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Biribi

Chapter 6 No.6

Word Count: 5475    |    Released on: 06/12/2017

ier-là! s'écrie le sous-officier

ouvrez

j'en tire mes effets de linge et chaussures. Il

z pas d'arg

N

? Où avez-vous donc appris la politess

se et la ceinture du pantalon, fourrant les mains dans mes souliers. Il me fait ouvri

s de l'argent, du tabac ou d'autres chose

teau portant ces mots: ?Magasin d'habillement?. Tout le long des murs courent des rayons chargés d'uniformes, de linge, d

'en finit jamais avec ces salauds-là. Flanquez-moi vos affaires dans un coin. ?a a l'a

ure un pantalon, une

yez-m

vre sans grenade, sans numéro; au collet éclate un gros 5 en drap rouge. Il n'y a pas de glace dans la baraque et je le regrette.

rapp

extravagante dans lequel un cordonnier intelligent trouverait moyen de découper une paire de semelles; avec un peu d'industrie, il pourrait même réserver de quoi fabriquer les talons. Elle m'étonne, cette visière; je n'en reviens pas. Quel a été le dessein du gouvernement en dotant les compagnies de discipline d'un couvre-chef comportant un accessoire de dimensions aussi exagérées? A-t-il voulu faire preuve de

re uniforme? me demande

s mes tibias se perdent; je pourrais mettre un locataire dans la capote. Quant au képi, deux fois t

ourniment, un fusil, un sac. E

i pas essayée et qui est restée par terre.

on de treillis et votre blouse. Pour les appels et à partir de la soupe du soir, le pantalon de drap

es, par exemple, il est clair qu'on ne peut mieux punir ceux qui se sont mal conduits qu'en les contraignant à endosser le même vêtement pour les revues

se un sourire léger-oh! très léger.-Seule

Vous serez privé de vin pendant huit jours!

. Que va-t-il me faire? Va-t-il se livrer sur moi à l'une de ces expériences dont on m'a parlé au Kef? Tient-on absolument à conna?tre le fon

ui dit le sergent à qui un de ses collègues vient de faire signe

vif. Je regarde mon bourreau dans l

pantalon blancs-et un képi comme le mien. C'est un disciplinaire aussi, évidemment. J'en

mmencer par

s tailler, le plus ras possible

arrivé

O

u encore de t

ois

ne-Assieds-toi un p

d, d'une voix basse, de cette voix des prisonniers qui craignent d'être

, ici; mais enfin, ?a se tire tout de même. Ainsi, moi, j'avais vingt

A

. C'est à qui essayera de vous faire passer au conseil de guerre. Les congés sont en caoutchouc, o

it ses cinq

? Je parie que tu ne sais seulem

iquer avec les soldats des autres corps ainsi qu'avec les indigènes et les colons; quant aux lettres, il faut les décacheter devant le vaguemestre, qui s'assure qu'elles ne contiennent ni argent ni mandat, et qui retient même les timbres, quand elles en renfermen

q centimes par jour et par

a moitié de l'effectif. Tu sais ce que c'est qu'un chaouch? C'est un pied-de-banc, ou sim

ement m'a déclaré tout à l'heure que je

é aux troupes de Tunisie. Tu commences bien, ajoute-t-il en riant. Si t

on entend les pas alourdis d'hommes pesamment chargés, le cliqueti

e que c'e

rain de faire le peloton. Tu ne connais pas

signe de tê

: tu arrives juste au moment où les silos sont supprimés. Tiens, tu vois, là-bas, au bout de la cour, ces trois tro

a supprimés

soir on lui jetait, comme d'habitude son bidon d'eau qui se vidait en route et son quart de pain qu'il attrappait comme il pouvait. Je me souviens que,

les vers se sont mis à lui manger la chair. Il avait le bassin et le bas-ventre à moitié dévorés. On l'a porté à l'h?pital et il est mort huit jours après. Le médecin en chef a fait du pétard et a réclamé au ministère. Alors, on a supprimé les silos. Oh! ?a ne fait rien, il y a des choses qui les remplacent avantageusement. Tu verras. Lèv

rase-t-on le crane, à

e demande, me rép

, la bêtise s'alliant toujours, et dans une large mesure, à

oup, le cla

enir des chantiers. Oh! ils ne sont pas beaucoup; une cinquantaine, tout au plus. Le reste est à droite et à gauche, dans des détacheme

aim

eux jours à Tunis pour prendre

nistre, avec leurs figures glabres, bronzées, leurs yeux sans expression sous leurs sourcils froncés, leurs physionomies d'esclaves éreintés et rageurs. Ils entrent l'un après l'autre dans une baraque où ils déposent leurs pell

urniment! On ne vous a pas dit que vous comptiez à la 10e section?... Vous comptez à la 10e. Vo

uit hommes, dans cette tente, accroupis sur des nattes, occupés à nettoyer leurs fusils. Je cher

exigu?, mais à la physionomie franche et ouverte, aux yeux noirs pleins d'én

rs, j'ai le temps; il

à l'heure, comme on a le temps de faire quelque chose, ici! Depuis cinq heures du matin nous sommes au trav

pas été assez malin pour

anc passent une revue d'armes dans les tentes. A une heure, le clairon appelle au travail. On s'aligne, on double par quatre et l'on part pour les chantiers dont on revient à cinq heures. A cinq heures et demie, clairon, alignement, défilé devant la cuisine, On a une demi-heure pour manger la soupe. A six heures, le clairon se fait encore entendre. On se dirige cette fois-ci-toujours après s'être alignés-vers un grand terrain où s'élèvent des appareils de gymnastique. Une heure et demie de trapèze, de barre fixe et de cor

