Les casseurs de bois
'avais pris le train du soir et je me disposais à fumer une cig
l a, sans clairon ni grosse caisse, promené un appareil à travers l'Europe, réussi à chaque escale de belles envolées, et cela, seul, tout seul, s
t rare. Combien peu, parmi les aviateurs, résistent à cette soudaine montée de gloire qui les arrache au
eur, des yeux calins et des fa?ons de chatte, leur arrachent des signatures sur cartes postales, programmes, albums ou éventails. Entrent-ils déjeuner au buffet des tribunes? D'abord ils marchent dans un bruissement de célébrité. Les convives, cessant de manger, chuchotent le nom fameux. Puis l'ovation éclate, la foule se lève, les serviettes s'agitent et les tziganes attaquent La Marseillaise. Ah! cela vous change un gaillard qui, le mois précédent, se restaurait au Duval ou chez le bistro du coin. Et ces grands personn
Scandinavie, l'ancien ajusteur Lerenard n'a pas changé. En voilà un qui n'est pas blasé sur la vie de chateau! Ce soir-là, le simple petit extra du d?
à Paris? lui
d'un air comiqu
is pas où
mme
écosse, l'autre sur la C?te d'Azur. De part et d'autre, on lui avait arraché une demi-promesse. Et voilà que les deux meetings tombaient à la même
de télégrammes, les ouvrait de ses doigts durcis par l'outil. Jamais il n'avait re?u tant de dépêches d
en écosse. Les actionnaires, gens titrés pour la plupart, faisaient sonner aux oreilles du malheureux pilote des formules retentissantes: on comptait absolument qu'il fe
de la saison entière. Le comité, en suspens, vivait dans l'angoisse. On s'abordait en ville d'une phrase haletante: ?Y en a-t-il un?? Tant?t on signalait en gare un aviateur sans appareil, ou un appareil sans aviateur.
terr
s? Votre
mer son honneur? Mais il avait pour la C?te d'Azur un secret penchant. Là, il serait son ma?tre. Il n'aurait personne su
fond, me dévoila ses joies intimes à palper les premiers fafiots, à pouvoir ré
té rudement content, quand il avait pu lui donner un peu de bien-être, des choses dont elle avait eu envie toute son existence: de la fourrure, du foie gras, un petit voyage, et puis même une gentille somm
p, je n'hé
tente! Et faites-moi le plaisir de lacher vos champions d'honneu
yez? fit
r. Et te
'un très pur et l'autre provincial. Ah! certes, le bon Lerenard dut avaler là une minute