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F. Chopin

Chapter 2 No.2

Word Count: 7027    |    Released on: 04/12/2017

point dans les pièces plus connues et plus habituellement go?tées de l'artiste qui nous occupe. Ses Polonaises qui, à cause des diffi

dour, telles que les ont propagées les orchestres de bals, les virtuoses de

panage de ses grands hommes d'autrefois. L'on croit y revoir les antiques Polonais, tels que nous les dépeignent leurs chroniques; d'une organisation massive, d'une intelligence déliée, d'une piété profonde et touchante quoique sensée, d'un courage indomptable, mêlé à une galanterie qui n'abandonne les enfants de la Pologne ni sur le champ de bataille, ni la veille, ni le lendemain du combat. Cette galanterie était tellement inhérente à leur nature, que malgré la compression que des habitudes rapprochées de c

olennelles en en contemplant les plus beaux types dans les sectateurs de l'islam, dont ils appréciaient, et gagnaient les qualités tout en combattant leurs envahissements. Il savaient comme eux faire précéder leurs actes d'une intelligente délibération, qui semblait rendre présente à chacun la divise du prince Boleslas de Poméranie: Erst wieg's, dann wag's! (Pèse d'abord, puis ose!) Ils aimaient à rehausser leurs mouvements d'une certaine importan

leurs adversaires mêmes. C'était une sorte de sagesse téméraire, de prudence hasardeuse, de fatuité fanatique, dont la manifestation historique la plus marquante et la plus célèbre fut l'expédition de Sobieski, alors qu'il sauva Vienne et frappa d'u

part elle empruntait aux nouveaux ma?tres de Byzance les enseignements de leur politique sagace, de leur tactique militaire et de leurs dires sentencieux. Elle fondait ces éléments hétérogènes dans une société qui s'assimilait des causes de ruine et de décadence, avec les qualités héro?ques du fanatisme musulman et les sublimes vertus de la sainteté chrétienne[1]. La culture générale des lettres latines, la connaissance et le go?t de la littérature italienne et fran?aise, recouvraient ces étr

les impulsions qui les ont fait na?tre se traduisent aussi parfaitement dans leur ensemble, en se trahissant aussi diversement par les épisodes qu'il était réservé à l'improvisation de chacun de faire entrer dans le cadre général. Dès que ces épisod

e de mouvements rapides, de pas véritables dans le sens chorégraphique du mot, de poses difficiles et uniformes; la Polonaise, inventée bien plus pour déployer l'ostentation que la séduction, fut, par une exception caractéristique, surtout destinée à faire remarquer les hommes, à mettre en évidence leur beauté, leur bel air, leur contenance guerrière et courtoise à la fois. (Ces deux épithètes ne définissent-elles pas le caractère polonais?...) Le nom même de la danse

landres, corsages en carapace de perles, tra?nes bruissantes, plumes ondoyantes, coiffures étincelantes de rubis ou verdoyantes d'émeraudes, souliers mignons brodés d'ambre, gants parfumés des sachets du sérail! Ces groupes se détachent sur le fond incolore du temps disparu, entourés des somptueux tapis de Perse, des meubles nacrés de Smyrne, des orfèvreries filigranées de Constantinople, de toute la fastueuse prodigalité de ces magnats qui puisaient le Tokay dans des fontaines artistement préparées, avec leurs gobelets de vermeil bosselés de médaillons; qui ferraient légèrement d'argent leurs coursiers arabes lorsqu'ils entraient dans les villes étrangères, afin qu'en se perdan

difiée par les habitudes d'une vie active, peu soumise aux résignations fatalistes. D'une étoffe aussi riche que d'une couleur voyante pour les grandes occasions, ses manches ouvertes laissaient para?tre le vêtement de dessous, le ?upan, d'un satin uni si le sien était ouvragé, d'une étoffe fleurie et brochée si la sienne était d'une fa?on unie. Souvent garni de fourrures co

sang des batailles. Escarboucles, hyacinthes et saphirs, étincelaient souvent sur l'arme suspendue au-dessous des ceintures de cachemire frangées, de soie lamée d'or ou d'écailles d'argent, fermées par des boucles aux effigies de la Vierge, du roi, de l'écusson national, faisant valoir des tailles presque toujours un peu corpulentes; plus souvent encore la moustache voilait, sans la cacher, quelque cicatrice dont l'effet surpassait celui des plus rares pierreries. La magnificence des étoffes, des bijoux, des couleurs vives, étant poussé aussi loin chez les hommes que chez les femmes, ces pierreries se retrouvaient, ainsi que dans le costume hongrois[2], a

