Le pays des fourrures
du Gran
de mai, - même sur les parallèles de la zone tempérée, - suffirent à solidifier l'épaisse couche de neige. Le sol redev
nsi dire la courbure du Cercle polaire. Le lieutenant voulait atteindre le Fort-Confidence, bati à la pointe extrême du lac du Grand-Ours. Ces quelques jour
iver, libres l'été, en communication facile avec le Fort-Franklin, élevé à l'extrémité méridionale. Sans parler des échanges journellement opérés avec les Indiens chasseurs de ces hautes latitudes, ces factoreries, et plus particulièrement le Fort-Confidence, exploitaient les rives et les eaux du Grand-Ours. Ce lac est une véritable mer méditerr
reux estuaires qui échancrent si capricieusement la c?te septentrionale de l'Amérique. Il se trouvait donc bati au-dessus du Cercle polaire, mais encore à pr
nte palissadée. Le capitaine qui le commandait était alors absent. Il avait accompagné dans l'Est un parti d'Indiens et de soldats qui s'étaient aventurés à la recherche de territoires plus giboyeux. La saison dernière n'avait pas été bonne. Les fourrures de prix manquaient. To
position du lieutenant, qui, désirant procurer quelque repos à ses compagnons, résolut de demeurer deux ou trois jours au Fort-Confidence. Les logements ne manquaient pas en l'absence de la petite garnison. Ho
nder à Felton si quelque parti d'Indiens du Nord n
écemment signalé un campement d'Indiens-Lièvres, qui s
ce du fort? deman
gent Felton. Est-ce qu'il vous conviendrai
ts sur cette partie du territoire qui confine à la mer Polaire, et que termine le cap Bath
Felton, rien n'est plus facile que d
a rive
est favorable. Nous mettrons à votre disposition un canot, un matelot pour
. J'accepte votre proposition, et
endra, mon lieutenant
lt
au lendemain matin.
ance de ce projet, e
de l'accompagner, -
fut accordée a
Ces arbres s'élevaient à une quarantaine de pieds au-dessus du sol, et ils fournissaient aux habitants du fort tout le combustible dont ils avaient besoin pendant les longs mois d'hiver. Leurs gros troncs, revêtus de branches flexibles, offraient une nuance grisatre très caractérisée. Mais, formant d'épais massifs qui descendaient jusqu'aux rives du lac, uniformément groupés, droi
nique canot de pêche, - celui-là même qui, le lendemain, devait transporter Jasper Hobson et Mrs. Paulina Barnett au campement des Indiens. De ce point, le regard embrassait une grande partie du lac, ses coteaux boisés, ses rives capricieuses, déchiquetées de caps et de criques, ses eaux faibl
illes femmes?, oiseaux bavards dont le bec n'est jamais fermé. Quelques centaines de puffins et de guillemots s'enfuyaient à tire-d'aile en toute direction. Sous le couvert des arbres se pavanaient des orfraies, hautes de deux pieds, sortes de faucons dont le ventre est gris-cendré, les pattes et le bec bleus, les yeux jaune orange. Les nids de ces volatiles, accrochés aux fourches des arbres, et
meneurs, ce fut la capture d'une loutre, dont
débit est toujours assuré, et à de très hauts prix. Aussi les commer?ants russes, exploitant toutes les frontières du Nouveau-Cornouailles jusqu'à l'océan Arctique, pourchassent-ils incessamment les loutres marines, dont l'espèce t
loutres américaines ne sont pas à dédaigner, et celles qui fréquentent le lac du
rgent lui-même, valait presque les enhydres du Kamtchatka. Cette bête, longue de deux pieds et demi depuis l'extrémité du museau jusqu'au bout de la
nt Hobson, qui faisait admirer à Mrs. Paulina Ba
ais que de temps perdu à guetter ces animaux, qui nagent et plongent avec une rapidité extrême! Ils ne chassent guère que pendant la nuit, et il es
ennent de moins en mo
ulina B
s une proportion notable. Tous les chasseurs se disputent cette fourrure, et les Américains, principalement, nous font une
Est-ce qu'ils fréquentent ces t
rgent, et quand ces facheux sont signalé
donc des voleurs de
ulina B
t à coups de fusil. J'oserais même affirmer que, si la tentative de la Compagnie est couronnée de succès, si vous parvenez à établ
lace au soleil pour tout le monde. Quant à nous, commen?ons d'abord! Allons en av
de venaison fra?che, les attendait dans la grande salle, et ils firent honneur au d?ner du sergent. Quelques heu
ient lui être utiles. Il proposa à Thomas Black de l'accompagner dans cette excursion. Mais l'astronome préféra demeurer à terre. Il désirait faire quelques observations astronomiques et déterminer avec précision la longitude
, qu'un seul homme pouvait manoeuvrer aisément. Le temps était beau. Il ventait une petite brise du nord-est, très favorable à la traversée. Le sergent Felton dit adieu à ses h?tes, les priant de l'excuser s'il ne les accomp
les grandes masses des coteaux boisés, qui s'abaissaient peu à peu vers l'ouest. De ce c?té, la région formant la partie nord du lac semblait être entièrement plane, et la ligne de l'horizon s'y reculait à une distance considérable. Toute cette rive contrastait avec celle qui dessinait l'angle aigu au fond duquel s'élevait le Fort-Confidence, encadré dans sa bordure de sapins verts. On voyait encore le pavillon de la Compagnie, qui se déroulait au sommet du donjon. Vers le sud et l'ouest, les eaux du lac, obli
s pensées que cette étrange nature provoquait en eux. Ils enrichissaient leur esprit de souve
du lac qu'il devait atteindre. Le campement des Indiens se trouvait établi à l'angle nord-ouest du Grand-Ours. Avant dix heures, le
s accoururent au-devant d'eux, - entre autres leur chef, personnage assez
, autant que peut l'être un sauvage. C'est aux forts qu'ils portent les produits de leur chasse, et c'est aux forts qu'ils les échangent contre les objets nécessaires à la vie, que, depuis quelques années, ils ne fabriquent plus eux- mêmes. Ils sont, pour ainsi dire, à la solde de la Compagnie; c'est par elle qu'ils vivent, et l'on ne s'étonne
rai, sur l'état actuel du littoral aux environs du soixante-dixième parallèle. Le lieutenant apprit cependant, avec une certaine satisfaction, qu'aucun détachement européen ou américain n'avait été vu sur les confins de la mer polaire, et que cette mer était libre à cette époque de l'année. Quand au cap Bathurst proprement dit, vers lequel il avait l'intention de se diriger, les Indiens-Lièvres ne le connaissaient pas. Leur chef parla, d'ailleurs, de l
quelques présents. Puis, accompagnant Mrs. Paulina Barnett, il visita les environs