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Gertrude et Veronique

Chapter 7 7

Word Count: 3093    |    Released on: 30/11/2017

avait vu le vieillard malade et tourmenté; il s'agissait de rendre le calme à cette conscience troublée et en même temps de soulager une misère secr

la chose secrète; elle se trouvait par conséquent obligée d'agir seule, et de plus, afin de prévenir des questions indiscrètes, elle devait s'acquitter de son mandat avant de rentrer chez les demoiselles Pêche. Il allait falloir prendre une chambre à l'auberge, ne sortir qu'à la nuit pour éviter les rencontres, en un mot s'entourer de précautions dont les a

t vers les bois.?-Heureusement l'endroit était peu fréquenté, et Gertrude en s'y rendant à la brune ne risquait pas d'être reconnue. Elle acheva de se rassurer en songeant qu'elle pourrait s'arrêter à une auberge peu éloignée de l

?tait aux passants tout désir de curiosité. Tandis qu'elle gravissait la rampe déserte et resserrée entre deux coteaux de vignes, Gertrude se demandait, non sans une vague inquiétude, qui elle allait rencontrer dans cette maison isolée et comment elle y serait re?ue. Elle n'était point peureuse, et à Lachalade elle avait l'habitude de

ets clos de deux étroites fenêtres, une faible lueur indiquait que la maison était habitée. Gertrude gravit un escalier aux marches branlantes et prêta l'oreille. Il lui semblait entendre un bruit plaintif, mais le vent soufflait si fort dans la gorge de Polval, qu'elle ne pouvait distinguer si ce gémissement venait de l'intérieur ou du dehors. Elle frappa; point de réponse. Elle appuya alors sa main contre la porte q

de ses leviers; une chaise dépaillée et une table boiteuse étaient rangées le long de la muraille humide; en face du métier, un lit de sangle étalait sa paillasse et sa couverture en lambeaux, et sur ce lit, agenouillée, les cheveux épars, pale, effrayante,

ia-t-elle, mon p

je faire? demanda Gertr

a avec un geste horr

pauvre petiot meurt de faim et de froid.

ir de quoi vous ranimer tous les deux... N'avez-vous pas

e ne l'ai plus revue depuis hier...; les pauvres gens son

oi, je vais

en quête de la vieille voisine qu'elle trouva sommeillant près de son dévidoir. La vue d'une pièce d'or la r

rda la jeune fille d'un air farouche; sur ce visage altéré, mademoiselle de Mauprié crut

e Fino?l? demanda-t-elle

la jeune femme, venez-vous de

rsonne qui conna?t vos pein

Fino?l prit une

donc au monde peut av

eur désirait ne pas être connu; alors la malade fe

nom?... Tout m'est égal pourvu qu'on sauve mo

ux noirs. A l'aspect de cette figure ravagée par la misère et la maladie, la jeune fille fut prise d'une pitié profonde; elle oubliait son isolement, ses craintes, ses souffrances, et, comparant sa vie à celle de cette malheureuse, elle

aissez? soupira la jeune f

s faire une cour

. Elle se sentait solidaire de son oncle et songeait qu'il ne lui serait guère possible de reprendre ses occupations ordinaires, au moins avant que l'enfant f?t confié à une nourrice. Elle chargea la vieille voisine de se procurer un matelas et des couvertures

pla?ait la chandelle fumeuse; le poêle réveillé d'un long sommeil bourdonnait gaiement et répandait une joyeuse chaleur; le lit avait été regarni, et l'enfant, restauré et réchauff

s et les couvertures, posa l'enfant prè

au marmot... La malade, ouvrant à demi ses yeux affaiblis, la regardait curieusement et suivait ses moindres gestes avec une surprise mê

us? lui dem

l'une des mains de son interlocutrice

bien de pleurer. Il y avait si longtemps

avez poi

seule a

cet enfant? hasarda

reprit une expression

ions mariés, mariés à l'église et à la mairie;... mais la misère l'a effray

rude qui fit un g

a-t-elle vivement, j'ai été bien heure

abandonnée, et c

l haussa l

a été par son amant, moi, par mon mari... Je remercie le bon Dieu

plus doux sur l'enfa

ne de n'y être pas devenue plus mauvaise... Quand j'ai connu Fino?l, j'avais déjà vingt-sept ans, et lui n'en avait que vingt-trois... J'étais trop vieille pour lui, mais alors je n'y pensais pas, je l'aimais comme une folle... Oh! les premiers temps de notre mariage! Nous allions, le dimanche, go?ter dans les petits bois du Juré et nous revenions bras dessus bras dessous par la route de Combles et la Ville-Haute... Comme les tilleuls sentaient bon!...

t adoucie, et Gertrude, la voyant s'assoupir, se jeta sur le matelas préparé par la voisine. Elle s'en

en nourrice; il lui indiquait en même temps l'adresse d'une femme de Beauzée, qui se chargerait volontiers du marmot et qui était déjà prévenue de sa prochaine arrivée; enfin, il terminait en lui recommandant prudence et

de son lait... Je ne veux pas qu'il souffre et je consens à tout... Laissez-l

uisé. Le lendemain, vers le soir, elle appela Gertrude et la pria de lui apporter l'enfant.

... Je ne sais pas qui vous a poussée à me vouloir du bien, mais je vous en supplie, n'abandonnez

lui promit de veiller e

z une vie heureuse. Moi, je n'ai eu que six mois de bon... le reste n'a été que fatigue et misère... un cauchemar après six mois de beaux rêves!... A cause de ce bon

nie, elle s'endormit

parut l'examiner. Gertrude hata le pas, un secret pressentiment lui disait qu'elle était suivie; en effet, en tournant la tête, elle aper?ut une forme vague qui marchait dans la même direction qu'elle. Alors la peur la prit, elle se mit à courir, et, s'en

'emportant de cette maison qu'une boucle des cheveux de la morte, comme un souvenir pour le petit, elle partit ave

mme elle était prévenue, elle re?ut l'enfant sans trop d'étonnement ni de questions. Elle avait l'air d'une brave femme, et elle promit de choyer le nourrisson comme s'il e?t été à elle.

li jusqu'au bout et sans encombre sa triste mission, que son oncle serait content d'elle, qu'elle allait enfin pouvoir reprendre sa vie régulière, et qu'elle pourrait penser librement et tout le jour à Xavier. Elle se sentait

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