ée qu'aujourd'hui. Il était tenu de faire parcourir à la troupe alignée qu'il conduisait mille méandres capricieux, à travers tous les appartements où se pressait le reste des invités, plus tardifs à faire partie de sa brillante suite. On lui savait gré d'atteindre aux galeries les plus éloignées, aux parterres des jardins confinant à leurs bosquets illuminés où la musique n'arrivait plus qu'en échos affaiblis. En revanche, elle accueillait son retour dans la salle principale avec un redoublement de fanfares. Changeant toujours ainsi de spectateurs, qui rangés en haie sur son passage l'observaient minutieusement, car ceux qui

quelque monument de circonstance, quelque hommage au plus vaillant ou à la plus belle. Plus il y avait d'inattendu dans ces petites excursions, plus elles dénotaient de fantaisie, d'inventions heureuses ou divertissantes, et plus la partie juvénile de la société applaudissait, plus elle faisait entendre d'acclamations bruyantes et de charmants ch?urs de rires aux oreilles du coryphée, qui gagnait ainsi en rép

qui restaient dans leurs propres foyers, en rentrant des champs dans leurs maisons qui ressemblaient à des chaumières, répétaient glorieusement: ?Tout noble derrière sa haie, est l'égal de son palatin?. Szlachcié na zagrodzie, rówien wojewodzie. Mais, il y en avait beaucoup qui préféraient courir les chances de la fortune et se mettre eux-mêmes ou leur famille, fils, s?urs, filles, au service des riches seigneurs et de leurs femmes. Aux jours des grandes fêtes, l

nueux le jeu des couleurs les plus variées, pour faire bruire comme des sonnettes assourdies les cha?nes d'or, les sabres tra?nants, les lourds et superbes damas brodés de perles, rayés de diamants, pars

ant le premier sur le parcours préparé la plus noble, la plus fêtée, la plus importante des femmes présentes, chacun de ses h?tes avait le droit de venir le remplacer auprès de sa dame et de se mettre ainsi à la tête du cortège. Frappant des mains d'abord pour l'arrêter un instant, il s'inclinait devant celle qu'il avait devant lui en la priant de l'agréer, pendant que celui à qui il l'enlevait rendait la

ginant serrés, compliqués, inextricables, en les décrivant néanmoins avec tant de justesse et de s?reté que le ruban animé, contourné en tous sens, ne se déchirait jamais en se croisant; que nulle confusion, nul heurtement n'en résultaient. Quant aux femmes et à ceux qui n'avaient qu'à continuer l'impulsion déjà donnée, il ne leur était cependant point permis de se tra?ner in

s résonner comme des clochettes minuscules légèrement touchées. Puis, toutes les sonorités interrompues reprenaient leur cours; les pas légers et les pas lourds recommen?aient, les bracelets heurtaient les bagues, les éventails fr?laient les fleurs, les voix, les rires reprenaient et, la musique engloutissait tous les chuchottements dans ses retentissements. Quoique préoccupé, absorbé en apparence par ces multiples man?uvres qu'il lui fallait inventer ou reproduire fidèlement, le cavalier t

vaient plus souvent porté la cuirasse que les vêtements de paix, les grands dignitaires de l'état, les vieux sénateurs, les palatins belliqueux, les castellans ambitieux, étaient les danseurs attendus, désirés, disputés par les plus jeunes, les plus brillantes, les moins graves, dans ces choix éphémères où l'honneur et les honneurs égalisaient les années et pouvaient donner l'avantage sur l'amour lui-même. En nous entendant raconter par ceux qui n'avaient point voulu quitter le zupan et le

puissamment exercée par une vie d'action, mais dont l'horizon ne s'étend pas au-delà des bornes de leur pays, de leur société, de leur littérature, de leurs traditions. Nous avons pu entrevoir dans nos entretiens avec eux, (qu'un interprète rendait possible ou facilitait), dans leur manière de juger le fond et les formes de m?urs nouvelles, quelques échappées des temps passés et de ce qui constituait leur grandeur, leur charme et leur faiblesse. Cette inimitable originalité d'un point de vue complètement exclusif est curieuse à observer. En diminuant

auxquels il est arrivé de parcourir les lieux qui l'ont inspiré en y cherchant la trace de leurs visions: comme Pindare et Ossian sont plus intimement pénétrés par ceux qui ont visité les vestiges du Parthénon éclairés des radiances de leur limpide atmosphère, les sites d'écosse gazés de brouillards, de même le sentiment inspirateur de Chopin ne se révèle tout entier que lorsqu'on a été dans son pays, qu'on y a vu l'ombre laissée par les siècles écoulés, qu'on a suivi ses contours grandissants comme ceux du soir,

