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La Duchesse de Chateauroux et ses soeurs

Chapter 2 ___

Word Count: 125834    |    Released on: 04/12/2017

al

e, fille de l'oncle paternel du roi de Prusse: 18 ans. Sophie-Louise, fille du même: 15 ans. élisabeth, fille ainée du duc de Lorraine: 13 ans. Henriette, troisième fille du duc de Modène, 22 ans. Marie Petrowka, fille du Czar: 16 ans. Anne, fille du même: 15 ans. Charlotte-Guillelmine, fille du

se a?née de G

ée aux intérêts de l'Angleterre. Enfin elle devait rendre plus entière l'entente avec le Roi de Prusse qui sentait le besoin de ne pas se séparer de cette puissance. Les désavantages étaient ceux-ci: 1° L'effroi de la catholicité devant ce mariage avec une princesse qui resterait, malgré son abjuration, attachée à son ancienne religion; 2° l'empêchement à tout jamais apporté à la protection qu'il conviendr

econde princesse

aveur de cette princesse que celle

eph, infante de

age ne produis?t pas le résultat cherché. On craignait que la princesse n'e?t pas d'enfants, qu'elle en e?t très-tard, que ces

e, princesse de

pas changer de religion. Puis, en cas d'une abjuration, il y avait à redouter d'être engagé à prend

-Sophie, princesse

niers traités entre l'Angleterre et la Pruss

ht, oncle paternel du Roi de Pruss

assureraient pas l'appui à la France du Roi appartenant au Roi d'Angleterre par

cesse a?née de

rincesses de Lorraine qui avaient été reines de France avaient toujours apporté la guerre civile. Il ajoutait que cette maison avait une liaison trop intime av

ième princesse d

le d'un trop petit prince et sortant d'une mai

princesse a?née

princesse était ar

ein-G

esse czarie

ble, était repoussée à cause de la basse extraction de sa mère, de l'éducation et des habitudes barbares d

illelmine, filles du duc de Saxe-Eysen

du duc de Mecklembou

iennes sortant de branc

ippe, frère du prince d

branche cadette, et sa s?ur mère du duc d

urbon arrivait à

lle de Se

e chose à dire

e de Verman

telle qu'on la

sa vocation pour la retraite est un tém

s bien constitués, et il pourrait mieux convenir de préférer une personne dont on conna?t l'esprit et le caractère, à une autr

tr?ne, puisqu'elle était issue de Louis XIV au même degré que le duc d'Orléans qui pouvait peut-être devenir roi[16]. Le duc de Bourbon ajoutait: ?Dans les di

ncesses étaient rejetées, et il ne restait plus que la princesse Anne d'Angleterre

ns le cas où ce mariage manquerait, il adoptait l'idée du mariage avec mademoiselle de Vermandois. Villars et le maréchal d'Uxelles opinaient comme Fleury, le maréchal d'Uxelles, toutefois, avec une nuance de froideur pour la s?ur du duc de Bourbon[18]. Venaient ensuite M. de Morville, de Bissy et P

lle, faisait répondre que les constitutions de l'état s'opposaient à ce qu'une princesse anglaise changeat de religion[20], et

épouse de Louis XV un instrument de domination future, eut la curiosité de conna?tre la femme qu'elle travaillait à mettre sur le tr?ne. Elle se rendit à son couvent, se fit présenter sous un nom supposé et lui fit pressentir les hautes destinées qui l'attendaient sans pouvoir exciter chez la hautaine personne un mouvement de surprise, de joie. Donc peu de reconnaissance à attendre. Madame de Prie poussa la chose plus loin, elle voulut avoir

e M. de Fréjus, qui, tout en ne se mettant pas à la traverse du mariage d'une manière ouverte, y était très-opposé. Il lui montrait mademoiselle de Vermandois devenue Reine, prenant uniquement les conseils de madame la Duchesse sa mère dont il aurait à subir les avis comme d

*

e madame de Prie. Paris-Duverney, qui avait amené le duc de Bourbon à renoncer au mariage de sa s?ur avec Louis XV, était de nouveau consulté[22],

et réfugié en Alsace sous le Régent, vivait avec sa femme et sa fille, à Weissembourg, en la compagnie de quelques officiers de la g

e l'obtention du titre de duc et de pair. Le mariage manqué par la mauvaise volonté du Régent, Stanislas faisait proposer sa fille au duc de Bourbon, en lui faisant entrevoir les chances que ce mariage pourrait lui donner pour une élection au tr?ne de Pologne. Le D

n?ait le choix qui avait été fait de Marie Leczinska. Le prince transporté de joie entrait dans sa chambre en lui disant: ?Ah! ma fille, tombons à

cette princesse sans illustration, sans crédit, sans argent. Puis on recevait une lettre du roi de Sardaigne qui, comme grand-père du Roi se plaignant de n'avoir pas été consulté, déclarait qu'il y avait à faire quelque chose de mieux et

ligieuse de Trêves qui avait la réputation de guérir cette maladie. Là-dessus émoi du duc de Bourbon; demande au maréchal Dubourg de renseignements auprès d'un habile médecin de Strasbourg sur la constitution de

demoiselle attachée au service de sa mère, et le duc était complètement rassuré par ce certific

*

coup de douceur. à l'égard de sa santé, monsieur Kast, son médecin, natif de Strasbourg, nous a déclaré que depuis deux ans qu'il a l'honneur d'être à la cour, elle n'a eu d'autres maladies que quelques accès de fièvre intermittente en deux différentes saisons qui ont été terminés chaque fois par une légère purgation et un régime. La vie sédentaire de Son Altesse Royale et le long espace de temps qu'elle passe dans les églises, dans une situation contrainte, lui ont causé quelques douleurs dans les lombes, produites par une sérosité échappée des vaisseaux gênés par la tension des fibres musculeuses, laquelle sérosité nous jugeons to

s signé le présent certificat, c

PHé

, inspecteur des

au roi d'Espagne, malgré qu'il e?t refusé deux lettres du Roi, Louis XV, le dimanche 27 mai, déclara

o, ci-devant staroste d'Adelnau, puis palatin de Posnanie, et ensuite élu roi de Pologne au mois de juillet 1704, et de Catherine Opalinski, fille du Castellan de Posnanie, qui viennent l'un et l'autre

on, le duc de Bourbon éc

mai

dans le premier moment, afin d'éviter à Votre Majesté l'incertitude dans laquelle elle pourroit être, sur les réponses qu'elle a à faire à ceux qui aur

rie Leczinska, élevée par un confesseur alsacien, étaient ceux d'un enfant ne puisant sa doctrine que dans le catéchisme[33], lui donnait la confiance que la reconnaissance de la princesse pour Son Altesse Sérénissime éloignera

, le duc d'Antin, ambassadeur extraordinaire du Roi auprès de Stanislas, roi

zinska répondait par ces

e Seigneur que je fasse le bonheur du Roy comme il fait le mien et que son choix

et passé à Versailles

gé par La

très-haut et très-excellent et très-puissant prince Stanislas, par la grace de Dieu, roi de Pologne, et de très-haute et très-excellente et très-puissante Catherine Opalinska, son épouse, aussi par la grace de Dieu, Reine de Pologne, est douée de toutes les qualités qui la peuvent rendre chère à Sa Majesté et à tout son royaume; Sadite Majesté auroit demandé aux Sérénissimes Roi et Reine de lui accorder la Sérénissime Princesse Marie, leur fille, pour ép

ladite Sérénissime Princesse Marie seront célébrés par parole de présent, selon la forme et solennité prescrites par les sacrés canons et constitution de l'église catholique, apostolique et romaine, et se feront les épous

sse près de Sa Majesté, jusqu'à la valeur de trois cent mille livres, compris ceux qui lui auront été remis d'abord, lesquels lui appartiendront sans difficulté, après l'accomplissement dudit m

erres, desquels lieux et terres ainsi donnés et assignés, ladite Sérénissime Princesse jouira par ses mains et de son autorité et de celle de ses commissaires et officiers, et aura la justice comme il a été toujours pratiqué

son état et de sa maison une somme convenable, telle qu'il appartient à la femme et fille d'un Roi, la lui ass

tous les droits, raisons et actions qui lui seront échus, ses douaires, bagues, joyaux, vaisselles d'argent et tous autres meubles quelconques avec les officiers et serviteurs de sa maison, sans que, pour quelque raison ou considération, on puisse lui donner aucun empêchement, ni arrêter son départ, directement ou indirectement, empêcher la jouissance

Stanislas, au nom dudit Roi et de ladite Reine de Pologne, et en celui de la Sérénissime Princesse Marie, leur fille, stipulant sous l'autorité des seigneurs et dame, ses père et mère, en vertu de ses pouvoirs et procurations... ont signé de leur propre main du présent contrat, duquel l'original est demeuré par-devers nous, pour, en vertu d'icelui, en délivrer les expéditions nécessaires en la forme ordinaire; fait et passé à Versailles, le neuvième jour d'ao?t 1725, par-devan

la Vierge, le duc d'

eczinska au nom du

rie, qui avait fait la conquête de Marie Leczinska, sur la sollicitation de la Reine, était priée à danser

ère[40], se mettait en voyage[41] pour joindre

grandeur et de misère, de luxe et de barbarie, ce fut un terrible voyage que ce voyage où la femme du Roi pensa plusieurs fois

sur le carreau qu'on avait jeté parmi la boue du chemin, et l'embrassait sur les deux joues avec une vivacité qui étonnait tous ceux qui connaissai

*

ccommodée et parée, se rendait dans le grand cabinet du Roi, d'où le cortège se mettait en marche pour la chapelle, traversant

ux fauteuils surmontés d'un dais: le dais, l'estrade, le prie-Dieu, les fauteuils, les carreaux, recouvert

'ép?tre avaient déjà pris place les archevêques, les évêques, les abbés nommés

ntin qui allaient bient?t être rejoints par les deux autres ministres et secrétaires d'état

it assis dans son fauteuil à bras et sans dos, entre ses deux huissiers portant la ma

tribunes et les amphithéatres échafaudés dans les arcades des chapelles, et do

i, débouchait dans la chapelle au son de

sprit, en tête desquels marchaient l'abbé de Pomponne, le marquis de Breteuil, le comte de Maurepas, grands officiers de l'Ordre. Après les chevaliers

duc de la Rochefoucauld, grand ma?tre de la Garde-Robe. Louis XV marchait entre le prince Charles de Lorraine, grand écuyer de France, et le commandeur de Beringhen, premier écuyer du Roi, tous deux appelés à donner la main à Sa Majesté. Sur les c?tés se tenaient les off

le haut de la tête une couronne de diamants, fermée par une double fleur de lis. Marie Leczinska était menée par les ducs d'Orléans et de Bourbon; et la queue de son manteau royal, qui avait neuf aunes de long

rincesses et des dames illustres qui, avec leurs meneurs et leurs porteurs de queue, formaient un

Haut-Dais; derrière Leurs Majestés, se pla?aient

qui lui servaient de diacre et de sous-diacre d'honneur. Le cardinal montait à l'autel, invitait par le héraut d'armes et le marquis de

e retournaient à leur prie-Dieu, où le c

de Soissons chantait l'évangile, et, après avoir donné le livre à b

de vingt louis d'or. Le Roi descendait alors de son prie-Dieu, se mettait à genoux devant le cardinal assis dans un fauteuil placé d

leurs de lis, tandis que l'évêque de Metz et l'ancien évêque de Fréjus étendaient au-dessus des deux mariés u

Reine auxquels il donnait la plume pour signer. La plume était présentée ensuite par l'abbé de Pezé, aum?nier du Roi, aux princes et princ

ska la couronne de diamants qu'elle portait à la cérémonie, lui remettait un coffret de ve

na?fs sympt?mes du désir amoureux. Il montrait une gaieté inexprimable[

te trois heures, serait finie. Après la célébration de la cérémonie à la chapelle, on le voyait, tout le restant du jour, empressé, atte

uc de Bourbon au Roi Stanislas, dont les détails, intimes et secrets,

Votre Majesté la joie

rrivée de la Reine; to

cela a surpassé mes e

t, mes

onne qu'il faut garder le silence, et dont je ne rends compte à Votre Majesté que pour lui prouver que ce n'est point langage de courtisan, quand j'aurai l'honneur de lui dire que la Reine pla?t infiniment au Roi. Cette preuve est donc, si Votre Majesté me permet de le lui dire, que le Roi a pris quelques amusements comme comédie[49] et feu d'artifice

réjus à la Reine.-Les rancunes du premier ministre contre la Reine.-La Reine obligée de lui demander la permission de faire un souper avec ses dames.-Maladie de Marie Leczinska et indifférence du Roi.-La Reine ne trouvant pas dans son salon un coupeur au lansquenet.-Louis XV abandonnant l'intérie

es les femmes titrées avec lesquelles Marie Leczinska allait être condamnée à pass

eil, d'abord destinée à la jeune princesse de Conti, avait été définit

ui le terrible duc et les attaches du mari et de la femme avec la maison d'Orléans faisaient donner l'exclusion à la duchesse. Et en dépit des efforts de M. de Fréjus pour écarter de l'entourage de la Reine les dévergondées de la Régence[54], le Roi nommait comme dame d'honneur, à cause de ses rares vertus, sa chère et

a comtesse de Mailly, do

OURS POUR MADAME LA

r remplir la charge de dame d'atours, que la mesme personne qui l'a si dignement exercée. à cet effet, Sa Majesté a donné et octroyé à dame Anne-Marie-Fran?oise de Sainte-Hermine, comtesse de Mailly, la charge de dame d'atours de la Reine, sa future épouse et compagne, pour par elle en jouir et user aux honneurs, autorités, privilèges, fonctions, gages, pensions, états, droits, profits, revenus et émoluments y appartenant et qui lui seront ordonnés par les états de la maison de ladite dame Reine, tels et semblables qu'en ont joui les dames d'a

l'époque de son mariage avec Louis XV. Je trouvais bien extraordinaire, avant la découverte de ce brevet, qu'il f?t confié à une jeune fille de quinze ans et qui n'était point encore mariée, une charge si importa

ient madame de Prie, madame de Nesle, dont les galanteries étaient publiques avec du Mesnil, la maréchale de Villars, les duchesses de Tallard de Béthun

avait comme grand aum?nier M. de Fréjus, qui

e groupait autour d'une personne royale les mille domesticités, le

mmun;-les pannetiers, les verduriers, les ma?tres-queux, les hateurs, les galopins ordinaires, les enfants de cuisine, les lavandiers;-les garde-vaisselle; les capitaines des charrois; les valets de la garde-robe, les

e Leczinska: nous trouvons dans le service des pensions qui se fait après la mort de la Reine, une pension pour l'homme qui préparait le café de la Reine, une

*

ont parle une lettre de Voltaire. C'est une aimable figure bourgeoise qui est comme l'image de la bonté dans son expression humaine, dans son enjouement heureux. Elle dit, cette bienveillante et gaie figure, sous son ai

its éclairés d'une douce malice, et dont le sourire est comme un reflet de ces libertés innocentes, de cet esprit gaulois avec lequel, d

plus heureux, le plus facile et le plus sociable. Elle était pleine de saillies, de reparties amusantes[61], d'observations gaiement spirituelles, et ne redoutait pas le ton

ds qui faisaient des courses dans les

e rencontrais une troupe, et

u'un, Votre Majesté courrait g

de Tressan, q

otre Majesté au

efforts éta

?ner de son ma?tre, après l'avoir défendu de son mieux,

facher et de presque so

e Tr

resque d'assoupissement, qui convenait à la maturité de son intelligence et de ses go?ts. Voilà où trouvait l'aisance et la liberté une Reine dont l'esprit eut toujours, comme le visage, l'age d'une vieille femme. Aussi Louis XV, dont Marie Leczinska avait une affreuse peur, ne connut jamais la femme que connurent les de Luynes. Il ne vit dans Marie Leczinska qu'une pauvre peintresse qui n'avait aucune disposition pour la peinture, une médiocre et ennuyeuse joueuse de vielle, une liseuse de livres sérieux qu'elle ne comprenait pas, une étroite dévote, enfin une provinciale princesse écrasée d

les vieillesses de son c?ur traversé de peurs de l'enfer qu'avouait par échappées sa parole alarmée et tremblante. Sans amitiés, sans préférences, sans chaleur, sans passion, indifférent à tout, et ne faisant acte de pouvoir, et d'un pouvoir jaloux que dans la liste des invités de ses soupers[65], Louis XV apparaissait dans le fond des petits appartements de Versailles comme un grand et maussade et triste enfant, avec quelque chose dans l'esprit de sec, de méchant, de sarcastique qui était comme la vengeance des malaises de son humeur. Un sentiment de vide, de solitude, un grand embarras de la volonté et de la liberté joint à des besoins physiques impérieux et dont l'emportement rappelait l

*

utefois question que des empressements, des assiduités amoureuses

ient lui faire admirer quelque femme de la cour: ?Je trouve la Reine encore plus belle[66].? Mais un an ne s'é

ur ruiner le crédit de M. de Fréjus. Et malgré la dissimulation du Roi, Marie Leczinska n'était déjà pas sans savoir que Louis XV n'aimait pas M. le Duc, avait une antipathie des plus prononcées contre madame de Prie, était sous la complète domination de son précepteur. C'étaient donc continuellement des scènes, où la Reine était accusée d'ingratitude par le Duc, et où la Reine pleurait. Enfin il arrivait un jour où le duc de Bourbon imposait à la malheureuse princesse de lui avoir un entretien particulier avec le Roi. Sous un prétexte Louis XV était amené chez la Reine. Marie Leczinska voulait se retirer, mais le duc de Bourbon l

Roi, dans la dernière exaspération, s'était enfermé chez lui sans vouloir parler à personne... M. le duc de Mortemart, prenant parti contre la maison de Condé, s

e, qui, dans les petits et fréquents séjours que Louis XV commen?ait à faire chez elle, commen?ait à prendre une sérieuse influence sur l'esprit du jeune Roi. Dans un conseil tenu à Rambouillet, où depuis quelque temps se rendaient directement les courriers d'Allemagne,

Il la mettait pour ainsi dire à sa discrétion dans cette dure lettre de cachet dont le futur premier ministre était porteur: ?Je vous prie, Mada

e succession d'humiliations voulues et cherchées: petites et mesquines vengeances que ne pourront désarmer et lasser la résignation et la dépendance de la pauvre Reine[71]. Les charités de la Reine l'auront-elles laissé sans un écu, Fleury ordonnera à Orry de lui faire porter cent louis, ce que le contr?leu

Roi montrait une grande indifférence pendant sa maladie, et le 27 septembre, le jour où, complètement rétablie, elle arrivait retrouver le Roi à Fon

mes du Palais[74], ne trouvant pas même de coupeur parmi les seigneurs de la cour quand, le dimanche, il lui plaisait de jouer au lansquenet. Et nous la voyons dans ses appartements désertés, se promenant, la pauvre Reine, à la recherche de ce coupeur, et

peu propre à garder et à retenir le Roi près d'elle[76], et poussaient le jeune mari dans la

e de seize ans et ses yeux si vifs, qu'ils se reconnaissaient sous le masque, dans cette aimable enfant terrible, comme il y en eut tou

rté d'un gar?on, pour chasser les froideurs et le sérieux de la cour, y appeler l'amusement et les familiarités, improviser les divertissements, animer les soup

grace par un certain air princesse qui sauvait presque tout, capricieuse, fantasque, vaporeuse, tourmentée à l'excès d'humeurs noires[78] dont elle se tirait par une plaisanterie, un

en?ait à battre le pavé, affrontait, dans les rues de Versailles, l'h?tesse du Cheval-Rouge, pendant qu'avec des paroles facét

nnée, regardant cela comme un accident naturel à son état de grande fille et de princesse[80], affichait dans le moment une passion pour le Roi

z l'hume

egard s

it-il qu'

siez ind

veut vous

e disput

ndé vot

temps apr

ayaient à la fois ses désirs, tant le jeune souverain était encore plein

*

Roi que cette endiablée princesse de Charo

polies, le respect de la femme, la retenue du ton, les traditions des habitudes sociales vivaient encore dans l'aisance de l'enjouement, dans l'animation et la gaieté d'un nombre restreint de gens choisis, dans l'heureuse paix et les douceurs épicuriennes d'un petit monde dévot, jouissant à petit bruit de la vie. Mademoiselle de Charolais elle-même cédait au génie du lieu en entrant chez madame de Toulouse, elle n'y était plus qu'une princesse rieuse, un lutin apportant la vie des plaisirs délicats et des élégants passe-temps à cette cour d'harmonies, de nu

l et l'apprentissage du libertinage, le go?t du Roi pour la Reine, ce go?t si vif aux premiers

pleurait, cachait mal ses larmes; et la cour se réjouissait de voir au Roi cette épouse sans attraits et sans coquetterie qui devait si mal garder son mari et si peu gêner les intrigues. En effet, Marie Leczinska n'était point une de ces femmes savantes dans l'art de reconquérir leur bonheur avec les séductions permises du mariage, elle ne cherchait pas à ramener ce c?ur qui lui éch

mille enfantillages, par la peur des esprits, par le besoin d'être bercée, rassurée et endormie par des contes et d'avoir toujours à sa portée une femme dont elle p?t tenir la main en ses folles terreurs; puis enco

9 d'un dauphin, le 30 ao?t 1730 d'un duc d'Anjou, le 23 mars 1732 d'une quatrième fille, cette épouse qui se sentait encore enceinte, lasse de son métier de mère pondeuse, r

I

elier écartant le capuchon de madame de Mailly.-Son portrait physique.-L'ancienneté de la famille des de Nesle-Mailly.-Le contrat de mariage de Louise-Julie de Mailly-Nesle avec son cousin germain.-Sa liaison avec le marquis de Puisieux.-Ses

'un monde qui se lève et se couche sur l'intérêt, épiaient aux portes les froideurs du ménage, et, calculant le déno?ment des derniers liens entre le Roi et la Re

tique bourgeoise de l'homme d'état de la paix, les avidités des valets contenues et rognées, aussi bien que les impatiences des hommes à projets barrés dans leur c

