Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1/4
, le second fils d'Al?-Hasan, l'a?né, n'était plus-et sur l'Emigré Abdallah, fils de ce Zobair
ns ce cas, quel parti vas-tu prendre? lui demanda Abdallah.-Jamais, répliqua Hosain, jamais je ne reconna?trai Yéz?d pour mon souverain; c'est un
lle dans le désert des Beni-Kelb, Yéz?d apporta sur le tr?ne les qualités d'un jeune chef de tribu plut?t que d'un monarque et d'un souverain pontife. Méprisant le faste et l'étiquette, affable envers tout le monde[81], jovial, généreux, éloquent, bon poète, aimant la chasse, le vin, la danse et la musique, il n'éprouvait qu'une médiocre sympathie pour la froide et austère religion dont le hasard l'avait rendu le chef et que son
rait à Médine;-en Syrie o
e l'Irac. Les messagers de Coufa se suivaient de très-près; le dernier était porteur d'une pétition d'étendue monstrueuse: les signatures dont elle était revêtue ne remplissaient pas moins de cent cinquante feuilles. En vain des amis clairvoyants le suppliaient, le conjuraient, de ne pas se jeter dans une entreprise aussi audacieuse, de se défier des promesses et du factice enthousiasme d'une population qui avait trompé et trahi son père: Hosain, montrant avec orgueil l
it eu cet honneur. Froissés dans leur orgueil, les Arabes de l'Irac montrèrent dès le début un esprit fort turbulent, fort séditieux, fort anarchique, fort arabe en un mot. La province devint le rendez-vous des brouillons politiques, le repaire des brigands et des assassins. Alors Moawia en confia le gouvernement à Ziyad, son frère batard. Ziyad ne contint pas les têtes chaudes, i
le à l'entrée de la nuit, accompagné de dix hommes seulement. Afin de sonder les intentions des habitants, il avait fait poster sur son passage quelques personnes qui le saluèrent comme s'il e?t été Hosain. Plusieurs nobles citoyens lui offrirent aussit?t l'hospitalité. Le prétendu Hosain rejeta leurs offres, et, entouré d'une multitude tumultueuse qui criait: vive Hosain! il alla droit au chateau. Noman en fit fermer les portes en toute hate. ?Ouvrez, lui cria Obaidallah, afin que le petit-fils du Prophète puisse entrer!-Retournez d'où vous êtes venu! lui répondit Noman; je prévo
miers disciples de Mahomet, il répugnait à l'idée de verser le sang d'un fils de Fatime. Il envoya donc demander de nouvelles instructions à son chef, et lui fit conna?tre les propositions de Hosain. Ayant re?u ce message, Obaidallah lui-même eut un moment d'hésitation. ?Eh quoi! lui dit alors Chamir, noble de Coufa et général dans l'armée omaiyade, Arabe du vieux temps tout comme son petit-fils que nous rencontrerons plus tard en Espagne; eh quoi! le hasard a livré votre ennemi entre vos mains, et vous l'épargneriez? Non, il faut qu'il se rende à discrétion.? Obaidallah expédia un ordre en ce sens au général de ses troupes. Hosain refusa de se rendre sans condition, et pourtant on ne l'attaqua point. Alors O
ans Hosain la victime d'un forfait abominable. Le fanatisme persan a fait le reste: il a rêvé un saint là où il n'y avait qu'un aventurier précipité dans l'ab?me par une étrange aberration d'idées, par une ambition allant jusqu'à la frénésie. L'immense ma
part pour l'Irac et qui t'abandonne le Hidjaz.? Toutefois, et bien qu'il e?t pris secrètement le titre de calife dès que le départ de Hosain lui eut laissé le champ libre, le fils de Zobair feignit une profonde douleur quand la nouvelle de la catastrophe de Hosain arriva dans la ville sainte, et il s'empressa de tenir un discours fort pathétique. Il était né rhéteur, cet homme; nul n'était plus rompu à la phrase, nul ne possédait à un égal degré le grand art de dissimuler ses pensées et de feindre des sentiments qu'il n'éprouvait point, nul ne s'entendait mieux à cacher la soif des richesses et du pouvoir qui le dévorait, sous les grands mots de devoir, de vertu, de religion, de piété. Là é
ité. Il lui fallait commencer par elle, le fils de Zobair le savait bien. Il alla donc la voir, lui parla, avec sa faconde ordinaire, de son zèle pour la cause des Défenseurs, des Emigrés, du Prophète, de Dieu, et quand il vit que ses onctueuses paroles avaient fait sur elle une impression profonde, il la pria de persuader à son mari de le reconna?tre pour calife. Elle lui promit d'y faire tout son possible, et le soir, quand elle servit le souper à son époux, elle lui parla d'Abdallah avec les plus grands éloges
étude parmi ses qualités les plus saillantes; mais d'un c?té, il jugeait qu'Abdallah n'était guère dangereux, puisque, plus prudent que Hosain, il ne quittait pas la Mecque; de l'autre, il ne voulait pas, sans y être forcé par une nécessité a
u'il ne f?t amené en sa présence, le cou et les mains chargés de cha?nes. Mais le premier moment de colère passé, comme il était bonhomme au fond, il se repentit de son serment. Obligé cependant de le tenir, il imagin
. A la tête de la députation se trouvait le Défenseur Noman, fils de Bach?r, le médiateur ordinaire entre le parti pieux e
rs entretiens, qui, du reste, n'aboutirent à aucun résultat, furent fréquents, et comme ils restaient secrets pour les autres députés, ils éveillèrent les soup?ons de l'un de ces derniers, d'Ibn-Idhah, le chef de la tribu des Acharites, laquelle était la
tous, nous autres députés. Il est notre chef, voilà tout; mais, par Dieu! il faut que je te l'avoue: ces conférences secrètes, je n
rai faire tout ce qui me convient. Ici je suis aussi inviolable que cette colombe que voilà, et que pr
ne telle considéra
ers un page qui
cria-t-il, donne-moi m
en prit une flèche, la posa au milieu de l'arc,
lèche.... Colombe, prétends-tu dépouiller de la dignité de calife, Yéz?d, fils de Moawia, le séparer du peuple de Mahomet, et comptes
dre, dit Abdallah d'un air de pitié, mais e
jure que tu prêteras serment à Yéz?d de gré ou de force, ou que tu verras la bannière des Acharites[87]
à croire à tant d'impiété, même dans un Syrien, et il
mettre le sacrilége de verser l
que la responsabilité en retombe sur celui qui a choisi ce lieu
succomberaient tous, les musulmans de la vieille roche, les fils des compagnons, des amis de Mahomet; des malheurs inou?s, de terribles catastrophes renouvelées les unes des autres, c'est là ce qui les attendait tous. Pour lui, cependant, l'heure fatale n'était pas encore venue. Il était dans les décrets de la destinée qu'auparavant la malheur