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Bruges-la-morte

Chapter 7 No.7

Word Count: 1658    |    Released on: 30/11/2017

t plus cette impression de solitude dans un vide immense. Son amour d'autrefois qui semblait à jamais si loin et hors de l'atteinte, Jane le lui avait rendu; il le retrouvait et

d'elle. Dans l'ombre silencieuse des salons, aux persiennes entr'ouvertes, parmi les meubles jamais dérangés, il allait longuement, dès son lever, s'attendrir encore devant les portraits de sa femme: là, une photographie, à l'age où elle était jeune fille, peu de temps avant leurs fian?ailles; au centre d'un panneau, un grand pastel don

vec elle. C'était sacré, cette chevelure! c'était la chose même de la morte, qui avait échappé à la tombe pour dormir d'un meilleur sommeil dans ce cercueil de verre. Mais cela était mort quand même, puisque c'ét

e le lustre, au-dessus de sa tête, dans le silence clos des salons, émiet

qui le séduisit aussit?t: ce n'est pas seulement de menus objets, des brimborions, des portraits qu'il conservait de sa femme; il avait voulu tout garder d'elle, comme si elle n'était qu'absente. Rien n'avait été distrait, donné ou vendu. Sa chambre était toujours prête, comme pour son retour possible, rangée

voir, jaloux de ne rien oubli

'à l'accomplissement: voir Jane avec une de ces robes, habillée comme la morte l'avait été. Elle déjà si ressemblante, ajoutant à l'identité de

lui ainsi parée, minute qui abolirait le temps

tte idée devint fixe, obsé

pour lui faire descendre du grenier une malle qui serv

s le nouveau genre de vie de son ma?tre, autrefois si clo?tré, ses sorties

toilettes et les garantir de la poussière vite env

morte avait achetées et les étala soigneusement d

voir morceler cette garde-robe à laquelle on n'avait

it la pauv

avait pali. Est-ce q

qu'elle

vous dire?? i

out de suite, la semaine de son enterrement, les hardes d'un mort, on doit les conserver, sa pro

uré. Je n'ai l'intention de rien v

t peu après, malgré ce qu'il venait de dire, f

parlé de son passé-par une sorte de délicatesse, de pudeur vis-à-vis de la morte-ni

lle sautilla:- Quelle surprise! Il l'avait comb

s, fit Hugues

il! Il y en a d

eu

e voir! Et elle s'approchait, l

er, ne voulant pas se trahir, expliquer le mala

bes et les enveloppa d'un rapide cou

! Mais où as-tu acheté de pareilles robes? Et dans la jupe, ces draperie

plication, pas la vraie, mais une autre, vraisemblable. Il commen?ait à

et cette minute, quand il la verra habillée comme l'ancienne, contiendra v

.. les robes d'une parente... il avait voulu plaisanter... il avait l'envie de la voir ave

appréciait l'étoffe, d'une soie riche à peine fanée, mais demeurait stupéfaite devant

s ins

me trouve

ignoir et, les bras nus, ajustant la guimpe qui couvrait son corset, la refoulant ainsi que les dentelles de sa chemise, elle revêti

tout entière, riant toujours, la gorge secouée, un bout de la chemise mal fixée dépassant du c

, triviale. Jane prenait plaisir à ce jeu. Elle voulut maintenant essayer l'autre robe et, dans

ce, Jane ne lui e?t apparu que vulgaire. à cause de la ressemblance, elle lui donna, durant un instant, cette atroce impression de revoir la morte, mais avilie, malgré le même visage et la même robe-l'impression qu'on éprouve, les jours de proce

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