?lants et travaillés de rancunes dont le ministre disgracié Chauvelin prenait en sous-main la conduite et le commandement secret, ils remplissaient de moqueries l'esprit du Roi, et par tou

ce demi-génie, le maréchal de Belle-Isle, qui voyait seulement là, dans l'appui d'une ma?tresse, flattée d'être associ

nne et de son pouvoir; toutes les suites d'une faiblesse qui permet et semble légitimer toutes les fortunes. Tant de v?ux étaient appuyés, ils étaient servis par les femmes se piquant de dévotion et d'ultramontanisme, madame d'Armagnac, madame de Villars, madame de Gontaut, mad

dans leur r?le secondaire par la sagesse de Louis XV, sans autres fonctions que leurs devoirs domestiques dans une cour où le Roi n'appartenait qu'à sa femme, attendaient d'un

a neutralité de la personne choisie. De vieux griefs contre la Reine n'étaient point encore morts chez le cardinal; il se rappelait encore avec amertume une tentative de Marie Leczinska pour faire rentrer M. le Duc en grace auprès du Roi, sa reconnaissance envers les hommes qui l'avaient mise

souriait, l'encourageait, comme si, habituée par la race des Bourbons à la jolie gloire de la galanterie, la France ne pouvait comprendre un jeu

suppositions couraient et s'abattaient ?à et là, et jusque sur les dames de la Reine, exposées de si près aux désirs du Roi, et dont quelques-unes avaient les m?urs et les facilités du temps. La Reine, cette sainte, n'avait-elle point été forcée de se résigner à cette dame d'honneur, la maréchale de Boufflers, si affichée, à cette dame d'atours, ma

près avoir bu à la santé de l'Inconnue[90], avait cassé son verre et invité sa table, et celle que présidait le duc de Retz, à lui faire raison. ?'avait été une grande curiosité de conna?tre l'Inconnue; les voix des deux tables

Au milieu de ce mystère, le Roi, sorti de sa mélancolie, avec l'air et le rajeunissement d'un homme heureux de vivre, pris tout à coup d'une soif de plaisirs et s'empressant aux distractions, promenait et occupait l'activité d'une fièvre heureuse ?à et là; et courant, et se répandant[94], il partageait les haltes de ses journées entre Rambouillet, où se tenait la comtesse de Toulouse[95], Bagatelle, où demeurait la maréchale d'Estrées, Madrid, où vivait mademoiselle de Charolais[96], douces retraites, palais charmants, petites cours de galanterie, de piquantes tendresses et de joli esprit, qui semblaient mettre s

les demandes du Roi, Bachelier rapportait la même réponse; et de l'indignation, de la colère du Roi, partagées et enflammées par le valet de chambre, sortait l'engagement désiré par Bachelier: le Roi déclarait ?qu'il ne demanderait plus jamais le devoir à la Rein

autés provocatrices, fardées de pourpre, les sourcils forts, dont l'éclat semble un rayon de soleil couchant, une de ces femmes dont les peintres de la Régence nous ont laissé le type dans tous leurs portraits de femme, la gaze à la gorge et l'étoile au front, qui, la joue allumée, le sang fouetté, les yeux brillants et grands comme des yeux de Junon, le port hardi, la toilette libre, s

de ses beaux cheveux défrisés par le sommeil et pleins d'éclairs de diamants, elle donnait audience à ses marchands, à ses petits chats, comme elle les appelait. Ainsi, au milieu des parures, des deux ou trois millions de bijoux que Lemagnan faisait scintiller sous ses yeux, des plus riches étoffe

entreprises même et à ces violences de séduction dont Soulavie révèle les honteux détails[102]. Mais aussi elle devait être susceptible de tous les attachements, de tous les dévouements et de tous les sacrifices qu'inspire à une femme de cet age et de ce caractère une liaison avec un homme de

*

bourg. Puis, sous la Régence, on avait vu se perdre dans le libertinage et rouler dans le scandale l'héritier de ce grand nom, et le reste de cette vaillante famille, qui, sous les trois maillets des portes de ses h?tels, écrivait superbement: Hogne qui voudra[103]. Le dernier descendant, Louis III de Nesle, qui ne marque dans l'histoire que pour avoi

ademoiselle de Seine, lors de sa querelle avec la Balicourt, il prenait une part si vive au différend que, dans la lettre prêtée par les rieurs à l'actrice, e

ippe Doremus, bourgeois de Paris. Puis, bient?t les 70,000 livres de rente échappées à ses créanciers étaient saisies et l'on s'emparait de l'universalité de ses biens saisis et non saisis[105]. Aux abois, le marquis de Nesle se débattait dans la misère et les expédients désespérés, au milieu des huées du pub

e 16 mars 1710, l'année où est né Louis XV, avait été mariée le 31 mai

ales[106], contrat entre le très-haut et très-puissant seigneur comte de Mailly, capitaine-l

Roy, commandant la Gendarmerie de France, fils de deffunt très-haut et très-puissant Seigneur, Monseigneur Louis, comte de Mailly, seigneur desdits lieux, maréchal des camps et armées du Roy, et de très-haulte et puissant

ne

e et très-puissante Dame, Madame Armande-Félice de Mazarin, son épouse, Dame du palais de la Reine, autorisée dudit Seigneur marquis de Néelle à l'effet des présentes au nom et comme stipulante en cette part

tre

incesse Marie de Baden-Baden, duchesse d'Orléans, très-hault et très-puissant prince Louis de Bourbon [...] ont reconnu et confessé avoir fait entre elles les traités de mariage, donation et convention qui ensuivent: c'est à savoir que lesdits Seigneur Marquis et Dame Marquise de Néelle ont promis

outume de Paris, à laquelle ils se soumettent, pour conformément à icelle leur future communauté et conventions de mariage être réglée encore qu'ils vinssent à é

et créées avant ledit mariage, et, si aucunes se trouvaient, elles seront payées

ession, au payement de laquelle somme, il a affecté et hypothéqué tous et chacun de ses biens présens et à venir, et en attendant que ladite somme de cent soixante mille livres devienne exigible par l'ouverture

ux femmes de chambre, dans les maisons où il fera sa résidence, soit à Paris ou ailleurs, au moins pendant dix années, lesquels logemens et n

livres par chacun an de douaire, profit dont elle demeurera saisie du jour du décès dudit S

somme de vingt mille livres en deniers comptans, au choix du survivant; si c'est le Seigneur qui survit, il reprendra en outre ses habits, armes, chevaux et équipage, et, si c'est la Damoiselle future épouse qui survit, elle

iselle future épouse de luy autorisée autant qu'il se peut, les biens, terres et héritages qui lui appartiennent en meubles et immeubles, de quelque nature qu'ils soient, ensemble ceux qui se trouveront luy appartenir au jour de son décès e

ù besoin sera, ont fait et constitué leur procureur général et spécial, le porteur d'icelle auquel il donne tout pouvoir, et pour leur exécu

*

ontrat, en dépit des stipulations de rente qui ne furent jamais remplies par les grands parents, l'union du cous

fort épris, dans le moment, de la fille d'un fourbisseur qu'il voulait épouser, et qui ne se

sous les yeux l'exemple et la conduite des dames du palais de la Reine, madame d

is d'une manière à n'en pouvoir douter, et personne n'en avait aucun soup?on dans ce temps-là.? Et en effet la liaison connue seulement de Bachelier, de mademoiselle de Charolais, de la comtesse de Toulouse, était tenue assez secrète pour que d'Argenson, en général bien informé, ne la fasse dater que de l'année 1736. Elle était même si peu ébruitée qu'en 1735, Puisieux, t

es garde-robes où l'on supposait que Bachelier lui amenait madame de Mailly. On parlait aussi dans les voyages de Fontainebleau d'un appartement meublé situé au-dessous de la chambre du Roi et où personne ne logeait et dont Louis XV avait la clef, a

ur ainsi dire publiquement ses amours dans le souper qu'il allait faire

'enjouement auquel son bonheur prêtait des vivacités, des étourderies, des ingénuités d'enfant[114], des enfantillages de femme aimante. Un 2 janvier, jour de la messe de requiem, que l'on disait tous les ans pour les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit morts dans l'année, cérémonie où Louis XV assistait en perruque naturelle, quelqu'un apercevait madam

'être désintéressée, de ne devoir demander que bien peu de chose pour elle et les siens, d'avoir une certaine peur du cardinal de Fleury, de n'inquiéter enfin, par son peu d'importance et d'ambition, ni la cour ni la ville. Cette femme sur le retour, si

ur de Bacchus et de Vénus, dans la troupe sacrée des femmes aimables et des courtisans galants. Tout est exquis et rare dans ces débauches royales qui suivent les fatigues de la chasse[117]: les vins sont les plus vieux et les plus fins; la table est succulente, pleines d'épices et de délices, chargée des mets divins de Moutier[118], l'ancien cuisinier du duc de Nevers, le cuisinier en chef de la Régence, que la Régence immortalisa dans ses chansons; elle s'enorgueillit des salades accommodées par mademoiselle de Charolais et des entremets de truffes faits sous les yeux du Roi[119]. Parfois même,-cuisine rare et de mains augus

able, ennemi de l'humanité! On le verra à Fontainebleau, en 1737, rester tout un jour dans son lit, sans vouloir voir ni entendre personne[122]. Cette humeur noire que madame de Pompadour aura plus tard tant de peine à détourner de l'idée fixe qui le hante, de la pensée de la mort, ne se pla?t que dans l'entretien de la

t les observations de Sauvage sur les effets produits dans les espèces animales et végétales par une succession de copulations de père en fil

de Mailly avec son père et son mari.-L'inconstance du Roi.-Sa maladie de l'hiver 1738.-Madame Amelot, la jolie bourgeoise du Marais.-Les immunités et les distinctions de la favorite.-Les quarante louis des premiers rendez-vous.-Les chemises t

trois gens d'esprit, battant le pavé et le monde de Paris et lui en apportant les nouvelles pour l'amusement du ma?tre[124], Bachelier était peut-être l'homme le plus solide en place auprès de ce Roi, élevé par le Cardinal dans l'éloignement et la défiance de tout ce qu'il y avait de grand à la cour, et si bien disposé par son caractère et son éducation aux influences basses et familières de l

à Bourges. Il disait bien haut qu'il ne voulait jamais se remarier, de manière à écarter tout soup?on d'une grandeur future à la fa?on des valets de chambre Beringhen et Fouquet-Varenne, et jouait le bonhomme au naturel et sans enflure. Ne mettant à sa fa?on d'être ni hauteur, ni importance, mais usant de souplesse et de rondeur, caressant les espérances de tous, ayant un sourire pour les plans de Belle-Isle, trouvant une larme pour les chagrins de la Reine, qu'il flattait d'un retour du Roi, Bachelier,

it toute la cour, c'était une intrigue réglée, c'était une ma?tresse de sa main dans le lit du Roi, une ma?tresse convenable par son rang, mais une créature

t attendue par une affluence de monde, comme on n'en avait jamais vu à Fontainebleau depuis Lou

*

à qui il avait pris sa femme s'étonner de cet attachement pour cette femme sans jeunesse et inférieure à mille autres beautés de Versailles. Lache et honteux devant le refrain général, presque public, qui chaque jour grandissait, courait dans les chansons, se glissait même dans

e son misérable procès avec ses misérables créanciers[131]. Madame de Mailly tentait de faire quelques remontrances à son père, mais ses sermons étaient mal accueillis par le marquis de Nesle qui traitait sa fille de g..., et continuait à écrire de hautaines lettres où il mena?ait tout le monde de la judicature de ses vengeances[132]. De là mille tracas pour le Roi qui n'avait pas l'esprit d'éloigner sans bruit le marquis, et de faire arranger ses affaires par quelqu'un de compétent. Ce n'était pas là, il est vrai, l'affaire du Cardinal qui voulait une lettre de cachet, un acte de publicité q

toujours inassouvi et curieux, se donne à toutes les occasions, à toutes les rencontres, à tous les hasards. Ce tempérament ardent, mais cependant si longtemps constant, en cette vie de soupers inaugurée dans les petits cabinets, était amené à chercher moins les satisfactions de l'amour que le prurit

attrapée avec la fille d'un boucher de Versailles ou de Poissy. La chose même était assez sérieuse pour que les chirurgiens rempla?assent auprès du Roi les médecins et que Louis XV e?t un certain nombre d'entrevues avec la Peyronie[139]. Et le je

une amie intime de madame de Mailly, madame de Beuvron, ?ingrate à l'ég

ur de faire attendre pendant un grand quart d'heure, pour une promenade en calèche, Louis XV que l'on entendait dire: ?Allons la prendre chez elle!? et il restait encore un quart d'heure à sa porte de faction avec toute sa suite. La cour voyait déjà la femme du ministre ma?tresse déclarée, et madame de Mailly, horriblement malheureuse et très-jalouse, faisait répandre que madame Amelot

'après avoir obtenu de lui un mot désobligeant sur sa figure, sur sa toilette[142]. Elle guettait le Roi partout, usait sa vie sur ses traces, montait la garde autour des cabinets p

*

que menait Louis XV, elle était la femme qui, au retour des chasses, offrait le pied du cerf au Roi à sa fenêtre[143]. Au feu de la ville son pliant était le plus rapproché du Roi, aux soupers elle était toujours à c?té de Louis XV, et s'il y avait des princesses du sang, elle occupait la seconde place à droite; au jeu, la table où elle jouait n'était séparée de la table du Roi que par la cheminée, à la

it sur lui[145]. Puis une seconde libéralité une autre fois. Mais à la troisième sollicitation, le Roi, ainsi qu'un page qui aurait craint d'être grondé par son gouverneur, représentait à sa ma?tresse qu'il n'avait que l'argent de sa cassette,

r la ma?tresse dans une étroite dépendance, faisait alors dire au Roi qu'il y avait un moyen très-simple d'arranger cela et de fournir aux dépenses de la ma?tresse sans que le Cardinal le s?t; il s'offrait à solder

Mailly pour le ministre disgracié, gênait et contrariait les très-rares libéralités du jeune et avare Bourbon, si bien que madame de Mailly, perdant cinq écus au quadrille, ne pouvait les payer. Et ses amis s'

*

tourment des mauvais conseils, des tentations, des mirages de grandeurs

faveur, poussée par son amant Vauréal, évêque de Rennes[148], et qui visait la succession de Fleury, Mademoiselle songeait à gouverner le Roi par sa ma?tresse[149]. Elle s'adjoignait dans cette entreprise la maréchale d'Estrées qui avait fait à ses c?tés le métier d'entremetteuse en second et lui apportait les conseils et l'expérience de son amant, le cardinal de Rohan. Et ces deux femmes, man?uvrées dans la co

nt les propos qu'il tenait sur son compte. Oui, sans doute, il voulait la tirer de la pauvreté, peut-être lui procurer une petite aisance. Mais n'avait-il pas déclaré qu'il ne souffrirait jamais, à Dieu ne plaise, qu'on

la faisait causer, lui montrant le danger de s'engager trop à fond dans une intrigue qui pourrait la priver des bienfaits de Sa M

eux femmes recommen?aient à parler à l'imagination de la ma?tresse. Quoique presque indifférente à sa pauvreté, et ne voulant entendre aucune proposition venant d'un homme d'affaire, et toute défendue qu'elle était ?par un petit sens fort droit contre s

affolement rageur qui s'empare tout à coup de la douce créature, et qui au jeu, où elle est presque toujours malheureuse,

ué, honni, vilipendé, où, selon une expression du temps ?on le tient par les pieds et par la tête tout le temps qu'on boit et qu'on mange,? où les convives se moquent tour à tour de ses amours séniles[152], de son radotage, de sa foire perpétuelle, madame de Ma

en mai 1739.-Sa laideur.-Son caractère folatre et audacieux.-Louis XV faisant à madame de Mailly l'aveu de son amour pour sa s?ur.-Mariage de mademoiselle de Nesle avec M. de Vintimille, neveu de l'archevêque.-Célébration du mariage

du c?ur du Roi et l'asservissement de la cour[154]. On e?t dit que tout ce que l'expérience apporte de sécheresse, tout ce que l'usage de l'humanité, tout ce que le frottement, l'exemple et la vie donnent de désillusions, avaient vieilli et m?ri l'esprit, endurci et affermi le c?ur de cette jeune fille, hier une enfant, de cette Félicité de Nesle qui déjà peut-être faisait entrer dans les plans de son élévation le renvoi de sa s?ur, madame de Mailly. C'était comme une prescience, comme une divination mac

ié, et je gouvernerai ma s?ur, le Roi, la France et l'Europe[155].? En même temps elle annon?ait les faciles victoires qu'elle remporterait du premier coup sur le Roi[156], par les taquineries et les tyrannies dont

e nature supérieure et remuante impose, dans le commerce de la vie, à la timidité et à la paresse de l'être qui lui est associé. Et la voilà écrivant tous les jours à sa s?ur, la sollicitant de l'appeler auprès d'elle, invoquant ses bontés, parlant à ses tendresses avec les caresses et les enfa

*

e ne s'épanchait pas, malgré les apparences d'une intimité complète. Le seul véritable ami qu'elle eut peut-être à la cour, le valet de chambre Bachelier, lui avait donné le conseil de ?ne se fier à personne?, et elle suivait ce conseil. Mais cette femme sans résolution personnelle, sans volonté, sans concentration, demandait le soulagement, dans l'ouverture de son c?ur, de pouvoir parler à quelqu'un, de pouvoir consulter quelqu'un, appelait en un mot une confidente de son sang. Or, mademoiselle de Vintimille a

don de sa personne, ce sacrifice de toutes les heures de sa vie, mettaient à tout moment sur les lèvres de la reconnaissante madame de Mailly le nom de sa s?ur Félicité, avec toutes sortes de louanges passionnées, émues, si bien que le Roi eut la cur

s chez Mademoiselle, peut-être une autre fois chez la comtesse de Toulouse à une revanche au cavagnole entre madame d'Antin et madame de Mailly, où le Roi, prévenu que mademoiselle de Nesle devait venir, donnait l'ordre de l'avertir et la faisait asseoir

hautaine personne d'être sous la protection de qui que ce soit, et mademoiselle de Nesle refusait cet appartement, disant à sa s?ur: ?que puisque le Roi désirait qu'e

*

ux, c'était un long cou mal attaché aux épaules, une taille hommasse, une démarche virile, une peau brune, un ensemble de traits assez semblabl

é coquette d'une autre Charolais, mais avec plus de suite, une continuité plus hardie, une malice plus épigrammatique, et où le Roi se plaisait à reconna?tre les qualités de son propre esprit. Et cette pensionnaire ne tardait pas à se rendre si agréable, si nécessaire au Roi, qu'il ne pouvait plus se passer d'elle[164], et qu'il ne semblait plus go?ter la conversation et la société que dans la

our ses séjours dans ses petits chateaux, les semaines où elle était retenue pour son service près de la Reine[165], ne se sentait plus avoir que les restes des tendresses et des caresses du Roi. Des railleries, des méchancetés qui allaient un jour jusqu'à lui coupe

*

esle avec le comte d'Eu, alliance en faveur de laquelle le Roi aurait assuré le rang des légitimés à la postérité[167]. On parlait d'un second mariage qui manquait parce que le maréchal de Noailles s'était blessé de ce qu'on ne s'était pas adressé à lui, et aussi un peu par la répugnance du Cardinal à laisser pénétrer da

cordait 200,000 livres d'argent comptant, l'expectative d'une place de dame du palais de la Dauphine, une pension d

27 à l'archevêché. De là les mariés se rendaie

ncore à personne au monde[170]. Et Soulavie, qui fait remonter la liaison du Roi avec mademoiselle de Nesle au mois de juin 1739, donne à enten

encore à la toilette de la mari

de madame de Mailly deux magnifiques et singuliers pots à oille de porcelaine de Saxe

humbles lachetés et des accommodements les plus bas en demeurant là où elle était réduite à tout servir pour ne rien gêner; malheureuse! qui, baissant la tête sous les dures par

e de Mailly ne jouait pas pour empêcher le Roi de jouer. Habillée et toute prête, elle se refusait de suivre le Roi en tra?neau, ou feignait de se trouver mal de la vitesse avec laquelle le Roi la menait. Un jour que le Roi avait commencé à souper à Choisi avant qu'elle f?t descendue, rien ne pouvait la décider à se mettre à table, et elle soupait sur une se

enrhumé, c'était madame de Mailly qui lui préparait elle-même un bouillon de navet infaillible; le Roi avait-il le dégo?t de sa robe de chambre, c'était encore elle qui courait aussit

ur auprès de lui. Toutes ses précautions se bornaient à écarter de madame de Mailly les personnes qui pouvaient la mener et disposer de ses résolutions. Mademoiselle de Charolais, qui avait fait de la volonté de madame de Mailly un instrument à ses ordres, était éloignée des soupers[178] ainsi que sa s?ur mademoiselle de Clermont[179]; ses exigences, sa pression sur le Roi pour fair

neveu du cardinal, nommé premier gentilhomme de la Chambre.-Les protégés des deux s?urs.-Le maréchal de Belle-Isle.-La fraternité du duc et du chevalier.-Les projets de démembrement de l'Empire de Marie-Thérèse.-Louis XV entra?né à la guerre par les favorites.-Belle-Isle nommé ministre extra

x circonstances importantes de s'apercevoir de l'influence que madam

spontanément et de son propre mouvement, sur la liste présentée par le Cardinal, le comte de Gramont pour le gouvernement du Béarn et de la Navarre et le commandement du régiment des Gardes[181]. Jusque-là, cette liste n'était qu'un acte de déférence de la part de l'éminence qui savait que le Roi ne désignait p

. Le Roi ne voulait pas donner la charge de premier gentilhomme à un enfant, et, porté pour M. de Luxembourg, un de ses familiers préférés, n'osait faire prévaloir son désir. Pendant ce temps, la duchesse de la Trémoille sollicitait la charge pour son fils, les

ver dans sa retraite. Ils lui représentaient que cette occasion était décisive, que, s'il n'obtenait pas cette charge pour son neveu, son crédit était ruiné à ne jamais se relever, qu'il fallait tout employer, prières, menaces... à la suite de cette visite, le Cardinal écrivait une lettre au Roi, un chef-d'?uvre d'hypocrisie, où l'hom

du Cardinal. L'éminence ne parlait plus au Roi de la charge de premier gentilhomme de la chambre, elle s'étendait sur son age, sur ses infirmités qui ne lui permettaient pas de continuer son service, se plaignait de ce que son esprit n'était pas toujours présent le soir, enfin terminait sa lettre en demandant la permission de se retirer. Le Roi, qui per?ait le jeu du Cardinal, se répandait en paroles pleines d'emportement, s'écriant qu'il voyait bien qu'il s'était trompé dans l'idée qu'il avait eue

e et indécise créature ne savait quel parti appuyer, quelle détermination encourager, quelle résolution prendre. Elle restait muette, tout effrayée au fond que la retr

, et demandez-lui en grace de

ouvoir faire une lettre, lais

ire, je dicterai, re

et songer aux hommes les plus dignes de sa confiance. Alors la s?ur de madame de Mailly préparait d'avance le renversement du ministère, passait en revue les ministres. Le Contr?leur, un semblant d'honnête homme, mais dur, mais ha?, mais borné et tout au plus propre au maniement des finances. Le Maurepas, un esprit, des talents, mais d'une indiscrétion si outrée, qu'on ne pouvait rien lui confier. L'Amelot, le Breteuil, le Saint-Florentin, des gens si médi

sait au duc de Fleury: ?Je vous donne la char

charge[188].? Son neveu lui ayant fait observer que le Roi lui avait donné la charge devant tout le monde et qu'il avait déjà re?u nombre de compliments, le Cardinal se décidait à aller se jeter aux pieds du Roi en le prenant à témoin qu'i

re, et, madame de Mailly s'y opposant, laissait échapper dans cette phrase la connaissance et la crainte qu'il avait du crédit de madame de V

