par contraste, une figure cruelle, un petit nez crochu de faucon; sur un cheval jaune à selle bleue, il
ut assister à la grand
i s'élancent, tête levée, par bonds furieux... Allah! avec des hennissements et des cr
re est mouillée. Mais c'est beau quand même et entra?nant; peut-être est-ce plus extraordinaire encore que sous un tranq
pagnera jusqu'à demain, il y a, sous des tu
. (C'est, du reste, grace à ces haltes de midi que nos tentes et nos cantines atteignent chaque
s à notre allure, derrière nous, sans nous perdre de vue. Et, comme il fait très froid, ils allument un feu, un vrai
ncontré depuis notre départ. Il y a aussi un tombeau de saint marabout, très vénéré dans la contrée; un drapeau blanc flotte au-dessus, afin d'indiquer aux voyageurs, aux caravanes, qu'il est bien de s'arrêter au passage pour déposer là pieusement quelques
t revenu; avec la rapidité spéciale à l'Afrique, le ciel, subitement balay
tout ce qui est une indication de mouvement ou de vie, même à des degrés d'éloignement tels, que, dans notre pays, on ne distinguerait plus. Sur le flanc de quelque colline déserte, bleuatre à force de distance, lorsque des points blancs apparaissent, on se dit, s'ils restent immobiles: ce sont des pierres; des moutons, s'ils se déplacent. Une r
ètres de long, que nous portons en cadeau à Sa Majesté le sultan; il est enfermé dans une caisse de bois grisatre qui lui donne l'aspect d'un bloc de granit, et il s'avance péniblement, par les ravins, par les montag
Ra?ssana, où se tient chaque mois, para?t-il
d'une sorte de même étoffe moutonnée, d'un vert admirable. Il y a, comme toujours, beaucoup de fleurs autour de nos tentes, mais plus du tout nos fleurs de France; ici,
squ'au coucher du soleil, on n'entend que bruits de cheva
le reste à l'avenant. C'est inacceptable pour une ambassade; il faut refuser afin de maintenir la dignité de notre pavillon. Et ce
be de drap rose; il fait mine de s'en prendre à des ca?ds inférieurs-lesquels s'en pre
Après souper, un nouveau cortège se présente au clair de lune, amenant cette fois seize moutons, une quantité respectable de poulets, de pains et de jarres de beurre. Et les ca?ds, anxieux d