vec cet instrument, que je n'avais pas encore abattu assez de terre pour cacher le fond de la brouette. C'est qu'elle était dure en diable, cette terre! Il m'en venait des calus aux mains, je suais à grosses gouttes, j'avais les bras rompus et je n'avan?ais pas. Les chaouchs qui nous gardaient, le revolver au

ant et que j'étendais les bras pour accompagner le coup de pioche, mon képi me descendait sur les yeux. Je n'y voyais plus clair du tout. A la fin,

ral est

journée! Si vous travaillez comme ?a demain, gare à votre peau! Et puis, qu'est-ce que c'est que

escend sur les yeux. Il

l'herbe d

marin qui voyage incognito, avoir l'air d'un palefrenier distrait qui craint de ne plus penser à la provende de son cheval, d'un herboriste en excursion qui a oub

f! A propos, j'en ai encore com

uatre-vingt-quinze. Mille quatre-vingt-quinze jours

me sert de matelas, je me plon

n, m'a indiqué une place à c?t

as de taba

N

is, il s'enveloppe la tête de son couvre-pieds pour enflamme

ndu de fumer après l'appel et il ne faut pas faire voir la lumière.

et, quand j'ai allumé un

t'appelle

ois

on te flanquerait dedans. On peut causer, mais to

O

p?t; ils se sentent forts; ils sont presque aussi nombreux que nous, et si ne marchions pas droit, ils ont des troupes régulières, à c?té d'eux. Ah! quand on est en détachement, c'est autre chose. Moi j'y étais. J'étais au détachement de Sandou

tourneras pas

qu'il y en a à peine dix exempts de fièvres et de dysenterie. On nous faisait tracer une route dans d

s? Et où

our cette affaire-là. Dans le courant du mois prochain, tu verras rentrer les détachements. Seulement. je

e moi, de l'autre c?té de la tente, que j'ai vu revenir de Tunis

à entendre les ronflements de l'individu qui s

toi, ?a vaudra mieux. Ne t'avise pas d'aller faire part de te

arais étonné d

e bien dans les papiers des pieds-de-banc. Pour ?a, vois-tu, ils feraient tout. Ils se dénoncent réciproquement; ils se cassent du sucre sur le dos les uns des autres. Ils vendraient leur père. Qu'est-ce que

bien de tem

is di

en as-tu enc

ara

is tu y fais

France. L'ordre de route arriva. On l'envoyait à Saint-Girons. Il s'y rendit et y passa près de trois mois, très tranquille, ne se livrant à aucune propagande. Un beau jour, le colonel le fit appeler et lui déclara qu'il avait l'intention de l'envoyer en Afrique; le régiment y avait un bataillon, à Karmouan. Ce bataillon manquait de comptables; le commandant en réclamait à chaque courrier. Queslier pouvait très bien faire l'affaire; on avait pensé à lui; il avait de bonnes notes, paraissait robuste, etc. Bref, il fut conduit à Marseille, embarqué sur un paquebot qui partait pour la Tunisie. Aussit?t qu'il fut arrivé à Karmouan, le commandant le fit demander et lui dit à br?l

commandant le corps d'occupation. Le commandant, ayant eu connaissance du fait, écrivit de son c?té au général pour protester contre les calomnies enfermées dans la missive expédiée par un de ses soldats. Le génér

ent les murs et finit par découvrir sur l'un d'eux l'inscription qu'il cherchait sans doute. On avait écrit sur la muraille: ?Vive la Révolution sociale!? Queslier protesta de son

-ce assez jésuite? Tu vois, maintenant, je n'ai pas d'intérêt à dissimuler, n'e

aide tou

u'un an à faire. On les a expédiés dans un régiment en garnison du c?té de Bordeaux; il y ont passé huit jours et, au bout de cette semaine, sans jugement, sans rien, sans les faire passer au conseil de guerre ni au conseil de

rtant, à vrai dire, il n'y a là rien d'étonnant. Avec un gouvernement bourgeoi

O

uelquefois des qu

ès

à, au bout de la tente, un grand gar?on, bachelier aussi, pas mauvais diable, mais si peu malin! Il ne se rend même pas compte de sa situation, l'animal, et, quand il sera rentré dans la vie civile, si jamais il y a un coup de chien, je suis s?r qu'il nous canarde

es bras couver

aules, les ornements sur le cou et les bandes du pantalon sur les jambes. On lui a même tatoué une paire de bottes avec des glands, sur les mollets et sur les pieds. Il se nomme Pormelle, mais on l'appelle l'A

drais bien lui poser une que

t, au bout d'un certain temps, sortir de la compagn

e met sur

tir d'ici, il y a deux moy

lui a adressé la parole tout à l'heur

ce qu'il

insulté et ce lache-là, auquel je casserais la gueule si je ne craignais qu'on ne me fit payer sa sale peau plus cher qu'elle ne vaut, a affirmé avoir entendu l'insulte. Il revient aujourd'hui de Tunis o

l mo

oux devant eux. ?a, c'est moins difficile, ma

s'allonge

nées ici, dans ce bagne, dans un pareil milieu!... C'est l'abrutissement, sans doute; la mort, peut-être.... En aurai-je la force, seulement? Aurai-je la force de recommencer, sans paix ni trêve, des journées comme celle que je viens de finir? Aurai-

a délivrance avec la sale monnaie qui a cours ici, r

otestante austère. Je me souviens d'un jour où, après avoir fait quelque sottise, je m'étais jeté à ses genoux pour

homme ne doit s'ageno

plus en Dieu

ai à genoux de

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