*

eux hommes vers lesquels l'opinion en ce moment se tournait comme vers les espérances de l'avenir, e

le patron d'une armée de clients, l'enfant gaté de la popularité[191], ce Pompée enfin, Belle-Isle avait eu grand'peine à sortir de la

de son ambition et de son caractère. Les deux Belle-Isle apportaient à Dubois et à d'Argenson les ressources d'un esprit flexible, les vues et les plans d'une imagination inépuisable, propre et prête à tout. Puis on les voyait prendre consistance sous le ministère de monsieur le Duc par leur entente des af

e qui séduit et entra?ne l'opinion[192]. Il était un de ces hommes vides mais sonores, nés pour être ce qui ressemble le plus à un grand homme: un grand r?le. Il avait l'éclat et la passion; et tandis que la parole de son frère ne gagnait que les individus, la sienne emportait les partis. Tous deux, le duc et le chevalier, avaient l'art de se faire des amis partout, de raccoler des dévouements à leur gloire, d'organiser l'e

monarchie autrichienne: en 1730, après l'établissement de la compagnie d'Ostende, en 1734, après la prise de Philisbourg, et cette campagne d'Italie qui ne laissait à l'empereur que Mantoue; en 1739, alors que Fleury avait encha?né la Turquie victorieuse et prête à marcher à la conquête de l'Autriche. La mort de Charles VI (2

ne consentait à laisser qu'une petite souveraineté, en rendant aux Bohémiens et aux Hongrois l'éligibilité de leur couronne rendue héréditaire par la maison d'Autriche. Belle-Isle, avec

uerre maritime avec l'Espagne, ses appréhensions pour son électorat de Hanovre, le peu d'initiative de son Roi, toutes les raisons enfin qui devaient paralyser son action. Il lui montrait la Russie en proie aux divisions intestines, et distraite du reste de l'Europe par les mouvements des Suédois. Il lui disait quelle alliance s?re la France devait trouver auprès de la Prusse, qui avait besoin d'être appuyée dans son invasion de la Silésie, et à laquelle on offrirait les provinces autrichiennes à sa convenance; quelle alliance on trouver

et quelle gloire le Roi retirerait du succès! Ce serait un nouveau souverain, échappé aux lisières du Cardinal. Et quel mérite pour les deu

engagements. Tous ses efforts venaient échouer contre l'influence des favorites, séduites par les plans grandioses et les expositions si flatteuses de Belle-Isle. Madame de Mailly, à laquelle madame de Vintimille laissait la part la plus compromettante de la lutte, en s'en réservant le commandement, s'écriait que le cardinal n'était plus ?qu'un vieux radoteur capable de perdr

ent, et paraissait se prêter au coup de grace que l'on voulait donner à la monarchie autrichienne. Mais, toujours économe, toujours préoccupé de marchander la guerre, enchanté d'ailleurs en cette occasion de

du Roi à la diète de Francfort pour l'élection d'un empereur; elle lui obtenait la mission de faire

l'apathie du Roi avec les susceptibilités nationales, répétant qu'il fallait se venger sur Marie-Thérèse de tous les affronts que l'Autr

Belle-Isle et l'entêtement de l'électeur de Bavière après avoir empêché les troupes fran?aises d'aller à Vienne, les enfermèrent en Bohême; quand l'héro?sme de Marie-Thérèse, la défection de la Prusse, la double politique du cardinal parlementant avec la reine de Hongrie, les discordes entre les généraux, eurent fait avorter la campagne et les projets de Belle-Isle, les deux favorites ne purent retenir leurs plaintes contre le cardinal. Elles l'accusèrent hautement d'avoir perdu l'occasion, d'avoir compromis le maréch

arité dont elles avaient besoin pour s'abriter. La protection que les deux s?urs donnaient à Chauvelin était toute différente et par son but et par sa fa?on; elle visait à flatter un autre sentiment de l'op

été écrasé à son entrée dans le monde par la supériorité d'un frère a?né. Cela l'avait jeté, pour faire quelque figure à c?té de ce frère, vers les talents, les agréments, les beaux airs, tous les moyens de parvenir de l'homme du monde: sans riva

, lui donnaient, dans une vie dissipée et mondaine, le loisir et l'application

lles intrigues de blanchisseuses et du Pont-aux-choux?, il achetait de M. Bernard la terre de Gros-Bois et la payait avec des billets de M. Ber

rayonnait tellement et mettait en avant tant et de si divers protecteurs, que le Régent disait

elin se rendait précieux au cardinal par sa science du droit public puisée dans les manuscrits de M. de Harlai. Et bien

des appuis dans la maison de Condé qu'il opposait aux Toulouse et aux de Noailles, dans Bachelier, le valet de chambre du Roi, dans le monde des cabinets, dans madame de Mailly dont nous l'avons vu payer les rendez-vous avec l'argent des fonds

au milieu de ce tiraillement des consciences, devant l'église pleine de violences et de factions, où les plus grandes familles se trouvaient forcées d'entrer pour garder ou gagner la feuille des bénéfices, devant le scandale des luttes sur la bulle Unigenitus, ce déchirement et ce partage de l'ame hu

faires ecclésiastiques pour les attribuer à une commission ministérielle, comme il en était question. Et le parlement lui-même, qui, par la voix éloquente de l'abbé Pucelle

e ses m?urs, par la simplicité de sa vie à Grosbois, par le rare exemple d'un mari ne découchant jamais, ne soupant pas, et passant ses soirées au travail, par ses habitudes d'application aussi bien que par ce grand mot de bien public qui commen?ait dans sa bouche son chemin dans le monde[203]. L'état des

I

à l'endroit de la déférence de Louis XV pour son valet de chambre.-Grossesse laborieuse de la favorite.-Elle est prise d'une fièvre continue.-Colère du Roi à propos de son mutisme obstiné.-Retour à Versailles.-Madame de Vintimille acco

ommen?ait cette ceinture de rendez-vous de chasse et de petites maisons que la royauté allait jeter autour de

tre des arbres et de Peau, au pied d'un coteau, à l'abri des vents du midi, ses agréments intérieurs, les remaniements exécutés en trois mois, les communications faciles et dérobées, les portes discrètes et secrètes, la salle à manger si gaie en ses élé

ettait autour de lui la liberté d'une vie de chateau; et Choisi donnait aux courtisans de la vieille cour de Louis XIV l'étonnement de voir le gouverneur du chateau prendre place à c?té du ma?tre, la société du Roi s'asseoir sur des chaises à dos, les femmes se promener en robe de chambre, parfois même, au scandale du duc de Luynes, en robe à peigner et sans paniers. Les

t éveiller les femmes, lutinant en jouant leur coquetterie ou leur pudeur, et faisant ainsi de chambre e

*

]. Le vieux Fleury, dépité et furieux, appelait de ses v?ux le voyage de Compiègne, où il allait tenir le Roi trois mois sous sa main, annon?ant d'avance pour cette époque le renvoi de la Vintimille. Mais tout à co

t domestique. On la voit fort appliquée à donner à Louis XV le go?t d'une sorte d'économat de son intérieur, elle le pousse aux détails de ménage, elle lui fait renvoyer Lazure qui lui volait son vin de Champagne: c'est déjà l'?il du ma?tre qui s'ouvre en attendant que le coup d'?il du Roi se mo

qui n'ont peur de personne et portent jusque sur Bachelier: ?Eh bien! Sire, allez-vous dire encore cela à votre valet de chambre[210]?? est la phrase ordinaire avec laq

orce et d'une inspiration de grandeur que n'avait jamais eu le gouvernement du vieux Fleury. Cependant, même assurée du Roi, madame de Vintimille ne marche qu'avec précaution. Elle use de discrétion et de retenue, et ne donne rien à l'impatience. Madame de Vintimille est la femme ma?tresse d'elle-même, la femme incapable des coups de

de plaisir, un sérieux Versailles où elle habituait le Roi à traiter

*

ser au départ de madame de Vintimille, dans la crainte qu'un voyage aussi court la fatiguat trop. Mais madame de Mailly, soufflée par sa s?ur, disait à Louis XV en badinant, qu'il ne pouvait pas

mbée malade, était saignée. Le Roi la gardait une partie du temp

ntinue avec des redoublements, qui la faisait saigner trois fois coup sur coup. Le Roi quittait Choisi très-préoccupé, laissant à la malade, pour lui tenir compagn

illeur, mais toujours avec de la fièvre. Le Roi lui annon?ait à son arrivée qu'il lui donnait à Versailles le logement de monsieur e

n'avait point quelque chagrin[214]. à toutes ces tendres et importunes demandes, madame de Vintimille ne faisait point d'autre réponse ?sinon qu'elle ne se sentait pas dans son état naturel?. Le Roi continuant à l'interroger, la malade ne répondait plus à ses questions. Pris d'un mouvement de colère devant ce mutisme obstiné, Louis XV ne pouvait se reten

te scène, s'occuper du choix de la voiture dans laquelle la femme grosse serait le plus commodément pour faire le voyage de Versailles, essayer lui-même

llait dans son appartement où le Roi venait passer la soirée. Et les jours suivants Louis X

rs augmentant, elle envoyait éveiller sa s?ur et monsieur de Meuse. Bourgeois l'accoucheur, qui avait été mandé et qui n'avait pas trouvé de voiture pour l'amener à Versailles, n'arrivant pas,

velours cramoisi[218], le touchant et le considérant avec curiosité, attention, plaisir, et comme s'il cherchait à retrouver en lui les traits du père. On se disait que jamais les enfants de la Reine n'avaient remué si vivement le c?ur du Roi, et

sonne les détails, faisant mettre du fumier depuis le haut de la rampe qui règne le long de l'aile d

manifester; madame de Mailly, sans aucun ajustement, en jupon bl

la chambre que pour le Conseil

plus vite dans la chambre de madame de Vintimille. à minuit, elle était saignée en présence du Roi, qui allait se coucher à deux heures, rassuré par un mieux survenu dans l'état de la malade. Mais, sur les trois ou quatre heures, madame de Vintimille était prise de douleurs atroces qui avaient la violence

et jeté dans le coin d'une remise; et alors ce corps, et cette tête qui n'avait plus rien d'humain, et ce visage qui semblait une caricature de la mort, et cette bouche qui avait rendu l'ame dans une convulsi

*

Roi, enfant des pieds à la tête, et qui ne s'amuse à trente ans que des choses de l'enfance[225], elle cherche à faire un souverain, s'efforce d'emporter aux grandes choses cet esprit tout tourné vers les petites. Peut-être même cette ?résurrection? d'un moment chez le souverain fran?ais dont tout l'honneur est attribué à madame de Chateauroux, n'est due qu'à la reprise, au plagiat, pour ainsi dire, par la plus jeune des de Nesle, des tentatives, des louables persécutions, des aimables violences de madame de Vintimille sur son apathique amant! Le renvoi d'Amelot et le remplacement du ministre des affaires étrangères par le Roi en personne, ne seront-ils pas une suite des conseils d'émancipation donnés par la jeune femme enlevée si soudainement par la mort? Et quant à la résolution du Roi de se mettre à la tête de ses armées en 1744,

?urs et des gens de l'?il-de-B?uf. Il y a en effet dans cette habitante de Versailles et cette soupeuse des petits appartements, une épistolaire tout à fait énigmatique avec ses jolies mélancolies dans les grandeurs de

s dont la première a été écrite d

au, 29 sept

l j'en recevais une semblable! Vous me demandez ce que je fais, ce que je dis et ce que je pense? Pour répondre au premier, je vais à la chasse trois ou quatre fois la semaine[229], les autres jours je reste chez moi toute seule; par conséquent, je ne parle point: ainsi voilà le second article éclairci; ou bien, quand je fais tant que de parler le reste du temps, c'est pour le coup que je ne dis que des riens. à l'égard du troisième, vous jouez le principal

eau, 7 oct

voir beaucoup d'amour-propre, je vous dirai franchement que je ne crois pas avoir toutes les qualités que vous me prodiguez. Quand je lis vos lettres, je m'imagine que je rêve, et je vous avoue que j'appréhende le réveil; car il est agréable d'être loué par quelqu'un qui se conna?t bien en mérite. Ce qui me fait croire que je n'en suis pas absolument

ifférend avec la ma?tresse de la maison. Nous n'irons point à Choisi pendant Fontainebleau: s'il y avait quelque chose de nouveau, je vous le manderais, non par la poste,

vous faites mon bonheur et mon malheur. Je suis touchée, comme je le dois, de ce qu'on vous mande de Bretagne; je pense de même sur la longueur du temps, la fin novembre n'est pas prochaine. Vous êtes étonnée, dites-vous, que les gens qui se conviennent ne soient pas assortis; je ne vois que cela dans le monde, je ne sais d'où cela vient, si ce n'est que l'on nous assure que nous ne devons pas être parfaitement heureuses dans cette vie; je crois que l'étoile y fait beaucoup. Enfin je ne veux pas penser à tout cela; je ne dé

m, mais, par grace, ne vous endormez pas à la fin, ou du moins promettez-moi de lire les dernières lignes: à votre réveil je veux que vous sachiez q

imens et amitiés: nous parlons souvent de v

I

de M. de Meuse.-Les tristes soupers du petit appartement.-Mademoiselle de Charolais ne réussissant pas à rentrer dans l'intimité de madame de Mailly.-Influence de la comtesse de Toulouse et des Noailles sur le Roi.-Les emportements de madame de Mailly contre Maurepas.-L'aversion du car

mort de madame de Vintimille montrait chez l'homme

dans sa chambre. La Reine venue pour voir le Roi, comme elle en avait l'habitude tous les matins, était refusée deux fois. Le Cardinal lui-même ne pouvait se faire ouvrir et ne parvenait à s'introduire que pour quelques minutes avec l'aum?nier à la fin de la messe. Barjac, chargé d'un paquet arrivé par le courrier de Francfort, avait toutes les peines du monde à le faire remettre au Roi. Les gentilshommes de la chambre n'o

e samedi et le dimanche; le lundi, il se laissait mener à la chasse, mais il était si absorbé en se

u souvenir de tout ce que sa ma?tresse avait été, et il poursuivait son ombre dans tout ce qui lui parlait d'elle, dans tout ce que la mort épargne d'une femme qui n'est plus, remontant le temps pas à pas, ab?mé dans la lecture des lettres qu'il lui avait écrites et de celles qu'il en avait re?ues, essayant de ressaisir jour par jour la trace et le parfum du temps envolé, allant de reliques en reliques et d'échos en échos, pour revenir à cette cassette aux deux mille billets, l'urne où tenaient les cendres de leur

sailles, passés en grande partie dans les appartements de la comtesse de Toulouse en têt

er, que c'était là un conte de bonne femme, avaient si vivement tourmenté le Roi il y avait deux ou trois ans, lorsqu'il ne faisait pas ses dévotions et ne pouvait toucher les malades[237], s'étaient réveillées tout à coup, livrant un terrible combat aux ardeurs de son tempérament. Il s'effor?ait d'arriver à vivre avec madame de Mailly, comme M. le Duc vivait avec madame d'Egmont sans cohabitation charnelle, si ce n'est par accident; de quoi, dit d'Argenson, on se confesse bien vite. Le R

si bien immolé son bonheur aux plaisirs du Roi qu'elle pleurait avec de vraies larmes une s?ur dans madame de Vinti

dait un jour à M. de Meuse qui avait une fort triste chambre avec une seule fenêtre donnant sur la cour des cuisines, s'il ne lui ferai

un au-dessus de ma pet

o

ssance serait d'autant plus grande qu'il serait bien près des cabinets

e antichambre, d'une seconde antichambre pour y manger, d'une chambre bien éclair

n'en ferez point usage. Vous aurez la clef dans la poche, et vous pourrez y faire entrer MM. de Luxembourg et de Coigny,

aimait faire bonne chère, qu'il ne serait pas faché d'avoir un pota

quelquefois,? jetait d

demande

de demander trop ou pas assez, se retournait vers madame

de Meuse, pressé par le Roi, déclarait qu'il pensait pouvoir sup

dame de Mailly, dans la société et la compagnie de laquelle le Roi, en son chagrin, voulait

chambre fort jolie avec un lit dans une niche de toile découpée par un tapissier de Paris, un cabinet très-bien éclairé, où le Roi passait une partie de l'année à travailler à ses plans, les après-d?nées. Quelques changements y étaient faits plus tard, on prenait une partie de la cour de madame de Toulouse pour batir un nouvel e

hambre de madame de Mailly, improvisé ma?tre d'h?tel, mettait les plats sur la table. Il n'y avait que trois douzaines d'assiettes de vaisselle

is par hasard le duc de Villeroy ou le duc de Richelieu, et en femmes madame de Mailly toute seule. Le Roi continuait à être plongé dans une profonde tristesse. Souvent il lui arrivait, apr

un sourire commencé pour entrer dans le remords, parlant à tout propos d'enterrement, et si à ce moment ses yeux venaient à rencontrer les yeux de madame de Mailly, éclatant en larmes, et forcé de quitter la table, sans pouvoir fuir cette mort de madame de Vintimille, où il trouv

*

d'autorité amoureuse sur le Roi. Louis XV ne faisait plus de voyages les jours où madame de Mailly était de semaine près de la Reine

urs la réception était froidement polie et sans aucun tête à tête avec madame de Mailly[244]. Dans un des voyages de cette année à Choisi, où le retour était si pénible pour le Roi[245], Mademoiselle eut le malheur d'avoir au jeu une grosse dispute à propos d'un petit écu. Le lendemain, pour radoucir son ancienne amie, elle lui faisait présent d'un fichet à pousser les billets hors les boules, garni de rubis et de diamants, avec des jetons en a

bertins, des athées[247], des chasseurs, des dévots et des dévotes qu'elle tirait comme d'un magasin d'accessoires et qu'elle produisait sur la scène de Versailles tour à tour. Or, dans ce moment, pour ce couple de tristes amoureux que la cour s'attendait d'un jour à l'autre à voir lire ensemble leur bréviaire, quelle meilleure confidente, complaisante, amie dirigeante que cette princesse dévotieuse, sans rouge, passant des deux heures à l'église, dans un confessionnal, penchée sous la l

*

alition de tous les Noailles groupés à l'heure présente autour du Roi, madame de Mailly se surveillait moins, ne metta

nté; que voulez-vous devenir: maréchal de France? Ne puis-je pas vous faire duc et pair et chevalier de l'Ordre? Tenez-vous donc tranquille, et ne soyez point aussi affligé que vous le paroissez[250].? à quelques jours de là, la conversation familière et secrète revenait au Roi par le Cardinal, enjolivée d'ajoutés, de choses non dites et qui compromettaient Louis XV. Le Roi s'en plaignait à de Meuse devant madame de Mailly, qui, prenant tout à coup la parole avec emportement, disait que c'était elle qui était la cause de ces bavardages, que tout dernièrement la comtesse de Toulouse plaisantant de Meuse de ce qu'il n'allait pas à la guerre, et ayant vu sortir de Meuse tout peiné et sans répondre à la comtesse, elle n'avait pu se retenir de raconter à madame de Toulouse

*

n et au maréchal de Belle-Isle; avec l'autorité qu'elle a prise sur le Roi, dans cette vie d'intimité avec lui, Chauvelin, elle est un moment, une heure sur le point de le voir rappeler. La lettre de rappel était écrite par le Roi, elle était remise au duc de Villeroy, am

ns du cardinal le maréchal de Belle-Isle qu'elle songeait, ainsi que sa s?ur en avait eu l'idée, à faire un jour premier ministre, encoura

ade, la messe à la chapelle[256], après quelques gobelets d'eau de Vals, quittant tout à coup sa marche tremblotante, son teint momifié, encore tout foireux et breneux, apparaissait dans les corridors de Versailles, le visage clair, redressant sur

le Cardinal n'avait pas tardé à éprouver une basse jalousie pour l'homme dont la grandeur des conceptions et des plans étonnait, déconcertait le terre à terre de ses idées politiques. Puis, lorsque l'éminence s'était aper?ue que M. de Belle-Isle était l'ami de gens qui passaie

x, et que le maréchal e?t à se reposer. Sur cet ajournement, cachant un refus d'audience, tombait chez l'éminence madame de Mailly qui, malgré l'enragement de Barjac, for?ait la porte et demeurait enfermée une heure et demie avec le Cardinal. Le vieux Fleury, qui avait d'abord pris un ton de galanteri

e et demie, et, au sortir de l'audience du Cardinal,

se dissimuler. Alors l'homme qui venait de concilier en Allemagne de grands et difficiles intérêts, qui venait de mettre la couronne impériale sur la tête de l'électeur de Bavière, le guerrier et le diplomate que d'Argenson compare ?à Gulliver lié et tourmenté par des pygmées,? se plaignait avec des paro

sse s'entretenait avec le duc de Luynes[259] du besoin, pour l'intérêt du Roi et de l'Etat, que le maréchal re??t une marque éclatante de bonté de Sa Majesté, répétant que c'était de toute nécessité et ne prévoyant, disait-elle, d'autre opposition que celle que pourrait apporter la volonté du Cardinal

lly avec le duc de Luynes (15 mai 1742), le marécha

repas et presque une défaite du Cardinal qui, à son coucher, où l'on parlait du duc du mat

aveur. Alors que des quarante mille hommes envoyés en Allemagne, Prague ne nous en rend que huit mille, au mois d'octobre 1742, madame de Mailly force le Roi, qui n'avait pas parlé à Beauvau dans un souper des cabinets, de l'entretenir, tout le temps d'un souper au grand couvert, des longs sommeils de Brog

*

le que le Roi timide parle aux gens. Quand elle sait quelqu'un affligé de son silence, elle est au désespoir, et n'a de

Nogent, fille d'un frère de la maréchale de Biron et d'une femme turque qu'une lettre de cachet avait fait renfermer dans un couvent. Sur la lecture du mémoire de la demoiselle qui avait de la fortune, madame de Mailly se monte la tête et s'imagine que ce serait un parti avantageux pour le chevalier Choiseul, fils de M. de Meuse, et assez pauvre cadet, et la voilà aussit?t pa

adorables, jusque dans les moindres recommandations qui échappent à sa plume. Voici

fair fait qu'il se retourne de tout les costés, ne pouvant avoir mieux, il se contente de peu; je mintéresent ont ne peux pas davantage à tout ce qui le regarde; et tout les plaisir qu'on peux luy faire je me les tient pour fait à moy même. J'ayme mieux vous escrire

Y DE

ardy

re grande qualité,-qualité rare pour une femme qui s'est vendue et qui est toujours pauvre,-c'est le désintéressement, la délicatesse en matière d'a

