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Voyage musical en Allemagne et en Italie, I

Chapter 7 A MADEMOISELLE LOUISE BERTIN.

Word Count: 4950    |    Released on: 04/12/2017

rl

uis. Un accès de philosophie noire m'a saisi depuis quelques jours, et Dieu sait à quelles idées sombres, à quels jugements saugrenus, à quels étranges récits il va infailliblemen

d'esprit; que si un bel opéra bien exécuté tombe, le public n'y a rien compris; que s'il réussit, le public, n'y a pas compris davantage; que le beau est rare; que le rare n'est pas toujours beau; que la r

a cendre de César puisse servir à calfeutrer un mur; on s'indignerait bien davantage si la cendre des misérables était seule propre à cet ignoble emploi; on plaint le pauvre Yorick de ne pouvoir même rire de la sotte grimace qu'il fait après quinz

rale stupide et affreux; si, vous mettant au piano, vous vouliez me faire entendre quelques pages de vos auteurs favoris, Mozart et Cimarosa, je vous interromprais peut-être avec humeur, trouvant qu'il est bient?t temps d'en finir avec cette admiration pour Mozart, dont les opéras se ressemblent tous, et dont le beau sang-froid fatigue et impatiente!..... Quant à Cimarosa, j'enverrais au diable son éternel et unique Mariage Secret, presque aussi ennuyeux que le Mariage de Figaro, sans être à beaucoup près aussi music

on dit; on se compromet, on perd la tête. Si on pouvait au moins, comme notre homme du Freyschütz, s'en procurer une autre après l'avoir perdue!-Vous ne connaissez pas l'aventure de l'homme du Freyschütz?... Ah! ma foi, puisque nous sommes

soir le chef-d'?uvre torturé de Weber. J'avais alors déjà jeté le scalpel aux orties. Un de mes ex-condisciples, Dubouchet, devenu depuis l'un des médecins les plus achalandés de Paris, m'accompagnait souvent au théatre et partageait mon fanatisme musical. A la sixième ou septième représentation, un grand nigaud-roux, armé de mains énormes, assis au parterre à c?té de nous, s'avisa de siffler l'air d'Aga

terre d'a

ce pauvre diable (l'épicier) tombe malade; il se fait transporter à l'hospice de la

leaux. Mon Dieu, comment faire? Me voilà embarqué maintenant, à propos de musique, dans cette histoire cadavéreuse, et je ne puis aller ni en arrière ni en avant. C'est mon accès; c'est la philosophie noir

uchet, qui le reconna?t. L'impitoyable élève de la Pitié, au lieu de donner une larme à son en

paration sèche à faire; soigne-moi c

dame un tel mystère de Paris? Enfin... quand on y e

e en scène. Duponchel étant encore chargé de la direction des costumes, je vais le trouver pour conna?tre ses projets relativement aux accessoires de la scène infernale. ?Ah ?a, lui dis-je, il nous faut

moyen de faire autrement, c

i du naturel, du solide, une vraie tête, un vérit

st excellent, parfait; je trou

z sur moi, j'aur

dal, un autre de mes anciens camarades d'amphithéatre. Il a fa

squelette

nu, dit-on, à un docteur allemand mort de misère et

quille, j'

cteur dans mon chapea

ncontrer Dubouchet que j'avais oublié, et dont la vue me suggère une idée sublime. ?Bonjour! bo

l am

à la porte de l'Odéon pour avoir sifflé la musi

tout fier d'être si artistement articulé et chevillé. Il ne lui manque pas

n d'avenir, je veux le faire entrer à l'Opéra,

t-ce à

s ve

puisque je le saurai bient?t, je n'ins

'Opéra; mais dans une bo?te beaucoup trop courte

nsi

te. Vous voyez bi

Mons

éparerez une jolie petite loge où il pui

Mons

lui planterez dans les vertèbres, de manière à ce qu'il se ti

Mons

ougies que vous placerez allumées dans sa m

Mons

e tête, voyez, tout écornée, nous

Mons

cier, qui est mort d'une indigestion, vous lui ferez, tout en haut, une petite entaille (soyez tranquille, il n'e

Mons

: ?Me voilà!? la foudre éclate, un arbre s'ab?me, et notre épicier, ennemi de la musique de Weber,

ais e?t pensé qu'il débuterait précisément dans cet ouvrage? Il a une

s! poor Yor

. . . . . .

moralité du fait, et fort heureu

vous parler des vivants; et voici, Mademoiselle, ce que j'ai vu e

d théatre lyrique; à to

l s'étendait beaucoup plus à droite et à gauche, et les instruments violents, tels que les trombones, trompettes, timbales et grosse caisse, un peu abrités par les premières loges, perdaient ainsi de leur excessif retentissement. La masse instrumentale, l'une des meilleures que j'aie e

