Les femmes et les livres
es exceptions?, et ce sont ces exceptions, ces femmes qui ont aimé les livre
7), fille de Berthaire, roi de Thuringe, femme de notre roi Clotaire Ier, qu
mple éducation des filles de race germanique, qui n'apprenaient guère qu'à filer et à suivre la chasse au galop, mais l'éducation raffinée des riches Gauloises. A tous les travaux élégants d'une femme civilisée, on lui fit joindre l'étude des lettres latines et grecques, la lecture des poètes profanes et des écrivains ecclésiastiques. Soit que so
s de la vieille Germanie, Clotaire ne se contentait pas d'une seule épouse,-elle prit en haine ses riche
uences religieuses ne tardèrent pas d'ailleurs à calmer, elle fonda le monastère de Sainte-Croix. Alors commen?a, pour cette pieuse et savante femme, l'existence calme, austère et studieuse qu'elle avait toujours rêvée. ?L'étude des lettres figurait au premier rang des occupations imposées à toute la communauté; on devait y consacrer deux heures chaque
saint Grégoire de Nazianze, saint Basile, saint Athanase, saint Hilair
, qu'elle avait depuis longtemps prise en affection. ?Volontairement descendue au rang de simple religieuse, Radegonde faisait sa semaine de cuisine, balayait à son tour la maison, portait de l'eau et du bois comme
le conseiller, l'intendant et le secrétaire de la reine et de l'abbesse. La vie que menaient ces trois personnes, vie pieuse et chaste, mais non triste, tant s'en faut, où le go?t des choses de l'esprit, les agréments d'une conversation délicate, enjouée et instructive, se mêlaient à de joyeux festins, a été racontée jour par jour par l'épicurien Fort
guère, dans les premiers siècles du moyen age, que des religieuses dignes de figurer parmi les amies des livres. Après sainte
du monastère de Nivelles (Belgique, Brabant), qu'avait fondé sa mère en 645, était en relations avec des s
, l'obligation de copier des manuscrits et de les orner de miniatures. Aucun monastère de femmes-sauf peut-être à Poitiers, où les bonnes traditions de sainte Radegonde avaient pu se maintenir-ne se livrait alors à ce genre de travail, et le couvent de Hohenbourg ou de Sainte-
amment, composa et calligraphia de sa propre main le célèbre Hortus deliciarum, sorte d'encyclopédie des connaissances humaines au point de vue religieux, admirable manuscrit de 648 feuillets, o
l, mais Aristote, Platon et Cicéron; elle enseignait aux jeunes filles confiées à ses soins la grammaire, la géométrie, l'astronomie, etc. Elle était poète, et grand
de. C'est un bas-relief du douzième siècle, représentant Relinde et son amie Herrade à genoux devant la Vierge, qui tient l'enfant Jésus dans son giron. Les deux abbesses soutiennent un livre, emblème de leur savoir et de leurs travaux, qu'elles déposent comme un hommage aux pieds de la Vierge. Ce témoignage de la double frat
AINTE WIBORADE (Weibrath, femme sage et de bon conseil), vierge et martyre, pour laquelle on a revendiqué le glorieux titre d
offes destinées à couvrir les nombreux et somptueux manuscrits que possédait ce monastère. Une horde de barbares et de pa?ens, des Hongrois, ayant envahi le pays, la
les! Vous vous occuperez ensuite de
céleste? Tant il y a que, les barbares partis, cette grande et passionnée amie des livres fut tro