Mailly, qui n'avait pas de relations dans ce pays lointain, le remerciait, lorsque, faisant réflexion que c'était la contrée d'où venaient les plus belles fourrures, elle le priait de lui faire l'emp

llement madame de Mailly, mais en ajoutant qu'elle ne pouvait y mettre qu'un certain prix. Le duc de Courlande de lui dire de ne plus s'embarrasser de la commission, qu'il en faisait son affaire. Il en parlait à la Czarine, et la Czarine, voulant faire à la ma?tresse du Roi de France un présent digne de son royal amant, choisissait deux fourrures dont l'une était de 30,000 livres, l'autre de 60,000 livres, et douze toiles de Perse

ame...?, le nom ne s'y trouvait pas. Amelot assez embarrassé en parlait un jour au Roi après le conseil, devant les ministres, quand Maurepas disait peut-être mécha

très-sérieuse, puis se fachait, déclarait bien haut, devant les soupeurs devenus silencieux, qu'elle n'était ni femme, ni fille de ministre, tombait sur madame de Maurepas, sur madame Amelot, sur madame de Fulvy, belle-s?ur du contr?leur général, disait que c

e de la Tournelle.-Mariage de Marie-Anne de Mailly-Nesle avec le marquis de la Tournelle.-Dévotion du mari.-Apparition de madame de la Tournelle à la cour en 1740.-Inquiétudes de Fleury.-Entretien

nouer. Les scènes de tendresse de madame de Mailly retardaient seules une rupture; elles encha?naient encore le Roi, qui, mécontent de sa faiblesse, s'en fachait par des duretés et des méchancetés qui jetaien

u: le duc de Richelieu. Animée contre lui de vieilles rancunes de c?ur, et ne lui pardonnant guère, malgré les replatrages et les raccommodements, le peu d'importance qu'il avait donnée à son amour, la princesse ne tarissait pas auprès de madame de Mailly sur le danger de laisser approcher trop près du Roi un homme érigeant l'inconstance des hommes en principe, un homme ambitieux de la première place dans les confidences du Roi et d'une sorte de ministère de ses amours. De là, une grande froideur

ent le degré et le temps de domination sur le Roi; et leur choix, après avoir longtemps erré, s'arrêtait sur une femme qui avait l'avantage de demander aux ennemis de madame de Mailly bien peu d'efforts pour passer de l'ad

portrait, peint en 1740 par Nattier[270], avait donné du même coup la réputation au

ont le revenu tout en bois ne s'élevait pas à plus de 4 ou 5,000 livres, il y avait une cinquantaine d'années. M. de Vauban, ami du grand-père de M. de la Tournelle, étant allé le voir dans cette terre, s'étonna qu'avec une si grande quantité de bois, il e?t si peu de revenus. Il alla examiner en personne s'il n'y avait pas quelques débouchés, prenant une exacte connai

terre et se montrant très-peu à Versailles. Les mauvais plaisants racontaient qu'il était éper

e par sa femme qui s'ennuyait de cette vie provinciale, le mari de madame de la Tournelle so

'ici sous la plume du duc de Luynes qu'à propos d'une course en tra?neaux dans le mois de janvier 1739. Au mo

à la cour, on ne la revoit plus que cinq mois après la mort de madame de Vintimille, dans le ba

*

e Cardinal en avait été informé, ainsi que des efforts de Richelieu pour attiser la passion du Roi; et il était sincèrement désolé de reconna?tre un plan suivi pour perdre le Roi. S'il avait pu fermer les yeux sur

s d'impénitence, elle était aussi, au point de vue du ministre, celle qui dans la faveur avait trouvé le moins d'insolence et cherché personnellement le moins de pouvoir. Madame de Mailly, le Cardinal le savait, ne voulait d'empire que sur le c?ur du Roi. Il y avait donc tout à redouter pour Fleury dans le remplacement de la ma?tresse. C'était l'audace du changement donné au Roi, c'ét

itique un document curieux: c'est une conversation avec la duchesse de Brancas l'amie intime

un jour le Cardinal, nous serons mie

s en face l'un de l'autr

and'chose encore-dit la duchesse ?qui avait soin de couper les queues que pouvaient avoir ces sujets

soupir, puis, après un silence: ?Eh bien, on v

ation par quelques paroles évasives, mais le Cardinal l

st peut-être amoureux de madame de la Tournelle; et ce qui est enc

tre éminence me croit-elle instruite de

parlez-moi dans la sincérité du v?tre. Le duc de Richelieu ne pense p

que je n'en s

nt! pas

as

ai,

as que M. de Richelieu ait

elle

u'il serait faché que le Roi se

la me donnerait bien bon

instant de ne pas même le prévenir de vos inquiétudes, tant je pense

ien de ce que nous disons, cela me donnera le temps de prendre des mesures. Ah! si vous saviez combien il était nécessaire que madame de Mailly e?t le c?ur du Roi, combien il serait funeste de le lui enlever, combien il faut le lui conserver, combien la maréchale de Villeroy eut raison, tout coupable que cela soit aux yeux de Dieu, de préparer cet engagement, de le fo

udemment, comparait l'éminence à Tartuffe, non dans la maison d'Orgon et dan

*

choisissait M. de Maurepas pour faire peur au Roi de madame de la Tournelle. Maurepas acceptait et jouait le r?le qu'il e?t pris de lui-même s'il ne lui avait pas été donné. Ce singulier ministre qui avait bati sa faveur et qui la maintenait sur toutes sortes de légères assises, sur mille agréments, peti

timents bourgeoisement jaloux de sa femme que sa méchanceté et sa terrible langue avaient fait surnommer madame de Pique[280]. Aussi fit-il une vive guerre à Richelieu. Ce fut contre la ma?tresse mena?ante une défense pleine de malices et de pièges, un contre-jeu des plus habiles. Maurepas était partout rompant l'intrigue aux deux bouts, refroidissant le Roi chauffé par tous les propos du parti; en laissant tomber du bout des lèvres sans para?tre y prendre garde, un mot sur l'avidité de madame de Mazarin,

ses le c?ur de la jeune femme encore assez sérieusement occupé en ce moment du duc d'Agénois[281] pour refuser la main du prince de Soubise. Enfin, excédée de ses importunités, madame de la Tournelle à laquelle on n'avait pas manqué de dire que l'amour de M. de Maurepas n'était pas dangere

lly en faveur de sa s?ur madame de Lauraguais.-L'ancien sentiment de madame de la Tournelle pour le duc d'Agénois et sa lettre pour ravoir sa correspondance.-Les timidités du Roi dans son r?le d'amoureux.-Sa conversation avec le duc de Richelieu.-Les souffrances de madame de Mailly pendant six semaines.-Ses lachetés amoureuses pour être gardée par le Roi.-Mes sacrifices sont consommés.-La déc

742, madame de Mazarin

adame de Flavacourt, d'avoir à sortir de l'h?tel Mazarin. Ne sachant où se réfugier, sans père, sans mère, sans protecteurs, le mari de madame de Flavacourt était à l'armée, les deux jeunes s?urs s'étaient acheminées vers la cour; et tandis que madame de la Tournelle, toute furieuse de colère, s'en allait répandre l'indigne conduite de M. de Maurepas, sa s?ur, madame de Flavacourt, avait fait poser sa chaise au milieu de la cour de Versailles, et, les brancards ?tés, les porteurs renvoyés, elle était demeurée là tranquillement, avec une sérénité na?ve et une effronterie innocente, pleine de foi dans la Providence qu'elle attendait, et qui ne pouvait manquer de passer. Aussi ne fut-elle pas étonnée qu

*

bien certainement lui avait recommandé mesdames de la Tournelle et de Flavacourt. Madame de Mailly, avec sa bonté naturelle, avec ce sentiment de famille qui ne semble pas l'abandonne

Tournelle, sur l'avis de Richelieu[287] qui avait déjà ses intentions, était logée dans l'appa

l était tout naturel que madame de la Tournelle demandat la place[288] et qu'au lendemain de

que le Roi ne résisterait pas longtemps à des attaques si proches, autorisées et servies par des occasions et des facilités journalières. Il n'ignorait pas que le Roi commen?ait à

ponse que madame de la Tournelle désirait une place de dame du palais de la Reine et qu'il allait demander si le Roi voulait que son nom f?t mis sur la liste des dames qui sollicitaient cet honneur, Louis XV n'avait-il pas dit d'une manière affirmative: ?Oui, j'en ai parlé à la Reine?? Enfin, en dernier lieu, sur cette liste dress

as, à la recherche de quelque tour de leur métier, pour réduire à néant la demande, sans avoir l'air de se refuser ouvertement aux désirs du Roi. Tous deux fouil

e la duchesse de Villars, se refusait à entrer dans cette petite conspiration, et ne voulait ou n'osait pas, malgré les instances de sa famille, barrer le chemin aux demoiselles de Nesle. Battus sur ce premier point, Maurepas et Fleury produisaient une lettre du marquis de Tessé, rappelant une parole du Cardinal, vieille de trois années, et la promesse de la place à une dame de Saulx dont ils faisaient appuyer la candidature par une recommandation écrite de la Reine, de la pauv

sait pas le ch

e dans la matinée dame du palais de la Reine, et Marie Leczinska se voyait dans l'

la cession pure et simple, et sans aucun dédommagement, faite par madame de Mailly

*

de faire entrer en leur noir complot Richelieu qui, s'insinuant par elles dans l'intimité de madame de Mailly, après avoir endormi ses défiances, attrapé ses bonnes graces, parlait à sa crédulité, exaltait sa confiance dans les protestations d'amitié et d'éternelle reconnaissance de madame de la Tournelle, faisait appel à sa bonté, surexcitait son désir d'être agréable au Roi.

dinal une lettre pour se démettre en faveur de madame de Flavacourt. La lettre, dont le contenu avait été arrangé d'avance par le Roi, était relue par lui, a

suicide résigné et tranquille en cette terre d'égo?sme et de calcul, jouait l'incompréhension, l'engageant à n

e connaissez pas, Madame, votre s?ur de la Tournelle; vous devez vous attendre à être chassé

t, le 21 septembre, la cour avait le spectacle de madame de Mailly suivie de madame de la Tournelle et de

ui ne voulait rien entendre, la perception douloureuse de l'amour du Roi pour

s?ur. Sa s?ur entrée, madame de Mailly fondait en larmes, puis prenant tout à coup à bras le corps madame de la Tournelle, elle lui criait dans la figure: ?Ma s?ur, serait-il possible?? à quoi l'a

andon du Roi, l'enlèvement d'une retraite à la cour, d'un refuge dans une charge, la

*

enir: sur madame de Mailly, sur le Roi, sur madame de la Tournelle elle-même. Il faut guérir madame de la Tournelle d'un amour tout chaud

nguedoc, et l'exposa aux avances d'une jolie femme apostée, dressée par lui, séduite par la promesse d'une grande position à Paris, enflammée par l'honneur que pouvait faire à l'amour-propre d'une provinciale la conquête d'un d'Agénois. Les avances amenèrent une correspondance, où d'Agénois, bien assuré du secret et de l'ignorance de madame de la Tournelle, se laissa aller à l'aventure avec la facilité et la reconna

ère à d'Agénois que pour ravoir de

que vous en seriez la dupe; je vous ay vue dans l'intention de lui compter comme tout c'estoit passé sans en rien omettre: gardé vous en bien, je vous le demande en grace. Vous pouvez luy dire sans doute que ce n'est pas vous qui aves mené cette affaire la et surtout que vous n'en aves rien s?u, que quand le Roy vous la dit, mais je vous prie retranché tout détaille. Je vous parle vray: il a des lettres de moy que je voudrois bien ravoir avant qu'il vins à Paris parce que je ne me soucirait pas que monsieu

*

et les conquêtes toutes faites, accoutumé à la reconnaissance du droit divin de son plaisir, aux adorations comme aux complaisances, il s'agissait de le décider à se donner la peine d'aimer, la fatigue de plaire, à remplir ce r?le d'homme et d'homme amoureux qu'avaient rempli autrefois ses illustres a?eux. Et

avec une voix presque colère: ?Vous avez voulu que j'écrivisse, j'ai écrit, j'ai écrit deux fois, vous ne

telle, puis telle autre, puis celle-ci, puis celle-là[300], et à chaqu

on étonnement: ?Qu'est-ce

olies et pas mal ennuyeuses au

une femme qui me tente, quoiqu'elle m'in

m'a fait trop de noirceurs pour l'oublier jama

coup de visage, au nom de cette femme abhorrée, mais q

conquise si vous ne la conquérez pas. Assurément vos pareils ont des avantages; mais le plus grand en amour est d'être jeune, beau comme Votre Majesté, et surtout d'être aimable. Fran?ois Ier, Henri IV, Louis XIV se donnèrent la peine de plaire: celle-là devrait co?ter moins à Vot

*

femme, chaque reprise, chaque progrès, chaque ravivement. Ce fut un calice bu goutte à goutte. Nulle douleur, nulle humiliation ne manqua à cette agonie de l'amour, la plus douloureuse, peut-être, dont une ma?tresse de roi ait subi l'humiliation. Le Roi ne fit grace de rien à madame de Mailly. Il ne lui épargna même pas ces duretés qui dénouent les plus vulgaires liaisons. Las de sa cha?ne et sans force pour rompre, Louis XV se vengeait sur elle de ses impatiences et de ses irrésolutions, par toutes les cruautés

de tristes soupers, des repas aux longs silences, au milieu desquels une

jusqu'au ton d'un homme bien né. Madame de Mailly croyait avoir regagné l'indulgence et la charité du Roi, quand Louis XV lui venait dire qu'il

ucune honte, et agenouillée dans les lachetés de l'amour madame de Mailly promettait de fermer les yeux, de tout permettre, de tout souffrir, ne demandant que la grace de rester, comme elle e?t demandé la force de vivre. Le ma?tre répondait: ?Il faut se retirer aujourd'hui même.? Madame de Mailly se tra?nait aux pieds de Louis XV, elle suppliait, elle allongeait l'entrevue, et s'accrochait en défaillant aux misérables prétextes, à tous les petits retardements des amours condamnées, pour ne point partir

e, l'on voyait, dans la journée, démeubler son petit appartement à c?té des cabinets du Roi, et que l'on apprenait que madame de Flavacourt devait y venir coucher le soir sur un lit de camp[307]. Mais, au souper, la malheureuse femme trou

*

s démarches et les manèges des ministres, les sympathies excitées par le désespoir de madame de Mailly, le murmure d'attendrissement presque unanime de la cour, les amitiés qui se groupaient en parti autour de cette disgrace intéressante, décidaient Richelieu à remettre la main aux affaires de madame de la Tournelle et à hater un déno?ment[309]. Il obtenait de madame de la Tournelle qu'elle re??t en sa présence le Roi au milieu de la nuit. Avec ce rendez-vous convenu et accepté, Richelieu terminait tout[310]. Il allait trouver mada

*

la favorite le temps de résister, il lui annon?ait le départ de madame de Mailly, et le rendez-vous arraché à madame de la Tournelle. Puis il lu

recevant pour la première fois une déclaration en perruque carrée[312]. La surprise empêchait l'embarras, et le romanesque, le comique presque de cette première entrevue en sauvait la gêne, mettait le Roi à l'aise, dissipait la peur que le ti

[314]. Nul témoignage, nul livre, nul billet ne raconte ce d?ner. Rien n'en dit le déchirement[315]. Seulement on vit sortir madame de Mailly de son petit appartement, la poitrine haletante, les yeux remplis d

rendra ce soir même madame de Chateauroux à Louis XV? était-ce simple

*

sa s?ur chassée, écrivai

parti pour

u'il ne m'en parle, et qu'il me demande de la faire revenir et qu'il ne l'approchera pas, mais qu'il me demande de la voir quelques fois: j'en re?ois une dans ce moment où il me dit que si je lui refuse, je serai bient?t débarrassée d'elle et de lui; voulant dire apparemment qu'ils en mourront de chagrin tous deux. Comme il me conviendroit fort peu qu'elle f?t ici, je compte tenir bon. Comme je n'ai pas pris d'engagement, dont je vous avoue que je me sais bon gré, il décidera entre elle et moi... Je prévois, cher oncle, que tout ceci me donnera bien du chagrin. Tant que le Cardinal vivra, je ne ferai rien de ce que je voudrai. Cela m'a donné envie de mettre ce vieux coquin dans mes intérêts en l'allant trouver. Cet air de confiance me le gagneroit peut-être... Ceci mérite réflexion... Vous pensez bien que tout le monde est en l'air et qu'on a les yeux sur le Roi et sur

'égo?sme, les larmes de Louis XV! Au milieu de tout ce qu'elle a brisé, et de tout ce qui pleure, se lamente et meurt autour d'elle, elle raisonne, calcule, intrigue, avec une insensibilité dont le naturel épouvante. ?Je compte tenir bon... J'ai apporté quelques difficultés à l'exécution, dont je ne me repens pas,? sont des mots qui donnent toute sa mesure et avouent tout son caractère. On la voit, ayant pris jour avec elle-même pour sa défaite, et voulant d'avance lui faire rendre tout ce qu'une défense lui donne de prix. Elle entend beaucoup obtenir avant de rien livrer: c'est une affaire où il faut des garanties

rs économiques, qu'elle demandait une maison montée, un appartement où elle p?t recevoir le Roi d'une fa?on royale, la faculté enfin, dans ses besoins d'argent, d'envoyer toucher sur ses billets au Trésor. Il était question dans le public d'une terre de trente mille livres de rente, d'un h?tel à Paris et à la cour, de cinquante mille livres par mois, de cinq cent mille livres de diamants[321]. Le bruit courait même que l'ambitieuse personne avait stipulé qu'au bout de l'an, elle aurait des lettres de duchesse vérifiées au parlement, et que, si elle devenait grosse, sa grossesse serait publique et son enfant légitimé. Les petites vanités d'une femme étaient au fond

ns, elle comptait sur l'amour pour changer le Roi, lui faire perdre cet esprit d'économie, ce respect humain et ces pudeurs. En attendant, elle jouait l'indifférente; puis, ce jeu usé, elle faisait semblant de revenir au duc d'Agénois, disant que les lettres interceptées ne prouvaient qu'un caprice, et qu'elle n'y voyait point de quoi lui être infidèle. E

i, et qui n'aurait su, sans leur amitié, échapper aux mauvais traitements de son mari, peut-être où coucher! Madame de Mailly avait au chevet de son lit la maréchale de Noailles tout le temps de sa première douleur. Ce fut d'abord un désespoir affreux, une crise de sanglots et d'étouffements, une espèce

és, suivis d'abattement. Elle voulait partir pour Versailles[328], elle se dressait po

es employées à envoyer chercher les gens qu'elle se persuadait attachés à sa personne[329] pour les consul

e sa passion pour madame de la Tournelle, du charme de la jeune femme, de l'empire à tout jamais pris sur lui. Ces lettres, ces dix-huit lettres[331] qu'au mois de novembre l'ancienne ma?tresse était fière de mon

séparé que détaché de son ancienne ma?tresse, par les duretés et les brutalités inspirées par la s?ur et arrachées à la débile volonté de l'amant. Dépité par les froideurs de madame de la Tournelle, humilié par sa longue résistance, Louis XV se retournait avec des remords de reconnaissance vers la dou

availlait à la maintenir dans cette persuasion, lui répétant que le Roi n'était point décidé, que son apparteme

elle faisait l'impossible pour obtenir seulement d'habiter Versailles, s'engageant à ne jamais mettre les pieds au chateau; il y avait d'autres j

ses amis ne pouvaient plus longuement lui en cacher la nouvelle-qu'on avait démeublé ses logements de Versailles, et que son petit appartement, l'appartement où elle avait

ir rien, s'abandonnant d'avance à tout ce que voudrait bien ordonner le Roi à son égard... Elle ne savait rien des arrangements en train de se faire pour le paiement de ses dettes[334], et s'y montrait complètement indifférente et comme étrangère. Elle disait enfin, d'un ton mourant, que maintenant elle ne comptait plus jamais revoir Versailles... Et la vie de madame de Mailly à cette heure était celle-ci: Elle allait tous les jours

a vie, de la correspondance du Roi. Et la raison que Louis XV donnait pour la cesser est bien touchante: il disait ne

de son refus.-Louis XV malade d'amour.-L'aigreur et les allusions de la Reine.-Les représentations du Cardinal.-Lettre faisant appel aux sentiments religieux du Roi.-Les calotines de Maurepas.-Second voyage de madame de la Tournelle à Choisi.-La chanson l'Alleluia chantée par la favorite.-Troisième voyage à Cho

t assez de la présence d'une princesse de Bourbon, la nouvelle favorite exigeait encore, pour la consécration de son installation, la couverture et le patronage de la vertu de la duchesse de Luynes. Mais la duchesse éludait la proposition, et, quand, à un souper, le Roi disait au duc qu'il invitait madame la duchesse au voyage de Choisi, monsieur de Luynes, oublieux du cord

Louis XV dans la gondole royale. Madame d'Antin et madame de Ruffec, qui avait remplacé la duchesse de Luynes, étaient arrivées avant le Roi. Les hommes du voyage étaient, outre le duc de Villeroy et le prince de Soubise, le maréchal de Du

eviennent ou s'aigrissent. était-elle inquiète des lettres du Roi à madame de Mailly? était-elle blessée du refus de madame de Luynes? était-elle ulc

t mademoiselle de la Roche-sur-Yon. Madame de la Tournelle avait refusé de se mêler à la partie, trouvan

appelait à sa droite madame d'Antin et mettait sous son regard, au retour de la table, madame de la Tournelle entre messieurs de Bouillon et de Soubise. Le sou

Madame de la Tournelle avait été placée dans la chambre de Mademoiselle, la chambre la plus rapprochée de la chambre bleue, tandis que madame de Chevreuse avait été logée, comme la plus jeune, dans une chambre d'en haut. Madame de la Tournelle disait à madame de Chevreuse qu'on l'avait mise dans une trop grande chambre, qu'elle ne pouvait pas souffrir les grands appartements, et qu'elle devrait lui faire le plaisir de troquer avec elle[342]. Madame de Chevreuse lui f

aisir furieux, comme si elle e?t voulu passer toute la nuit, ne quittant le cavagnole qu'à de

adait, et, feignant de dormir, quoique parfaitement éveillée et l'oreille aux

et aveu de la femme aimée à Richelieu, en une lettre intime où la jeune et machiavélique théoricienne d'amour ne craint pas d'avouer

mardi, à trois he

e que vous m'aves envoyes est très belle, même trop, je ne lescrirez pas[345]..., et puis cela auroit l'air d'un grand empressement, ce que je ne veus en vérité pas. Tachez de me venir voir, c'est absolument nécessaire. Bon soir, je ne vous en dirée pas davantage, car je ne peux plus tenir ma plume tant j'ay envie de dormir; je suis pourtant enco

ez, j'en suis très fachés, mais cela m'est impossible. Adieu, cher oncle, je m

de rien savoir, car il me recom

s par jour[347]. Elle exaspérait en les impatientant les sens de ce Roi maigrissant, dévoré et bient?t malade de passion. Elle le tenait lié et encha?né avec ce len

