Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1/4
la vérité, un sacrilége, et Abdalmélic e?t frémi d'horreur rien que d'y penser, s'il e?t conservé les pieux sentiments par lesquels il s'était distingué dans sa jeunesse[215]. Mais ce n'était plus l
pour commander cette expédition importante, un homme né dans la poussière, un certain Haddjadj, qui autrefois avait exercé l'humble profession de ma?tre d'école à Ta?f en Arabie, et qui, dans ce temps-là, s'estimait heureux, si en enseignant à lire soir et matin aux petits gar?ons, il parvenait à gagner de quoi acheter un morceau de pain sec[218]. Connu seulement pour avoir rétabli un peu de discipline dans la garde d'Abdalmélic[219], pour avoir commandé une division dans l'Irac où l'ennemi lui avait ?té, par sa défection, le moyen de montrer, soit sa bravoure, soit sa lacheté, enfin, pour s
i sans doute lui semblait fort édifiant, et dans lequel il disait na?vement que la mort de son frère l'avait tout à la fois rempli de tristesse et de joie: de tristesse, parce qu'il se voyait ?privé d'un ami, dont la mort était pour lui une blessure bien cuisante, qui ne laissait à l'homme sensé que la ressource de la patience et de la résignation;?-de joie, ?parce que Dieu, en accordant à son frère la gloire du martyre, avait voulu lui donner un témoignage de sa
et mes ennemis m'offrent encore des conditions for
r, dit
ins, si je succombe sous les coups des Syriens, qu
brebis, quand elle a été égorgée, s
ses sentiments et qu'il n'avait eu d'autre dessein que de l'éprouver.... Peu d'instants après, s'étant armé de pied en cap,
mourir, on n'a pas be
pour vous inspirer quelque espoir
ieu à l'espo
sme fondit sur les ennemis et mourut d'une manière plus honorable qu'il n'avait vécu. Sa
ame à la cause de son ma?tre. Rien ne l'avait arrêté, ni l'inviolabilité immémoriale du temple, ni ce que d'autres appelaient les signes de la colère du ciel. Un orage s'étant élevé, un jour que les Syriens étaient occupés à lancer des pierres sur la Caba, douze soldats furent frappés de la foudre. Saisis d'une terreur supe
'était qu'un parvenu, un homme sans conséquence. D'ailleurs les Kelbites pouvaient se prévaloir, eux aussi, des services importants qu'ils avaient rendus pendant le siége de la Mecque; ils pouvaient dire, par exemple, que la pierre fatale qui avait tué Ibn-Zobair, avait été lancée par un des leurs, par Homaid ibn-Bahdal[224]. Ce qui acheva de les rassurer,
Caisite, avait épousé leurs intérêts et leur querelle, et comme il disait à tout propos qu'ils surpassaient les Kelbite
solument que l'orgueil des princes qui ont des femmes caisites pour mères soit humilié, car ils ne cessent de p
i répondit Homaid ibn-Bahdal, si vous m'ê
réponds
ent ferez-
life. Je vous donnerai donc un ordre qui vous autorisera à lever la d?me parmi les Caisites et qu'Abdalmélic sera
Beni-Abd-Wadd et des Beni-Olaim, deux sous-tribus de Kelb qui demeuraient dans le Désert, au sud de Douma et de Khabt, il leur communiqua le projet de Khalid, et, les hommes les plus braves et les plus dét
ans une tribu yéménite) et que, ne voulant pas l'admettre dans leur société, ils l'avaient relégué aux lisières du camp. Ce malheureux paria récitait à haute voix les prières du matin, et c'est ce qui le perdit. Guidés par sa voix, les Kelbites fondirent sur lui, le massacrèrent, et, joignant le vol au meurtre, ils s'emparèrent de ses chameaux, au nombre de cent. Ensuite, ayant rencontré cinq familles qui descendaient aussi
e; mais il n'avait auprès de lui personne en état de porter les armes, excepté Djad, son fils, qui, dès qu'il vit arriver la bande kelbite, prit ses armes, monta à cheval et alla
rdre à l'appui de ce que vou
l, cet ordre, le voici;-et il lui mon
st la teneur
er la d?me sur tous les Bédouins qu'il pourra rencontrer. Celui qui paiera cette d?me et se fera inscrire sur le registre, sera considéré comme su
prêt à obéir et à
s. Il faut faire a
oi
e tribu, afin de recueillir la d?me de chacun d'entre eux, et que vous nou
endre une si longue course, et je n'ai auprès de moi qu'un seul de mes fils. Vous qui venez de si loin et qui devez être habitués aux longs voyages, vous trouvere
paturages qu'ils se sont dispersés dans le Désert, c'est pou
es sujets fidèles; c'est seulemen
s et faites ce qu
ici la d?me que je doi
ar voilà votre fils qui, du haut de son
ls; prenez ma d?me et allez-vous-en, s
ait vrai quand on nous assurait que vous et vos
?me, mais c'est que nous autres Bédouins, étrangers à la p
vérité en faisant descend
fils? Ce jeune homme a eu peu
donc; il n'a r
son fils et lui dit d
rs yeux qui me dévorent, ils veulent me massacrer. Donne
es Kelbites, Ab
ur sa vie. Prenez ma d?me
n de vous tant que votr
, et d'ailleurs, à quoi
sont terminées ici. Nous allons écrire au commandeur des croyants qu'Abdallah, pe
en conjure, car je ne suis
hdal écrivit un billet, et, l'ayant donné à un de ses
i venait d'arriver
nom de Dieu, ne me représentez pas aux yeux du calife com
c descendre
aise opinion; mais promettez-vous
is de la manière la plus solen
se si tu ne descend
à terre, il s'avan?a lentement vers les
portera malh
commencèrent par insulter et railler le jeune homme; puis ils l'étendirent sur une roche pour l'égorger. Pendant son
ls, ils essayèrent de l'assommer à coups de baton et le laissèrent pour mort sur le sable. Il revint à la vie; mais rongé par le remords, il ne cessait de dire: ?
