Une histoire d'Amour, George Sand and A. de Musset,
1833. Diversement célèbres, mais jeunes tous deux et égaux de
oète de Don Paez et de Mardoche, de la Coupe et les Lèvres et de Namouna. Ce classique négligé qui sort du Cénacle d'Hugo,
e?, son talent ne semble point d'un professionnel. Ce grand poète est un dilettante, une abeille qui fait son miel de mille fleurs. Mais de toutes ces fleurs exotiques dont il a savouré l'ar?me, il rapporte un miel bien à lui, bien fran?ais. Que lui importe ce qu'on qualifie d'orig
les conceptions trop hautes de la philosophie. Il en fera toujours le sacrifice à ce go?t léger mais s?r, conscient de sa valeur fran?aise, qui se contente de sentir harmonieusement. Oui, surtout, ame fran?aise, f
ui n'aiment pas les vers. C'était avouer qu'il a touché le coeur de tous, ce libertin à l'ame mystique, ce débauché assoiffé d'amour pur, ce spirituel et ce triste. ?Un jeune homme d'un bien beau passé?, l
sse lui semblait sacrée, comme l'unique raison de la vie et sa plus certa
cu sans trop de mesure, parfois même il a fait parade de ses débauches de jeunesse. Mais il entre dans ce snobisme un peu de la mode romantique, c
, traduit de l'anglais par A. D. M., 1 vol
?Pauvre enfant! il se tuait! Mais il était déjà mort quand elle l'avait c
r le vicomte de Spo?lberch de Love
e Musset: Lui et Elle venait de para
cris humains. L'esprit gai et le coeur mélancolique, il n'a qu'effleuré les joies et les douleurs du véritable amour. Voic
dante dans un mariage qu'elle n'a pas rompu, pour ses allures d'androgyne, son go?t des paradoxes sociaux, sa liaison avec Jules Sandeau, leur li
e de sa correspondance inconnue et de cette Histoire de ma vie, où elle-même nous a dit ses premières années, avec une sincérité qu'on ne peut
orge Sand avant George Sand, dans
ce de Saxe,-femme indulgente et fine, à l'esprit fort et cultivé, a?eule d'ancien régime, qui fut sa v
luence contraire de sa grand'mère et du bonhomme Dechartres, qui avait été le précepteur de son père, des lectures enthousiastes de Chateaubriand et de Rousseau, enfin le sentiment de la nature, qu'éveillaient en elle ses promenades dans la Vallée Noire, ce paysage du Ber
t (1822), dans l'espoir, de l'amour, mais sans enthousiasme, M. Casimir Dudevant, fils naturel d'un colonel baron de l'Empire,
sibilité de sa compagne. Il devait bient?t cesser de lui plaire, pour un prosa?sme pe
ohant pesait-il à la jeune femme, malgré les fréquents voyages à l'aide desquels son mari s'ingéniait à la distraire. Au cours d'une d
les six ans que dura cette affection platonique,-la crise qui fera quitter son foyer à celle qui sera Georg
de M. Dudevant lui d
lle affecta toujours de n'en pas convenir,-elle s'était violemment avisée que
sa vie entre Paris, où elle fera métier d'écrire, et Nohant, où elle retrouvera ses enfants. M. Dudevant accepte, résigné, et en janvier
mois suivants à Paris.-Déjà s'établissait sa légende. La chatelaine patiente et rêveuse de Nohant se transformait en un étudiant imberbe, aux longs cheveu
il la défiait bien de l'écrire, et qui n'est plus que réticences au moment où on y cherche des révélations,-du moins sa correspondance l'accable. Non pas ses lettres déférentes à sa mère, Mme Dupin, ou passionnées de tendresse à son fils, mais celles à ses amis berrichons, ses compagnons de
telles que celles avec Mérimée et Gustave Planche?, a écrit son confident Sainte-Beuve5. C'est encore l'étudiante, la frondeuse de tous ?préjugés?, double scandale, qui la poursuivra longtemps. Elle demeure volontiers l'amie de ceux qu'elle a quittés, sachant vite se ressaisir. Mais déjà le fond est désenchanté. Avec Musset enfin, elle espère atteindre au bonheur. Pas plus avec lui, pourtant, que plus tard avec Michel de Bourg
George Sand. Cf. vicomte de Spo?lberch de Lovenjoul, les
ion ardente et pratique à la fois, dans toute son oeuvre,-cet immense miroir de la nature et de l'amour où son instinctive indulgence se prodigue jusqu'à sembler indifférente à tout. Bonne pour tous, en effet, ce qui l'aura faite si cruelle pour quelque
ncohérent et faible. Elle n'est pas sans un vif instinct de coquetterie,-qu'elle réprime le plus souvent, par bonté d'ame,-ni sans certaine expérience de ses charmes. Aussi réclame-t-elle pour son sexe tous les privilèges masculins, d'où ses revendications de l'amour libre et sa condamnation du mariage.-Naturellement plus douée de curiosité que de tempérament, elle aventura son ame romanesque dans les plus paradoxales contrées du sentiment. Sa re
pratique modère l'ivresse d'artiste qui lui fait aimer son labeur. Elle embourgeoise tout au no
opie, parmi les plus graves agitations de son ame, prouvent chez elle une fantaisie pratique, toute d'insoumission raisonnée. Quand une passion a cessé de la fai
it ouvrier, devait irriter son ami dans ses fibres secrètes. A cette considération dont on n'a guère tenu compte, il faut ajouter le déséquilibre physiologique du poète. Ses crises nerveuses, jamais bien expliquées, faisaient craindre pour lui la folie. On a même parlé d'attaques d'épilepsie. Mais Mme Lardin de Musset, qui, jusqu'à son mariage (1846), n'a pas quitté son frère, m'a démenti formellement qu'il ait été
?consentir à confier? son fils à George Sand, comme à une femme de grand renom, pl
nuisible à sa santé. Or, Musset entendait trouver dans son amie mieux que l'amour d'une
r plus que lui. Et, sa dignité toujours en avant, elle ne savait abdiq
urieuses pour elle. Les courts fragments cités par Mme Arvède Barine dans sa pénétrante monographie de Musset6, avaient fait pressentir les perles que recelait ce terreau... mélangé. Pour la p
crivains fran?ais: Alfred de