*

'il ne trouvait pas assez enthousiaste et auquel il marquait des froideurs, contre son premier ministre qu'il rembarrait, contre son peuple qui s'était permis d'aff

étant écriée ?que ?a allait être bien pire par la colère du ciel[352]?, madame de la Tournelle, regardant en face la Reine, lui demandait avec une tranquille insolence ce qu'elle voulait dire par là[353]. De ce jour la présence de la favorite, selon l'expression même de madame de la Tournelle, devenait de l'opium[354] pour la Reine qui faisait semblant de dormir aux c?tés de sa dame du palais, ne l'engageait plus à veiller, ne la retenait plus quand minuit était sonné. Dès lors, la Reine ne se laissait plus aller à aucune hostilité contre madame de la Tournelle, mais faisait tout haut l'éloge de madame de

à l'éminence que s'il lui avait abandonné le soin de son état il n'avait jamais songé à lui donner aucun droit sur sa personne[356]. Louis XV se croyait délivré de toute nouvelle représentation, quand le Cardinal, usant d'un moyen que les ministres et les ma?tresses emploieront tout le règne, mettait sous les yeux du Roi une lettre vraie o

urdi, et tout aussit?t il s'emportait contre la liberté que le public se donnait de parler de s

lui représentait le tort que ce commerce monstrueux apporterait à sa renommée en France et dans toute l'Europe[358], faisait appel à ses sentiments religieux, ébranlait sa passion par la menace des chatiments célestes, semait les inquiétudes da

on, s'embusquait dans une maison sur la route du chateau de Choisi, lachait son confesseur sur le prince[360], décha?nait la Muse d

me de 93 ?les bleuettes de la liberté et les avant-coureurs des grands mécontentements?. Enhardi par son ressentiment, soutenu par la vogue qu'a toujours rencontrée la chanson en France, Maurepas égratignait la favorite, avertissait le Roi par mille ironies légères, volantes, bourdonnantes, qui, des soupers de Versailles se répandant dans les soupers de Paris, faisaient donner par tous les échos du beau monde un charivari à ces nouvelles amours. C'était un petit journal quotidien, cachant ses coups sous l'innocence du badinage, insaisissable et désarmant la répression comme un bon mot désarme la colère, et faisant des ruines sans qu'

*

emmes, sauf la duchesse de Ruffec, que madame de la Tournelle faisait écarter sous le prétexte

omme au premier voyage; elle jouait la gaieté, l'entrain avec un air de défi tout à fait singulier, et on l'entendait, le rire

ue vous ave

renvoyé

idelle avi

élu

cent fois

nelle que v

onde vous

élu

naille o

ois s?urs

Tencin en

élu

Père lui

ences à

acer ce

élu

s les jou

de vous me

mille u

luia

[369], en dépit de l'air de satisfaction et de tranquillité répandu sur le visage du Roi, contrairement aux on dit que se murmuraient tout bas à l'oreille les courtisans sur la défaite de la favorite, il semble que l'affaire n'

yage à Choisi à la fin d

ant sa semaine

*

es, et où la Duchesse, qui avait consenti à se rendre aux instances de Louis XV, oubliant ses soixante-dix ans, au s

renfoncée tout aussit?t, cette tabatière, le lendemain matin, madame de la Tourn

r aller tenir les états du Languedoc. Toute la société du petit chateau rangée autour de la dormeuse, le duc, après avoir fait bassiner son lit, entrait dans sa voiture où il y avait une vraie chambre à coucher e

t une surprise, se montrait impudemment à l'opéra, empressée d'afficher à Paris l'attach

et les paresses des passions vives et des sensualités molles. Ce fut la furieuse échappade et la folle vie de gar?on d'un jeune homme élevé par un prêtre, qui rompt, à l'époque de la maturité des appétits et de la plénitude des sens, les entraves de sa jeunesse. Indifférent à la France, à ses succès, à s

*

sait à écrire, sous les yeux de Louis XV, la chronique des petits appartements qui allait porter à Richelieu, lorsqu'il était abse

les, ce 2

d'y repondre: je me trouve très-bien dans mon appartement nouveau et j'y passe de très-jolies journées; s?avoir comment l'on m'y trouve, ce n'est pas à moy à vous dire cela; j'en feré la question de votre part, nous verrons ce qu'on vous y repondra. J'ai mangé de votre truite[374], dans mon voisinage on l'a trouvée très-bonne et l'on a bue

us aves pour votre nièce, mais ce n'est rien; l'on vous expliquera mieux l'affaire à votre retour: au reste tout est comme quand vous este parti. J'ay toujours oublié de vous complimenter sur votre mariage avec mademoiselle Chauvelin. C'est bien mal à vous de ne m'en avoir rien dit; on n'a que faire de vouloir vous faire des tracasseries avec moy, il me semble que vo

la Reine maigrit tous les jours, incessamment elle sera etique. Voilà toutes les belles nouvelles de la cour,

*

ou de réflexions d'un détachement singulier sur les généraux de ses armées. ?... Je suis fasché,-écrivait-il,-que votre général soit malade de corps et d'esprit; à l'égard du

s du noir dans l'esprit toute la journée, et je ne s?ai comment sera la nuit. Je ne vous répondresz pas à tous les articles de votre lettre

écrivait ce badinage qui tourne si court,

cesse, je vous dires donc que je vous

I

sse, la Poule, la Rue des Mauvaises-Paroles.-Croquis de la Poule.-Madame de Lauraguais, la grosse réjouie.-Les physionomies des ministres.-Crédit de madame de Lauraguais.-émulation amoureuse entre les deux s?urs.-La beauté de madame de la Tournelle.-Son portrait sous l'allégorie de la Force.-Les bains de la favorite.-Voyage de la Cour à Fontainebleau en septembre.-Commencement de la maison mo

de l'année mourait le vieux Cardinal[383], débarrass

de Richelieu ?annon?ant que bient?t celui qui pénétrerait dans l'antichambre de madame de la Tournelle aurait plus de

*

la persistance continue des natures molles et une tranquille confiance dans la complicité des choses et des évènements. Ce n'est pas l'ambitieuse par vocation à la fa?on de sa s?ur Vintimille, et malgré l'énergie de ses partis-pris et la violence de ses résolutions, la favorite, dans les premiers temps de sa faveur, appara?t bien plus comme une femme qui

*

ait à la Muette, pendant l'agonie de l'éminence, Maurepas avait le bonheur d'intercepter une lettre de cette correspondance adressée chaque jour par le duc de Richelieu, et où il minutait à la favorite son plan de conduite, heure par heure[388]. Dans cette lettre, Richelieu posait, comme une des conditions du maintien de madame de la Tournelle, le renvoi de la plus grande partie des gens attachés à Sa Majesté. De là, la rentrée en faveur de Maurepas et une froideur marquée du souverain pour Richelieu qui n'était pas rappelé à la cour sit?t qu'il l'avait espéré. Puis, cette espè

ite grace à obtenir,-Louis XV n'avait pas donné de réponse à Richelieu, et le gouvernement de Montpellier n'était point accordé[389]. Madame de la Tournelle se trouvait enveloppée dans le complot ourdi par Maurepas contre son conseil; elle sentait le Roi en garde con

*

t seulement, avec un doux entêtement et une volonté poliment indomptable, à se refuser à aller d?ner dans les cabinets, à ne pas permettre que le Roi f?t apporter son souper dans

et spirituelle de faire honte au petit-fils de Louis XIV, de sa parcimonie, des habitudes bourgeoises et rétrécies que lui avait données le Cardinal, de l'économie présente de ses amours. Et la cour assista pendant quelqu

*

te sage et habile exp

a conduite sur une profo

isme affecté, poussa l'abstention en toutes ces choses si loin, que cet éloignement de la politique avait au premier moment charmé et étonné le Roi comme la moins ordinaire des qualités d'une ma?tresse[393]. Madame de la Tournelle for?ait ainsi le Roi à parler le premier des affaires, et se laissait consulter, et se faisait prier pour écouter et donner son a

, le ministre de l'Argent. Elle soutenait d'Argenson qui, répandu dans le monde et les salons, lui en apportait l'appui, et contre-balan?ait Maurepas sur le terrain même de ses influences et de sa puissance. Elle soutenait les Noailles, malgré leurs étroites liaisons avec s

de Vintimille; mais, le Cardinal mort, et M. de Belle-Isle retiré pour ainsi dire dans sa terre de Bissy, et surtout après la remise à Louis XV d'une lettre écrite par Louis XIV peu de jours avant sa mort et confiée à madame de

s grands rêves, de leurs plans heureux; ces hommes étaient abandonnés par madame de la Tournelle pour des hommes moins brillants, mais agréables au Roi. C'est ainsi qu'elle abandonnait Belle-Isle, ce grand homme à projet

*

fois par hasard, était parti pour aller dans ses terres. De Meuse, le d?neur ordinaire du Roi, qui ne se sentait pas aimé au fond par la favorite[398], le duc de Villeroy, le duc d'Ayen, le comte de Noailles, Coigny qui étaient aussi bien les amis du Roi que ceux de madame de Mailly, avaient trouvé grace; mais ces commensaux n'avaient plus l'oreille du Ma?tre comme autrefois. La nouvelle cour des cabinets, comme l'appelait le duc de

taient: la Princesse, la Poule, la Rue des Mauvaises paroles: les petits noms d'amitié sous lesquels,

nne, à de certains moments, s'érupait comme se hérissent les plumes d'une poule[400]. Toutefois madame de Flavacourt ne jouait là qu'un r?le de jolie femme, de créature à la pudeu

en gaieté, toujours prête à rire de tout le monde et que de Meuse avait baptisée: la grosse réjouie. Chez cette femme, qui appara?t au milieu de Versailles comme une duchesse taillée sur le patron de madame Dutour, la marchande de toile du roman de Marivaux, il y avait un forte et gaillarde santé, un gaudissement intérieur, débondant, sans une méchanceté bien noire, en ironies, en moqueries, en gaillardises, en lardons, en paroles agressives, qui faisait un jour dire au Roi, passant en voiture avec les deux s?urs, rue des Mauvaises-Paroles: ?Ce n'est pas ici une rue qui convient à la Princesse, mai

e ses pareils,? c'est le portrait qu'en trace le duc de Luynes da

u mois d'avril d'un souper, où les physionomies des gens de la cour et des ministres avaient été l'objet des comparaisons les plus piquantes, et où madame de Lauraguais avait brillé entre tous et toutes. La grosse duchesse, avec le sens caricatural qui est au fond de tout satirique, avait poliment trouvé que d'

des arrière-cabinets dont était écarté le duc de Richelieu. On allait plus loin encore, on répétait que madame de la Tournelle s'était aper?ue de l'amour du Roi pour madame de Lauraguais, de privautés même qui ne laissaient aucun doute sur une liaison intime,

*

elle de l'amour à celle qui n'aimait point encore? ce qu'il y a de certain, c'est qu'au mois de juin, les courtisans remarquaient que madame de la Tournelle c

xigences de femme impérieuses et entêtées comme des volontés d'enfants, puis des colères, puis des jalousies, une succession d'indifférences et d'éclats, d'emportements et de bouderies qui ne laissaient point de trêve au Roi et le tourmentaient sans cesse. Madame de la Tournelle mettait ses refus dans la possession même et laissait encore son royal amant gratter à la p

charmes de madame de Lauraguais faisaient si bien valoir, et qu'elle savait encore, comme madame de Mailly, relever et ennoblir par de gr

ut voir, dans le serein rayonnement de son front, dans l'élancement vivace de son corps, la je

e regard enchanteur de ses grands yeux bleus, son sourire d'enfant, sa physionomie tout à la fois mutine, passionnée

ravir tout naturel et sans effort, d'une légère ironie du bout des lèvres,-et, contraste charmant,

*

x qui l'avaient accompagné, et de la porte entr'ouverte arrivaient au Roi et à son monde les paroles, les petits rires de la baigneuse qu'on ne voyait pas, avec le frais bruit d'éclaboussures faites par des gest

*

ent du Cardinal, madame de la Tournelle s'installait dans l'appartement de M. de la Rochefoucauld dont les fenêtres donnaient sur

e obéis comme des ordres. Aux premiers jours de l'arrivée de la cour, pendant la belle semaine, la semaine que faisait appeler ainsi la présence autour de la Reine de mesdames de la Tournelle, de Flavacourt, de Montauban, d'Antin; la favorite s'étant plainte que les places de la tribune de la chapelle n'éta

eux qui cherchaient à lui plaire aux dépens de la renvoyée, la favorite vivait et faisait vivre le Roi dans un cercle toujours plus restreint d'hommes et de femmes. Les hommes soupant dans les cabinets de Fontainebleau n'étaient plus guère que MM. d'Anville, d'Estissac, de Vi

Sorcy en Lorraine, où il avait passé de bonnes années autrefois, et dont une ancienne inscription

rtée à la suite d'une altercation avec madame de Lauraguais. Mademoiselle de la Roche-sur-Yon soupait une seule fois. Pour la malheureuse mademoiselle de Charolais, quoiqu'elle e?t acheté depuis un an la terre d'Athis pou

n ce lieu propice de tout temps aux femmes aimées de nos Rois, en ce Fontainebleau où plus tard seront accordés les brevets des nombreuses

pouvaient conduire à cette grace[416]?, avait rencontré bien des difficultés et bien des atermoiements. Le 31 janvier, lors de la présentation de madame de Lauraguais, la cour s'attendait à enten

............. Fais-moi gagner le tabouret, Dis

ssesse de madame de la Tournelle, l'on prétendait que la ma?tress

'elle s'était accoutumée à regarder du haut de sa grandeur chez la duchesse de Mazarin, f?t assise à la cour, quand elle, elle y resterait debout[418]! Et Maurepas, obéissant à ses ressentiments particuliers, en même temps qu'il

rs de Richelieu, et un mois avant, elle écrivait à son confident, au su

es, ce 17 j

e la, je ne veux pas en porter le nom au moins que de le partager par la moitié par galanterie pour la vieille duchesse de la Ferté. Quant à ce que vous me dites de prendre mon nom, cela ne seroit guere possible, premierement, il faudroit une permission de mon père et du comte de Mailly, et en second lieu une grande malhonneteté pour la famille de mon mari, au lieu qu'en prenant le nom de la terre cela est tout simple: l'on m'a dit que le Roy pouvoit la nommer comme il voudroit, si celuy quelle porteroit ne me convenoit pas; en ce cas dite moy quel est celuy que je demandero

420] et accordé et l'on ne s'occupait plus que de la rédaction de la grace que madame de la T

ribuée dans le partage des biens de la maison au comte de Clermont qui l'avait vendue au Roi pour payer ses dettes. Cette terre valait 85,000 livres[422] de rentes, et dans le renouvellement des fermes qui venait d'avoir lieu, les fermiers génér

ieu le mardi 22 octobre

e faisait avec un

de Rubempré, madame de Flavacourt et madame de Maurepas qui enrageait. Sortie du cabinet du Roi, la nouvelle duchesse allait prendre son tabouret chez la Reine qui lui disait: ?Madame, je vous

tion du duché de Chateauroux par ces lettres, où il semble avoir mi

isons de Notre Royaume, alliée à la n?tre et aux plus anciennes de l'Europe, que ses ancêtres ont rendu depuis plusieurs siècles de grands et importants services à notre couronne, qu'elle est attachée à la Reine, notre très-chère compagne, comme Dame du Palais, et qu'elle joint à tous ces avantages toutes les vertus et les plus excellentes qualités de l'esprit et du c?ur qui luy ont acquis une estime et une considération universelle, nous avons jugé à propos de luy donner par notre brevet du vingt et un octobre dernier le Duché-Pairie de Chateauroux et ses appartenances et dépendances, sis en Berry, que nous avons acquis de notre très-cher et très-amé cousin, Louis de Bourbon, comte de Clermont, prince de notre sa

I

ction dirigeante de madame de Tencin.-Curieux type de cette femme d'intrigue.-Ses axiomes de la vie pratique du monde.-Son activité fiévreuse.-La religion de l'esprit.-Madame de Tencin organise la ligue des Noailles avec les Rohan.-Guerre qu'elle mène contre Maurepas.-Ses jugements sur le con

e. Monsieur de Saint-Aignan avait été en outre blessé au service, et ses affaires étaient fort dérangées à la suite de quatorze années d'ambassade en Italie et en Espagne. La charge était en outre sollicitée par monsieur de Luxembourg que l'on disait avoir une promesse écrite du Roi, obtenue du temps de Mailly, et par monsieur de Chatillon qui allait se trouver sans charge, l'éducation du Dauphin étant presque terminée, et encore par monsieur de la Trémoille, très-appuyé par le duc d'Orléans. Au plus fort des compétitions,

dent de la Tournelle? était mis au premier plan, et montait à une place dont la constit

*

une ambition active et remuante, mais sourde et cachée, qui marche vers un but certain et fixé d'avance avec la ceinture lache de la légèreté et du plaisir. à cette ambition Richelieu joint un c?ur supérieurement sec, un grand mépris pratique des femmes, une conscience impudique, qui, sans honte du métier d'entremetteur royal, demande en souriant aux préjugés, si l'on rougit de donner au souverain un beau vase, un agréable tableau, un bijou précieux, et pourquoi l'on rougirait davantage de lui offrir ce qu'il y a de

nerfs sensibles, sentaient, devinaient, voyaient, percevaient pour lui. Il ne puisa pas seulement chez les femmes avec lesquelles il vécut et à travers lesquelles il passa, la science des riens, la déduction des apparences, la seconde vue des choses indifférentes, ce sens d'observation, cet instinct des hommes et des situations, qui n'appartiennent qu'à ce sexe armé providentiellement de toutes les armes de la faiblesse; mais il tira encore des femmes qui se lièrent à lui sa politique, sa diplomatie, ses plans d'intrigue, ses audaces, les ressorts de sa faveur et les moyens de son r?le. Ce furent des conversations de femmes, des conseils de femmes, des espionnages et des comptes-rendus, et en

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euse[431] échappée de Grenoble pour venir donner d'Alembert à Paris, tenait le ménage et le salon de l'abbé, et gagnait la

res, visitant les ambassadeurs, voyant les financiers, sollicitant les magistrats, donnant audience aux nouvellistes lui apportant la primeur des histoires de la cour et de la ville, présidant une assemblée furtive de prélats en permanence chez elle, quand le cardinal de Bissy

chez laquelle l'autre se glisse pour recueillir ce qu'il y a de m

nne avec laquelle elle avait affaire. C'était une merveille que la simplicité et la bonhomie dont elle enveloppait toute la rouerie de sa p

homme de lettres dont elle avait entrepris l'éducation, des amies plut?t que des amis. Car au moyen des femmes on fait tout ce qu'on veut des hommes; et puis ils sont les uns trop dissipés, les autres trop préoccupés de leurs intérêts personnels pour ne pas négliger les v?tres; au lieu que les femmes y pensent, ne f?t-ce que par oisiveté. Parlez ce soir à votre amie de quelque affaire qui vous touche; demain à s

e la réputation d'être une amie tou

*

se faire accepter de la grande société, Richelieu, qui avait eu besoin de tuer en duel le prince de Lixen pour ne plus entendre bourdonner à ses oreilles le nom de Vignerot[437], entre ces de

utes les portes, lui ouvrant l'intérieur de la Reine, lui dévoilant les colères du Cardinal, l'avertissant de l'influence naissante de Mirepoix sur le Roi, prenant la mesure des gens auxquels il allait avoir affaire, lui en donnant la clef et la valeur, lui ménageant les entrevues, lui épargnant les démarches, le mettant en garde contre la sottise des rancunes et la niaiserie des premiers mouvements, l'arrêtant sur le danger de faire entrer à l'académie un athée comme Voltaire, l'empêchant d

ndis qu'au fond et dans l'ombre des ames, s'agitent les ambitions dévorantes et les activités furieuses qui se plaignent par

de ses amis, de ses espions; toute la nuit aux écritures, aux mémorandums, aux rappor

ite encore son activité des chaleurs de sa bile. L'amour est pour elle une affaire de canapé[439]; ni la passion ni le sentiment ne

*

ux émotions, partage son ame avec une autre moitié d'elle-même. Elle vit dans une de ces communautés d'exis

e son frère[440], de ce frère avec lequel, au dire du public, elle faisait ce ménage dont le public voulut voir un autre exemple dans l'amitié fameuse de la duchesse de Gramont et du duc de Choiseul; liaisons étranges et profondes, où l'ambition

lle lui montre que là est la grande nécessité de leur situation, leur défense et le n?ud du succès: il faut que Richelieu ramène à lui et rattache au parti madame de Rohan, cette ma?tresse qu'il n'a point voulu offrir au Roi, préférant lui donner la ma?tresse de son cousin. Et pour désar

ne fait pas ?une panse d'a sans les ordres qu'il re?oit de Maurepas?, les trois quarts d'heure que Maurepas a passés avec le Cardinal, la mine joyeuse qu'il montrait en sortant, la police des propos des petits appartements faite par Meuse pour le comte de Maurepas, les indiscrétions de Pont de Veyle sur le compte de son chef, chaque pas, chaque piste, chaque détour, chaque traité secret, chaque marche et jusqu'à chaque changement de physionomie de Maurepas. Puis, s'élevant à la conclusion, à la vue générale de la position, considérant, sans se laisser aveugler par l'hostilité, l'ense

i ne l'effraye, nul ne l

, sans qu'on s'en aper?oive, et elle dévoile à Richelieu ses agissements secrets pour remplacer Amelot par son ami intime M. de

omme un comparse: elle ne voit en lui qu'un assommoir à ministres, un moyen d'annihiler Maurepas, et elle engage Richelieu à renforcer les pr?neurs de

les, il était bon, suivant elle, de l'affermir par une liaison avec les Paris-Duverney. Elle voyait de solides avantages à s'attacher ces grands amis de Belle-Isle et à tourner leur enthousiasme naturel au profit du mar

ntait les nuits d'amour à la maison de Neuilly et les sommeils le lendemain matin au conseil, d'Argenson qu'elle montrait faisant des soupers sous le nez, où il buvait au point de ne pouvoir

egré qu'il ne fallait pas laisser dépasser, par elle il connaissait le commerce d'amitié et d'ironie que la moqueuse personne avait avec Marville et leur fabrication en commun de ridicules et de travers, par elle il était instruit des propos indiscrets du premier valet de chambre de la favorite ?le plus grand babillard de la terre?, par elle il pénétrait dans les mystères de son alc?ve

la répulsion qu'elle devinait en elle pour elle-même et ses intrigues[443], elle ne donnait rien au ressentiment, ni même à l'antipathie dans ses

tirant à Voltaire la négociation secrète dont Amelot et Maurepas l'avaient chargée, et en tachant d'obtenir que le roi de Prusse déclarat ?qu'il nommait madame de la Tournelle comme l