es yeux toujours tournés vers le sol et grattant du pied le sable qui présentait
'un chef illustre, de Halhala, et les sanguinaires Kelbites ne retournèrent vers Damas que quand les Caisi
de Djohaina, tribu qui, de même que Kelb, descendait de Codhaa, exprima
ur qu'ils le fissent, ils doivent avoir éprouvé des défaites bien terribles.... Privées de sépulture, les victimes de Homaid ibn-Bahdal gisent sur le sable du Désert; les Cais, poursuivis par leurs vainqueurs, n'ont pas eu le temps
mmes kelbites pour mères. Dès qu'il eut re?u avis de ce qui s'éta
comment mes oncles mater
donc fait? d
ont attaqué et extermi
sont trop laches et trop couards p
la réparation pécuniaire due aux Fazara sur la solde des Kelbites. Mais cette décision, quoique conforme à la loi, ne satisfit point les Fazara. Ce n'était pas de l'argent qu'ils voulaient, c'était du sang. Quand ils eurent refusé l'accommodement qu'on leur proposait: ?Eh bien, dit le calife, le trésor public vous paiera immédiatement la moitié de la somme qui vous est due, et si dans la suite vous me restez fidèles, ce dont je doute fort, je vous paierai aussi l'autre moitié.? Irrités de ce
Les Kelbites, ces hyènes, ont tué la plupart de vos guerriers et vous ont enlevé toutes vos richesses. Je suis s?r que, dans ces circonstances, vous ne nous accompagneriez pas.-Fils de mon frère, lui répondit Halhala, je partirai avec les autres, car j'ai la rage dans le c?ur.... Ils m'ont tué mon fils, mon Borda que j'aimais tant,? ajouta-t-il d'une voix sourde, et ce douloureux souvenir l'ayant jeté dans un de ces accès de rage qui lui étaient habituels depuis la mort de son fils, il se
s Banat-Cain, où il y avait un camp kelbite. A la fin de la nuit, les Fazara fondirent à l'improviste sur leurs ennemis, en criant: ?Vengeance à Borda, vengeance à Djad, vengeance à nos frères!? Les représailles furent atroces comme les violences qui les avai
ia, le prince Bichr prit sa revanche. En pré
comment mes oncles mater
une razzia après que la paix a été co
alaz?z, qui l'introduisit aussit?t chez le calife en disant: ?Souffrirez-vous, commandeur des croyants, que l'on outrage ceux que vous avez pris sous votre protection, que l'on méprise vos ordres, que l'on tire de vous de l'argent pour l'employer contre vous, et que l'on égorge vos sujets?? Le Kelbite raconta alors c
upes, mon nom sera flétri et abhorré comme celui du Caisite le plus dénaturé qu'aura porté la terre.? L'ordre qu'il avait re?u était d'ailleurs bien difficile à exécuter. Les Ghatafan, alliés des Fazara, avaient juré de les secourir, et, qui plus est, le même serment avait été prêté par toutes les tribus caisites. Le premier acte d'hostilité serait donc le signal d'une cruelle guerre civile, dont l'issue était impossible à prévoir. Haddjadj ne savait que faire, lorsque l'arrivée de Halhala et de Sa?d vint le tirer d'embarras. Ces deux chefs, satisfaits d'avoir assouvi leur vengeance à Banat-Cain et tremblant à l'idée de voir s'allumer une guerre qui pourrait avoir pour leur tribu les suites les plus funestes, se sacrifièrent, avec un nobl
elbites, les gardes leur ordonnèrent de le saluer. Au lieu d'obéir, Halhala se mit à réciter
condamner à la mort maintenant que j'ai étanché la soif du sang des Kelbites qui me dévorait. J'ai go?té le bonheur, j'ai
à dessein son nom, comme si ce nom e?t été trop obscur pour mériter l'honneur d'être prononcé
a que je m'ap
n, c'est
elait mon père et il me semble qu'il était plu
ue j'avais pris sous ma protection, moi, le commandeur des cr
j'ai accompli mon v?u, contenté
livre à la main veng
était une injure que d'appeler Abdalmélic par ce nom q
ir, qui avait à venger sur lui le
Soair, quand as-tu vu mon
n air nonchalant. Il tremblait alors depuis
u! je te
tuer un homme tel que moi. Je sais que je vais mourir, mais
ayant nullement besoin d'être stimulé par les paroles encourageantes que lui adressait le prince Bichr, lequel avait voulu être témoin de son supplice et qui était tout orgueille
autre Kelbite, subit sa destinée avec un mépris p