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Biribi

Chapter 7 No.7

Word Count: 2068    |    Released on: 06/12/2017

ures, ici... De toutes les sensations douloureuses qui m'avaient assailli au début et qui, peu à peu, m'abandonnent, celle de l'interminable longueur du temps est la seule qui p

ui trace aujourd'hui un sillon, demain un sillon parallèle, piétinant sans cesse le même champ fer

es sans fin qui se ressemblent toutes, même les dimanches, consacrés aux travaux de propreté. Que je prenne part à un e

bablement. Ils veulent trouver un prétexte pour te mettre en prison et

sais pas si j'aurai le courage de supporter cela pendant les trente-quatre mois que j'ai encore à faire. J'ai beau me répéte

sés, se jugeant peut-être méprisables, ils font ce qu'ils peuvent pour se venger de ce dédain et de ce dégo?t qu'ils sentent peser sur eux. Rien ne leur co?te pour cela. Ils ne reculent ni devant les brutalités, ni devant les mensonges, ni devant les provocations, ni devant la calomnie. Il n'est pas de moyen qu'ils n'emploient, il n'est pas de manoeuvre, basse et vile à laquelle ils ne se livrent pour

ns les cadres de l'armée régulière, font généralement preuve d'un zèle exagéré qui se traduit par des actes d'une sévérité excessive. La plupart du temps, ils évitent de se compromettre directement. A quoi bon? N'ont-ils pas sans cesse sous la main les chaouchs toujours p

igion, cela revient sans cesse dans ses discours où il nous promet de nous faire passer au conseil de guerre pour la moindre peccadille. Il a l'air de donner l'absolution à un homme quand il le fourre en prison et de lui accorder la bénédiction papale lorsqu'il ordonne de le mettre aux fers. Il trafique de nous comme de simples nègres. Il vend notre travail aux mercantis du pays auxquels nous élevons des maisons, à son compte, en utilisant, bien entendu, les matériaux du gouvernement. Il se soucie fort peu de ce que nous pouvons en penser. Il offre au Dieu de paix et de charité la haine et le mépris qu'il peut inspirer aux malheureux qu'il a sous ses ordres. Du reste, il se commet le moins possible avec eux, les regarde comme des serfs taillables et corvéables à merci dont il doit simplement chercher à ti

r le soir, lorsque je lui fais part de l'amertume de mes réflexions. I

ui a appris, à l'école de la misère, à penser bien et à voir juste. Il m'a expliqué, verset par verset, le texte de cet évangile que j'avais à pe

bien des choses que je

ble de la justice militaire n'a pas pu l'agripper, au lieu de le battre de verges et de lui donner des cartouches jaunes-ce qu'on faisait autrefois-on l'envoie à Biribi,-ce qui est pire. Je sais pourquoi la société bourgeoise qui, pour sauvegarder ses intérêts, fait d'un citoyen un soldat, fait d'un soldat un for?a

du chien savant à la baguette du banquiste. Prenez un homme, faites-lui faire abnégation de son libre-arbitre, de sa liberté, de sa conscience, et vous aurez un soldat. Aujourd'hui, à la fin

nger que contre les revendications des nationaux. Les soldats, ces fils du peuple armés contre leur père, ne sont ni plus ni moins que des gendarmes déguisés. Au lieu d'une culotte bleue, ils portent un pantalon roug

t ait plus peur de ce qui est derrière lui que de ce qui est devant lui; il fau

tagne se métamorphoser en Ramollet. Il lui est défendu de s'indigner quand il voit commettre ces vilenies ou ces injustices qui vous

, alors malheur à lui! C'est un indiscipliné: disciplinons-le! c'est u

tout troublé. La fouille où s'est effondré l'échafaudage branlant de mes vieilles idées bourgeoises, je n

d il saura qu'il est de son intérêt de jeter bas cette institution qui le ruine, quand il comprendra que ceux qui vivent de l'état militaire ne forment

leurs gonds les portes de l'enfer social, la col

peuple n'a pas la foi?

ueurs et son sang. Et je crains bien que ses admirations et son respect n'aillent longtemps encore à l'être empanaché, bariolé, couvert de clinquant,-r

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