*

de cette lacheté apathique qui le disposait aux résolutions les plus mauvaises, mais lui donnant le moins d'embarras à prendre et le moins de peine à suivre. Elle déplorait avec l'opinion publique la somnolence de tête et de c?ur de ce souverain, que la vue de Broglie, à son retour d'Allemagne, n'animait pas même d'un peu d'indignation, de ce souverain qui se dérobait aux déplorables nouvelles pour échapper à leur désagrément, et, désertant les affaires, voyant le mal et le laissant faire par crainte d'un dérangement ou

x commen?aient à se tourner contre le Roi, madame de Tencin préparait dans la coulisse une Agnès Sorel de sa fa?on, qui devait, dans ses idées, non-seulement reconquérir à la ma?tresse du Ro

I

mée de Flandre.-La vieille maréchale de Noailles.-Le sermon du Père Tainturier sur la vie molle.-La grande faveur de la duchesse de Chateau

pparence paresseuse de son corps les énergies et les ambitions viriles d'une Longueville. Cette cour molle et paresseuse, ce temps de petites choses, ce règne sans appareil, sans grandeur, sans déploiement de majesté, lui paraissaient un

du gouvernement, à l'aiguillonner et à l'accabler du sentiment de sa responsabilité, à lui parler sans cesse des ministres, du parlement, de la paix, de la guerre, de ses peuples, de l'état, et faisait à tout moment le r?le et le bruit de la conscience d'un roi

her debout à c?té de lui comme la victoire, être l'inspiration de son courage, la voix de sa gloire, et désarmer enfin les chansons de

e lui montre les insolences de l'ennemi, nos frontières menacées, nos armes sans audace, nos généraux sans génie, nos troupes sans confiance, notre fortune épuisée. Elle sort du tombeau l'ombr

*

orite: il comptait, pendant la guerre et à l'armée, s'insinuer plus avant dans les bonnes graces du Roi, aller à ses fins, faire rendre à sa position tous ses avantages, se ménager de f

torité de sa position à la cour. Aimé du Roi[447], craint des ministres, les inquiétant par la supériorité de son esprit, l'ascendant de son age, le créd

prendre ses ordres, et qu'il le priait de vouloir bien lui marquer l'heure à laquelle il devait venir les recevoir. Le Roi donnait rendez-vous au maréchal après le débotté, dans sa garde-robe. Aussit?t que Louis XV lui déclarait qu'il le faisait appeler pour commander en Flandre, le maréchal s'écriait: ?Est-ce vous, sire, qui

écarté de la personne du Roi; et un moment le maréchal eut peur pour son crédit de ce commandement des forces

nt les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, tant morts que vivants, poussés par elle aux premiers emplois de l'état, montaient à plus de cent; cette femme de cour, sans scrupule et sans rigorisme étroit, qui avouait avoir usé également, presque indifféremment, du confesseur et de la ma?tresse pour le gouvernement de la faveur des princes et l'avancement des siens, la vieille maréchale de Noailles, née Beurnonville, n'était point

elle apparence d'innocence dans tous ses plans. La vieille femme avait fait toucher à son fils du doigt la situation: il fallait emmener le Roi à l'armée et

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uroux. Dans le c?ur même de Louis XV se réveillaient les véhémentes apostrophes que le père jésuite Tainturier avait osé lui adresser en face du haut de la chaire, dans son sermon sur la Vie molle; et il sentait retentir en lui cette voix audacieuse et sévère

'opposaient au départ du Roi, en l'automne de l'année 1743, elle avait la ce

*

de la disgrace, commence pour la favorite. Alors on la voit men

vres, acheté par le Roi à la princesse de Conti, un collier au milieu duquel il y avait une admirable perle longue. Parmi les caprices qui viennent à la toute-puissance, la duchesse avait la fantaisi

*

oire des faveurs de la monarchie, était donnée à la fin d'avril, au moment du départ du Roi pour l'armée, à la duchesse de Chateauroux.

orite et du duc de Richelieu. Et ces choix avaient été insolemment faits au mépris des prévisions et des listes courant déjà Paris qui nommaient la maréchale de Berwick ou de Duras pour la charge de dame d'honneur, madame de Mat

nièce de monsieur d'Estissac; madame de Faudoas dont le beau-père avait rendu tous les services imaginables, il y avait quelques années de cela, en Languedoc à Richelieu. Madame de Chateauroux lui annon?ait sa nomination dans ce billet: ?Ne soye

mi, le marquis de Gontaut. La duchesse pressait le marquis d'accepter une place dans la maison de la Dauphine, le marquis s'y refusait, disant qu'il aimait trop sa liberté. Là-dessus, elle lui demandait s'il n'avait pas quelque parent à qui il serait bien aise de faire plai

ie, et quelques jours après la place éta

c'est ainsi que monsieur de Chalais qui désirait très-vivement pour sa fille, madame de Périgord

ptée, et rédaction du traité confiée au cardinal de Tencin.-Entrevues de madame de Chateauroux et de Rottembourg.-Le traité de juin 1744, précédé du renvoi d'Amelot.-Billet de remerciement de Frédéric à madame de Chateauroux pour sa participation aux négociations.-Lettre de la du

rance, et l'appel qu'il faisait à sa ma?tresse pour l'obtenir, la poussaient au plus haut point, pla?ant la fe

ec son profond sens politique, voulait mettre aux mains de celle à la grandeur de laquelle

et la fortune de sa femme; après quoi, il avait pris le parti de laisser sa femme dans un couvent en France[456], et de se rendre auprès du Roi de Prusse. Et Berlin s'émerveillait de la f

utions imaginables pour qu'il ne f?t vu de personne à son entrée dans son h?tel de la place Royale. Le premier mot de Rottembourg était: ?Voilà ma lettre de créance,? et il remettait une lettre que Richelieu, après l'avoir décachetée, reconnaissait pour être de la main du Roi de Prusse. Là-dessus Rottembourg apprenait à Richelieu, que Frédéric avait des avis certains que pendant la campagne projetée pour l'année suivante, dans le temps que Louis XV serait occupé à la conquête de la Flandre,

. En arrivant, il demandait ce que faisait le Roi; on lui répondait qu'il était chez madame de Chateauroux. Louis XV n'aima

son entrevue avec Rottembourg. Un conseil est aussit?t tenu entre le Roi, madame de Chateauroux et Richelieu; l'on prend la résolution d'accepter les propositions du Roi de Prusse, et Louis XV dit à Richelieu: ?qu'il n'a qu'à aller en avant et à travailler d'après ce plan?. Cependant Richelieu ne se trouvant pas les connai

sse et la favorite, dans lesquelles le diplomate prussien recevait de la bouche de la femme aimée de Louis XV, des recommandations, des avertissements, des instructions propres à mener à bonne fin la négociation, le mettant dans le secret des antipathies du Ma?tre, le garant des fausses démarches, lui faisant, pour ainsi dire, la le?on sur ce qu'il y avait à faire joue

nt l'appeler à Metz auprès du Roi pour la signature, madame de Chateauroux recevait du roi de Prusse une lettre dans laque

té. Et comme Rottembourg réclamait toujours le plus grand secret, et que la duchesse reconnaissait la difficulté que le traité f?t signé à l'armée sans qu'on en e?t connaissance, elle opinait pour que la signature e?t lieu à Paris. Toutefois Tencin n'osait en faire la proposition au Roi et au maréchal de Noailles, dans la crainte qu'ils ne crussent l'un et l'autre qu'il avait inspiré cette idée à Rottembou

re ministre des affaires étrangères[464], elle était devenue sa complice dans les man?uvres qui avaient eu pour but de mettre à la porte

s une fa?on de tremblement; il semblait toujours implorer pour la conduite de son ministère, des lumières supérieures aux siennes, et les implora

conseil

en com

à dire

balb

n moque,

mais m'en cr

sot, s

so, moin

so, so

ca, capa

. . . .

nant de lui parler, dire qu'il ne pouvait plus y tenir, qu'avant peu il voulait changer ce ministre et qu'il prendrait quelqu'un dont personne ne se doutait[467]. Et le 24 avril, le Roi, que le maréchal de Noailles sollicitait d'écrire un mot de sa main pour l'avancemen

lui parler tout bas. Le ministre sortait de table, se rendait chez le Roi qui lui ordonnait d'aller dem

aite le 27 avril, l'ac

ommencement de mai, va

ompense de ses bons o

dér

, le 12

ad

ue j'ai toujours eue pour vous se confond avec les sentiments de reconnaissance. En un mot, Madame, je suis persuadé que le Roi de France ne se repentira jamais du pas qu'il vient de faire et que toutes les parties contractantes y

da

s-affecti

RIC[4

répondait par un billet où, dans la satisfaction de son orgueil, sa reconnaiss

ce, 3 j

ir

e Roi et Votre Majesté. Je sens, comme je le dois, les marques de bonté qu'elle me témoigne. Je désirerais bien vivement t

i

tre M

et très-obéis

esse de Chat

nt et avait aussit?t préparé les moyens de le suivre. Dès l'automne 1743, où elle avait pu croire que le Roi allait partir pour les provinces menacées, elle avait songé à

t à lui avec beaucoup de circonlocutions et de périphrases, au bout desquelles elle

e 3 septe

t approuvé et qu'au moins il recueillit le fruit qu'une telle démarche mériteroit; pour un début ne faudroit-il pas faire quelque chose et d'aller là pour rester sur la deffensive, cela ne seroit-il pas honteux, et si d'un autre c?té le hasard faisoit qu'il y eut quelque chose avec le prince Charles, on ne manqueroit peut-estre pas de dire qu'il a choisy le c?té où il y avoit le moins d'apparence d'une affaire. Je vous fais peut-estre là des raisonnemens qui n'ont pas le sang commun; mais au moins j'espère que vous me diré tout franchement que je ne s?ay ce que je dis. N'imaginez pas que c'est que je n'ay pas envie qu'il aille, car au contraire, premièrement ce seroit ne pas luy plaire, et, en second lieu, tout ce qui pourra contribuer à sa gloire et l'élever au dessus des autres rois, sera toujours de mon go?t. Je croit, monsieur le maréchal, que, pendant que j'y suis, je ne s?aurois mieux faire que de prendre conseil de vous géné

ans cette occasion le courage de ne pas craindre de dépl

ient les plus conformes à vos véritables intérêts. Je ne crois pas, Madame, que vous puissiez suivre le Roi à l'armée avec votre s?ur. Vous en sentez vous même les inconvénients, en vous réduisant ensuite à demander si vous ne

le à vous citer qui puisse favoriser le dessein où vous êtes, et je ne puis m'empêcher de vous dire qu'il faudrait et pour le Roi et pour vous-même, que vous eussiez quelque raison plausible à donner qui p?t justifier aux yeux du public la démarche que vous feriez. Vous voyez, Madame, par ma franchis

elle disait au maréchal que ses coliques la for?aient cette année ou la forceraient l'année pro

eau, ce 16 s

onsieur le maréchal, j'ay des coliques qui ont grand besoin que l'on leur aporte remede, et je crois que les eaux de Plombières seroit merveilleuse et qu'il ni-a que cela pour me guérir. Si ce n'est pas cette année, au moins l'année prochaine. Je n

affermissaient dans ses hésitations, et faisaient remettre à l'année prochaine son départ pour l'armée, écrivait au mar

, si j'étais une fois parti; mais elle est trop sensée pour ne pas rester où je lui manderais. Les exemples que vous lui citez ne l'ar

*

ur l'indifférence, sur l'oubli, sur la disgrace de la favorite. Aussi dès que le projet de la favorite avait transpiré, Maurepas s'en montrait-il l'adversaire le plus acharné. Et tout l'automne de 1743, et tout l'hiver et tout le printemps de 1744, faisait-il entendre à Louis XV doucement d'abord, puis plus ouvertement, que s'il voulait faire son r?le de roi, d

et lui donnaient pour un moment la force de certains renoncements. Madame de Chateauroux recevait l'ordre de rester à Paris. Mais, comme si le Roi avait voulu donner une consolation au dépit de sa ma?tresse, en faisant la part égale entre elle et la mère du dauphin, Louis XV en partant défendait à la Reine de le suiv

uper le 30 avril, il disait: ?Vous croyez bien qu'une princesse ne seroit pas fachée que je différasse encore de quelques jours, mais qu'elle seroit bien fachée que cela p?t

*

tamait une conversation avec l'évêque de Soissons en compagnie duquel il allait faire sa prière à la chapelle. Il rentrait chez lui, faisait venir le Dauphin auquel il parlait en présence de M. de Chatillon avec beaucoup de tendresse, écrivait à Madame qu'il évitait de voir pour s'épargner une

, dans les h?pitaux. Il a go?té le bouillon des malades et le pain des soldats, et chacun de se dire que cela va contenir les entrepreneurs. Il se montre attentif, laborieux, appliqué. On se confie qu'il se donne de grands m

s. Et surtout il n'est point question de fe

illes met à l'ordre du jour cette demande de Louis XV, le jour où il a été d'avis d'envoyer la maison du Roi à l'ennemi: ?S'il faut marcher à eux, je ne désire pas de me séparer

le soldat se moque et chansonne, et dans l'air, autour de la tente d

adame

viend

ne vou

......

nation. Les espérances de la France sont trompées et jou

V

Metz.-Le Roi tombant malade le 8 ao?t.-La chambre du Roi fermée aux princes du sang et aux grands officiers de la couronne.-Le comte de Clermont for?ant la porte.-Conférence de la favorite avec le confesseur Pérusseau.-Journée du mercredi 12.-Le Roi prévenant la favorite qu'il faudra peut-être se séparer.-Le duc de Bouillon, sur l'annonc

e de Maurepas; et Richelieu n'avait pu tirer du ministre d'autre vengeance que de lui faire donner pendan

et en quittant madame de Chateauroux, il avait assuré la favorite qu'elle n'aurait pas besoin d'une longue pa

r à Paris le ministre de la guerre qui partait pour les Flandres, venait le lendemain pleu

, non sans impatience, la réalisation des promesses de Richelieu. Deux jours après le départ du Roi, les courtisans bien informés ne s

, la duchesse, dans son inquiétude, écrivait à Richelieu cette lettre où déborde une si furieuse colère contre Maur

e, le 3

re aussit?t que

as), _je pense bien comme vous et suis persuadée que je n'en viendrai à bout qu'avec des faits, mais où en prendre? Que l'on m'en fournisse et je promet d'en faire usage, car il mest odieux et je ne l'avouré qu'à vous, car cela leur feroit trop de plaisir, mais il fait le tourment de ma vie. Lon parle plus que jamais de ma

sit, que lon me donne des faits et je seré bien forte; mais il faut que je soit présente car c'est tout différent. Lon dit que le maréchal de Noailles ne désire pas que jaille, pourtant le duc d'Ayen en paro?t avoir envie. Je ny comprend rien: en vérité, cher oncle, je nestois guère faite pour tout cecy, et de temps en temps il me prend des découragemens terrible; si je naimois pas le Roy autant que je fois, je serois bien tenté de laisser tout cela là. Je vous parle vray, je l'aime on ne peut pas davantage, mais il faut que je prenne part à tout, c'est un tourment continuelle, car réellement cela m'affecte plus que vous ne croyé. Cestoit si antipathique à mon caractère qu'il faut que je soit une grande folle pour mestre venu fourer dans tout cela. Enfin cest fait, il faut prendre patience; je suis persuadé que tout tournera selon mes désirs: quel

us seul

tude comme l'était madame de Vintimille à madame de Mailly, elle a les mêmes amis que la favorite, elle est attachée au même système politique; puis au fond elle est laide, et sa laideur rassure sa s?ur contre une trop grande prise du c?ur du Roi pour lequel elle n'est qu'un caprice libertin et un amusement des sens d'un moment. Madame de Flavacourt c'est autre chose: elle n'a jamais été en rapport de caractère et d'esprit avec madame de Chateauroux; madame de Flavacourt, en dépit de ses rela

1744, une correspondance s'était établie entre madame

s de Louis XV, à une peur un peu enfantine des menaces de son mari. Et vraiment elle ne pouvait être bien rassurée sur la solidité de cette sagesse par l'aveu presque défaillant de sa s?ur, aveu qui ne se ret

s en aveugles parmi lesquelles madame de Flavacourt menait le duc d'Agénois qui venait de repara?tre à la cour. Madame de Flavacourt resta masquée pour ne pas être reconnue du Roi à qui elle avait dit qu'elle ne viendrait pas à ce bal; mais Louis XV informé de sa présence dans ce q

rendre, se laissait très-ostensiblement adorer. Cette comédie d'amour était-elle pour l'homme un moyen de raviver le sentiment mal éteint dans le c?ur de son

*

grand point était emporté: une cour de femmes était commencée à l'armée du Roy. Aussit?t Richelieu, inquiet du crédit que le maréchal de Noailles prend sur l'esprit du Roi, de la confiance dont le duc d'Ayen s'empare dans les conseils, brusque les choses et frappe les grands coups. Il mande à madame de Chateauroux de venir en Flandres, même sans l'ordre du Roi. Il annonce en même temps à Louis XV dans ce

ras de la favorite pendant le souper et le jeu, où la duchesse s'était assise le plus loin possible de la Reine. Quant à madame de Lauraguais, dit de Luynes, ?elle ne s'embarrasse pas si aisément?[499]. Mais l'épreuve de la Reine n'était pas encore finie: elle était forcée d'essuyer les salutations dérisoires d

d'un peuple, une berline à quatre places, suivie d'une gondole pleines de femmes de ch

s cérémonies des plaisirs du Roi, en dépit de cette cour d'honneur donnée à l'adultère où l'on ne comptait pas moins de tro

favorite dans le Petit Gouvernement, la maison joignant le palais du Roi. Et dans la ville provinciale et religieuse le feu ayant pris à un corps de caserne, deux heures après l'arrivée de la duchesse de Chateaurou

Chatea

viend

vous ba

. . .

para?tre céder au décha?nement de l'opinion de Paris, des provinces, de l'ar

ieu cette lettre qui débute avec l'orgueil d'une rodomontade espagnole,

44, à deux heures et

a lieux de bons généraux, ministre, etc. Il na jamais si bien fait que de se mettre sous sa direction. Dite moy donc un peu Meuse ce meurt[502], quelle folie, j'en suis pourtant faché reellement, cette nouvelle la ma chifonnée toute la journée: je n'aime point à voir finir les gens avec qui je vit; envoyé en scavoir les nouvelles de ma part, et si vous le voyé dite luy que je suis faché de son état. Madame de Modène meurt d'envie d'aller voir l'entrée du roy dans Ypres; elle vouloit que je le demanda au roy; je nen ay rien fait parce que je ne scay pas si il ne vaudroit pas mieux que je ni alla pas, parceq

madame de Chateauroux

ait visiter seul les

i était-il venu la retr

harles[505], la mena

à aller seco

r Saint-Omer, Béthune, Arras, Péronne, La Fère, Laon, Reims, Chalons, Verdun, par toutes les villes où l'on s'arrêt

. Le peuple l'a su et le guette, et quand le monarque sort en catimini avec la duchesse, on l'assourdit des cris: Vive le Roi! Louis XV s'esquive, serrant contre lui les basques de sa veste, se sauve

emords, un des retours de c?ur si ordinaires aux femmes, une révolution survenue en apprenant dans cette ville la dangereuse blessure que son ancien amant, le duc d'Agénois, venait

cher à Chalons, et arrivait à Metz où le rejoignait madame de Chatea

une galerie en planches batie à grand bruit entre l'appartement du Roi et l'appartement de la favorite dans l

ces éclatantes qui respectent à peine le regard des foules de la

une nuit de fatigues amoureuses[513], le Roi se réveillait avec la fièvre et un violent mal de tête. Il devait entendre ce jour-là un Te Deum chanté pour les avantages remport

i augmentaient, les sympt?mes morbides s'aggravaient, et le 12, Castéra, un médecin de

a favorite, enfin le service intime et compromis. Les princes du sang[515], les grands officiers de la couronne n'y entraient qu'à l'heure de la messe, et la messe dite, on les faisait avertir qu'ils avaient à se retirer. La Peyronie tout dévoué à la duchesse de Chateauroux[516],

plus que ceux qui l'interrogeaient devaient craindre de répondre de l'effet des alarmes qu'ils répandaient déjà, que ces alarmes, si le Roi s'en apercevait, pouvaient changer de nature ses redoublements fiévreux, le mettre en danger, et causer un événement d

rouvaient Bouillon, La Rochefoucauld, Villeroy, privés du droit d'exercer leurs charges, murmuraient tout h

tte réponse, le comte de Clermont, fort de son nom, de l'habitude du Roi, se décidait à forcer la porte[521] et, s'approchant du lit de la Majesté malade, lui disait respectueusement, mais avec les allures de la liberté militaire ?qu'il ne pouvait croire que l'intention de Sa Majesté f?t que les princes de son sa

t qu'entrebaillée. L'important pour les adversaires de la ma?tresse et de Richelieu était de faire arriver le confesseur au lit du Roi; et des conférences à ce sujet se tenaient tous les j

'heure prendre au Roi pour les flammes de l'enfer la fumée d'un papier qui br?le, craignant de voir soudainement le malade appeler son confesseur et avec l'absolution entendre la sentence

ont Richelieu tenait la porte, avait lieu la conférence; u

tte, lui représentant combien un renvoi scandaleux compromettrait la réputation du Roi, et de quel avantage serait pour son honneur personnel comme pour celui du monarque, une sortie secrète et volontaire. Pérusseau qui, avec le zèle du salut du Roi a

ère à exhorter le Roi à se confesser pour le bon exemple, qu'elle ne voulait pas s'exposer à prendre sur elle qu'il ne le f?t pas... e

nger d'avance la confession du Roi, que la conduite du confesseur dépendait de l'aveu du pénitent, qu'il n'avait, lui personn

n ton hautain et cavalier la confession de son amant, et, s'entêtant en sa demande, elle redemandait en

e Chateauroux, si le Roi guérissait sans confession, Pérusseau à bout de paroles ambigu?s, gagnait doucement le fond du petit cabinet et voulait s'évader, quand Richelieu voyant sa man?