gnait Ruysda?l, lorsqu'il faisait luire un rayon de soleil entre deux nuées d'orage, sur un de ces bouleaux fracassés par la foudre dont la plaie béante semble rougir de sang sa blanche écorce. Chopin s'est certainement inspiré bien de fois du Pan Tadeusz, dont les scènes prêtent tant à la peinture des émotions qu'il reproduisait de préférence. Son action se passe au commencement de notre siècle, alors qu'il se rencontrait encore beaucoup de ceux qui avaient conservé les sentiments et les manières solennelles des antiques Polonais, à c?té d'autres typ

cott podolien que les connaisseurs en littérature mettent presque à l'égal du fécond écrivain écossais, pour la qualité et le caractère national de son talent, sinon pour la quantité prodigieuse de ses thèmes; l'Owruczanin, le Wernyhora, les Powiesci Kozackie, ne rencontrent plus guère, assure-t-on, de lectrices émues par leurs vivants récits, de jeunes lecteurs enthousiastes de leurs ravissantes héro?nes, de vieux chasseurs touchés aux larmes devant des paysages dont la poésie si profondément sentie, si pleine de fra?cheur et de lueurs matinales, de

ouces. La Polonaise, dite de Kosciuszko, en est le modèle le plus répandu: elle est tellement liée à la mémoire de son époque, que nous avons vu des femmes à qui elle en rappelait le souvenir ne pouvoir l'entendre sans éclater en sanglots. La princesse F. L., qui avait été aimée de Kosciuszko, n'était sensible dans ses dernier

ette coloration assombrie, elles la modifient par une tendresse d'un charme na?f et mélancolique. Le rhythme s'affaisse, la modulation appara?t, comme si un cortège, solennel et bruyant jadis, devenait silencieux et

orrow, like so

a douleur est v

re quelque distique d'une pensée analogue, planer entre deux halei

.. étourdiment... comme il avait battu avant la défaite! La mélodie se dessine de plus en plus, répandant un parfum de jeunesse et d'amour printanier; elle s'épanouit en un chant expressif, parfois rêveur. Elle n'est point destinée à mesurer les pas de hauts et graves personnages, qui ne prennent plus que peu de part aux danses pour lesquelles on l'écrit, elle ne parle qu'aux jeunes c?urs, pour leur souffler de poét

portait pas seulement, qu'il appelait impérieusement. Il fit circuler dans la Polonaise la vie, la chaleur, la passion sans s'écarter de l'allure hautaine, de la dignité cérémonieusement magistrale, de la majesté naturelle et apprêtée à la fois qui lui sont inhérentes. Les cadences y furent marquées par des accords qu'on dirait le bruit des sabres, remués dans leurs fourreaux. Le murmure des voix, au lieu de faire entendre de tièdes pourparlers d'amour, fit retentir des notes basses, pleines et profondes, comme celles des poitrines habituées à commander, auxquelles répond le h

variété de ses écrits en ce genre, que par sa touche plus émouvante et ses nouveaux procédés d'harmonie. Ses Polonaises en la et en la-bémol majeur se rapprochent surtout de celle de Weber en mi majeur par la nature de leur élan et de leur aspect. Dans d'autres, il a quitté cette large manière, il a traité ce thème différemment. Dirons-nous plus heureusement to

rir cette multiplicité de points de vue. L'on peut suivre leurs transformations, leur endolorissement fréquent, dans la série de ces productions spéciales, non sans admirer la fécondité de sa verve, même alors qu'elle n'est plus portée et soutenue par les c?tés avantageux de son inspiration. Il ne s'est pas toujours arrêté à l'ensemble de

'avait comme épouvanté la mode frivole, en l'employant avec une si sombre bizarrerie dans une fantastique évocation. On dirait aux premiers rayons d'une aube d'hiver, terne et grise, le r

their developme

tortures, and t

ight upon our

...............

ke heralds

Dre

étranges. Nous ne connaissons rien d'analogue dans les plus grands auteurs au saisissant effet que produit cet endroit, brusquement interrompu par une scène champêtre, par une Mazoure d'un style idyllique qu'on dirait répandre les senteurs de la menthe et de la marjolaine! Mais, loin d'effacer le souvenir du sentiment profond et malheureux qui saisit d'abord, elle augmente au contraire par son ironique et amer cont

, les paroles que relève l'audace qui sied à des vainqueurs. Une tristesse élégiaque y prédomine, entrecoupée par des mouvements effarés, de mélancoliques sourires, des soubresauts inopinés, des repos pleins de tressaillements, comme les ont ceux qu'une embuscade a surpris, cernés de toutes parts, qui ne voient poindre aucune espér

muscles perdent tout ressort et où les nerfs, en cessant d'être les organes de la volonté, réduisent l'homme à ne plus devenir que la pro

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