iteurs se montrent hostiles au cor à cylindres, parce qu'ils croient que son timbre n'est plus le même que celui du cor simple. J'ai fait plusieurs fois l'expérience, et en écoutant les notes ouvertes d'un cor simple et celles d'un cor chromatique ou à cylindres alternativement, j'avoue qu'il m'a été absolument impossible de découvrir entre les deux la moindre différence de timbre ou de sonorité. On a fait en outre au nouveau cor une objection fondée en apparence, mais qu'il est facile de détruire cependant. Depuis l'introduction dans les orchestres de cet instrument (selon moi perfectionné), certains cornistes, employant les cylindres pour jouer des parties de cor ordinaire, trouvent plus commode de produire en sons ouverts, par ce mécanisme, les notes bouchées, é

simples sont aujourd'hui tombées en Allemagne. Nous n'avons presque point encore en France de trompettes chromatiques ou à (ou à cylindres); la popularité incroyable du cornet à pistons leur a fait une concurrence victorieuse jusqu'à ce jour, mais injuste, à mon avis, le timbre du cornet étant fort loin d'avoir la noblesse et le brillant de celui de la trompette. Ce ne sont pas, en tout cas, les instruments qui nous manquent; Adolphe Sax fait à cette heure des trompettes à cylindres, grandes et petites, dans tous les tons possibles usités et inusités, dont l'excellente sonorité et la perfection sont incontestables. Croirait-on que ce jeune et ingénieux artiste a mille peines à se faire jour et à se maintenir à Paris? On renouvelle contre lui des persécutions dignes du moyen-age, et qui rappellent exactement les faits et gestes des ennemis de Benvenuto, le ciseleur florentin. On lui enlève ses ouvriers, on lui dérobe ses plans, on l'accuse de folie, on lui intente des pro

emplacer par un bass-tuba dans les opéras venus de France, et qui contiennent presque tous une partie d'ophicléide, on a imaginé de faire jouer cette partie par un deuxième trombone-basse. Il en résulte que la partie d'ophicléide, écrite souvent à l'octave inférieure du troisième trombone, étant ainsi exécutée, l'union de ces deux terribles instruments produit un effet désastreux. On n'entend plus que le son grave des instruments de cuivre; c'est tout au plus si la voix des trompettes peut surnager encore. Dans mes concerts où je n'avais pourtant employé (pour les symphonies) qu'un trombone basse, je fus obligé, remarquant qu'on l'entendait seul, de prier l'artiste qui le jouait de rester assis, de manière à ce que le pavillon de l'instrument f?t tourné contre le pupitre, qui lu

n vous intéresseront beaucoup plus que mes tirades misanthropiques et mes histoires de tête de mort. Vous êtes mélodiste, harmoniste

l'excellent timbalier de l'Opéra. Faut-il vous parler des cymbales? Oui, et pour vous dire seulement qu'une paire de cymbales intactes, c'est-à-dire qui ne sont ni fêlées ni écornées, qui sont entières enfin, est chose fort rare et que je n'ai trouvée ni à Weimar, ni à Leipzig, ni à Dresde, ni à Hambourg, ni à Berlin. C'était toujours pour moi un sujet de très grande colère, et il m'est arrivé de faire attendre l'orchestre une demi-heure et de ne vouloir pas commencer une répétition avant qu'on m'e?t apporté deux cymbales bien neuves, bien frémissantes, bien turques, comme je les voulais, pour montrer au ma?tre de chapelle si j'avais tort de trouver ridicules et détestables les fragments de plats cassés qu'on

e nulle part de la fl?te comme à Paris. Leurs contre-basses sont plus fortes que les contre-basses fran?aises; leurs violoncelles, leurs altos et leurs violons ont de grandes qualités; on ne saurait pourtant, sans injustice, les mettre au niveau de notre jeune école d'instruments à archets. Les violons, les altos, et les violoncelles de l'orchestre du Conservatoire à Paris n'ont poi

que du Roi de Prusse). C'est... Meyerbe

ianiste et compositeur brillant. J'ai entendu (exécuté par lui et les frères Ganz) un trio de piano de sa composition, d'une facture excellente, d'un style ne

gent le titre et les fonc

r la scène

du chant, et plus attentifs, et plus soigneux, et mieux payés. C'est le plus beau ch?ur de théatre que j'aie encore rencontré. Il a pour directeur Elssler, frère de la célèbre danseuse. Cet intelligent et patient artiste pourrait s'épargner beaucoup de peine et faire plus rapidement avancer les études des ch?urs, si, au lieu d'exercer les cent vingt voix toutes à la fois dans la même salle, il les divisait préliminairement en trois groupes (les soprani et contralti, les ténors, les

élevée que celle où le ch?ur et l'orchestre sont parvenus, chacun dans sa spécialité, parmi les masses mu

que, dont les cordes extrêmes, dans le grave et l'aig

oprano flexible, d'un t

contralto bie

tendue et d'un beau timbre; chanteur habile

semblent briller au concert plus encore qu'au théatre; Mantius, premie

les fois qu'elle ne peut pousser la note avec force. Ses ornements sont de très mauvais go?t, et elle entremêle son chant de phrases et d'interactions parlées, comme font nos acteurs de va

nt aussi, dit-on, d'être engagé par M. Meyerbeer. C'est une acquisitio

que dramatique dans la capitale de la Prusse. Je n'ai pas entendu une seule

et d'Armide, auxquelles j'ai assisté, sur l'Académie de chant et sur les bandes militaires, institutions d'un caractère essentiellement opposé, ma

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