rmes à ses yeux, se faisant humble et caressante, et touchant de ses douces mains le menton du prêtre avec un geste de Madeleine repentie, lui jure que s'il veut bien éviter un é

jésuite le secret du sacrifice qu'il comptait e

a mort, retiraient d'heure en heure Loui

s avant la messe, monsieur de Soissons s'approchant du lit du Roi, l'entretena

vêque de Soissons pouvait dire au Roi. Monsieur de Bouillon lui répondait qu'il n'en savait rien, mais que

tait bien faible, qu'il avait un grand mal de tête, qu'il aurait beaucoup de choses à dire. Vaine

cette après-midi, très-inutilement sur sa tête, que le Roi n'avait qu'un léger embarras des viscères[526]. Madame de Chateauroux, qui à force de caresses parvenait à se faire baiser la main, entendait aussit?t le Roi lui dire:

ssait dans de grands troubles et d

e heures du soir, à l'heure où les princes et les grands officiers étaient réunis dans l'antichambre, entr'ouvrait

oux. Aussi monsieur de Bouillon furieux déclarait-il que ceux qui voulaient prendre l

ir osé prendre sur lui toute la conduite de la maladie, l'accusant de l'avoir exclu des consultations contre tous les règlements de la maison du Roi. Puis aussit?t il envoyait quérir Champcenetz père et le chargeait d'avertir Louis XV qu'il entrerait ce jour dans sa chambre à moins d'un ordre exprès de Sa Majesté. Et avant que la messe commen?at, i

iciers de la couronne amenés par l'unique désir de faire parade de leurs charges, répondait: ?Je le voudrais bien, mais il n'est pas encore temps.? Et

coute; étourdie de sa chute, dévorant sa honte, elle s'impatiente d'attendre la disgrace, quand, la porte à deux battants s'entr'ouvrant, une voix jette ainsi l'exil au visage des deux s?ur

ar le Roi disant à monsieur de Bouillon et aux grands officiers de la couron

s l'antichambre, où les officiers de la couronne malmenaient les valets de chambre, le huguenot la Pe

n ton de goguenardise qui lui était habituel annon?ait que, l'orage passé, les deux s?urs reviendraient plus puissantes et plus triomphantes que jamais[531], et cela jusqu'à

at fait dire à la paroisse que l'on attende pour apporter le viatique au Roi. Et rentrant chez Louis XV, il lui déclare que les lois de l'église et les canons d

baissés, dans les colères de ce peuple impatient de ce retardement des sacreme

dant monsieur de Soissons, apprenant que la duchesse de Chateauroux ne s'était pas éloignée et attendait à

ue le Roi demandait pardon du scandale et du mauvais exemple qu'il avait donnés, déclarait au nom de Sa Majesté que son intention étai

V

Roi toujours amoureux de la favorite.-Les chances de retour de la duchesse au mois d'octobre.-Entrevue du Roi et de la duchesse dans la nuit du 14 novembre.-Les têtes demandées par la favorite.-Exils de Chatillon, de Balleroy, de Fitz-James, de la Rochefoucauld, de Bouillon.-Maurepas chargé de la commission de rappeler la duch

erline, poursuivie par les échos furieux des campagnes, elle courait à toute bride à

des choses qui semblent le fond de son ame, déclarait à Richelieu sa résolution de s'arrêter à Sainte-Meneho

Duc, à di

bout du monde, et que je me sois retiré dans un lieu ou je ne peut avoir nul sorte de nouvelles ni de consolation, et uniquement livrées à ma douleur; et puis dans la convalescence quarante lieues de plus ou de moins ne laisseront pas que dy faire, non pas pour me revoir car je ni conte pas sitot, mais pour me faire dire quelque chose; sy il en meurt je me renderé a paris, ou je vous attendrais la pour pouvoir vous parler; a légard de ma charge si je ne lay pas je vous dit que cela mets egal, mais je ne veus avoir rien a me reprocher pour raison, du reste qu'est ce que l'on pourra me faire, je resteré a paris, avec mes amis, mais je vous assure que je regretterai le roy toute ma vie, car je l'aimais a la folie et beaucoup plus que je le faisois paroistre, pour ce qui est de faire prévenir le Mirepoix, le Broglio, je ne pense pas comme cela, tant que le roy est vivant il ne me convient pas de faire aucunes demarches aupres de qui que ce soit, il faut souffrir avec patience tous les tourment que l'on voudra me faire; si il en revient je l'en toucheré davantage, et il sera plus obligé à une réparation publique; si il en meurt je ne suis pas pour faire des bassesses dut il men revenir le royaume de France; jusqua présent je me suis conduit tel qu'il me convenoit avec dignyté, je me soutienderé toujour dans le même gout, cest le seul moyen de me faire respecter, de faire revenir le public pour moy et de conserver la consideration que je croit que je mérite; j'oubliois de vous dire sur ce que le Soissons ce defent davoir parle

n'a pas encore la duchesse de Chateauroux, le ton de son ame est complètement changé. Avec la fatigue physiqu

ésespérance d'une heure, elle donne à Richelieu

oult, ce 18 à

s plus a plaindre que les autres, estant plus craint et moins soutenu, tout cecy est bien terrible et me donne un furieux degout pour le pays que jay habité bien malgre moy, et bien loin de desirer dy retourner un jour comme vous croyé, je suis persuadée que quand on le vouderoit, je ne pourrois pas my resoudre, tout ce que je voudrois par la suite cest que l'on repara l'affront que lon ma fait et nestre pas deshonorée, voila je vous assure mon unique ambition. bon soir, je ne peut pas vous en dire davante estant mourante. si vous mecrivez par la poste mandé moy simplement des nouvelles du roy sans aucunes reflections, mais je voudrois scavoir comment faquinet aura esté recuet; je conte sur des couriers de tems en tems, qu'es

Madame de Chateauroux se cachait aux relais. à chaque ville, à chaque bourg, elle s'enfon?ait et se réfugiait dans quelque route de traverse où les chevaux ve

sincérité, aussi bien que les retours, l'illogisme et le caprice. Là, encore cachée, et se sauvant du peuple parisien, enfermée chez elle par les risées des rues et les brutalités des halles, elle se débattait avec tout ce qui la soutenait et tout ce qui l'obsédait. Aux la

air d'ironie et ce sourire du bout des lèvres qui est parfois le masque et le ton des plus amères et des plus profondes douleurs de l'orgueil. Elle rassemblait ses esprits, son parti, ses chances. Elle pensait à l'habileté de Richelieu, aux démarches de la princesse de C

ssé, mais il faudra tacher de le mettre le plus a son aise que faire se pourra, vous ne scavé peut être pas la raison pour quoy monsieur de Soissons en a usé avec tant de douceur pour moy, c'est que c'est l'homme du monde le plus ambitieux, qui a demandé au Roy la place de monsieur le cardinal de Rohan, et qui a sceut que je m'y estois oposé et que javois beaucoup pres

des dupes pour moy, je n'en doute pas, c'est justement de meme un jeudy, mais il faut de la patience, il est vray qu'il en faut beaucoup. Tous les propos que l'on vous a mandé que l'on tenoit à Paris sont très réelle, vous ne scauriez croire jusqu'où ils sont poussé, si vous y aviez parue dans ce moment la, vous auriez été mis en pièces. Vous faite très bien d'aimer madame d'Aiguillon comme vous faite et de luy escrire si souvent, car elle fait bon usage de vos lettres et elle a marqués prendre un grand interest a vous et vous aimer beaucoup; je n'en ay jamais vue un si fol que vous, voue croyé tout ce que l'on vous dit et que l'on vous aime à la folie, en vérité c'est pitoyable. Le roy continue a s'ennuyer, je crains meme que cela ne fasse trainer sa convalescence, mais il ne tient qu'a luy d'y mettre ordre, moyennant quoy il est moins a plaindre. Vous m'aviez mandé que vous me diriés quel expédient vous aviés trouvé pour Lebel et Bachelier, vous rendissent conte de tout ce qui se passeroit, mais, dieu merci, vous n'en avez rien fait, et vous me paroissé très mal informé, mais quand on re?oit des lettres de minist

r?le, un r?le inattaquable, le r?le d'amie du Roi, et cela dans sa lettre avec des allure

ptembre,

sort plus heureux et plus stable, je nauré plus a craindre ni changemens ni maladie ni le diable, et nous menerons une vie délicieuse, ajouté un peu plus de foy que vous ne faites a tout ce que je vous dit, ce ne sont pas des reveries, vous veré si cela ne se réalisera pas, tout cela est fondée sur la connaissance que jay de l'homme a qui nous avons afaire et je vous assure que je connoit tous les plis et replis de son ame, et qu'il y a du beau et du bon, il ne faut pas le jugé parce qu'il a fait a votre egard, il n'estoit pas encore bien a luy et je suis persuadé que l'on luy a dit quelque chose d'affreux, et je ne peux pas imaginer ce que c'est, je ne suis pas encore bien convaincu que vous nalliés pas en Espagne; mais en tout cas je ne crois pas qu'il en nomme un autre, il fera faire la demande par l'eveque de Rennes, voila mon idée, quest ce que vous en dites. vous avés bien raison de dire qu'il ne faut marquer avoir aucune esperance de reto

e, dans un de ces anéantissements qu'elle peignait si bien alors qu'elle disait ?ne plus reconna?tre en elle ni madame de la Tournelle ni madame de Chateauroux, et se sentir devenir une étrangère à elle-même[547].? Puis un rien la ti

*

rtune: ne voyait-il pas dans le lointain, au bout de ses efforts, derrière le retour de madame de Chateauroux, ce triomphe personnel de son ambition, cette superbe récompense de son zèle, le rétablissement en sa faveur de la dignité de connétable de France? Après s'être éclairé, après avoir fait tater le Roi par le cardinal de Tencin et le maréchal de Noailles[548], il adressait au Roi un

par Tencin écrivait à Richelieu avec le mépris supérieur qu'elle a l'hab

ce 18 oc

dame de Bouflers tous les jours dont je suis tres aise; mais ma s?ur pas tant je croit, je vous charge de faire mes compliments à monsieur de Belle-Isle et de luy dire que si je ne luy ai pas écrit sur sa lieutenance[550] c'est que... je ne scay pas quoy, je men raporte a vous pour tourner cela joliment, vous senté bien que c'est que jay oublié de lui écrire et que je veux que vous raccommodies ma sotise. Adieu, cher oncle, je vous aime, je vo

s sacrements, les foudres de Fitz-James, les lettres de cachet de d'Argenson sous enveloppe, avaient disper

le souvenir et les regrets. La gloire ne lui souriait plus, la guerre lui semblait une longue fatigue; et le 8 novembre, aussit?t la capitulation de Frib

de Chateauroux avait pris la résolution de ne rentrer à Versailles qu'avec les plus formelles s?retés et les plus grandes satisfactions. Pour oublier, pour pardonner les scènes de Metz, les ignominies de la dis

La Reine avertie dit que ce n'était rien, que c'était le vent. à la troisième fois cependant, au bout d'un intervalle, on ouvrit, mais on ne trouva personne[553], Le

autre chose que ces paroles qu'elle répétait et répétait encore: ?Comme ils nous ont traités[555].? Le Roi la suppliait alors de revenir à Versailles. Madame de Chateauroux ne consentait à s'y rendre qu'incognito: son retour officiel devait être précédé de la retr

tations du Roi, ?que satisfaite de ne pas aller pourrir dans une prison par ses ordres, et contente d'avoir la liberté et les plaisirs d'une vie privée, il en co?terait trop de têtes à la France, si elle

soir même à Versailles, et reprendre son appartement et ses emplois à la cour.? Mais

ent encore envenimé ces secrètes alarmes du Roi, et le tableau désillusionnant de toutes ces ambitions, empressées à son lit de mort avec des attitudes de dévouement, l'avait vivement et profondément touché. Tout ce qui lui rappelait Metz lui était importun et suspect; et tous ceux qui l'avaient précipité dans une pénite

happer ses ressentiments contre l'évêque de Soissons Fitz-James, et contre son confesseur Pérusseau. Il n'y avait donc que l'horreur du sang qui séparat le Roi de madame de Chateauroux. La forme seule des vengeances demandées par sa ma?tresse lui répugnait; et quand madame de Chateauroux abandonnait ces idées de sang, ces demandes de têtes, qu'elle descendait à se con

cimée, et elle demandait que les princes du sang partageassent l'exil de leur parti, pour que l'expiation de Metz f?t entière, et qu

er ce ministre, le seul qui lui fit tolérable l'ennui du conseil et facile le travail du gouvernement. Enfin, après de longues batailles, une transaction eut lieu: madame de Chateauroux

ccommodement entre les deux amants demandait do

*

it?t, donnait son jeu à tenir, passait dans un cabinet où elle écrivait un mot, et allait parler dans l'antichambre au courrier auquel elle donnait huit louis. Le laquais de madame de Chateauroux montrait l'argent aux domestiques du duc de Luynes, en disant qu'il devait avoir apporté une bonne no

t ce qui s'étoit passé à Metz et de l'indécence avec laquelle j'avois été traitée, qu'il me priait de l'oublier et que pour lui en donner une preuve, il espéroit que nous voudrions bien

u un entretien entre Maurepas et Louis XV qui imposait à son ministre l'humiliation d'aller en personne annoncer à madame de Chateauroux son r

ix heures, rue du Bac à l'h?tel dépendant des Jacobins

répondait que non. Il se nommait: on lui répétait qu'il n'y avait personne. Il déclarai

sa chambre le duc d'Ayen qui s'éloigna, quand i

spectacle et la pature de l'embarras du ministre. Maurepas un moment déconcerté lui remettait le billet du Roi[568] en lui disant que le Roi la priait de venir reprend

Chateaurou

si je n'ai jamais cessé d'avoir pour Sa Majesté le même respect et le même attachement. Je suis fachée de n'

er contre lui..., avouait son embarras: aveu qui faisait venir sur les lèvres de la duchesse ?qu'elle le croyait bien?, avec une intraduisible intonation. Et d

oir elle se compliquait d'élancements de tête insupportables. Vernage, aussit?t qu'il était appelé, déclarait que: ?c'était une grande maladie,? parlait au duc de Luynes et à l'archevêque de Rouen de ses inquiétudes au sujet de la mali

, laissant des récompenses considérables en argent et en pensions à tous ses domestiques[573]. Elle demandait à voir le père Segaud auquel elle se confes

le dimanche et le lundi, mais le mardi 1er décembre les nouvelles de la nuit étaient très-mauvaises, et les

ue de tout le corps, des souffrances insupportables de la tête, un délire furieux, où dans les d

is deux ou trois jours la connaissance, était saignée troi

fermé dans ses cabinets. Messieurs d'Ayen, de Gontaut, de Luxembourg se relevaient pour lui apporter des nouvelles deux fois par jour. Et Montmartel

lisait le bulletin de la maladie, annon?ait un mieux dans la matinée du samedi. Dans la journée on parlait de moments où la tête

la froideur de la favorite s'était changée en une véritable affection, et à d'Ayen succédait Luxembourg, l'ami personnel de madame de Mailly, d'abord en disgrace, mais tout à fait réconcilié avec la duchesse par sa ma?tresse madame de Boufflers.

e de Metz, et qui, dans la sincérité de son affection, montrait une indifférence qui étonnait pour son mariage avec le duc de Penthièvre. Madame de Mod

oyait qu'elle était seulement indisposée, qu'elle avait une fluxion sur les yeux[579]. Et quand les cris de la mourante, dans ses épouvantables souffrances, montaient jusqu'à madame de Lauraguais,

uvelle d'heure en heure. Le Roi montait aussit?t dans une voiture pour laquelle on gardait un attelage tout harnaché depuis deux ou trois jours, et escorté de deux palefreni

s du matin, après avoir été saignée une fois à la gorge, une fois au bras et neuf fois au pied sans que la

le avait formé dès l'enfance, un jour de fête

de Saint-Michel à Saint-Sulpice, à six heures du matin, une heure avant l'usage,

e jeunes existences, renversements des plus beaux rêves, les coups de la Providence ont en ce temps une violence qui ne semble appartenir qu'aux mains de l'homme: la mort y semble véritablement humaine, tant elle se montre jalouse et précipitée! Princes, princesses, ma?tresses de roi, sont enlevés si vite et dans de si particulières circonstances, qu'on les dirait emportés par l'ombre de Locuste. Le poi

s jouant un r?le à la cour, et devant les soup?ons accusateurs que laisseront échapper les médecins Tronchin et la Breuil, lors de la mort de la Dauphine[586]

.. Par exemple à Naples, le mélange de l'opium et des mouches cantharides, à des doses qu'ils connaissent, est un poison lent, le plus s?r de tous, infaillible, et d'autan

ue la liqueur qu'on obtient dans cette composition

sur sa toilette pêle-mêle avec ses eaux de senteurs; elle seule conna?t le flacon et le distingue; souvent la femme de chambre de confiance n'est pas dans le secret, et pr

alaises, sans être plus caractérisés... Le médecin qui n'entrevoit rien d'extraordinaire, attribue l'état du plaignant à des matières viciées, à des glaires, à des humeurs peccantes qui n'ont point été suffisamment entra?nées par la première purgation. Il en ordonne une seconde. Troisième dose, troisième purgation. Quatrième dose... Alors le médecin voit

ongtemps que l'on veut: des mois, des années; les con

nna?tre qu'il était impossible de mieux peindre ?les sympt?mes, les

*

eurs alléguaient les dénonciations de la mourante, ses indications précises d'avoir été empoisonnée une première fois dans une médecine à Reims[589]. Ils appuyaient sur la dem

abandonnée à la fièvre de ses projets et de ses passions. Quinze jours avant sa mort, à la prière des amis de madame de Chateauroux, Vernage avait eu avec elle une longue et sérieuse conversation sur sa santé. Il lui avait dit: ?Madame, vous ne dormez pas, vous êtes sans appétit, et votre pouls annonce des vapeurs noires; vos yeux ont presque l'air égaré; quand vous dormez quelques moments, vous vous réveillez en sursaut; cet état ne peut durer. Ou vous deviendrez folle par l'agitation de votre esprit, ou il se fera quelque engorgement au cerveau, ou l'amas des matières corrompues vous occasionnera une fièvre putride[591].? Et Vernage insistait auprès d'elle sur l

incapable de crimes que de vertus[594].? Pour passer outre, pour persister dans une accusation contre laquelle protestent toutes les déductions que la justice historique peut tirer de l'attitude morale de l'homme et des dehors de son ame, il faudrait admettre qu'il y ait eu dans le dix-huitième siècle des natures assez supérieures pour cacher sous l'insouciance et l'ironie, sous la plus ch

V

uge et les mouches.-Le lavement des pieds du Jeudi-Saint de 1743.-Les char

i la première avait mêlé le sang des Nesle au sang royal, madame de Mailly, condamnée à vivre et réduite à envier le repos de mesdames de Vintimille et de Chateauroux

95], ?un curieux monument de la sécheresse humaine,? comme les appelle le prin

à coup ravie et dégo?tée d'elle-même par cette parole douce et pénétrante qui parlait du bonheur de vivre avec Dieu. Un jour où elle devait d?ner chez monsieur de la Boissière, où elle était attendue par les co

ces illuminations dont les historiens des premiers si

our et le peuple se pressaient chez les s?urs grises de Saint-Roch pour voir madame de Mailly, qu

ait qu'à visiter les pauvres et les prisons, se ruinant et se dépouillant si bien en secours et en charités, que

ataire universel était son neveu, le fils du Roi et de madame de Vintimille; son exécuteur testamentaire le prince de Tingry auquel elle laissait un diamant de prix et, en

cimetière; et une croix de bois fut toute la tombe de celle qui, dérangeant quelques personnes à Saint-Roch et souffle

END

*

E DE

le 31 mai 1726 à Louis-Alexandre comte de Mailly et seign

*

ISE DE V

le de Nesle, née au mois d'ao?t 1712, mariée le 28 septembre 1739 à Jean-

30 juille

us parler franchement, je n'imagine jamais ce qui peut me faire de la peine: c'en serait une véritable pour moi, si je pouvais prévoir que vous fussiez un moment sans m'aimer. Sans fadeur, je vous trouve si aimable et si fort à mon gré, passez-moi ce terme, que je serais furieuse si vous étiez assez mal née pour n'avoir pas pour mo

ne, 8 a

e que je pensais de la fa?on dont le Roi le traite, et lui ai fait un grand détail avec beaucoup d'éloquence, qui dans toute autre occasion m'aurait surprise; mais je trouve que l'on parle toujours bien quand on soutient une bonne cause et surtout quand cela regarde quelqu'un à qui on s'intéresse; enfin j'

de faire plaisir, que j'aurais voulu que vous fussiez témoin de notre conversation: si vous la connaissiez autant que moi, vous l'aimeriez à la folie; elle a mille bonnes qualités et une fa?on d'obliger singulière. Que tout ceci ne

bient?t de retour: en attendant je parlerai à M. de Vassé. Je compte bien aller souper dans votre petite maison, et je regrette beaucoup de n'être pas à portée de vous

e que je vous renvoie. Le duc d'Ayen me charge de vous rendre réponse

*

aucun portrait peint ou gravé de madame de Vintimille. Il existait un dessin d'elle dans le cabinet Fontette qui devrait se retrouver au cabinet des Estampes, mai

*

SSE DE L

demoiselle de Montcavrel, née en 1714, mariée à Louis, duc d

avec Lauraguais, donnons cette note écrite par L

frais de noces; 80,000 livres en rentes sur les

dame du palai

voir si, en accordement du mari, la femme ou les enfants jouiront de ce don des juifs, ou si l'on compte qu'ils seront parta

perpétuité pour les enfants, puisque l'on

e Madame la Dauphine pour

auphin et désirant qu'elle soit servie avec la magnificence convenable à une Princesse issue d'un sang aussi auguste, Sa Majesté a voulu former sa maison des personnes les plus dignes de cet honneur, Sa Majesté a nommé la dame de Mailly duchesse de Lauraguais pour remplir la charge de dame d'atours de cette princesse. Son mérite et les autres qualités qu'exige cette place de confiance répondent à sa naissance. à cet effet, Sa Majesté a retenu et retient ladite dame

*

r 1743 nommait déjà à c

rag

avait la maréchale d'Estrées et restait la ma?tresse du Roi jusqu'à l'avèn

e beaucoup à la nomination de Richelieu au commandement de l'expédition de Minorque. (Voir notre histoire de madame de Pompadour.) Faur, l'auteur de la Vie privée du maréchal de Richelieu, a donné dans son troisième volume des lettres d'elle de cette

es ces difficultés et que vous serez vainqueur de Mahon. Mais je crains bien que le siège ne soit bien meurtrier. Ah que je suis donc malheureuse de vous voir au milieu de ces dangers. Je voudrois être votre cuirasse. Mais songez je vous en

rtrait peint, dessiné o

rag

*

DE FL

ailly, née le 11 février 1715, mariée le 21 janvier 1739 à Fran?ois-Marie de

et le troisième est le chevalier de Mailly qui vient de servir en Hongrie. Les trois filles sont: madame de Listenay, madame de la Vrillière (aujourd'hui madame Mazarin) et madame de Polignac. Madame de la Vrillière a eu un gar?on qui est M. de Saint-Florentin qui a épousé mademoiselle Platen, une fille morte à 12 ou 13 ans, une autre qui a épousé M. de Maurepas, et une autre qui a épousé M. de Plelo; elle est morte. Madame de Polignac a eu deux ou trois gar?ons dont l'a?né vient d'épouser mademoiselle de Mancini. M. de Nesle, fils de M. de Nesle dont je viens de parler avoit épousé mademoiselle de Mazarin; de ce mariage sont venues cinq filles: madame de Mailly, dame du palais, dont je viens de parler, mademoiselle de Nesle et m

vertueuse madame de Flavacourt, à la longue énumération des graces promises, répondit simplement: ?Voilà tout! Eh bien, je préfère l'estime de mes contemporains!? La réponse est bien belle pour la fe

sous le nom du Silence. Ce tableau qui passait pour le chef-d'?uvre

t finissant en petites pointes frisées, la gorge nue, un carquois au dos

tte, la phrase de Soulavie: Je préfère l'estime de mes contemporains..., e

la page: T. VII, page 52. Un état

pour l'édition des Mém

ie), publié à Paris c

rave qui la sauvait de la mort. Soulavie qui donne ce détail dans ses Mémoires hist

Auguste-Frédéric, et, en 1742, une fille nommée A

*

SSE DE C

s, ce 11 ma

ue dans cinq mois, c'est bien affreux, mais vous ne me plainderé pas, car vous avez bien autre chose à penser, aussi je ne m'y attend pas. Je connois votre attachement pour le Roy, ainsi je ne suis pas en

ce, ce 16

e fait juger de la bonté de votre c?ur, car les malheureux vous font pitié, et vous faite ce qui est en vous pour leurs adoucir leurs peines. Je vous répo

sse DE CH

ce, ce 3

que vous me mandé du roy m'enchante et ne me surprend pas. J'estois bien sure que dès qu'il seroit connu, il seroit adorée: ce sont de

e Chate

ce, ce 5

t fort jolie comme cela, le roy merite d'estre heureux et estant aussi bien secondé. Les gens qui lui sont attachés peuvent estre tranquilles et surement la campagne

de Chat

e courrier. Je vous en suis tres obligée

e, ce

ais mon compliment de bien bon c?ur, et que tout ce qui peut vous arriver de glorieux et de flateur me fait un plaisir extrême. Vous ne devés pas e

Chateaur

DES CH

-Mademoiselle de Vermandois et les causes qui l'empêchèrent de devenir Reine de France.-Marie, fille de Leczinski, Roi de Pologne.-Certificat des médecins sur ses aptitudes à donner au Roi de France des enfants.-Déclaration de son mariage par le Roi à son petit lever.-Contrat de mariage de Louis X

Fréjus à la Reine.-Les rancunes du premier ministre contre la Reine.-La Reine obligée de lui demander la permission de faire un souper avec ses dames.-Maladie de Marie Leczinska et indifférence du Roi.-La Reine ne trouvant pas dans son salon un coupeur au lansquenet.-Louis XV abandonnant l'intéri

I

elier écartant le capuchon de madame de Mailly.-Son portrait physique.-L'ancienneté de la famille des de Nesle-Mailly.-Le contrat de mariage de Louise-Julie de Mailly-Nesle avec son cousin germain.-Sa liaison avec le marquis de Puisieux.-Ses

de Mailly avec son père et son mari.-L'inconstance du Roi.-Sa maladie de l'hiver 1738.-Madame Amelot, la jolie bourgeoise du Marais.-Les immunités et les distinctions de la favorite.-Les quarante louis des premiers rendez-vous.-Les chemises tro

en mai 1739.-Sa laideur.-Son caractère folatre et audacieux.-Louis XV faisant à madame de Mailly l'aveu de son amour pour sa s?ur.-Mariage de mademoiselle de Nesle avec M. de Vintimille, neveu de l'archevêque.-Célébration du mariage

neveu du Cardinal nommé premier gentilhomme de la Chambre.-Les protégés des deux s?urs.-Le maréchal de Belle-Isle.-La fraternité du duc et du chevalier.-Les projets de démembrement de l'Empire de Marie-Thérèse.-Louis XV entra?né à la guerre par les favorites.-Belle-Isle nommé ministre extraor

I

à l'endroit de la déférence de Louis XV pour son valet de chambre.-Grossesse laborieuse de la favorite.-Elle est prise d'une fièvre continue.-Colère du Roi à propos de son mutisme obstiné.-Retour à Versailles.-Madame de Vintimille acco

I

de M. de Meuse.-Les tristes soupers du petit appartement.-Mademoiselle de Charolais ne réussissant pas à rentrer dans l'intimité de madame de Mailly.-Influence de la comtesse de Toulouse et des Noailles sur le Roi.-Les emportements de madame de Mailly contre Maurepas.-L'aversion du car

e de la Tournelle.-Mariage de Marie-Anne de Mailly-Nesle avec le marquis de la Tournelle.-Dévotion du mari.-Apparition de madame de la Tournelle à la cour en 1740.-Inquiétude de Fleury.-Entretien

illy en faveur de sa s?ur madame de Lauraguais.-L'ancien sentiment de madame de la Tournelle pour le duc d'Agénois et sa lettre pour ravoir sa correspondance.-Les timidités du Roi dans son r?le d'amoureux.-Sa conversation avec le duc de Richelieu.-Les souffrances de madame de Mailly pendant six semaines.-Ses lachetés amoureuses pour être gardée par le Roi.-Mes sacrifices sont consommés.-La déc

de son refus.-Louis XV malade d'amour.-L'aigreur et les allusions de la Reine.-Les représentations du Cardinal.-Lettre faisant appel aux sentiments religieux du Roi.-Les calotines de Maurepas.-Second voyage de madame de la Tournelle à Choisi.-La chanson l'Alleluia chantée par la favorite.-Troisième voyage à Cho

I

cesse, la Poule, la Rue des Mauvaises-Paroles.-Croquis de la Poule.-Madame de Lauraguais, la grosse réjouie.-Les physionomies des ministres.-Crédit de madame de Lauraguais.-émulation amoureuse entre les deux s?urs.-La beauté de madame de la Tournelle.-Son portrait sous l'allégorie de la Force.-Les bains de la favorite.-Voyage de la Cour à Fontainebleau en septembre.-Commencement de la maison m

I

ction dirigeante de madame de Tencin.-Curieux type de cette femme d'intrigue.-Ses axiomes de la vie pratique du monde.-Son activité fiévreuse.-La religion de l'esprit.-Madame de Tencin organise la ligue des Noailles avec les Rohan.-Guerre qu'elle mène contre Maurepas.-Ses jugements sur le con

I

mée de Flandre.-La vieille maréchale de Noailles.-Le sermon du Père Tainturier sur la vie molle.-La grande faveur de la duchesse de Chateau

eptée, et rédaction du traité confiée au cardinal de Tencin.-Entrevues de madame de Chateauroux et de Rottembourg.-Le traité de juin 1741 précédé du renvoi d'Amelot.-Lettre de remerciements de Frédéric à madame de Chateauroux pour sa participation aux négociations.-Lettre de la du

V

Metz.-Le Roi tombant malade le 8 ao?t.-La chambre du Roi fermée aux princes du sang et aux grands officiers de la couronne.-Le comte de Clermont for?ant la porte.-Conférence de la favorite avec le confesseur Pérusseau.-Journée du mercredi 12.-Le Roi prévenant la favorite qu'il faudra peut-être se séparer.-Le duc de Bouillon, sur l'annonce

V

Roi, toujours amoureux de la favorite.-Les chances de retour de la duchesse au mois d'octobre.-Entrevue du Roi et de la duchesse dans la nuit du 14 novembre.-Les têtes demandées par la favorite.-Exils de Chatillon, de Balleroy, de Fitz-James, de la Rochefoucauld, de Bouillon.-Maurepas chargé de la commission de rappeler la duc

V

uge et les mouches.-Le lavement des pieds du Jeudi-Saint de 1743.-Les char

end

E LA

TE

avoit point encore senti: il s'est trouvé homme. Il a cru être bien malade et en a fait confidence à un de ses valets de chambre qui lui a dit que cette maladie-là était un signe de santé. Il en

jeune homme à dix-huit ans.? Et au conseil tenu au sujet de son mariage, le duc prononce ces paroles: ?Dieu pour l

let 1726, Louis XV, après avoir bien d?né, allait à la Muette et qu'il y mangeait beaucoup de figues, d'abricots, de lait, puis un le

échanceté innée qui existe chez Louis XV. En 1724, Mathieu Marais nous le montre faisant mille mauvais et cruels tour

eigneur du temps recu

rvait plus que de gentilhomme et avoit fait de son ma?tre son Ganymède. Ce secret amour est devenu bient?t public et l'on a envoyé le duc à l'académie pour apprendre à régler ses m?urs... Le lendemain, on a prop

la Vrillière qui était chargée de la commission, emmenait la jeune et jolie duches

disposition qui avait donné des inquiétudes à la cour; et l'on avait entendu

nt publiquement insulter les Fran?ais par la populace, contractaient un traité d'alliance avec l'Empereur, massaient des troupes à la frontière, tenaient pendant un certain temps la France sous la menace d'une déclaration de guerre. Quant à l'Infante, cette petite f

ton K 139-140. La plus grande partie de ces pièces o

ises funestes. Le second paragraphe intitulé: La santé du Roy est rédigé en ces termes: ?Son état actuel a presque la consistance d'un homme formé. La dissipation d'esprit que procure le mariage apportera des fruits utiles à s

près le rapport du duc de Bourbon au R

ut cette princesse parce que

t le mariage de mademoiselle de Valois, fille

qu'on disait dans le public que sa mère accouc

vue rétrospective, mémoire où il traite le projet de mariage entre Louis XV et mademoiselle de Vermandois de fable i

lleur et n'exige que de voir marier le Roi, premièrement avec une princesse qui puisse avoir vraisemblablement des enfants; secondement qui puisse, par toutes qualités de l'esprit et du corps, laisser espérer à tous les bons Fran?ais qu'elle fera le bonheur de son mari et celui de l'état. Toutes ces bonnes qualités se rassemblent d'un coup d'?il dans la personne de mademoiselle de Vermandois... Si vous choisissez une princesse étrangère, vous ne conna?trez ni son ame, ni son corps. Quant au corps, je veux qu'elle soit suivant toutes les apparences dans les conditions requises; qui est-ce qui me répondra de ce que l'on ne voit pas, des défauts du tempérament et des infirm

faire religieuse, l'envoyé secret du duc laissait échapper que si la volonté de la princesse était bien décidée, ce serait un empêchement sans réplique, mais que rarement la vocation tenait à de certaines épreuves. à quoi le maréchal, qui semblait se soucier médiocrement de cette alliance, répliquait que

es. Monuments historiq

ce mariage était la reddition à l'Espagne de Mahon et de

le dix-huitième siècle, par C.

formé un conseil intime des quatre frères Paris. Le r?le que jouèrent ces quatre fr

es fit entrer dans les vivres. Nés avec le génie des affaires, un abord plaisant, actifs, unis et agissant de concert sur un plan suivi, ils réussirent tout de suite. Devenus suspects à Law dont ils critiquaient les opérations, ils étaient un moment exilés, mais rentraient bient?t en France où leur fortune était déjà assez bien établie en 1722, pour que Paris l'a?né f?t nommé garde du Trésor royal. La disgrace de M. le Duc entra?nait celle des Paris, mais ils reprenaient faveur en 1730, époque où Paris de Montmartel, le cadet des quatr

chal duc de Richelieu

enir les faits des

out d'abord parce qu'elles étaient de branches cadettes ou trop pauvres.-Voici la note qui la concerne: ?Marie fille du

ssance, Stanislas, dans la lettre en réponse (avril 1725) à la lettre de notification du duc de Bourbon, lui é

hieu Marais, publiés par M. de

is de So

it un be

se une

lui app

on mi

ar M. de Chateaugiron, Re

t aussi d'un m

es. Monuments historiq

e si on était venu lui dire que le Roi était tombé en apoplexie. La cour éprouvait une humiliation de ce mariage et n'était pas sans inquiétudes

rer du désir que j'avais de voir sur le tr?ne de France une princesse dont les vertus retentissantes dans toute l'Europe ne pourraient pas manquer de faire le bonheur de l'état, la satisfaction du Roi et la consolation de ses sujets; mais aujourd'hui que le Roi vient de rendre publiq

de la princesse pour les jésuites, et à propos de ce surnom d'Unigenita qu'on était en train de lui donner. Marie Leczinska préparai

rétrospecti

es. Monuments historiq

illes pour la signature du contrat de mariage de S. M. avec la princesse Marie, fille du Roi Stanislas. Le contrat ayant été lu par le comte de Morville, il fut signé par le Roi etc... et par

au nom du Roi. Le duc songe d'abord à faire épouser la Reine par son père, puis par le duc d'Antin; il réfléchit enfin qu'il serait plus convenant d

nne de ce mariage la Gazet

urg, le 16

deurs de Sa Majesté Très-Chrétienne, alla au Gouvernement dans les caerosses du Roy Stanislas. Ils montèrent dans l'appartement de la princesse Marie qui s'y rendit, aussit?t après leur arrivée, ave

e, en présence des deux ambassadeurs. Après la célébration du mariage, le duc de Noailles, Capitaine des Gardes du Corps, et les officiers qui composoient la maison de la Reine entrèrent en fonctions de leurs charges auprès de Sa Majesté qui revint au Gouvernement, où elle

tours qui était la comtesse de Mailly, et de la duchesse de Béthune, et de la comtesse d'Egmont et des marquises de Nesle et de Rupelmonde. Le Mercure ajoute que toutes ces dames, par respect pour la princesse et par biens

a plus grande magnificence, étonnant la ville de Strasbourg par le luxe de ses équipages et la tenue de ses

tanislas à la Reine de France

Esprit, ma chère enfant, pour vous dire un adieu, puisque dans l'événement d'aujourd'hui, je ne contemple que son ouvrage et la droi

ceur naturelle à ses désirs; que de luy plaire soit toute votre envie, de luy obéir tout votre plaisir, et d'éviter tout ce qui peut lui faire la moindre peine soit v

à Metz le 21, en repartait le 24, se trouvait à Chalons le 28, gagnait Montereau le 3 septembre, d'où le le

'il y eut un retard à Moret, parce que le carrosse de la Reine était embourbé de

une lascive pastorale, où l'amitié innocente d'un berger et d'une bergère était menée en douze toiles, par la succession de curiosités entreprenantes et d'amoureux attouchements, au grand dénouement. Une série de peintures identiques et auxquelles la tradition attribuait

livre, il avait été question de ne point faire affiche de luxe dans ce mariage; mais la noblesse de France ne put se résigner à n'être point

e Mercure de France qui nous l'apprend-en habit d'étoffe

France, n° 37

du duc de Noailles, qui fut chargé d'aller au-devant de la Reine, et qui l'acco

puis garder le silence après avoir consommé la fonction dont j'ay eu l'honneur d'estre chargé et ayant autant de sujets de félicitations à faire à Votre Majesté. La Reyne est arrivée en parfaite santé, et la manière dont elle a été re?ue du Roy doit combler Votre Majesté de la joie

rbier; édition Cha

ontainebleau l'Amphitryon et

re. Ils ont été depuis onze heures du soir jusqu'à dix heures du matin. Le Roi alla ensuite se mett

date du 6 septembre 1725, tirée des Archives natio

à la date du 21 may de 50,000 livres de pension pour Mademoiselle de Clermont, chef du Conseil et surintendante de la

er selon que leurs fautes le requerront, de disposer et d'ordonner du fait et dépense de l'argenterie et autres dépenses pour son service; de faire prendre toutes sortes de marchandises pour ce nécessaires et d'en faire arrêter le prix avec les marchands comme elle verra bon et être juste et raisonnable, désigner les r?

duc de Richelieu, par Soul

brevet de nomination: ?Aujourd'huy six septembre mil sept cent vingt-cinq, la Reine étant à Fontainebleau, la

rouvons que la dame d'atours recevait neuf mille quatre-vingt-six livres, qui se décomposaient ainsi

ame de Mailly comme nommée dame d'atours

décomposent ainsi, savoir: Gages, 150 fr.-Nourriture, 1297 fr. 10.-Entreten

es. Maison de Marie Le

énault. Dentu, 1855.-Mémoire

l'intrigue de madame de Mailly: ?Ce vieux cocher aime encore à entendre claquer le fouet.? C'est elle qui dir

d'Argenson, édi

'arrangement de toute cette marche, suivant les voyages projetés et à projeter, se fait avec des cartes, avec un calendrier combiné, et on prétend que Sa Majesté mènerait les finances et l'ordre de la guerre à bien moins de travail que tout ceci.?-à propos des chiens du Roi, on me communique, relié dans un petit volume en maroquin vert, aux armes, un manuscrit de la main du Roi intitulé: ?état des chiens du Roy du 1er janvier 1738 et des jeunes chiens entrés depuis 17... Ce

II et III.-Mémoires du duc de Ric

servir le soir, ayant été oublié sur la liste du souper, se mettait intrépidement à table avec le Roi. Aussit?t Louis XV de dire: ?Nous sommes treize, et je n'ai demandé que douze couverts; il y a quelqu'un de trop et je crois que c'est M. de Léon; donnez-moi la liste, je veux le savoir.? Le duc de Gesvres, désirant sauver M. de Léon, faisait semblant d'aller chez Duport, huissier de l'appartement, et revenait disant qu'il n'avait trouvé ni Duport, ni la liste. ?Je le crois bien

V, à Villefranche, chez la

arbier. édition C

Hénault, publiés par le b

al de Barb

° 220, donne une version un peu différente.-?Madame, ne soyez pas surprise des ordres que je donne

après la chute du duc de Bourbon, donnons cette lettre de la Reine

ao?t

à Fontainebleau que lundi, comme nous sommes convenus, crainte d'incomoder le roy. Si je suivois mon inclination, vous i veyrez des couriers plus souvent; je suis fort contente de ce que vous me dites de mon entresol, vous connoissez mon gout a estre seule, ainsi vous pouvez juger par là qu'il ne me déplaira pas. Vous avez raison de dire que l'on ne fait point la même chose à ma cour qu'à celle du roy, au lieu que l'on ne fait que bailler à Fontainebleau, à Versailles on ne fait que dormir; pour moi, en mon particulier, je m'en fait une occupation et de jour et de nuit, m'ennuyant beaucoup, cela ne dépla?t point à mes dames que vous s?avez estre très paresseuses. à propos desquelles je vous dirai que j'ay fait comme

Fontainebleau; couchant à Petitbourg, cela fait une espèce de voyage; enfin vous me ferez plaisir de me donner vos con

AR

ersa

désaprouverez pas ce j'ay fait d'autant plus que me portant bien présentement elle n'ont pas besoin d'être si

onsi

ancien évêqu

Cour

al de Barb

, par Narbonne, premier commissaire de police de

r, au jeu quotidien de cavagnole de la Reine, après la visite d'un demi-quart d'heure du Roi, aussit?t

d'Argenson, éditi

y attirer, de l'y mettre à son aise, de l'y amuser, faisait toujours la dédaigneuse. Aussi le Roi en prit-il du dégo?t, et s'habitua à passer ses soirées chez lui d'abord avec des hommes, p

re ?ter, il prendrait cela pour une incivilité.? C'était encore elle qui disait, à propos de madame Amelot, la prétentieuse femme du secrétaire d'état, qui se plaignait de ne pouvoi

uc de Richelieu, p

bid.,

uvelles sans en demander plus. Malheureusement, un jour, un Suisse tout neuf répondait à un domestique qui v

s est incontestable, mais qu'elle n'a duré que très-peu de temps, parce que Louis XV voulait trouver de la solidi

e de Bournonville, avait épousé en premières noces Louis Pardaillan d'Antin, marquis de Gondrin, avec lequel elle avait vé

uc de Richelieu, p

historique et mo

seils à voix basse, des paroles tombées au fond de l'ame chrétienne de la Reine, maintenant mère d'un Dauphin, l'inspiration d'étranges scrupules s

maréchal duc de R

Mesnil, un joueur pour lequel elle était obligée de vendre un jour, dit d'Argenson, son h?tel, ses nippes, ses p?ts

par son impuissance, et dont les manières de femmelette étaient si moquées, chargé d'un message pour le maréchal, était par lui retenu à souper. Madame de Gontaut, qui n'aimait pas le duc, apostrophait tout à coup, au milieu du repas, son fils, le jeune Lauzun: ?Je vous trouve bien des couleurs aujourd'hui, par hasard auriez-vous mis du rouge?? Le jeune homme se défendant d'en avoir mis: ?Eh bien, si vous dites vrai, reprenait madame de Gontaut, frottez-vous avec votre serviette pour faire vo

du duc de Rich

es de Maure

ntes de toute sa personne avaient effrayé le Roi qui s'était fait remplacer au rendez-vous par M. de Lugeac. On citait encore une madame d'Ancézune et d'autres, mais la cour savait qu'aucune de ces femmes, amenées a

quis d'Argenson, édi

du duc de Lu

Roi hors de Versailles, nous apprend qu'en 1730 le Roi ne demeure que 102 jo

à son père le maréchal de Noailles, tirait de temps en temps de Louis XV pour s'

e Versailles et de Paris sa principale demeure et s'y réjouissait fort. Dans les jours gras de cette année, ayant renvoyé après le souper tout son monde, le petit duc de Nivernais, jeune homme de quinze ou seize ans, ennuy

la plus v

contr

n titre re

chacu

le par e

. . .

à qui Coi

ont

a fée qui

Ta

ly; quand la Reine en fut informée, elle s'imagina sottement qu'il y avait du risque pour sa santé, puisque madame de Mailly avait eu accointance avec des libertins de la cour. Elle refusa donc les droits de mari au Roi, car il allait souvent coucher a

dans les Mémoires de Richelieu. Et je ne trouve guère jusqu'à nos temps que deux morceaux de biographie spéciale consacrés à la plus jeune: la notice de deux pages sur la duchesse de Chateauroux insérée dans les Portraits et

Remarquable histoire de la vie de la défunte Anne-Marie de Mailly, duchesse de Chateauroux, favorite de Loui

désignées sous les surnoms d'une fée antique, d'Ardentine, de Phelinette. Ce sont les Mémoires secrets sur l'histoire de Perse, Amsterdam, 1749; où Retima, Zélinde, Fatmé, sont les pseudonymes sous lesquels se dissimulent madame de Mailly, la comtesse de Toulouse,

lieu. Sur les intrigues de la cour de France depuis 1742 jusqu'en 1757, et surtout pendant la faveur des dames de Mailly, de Vintimille, de Lauraguais, de Chateauroux, de Pompadour, 1770. Ce livre cité, nous tombons dans le roman et les corres

posant la beauté de madame de Mailly à la beauté charnue et matérielle d

bre 1739, le duc de Luynes écrit: ?L'on peint actuellement madame de Mailly en pastel. C'est un nom

il n'y en a pas un seul d'existant aujourd'hui

qu'une misérable gravure exécutée

ure, avec sur la tête une espèce de fanchon noire nouée sous le m

issez si bien, priez donc Dieu pour elle. Au-dessous de la tablette, on lit à la pointe sèche, sans in

e à l'appartement de madame de Mailly; elle était éveillée, mais dans son lit, toute coiffée et la tête pleine de diamants, mais elle couche toujours ainsi; elle avait sur son lit la jupe de son habit pour le mariage de Madame, et dans sa chambre un joaillier nommé Lemagnan qui a beaucoup de pierreries et qui prête

se sur un canapé, affectant une posture voluptueuse, montrant la plus belle jambe qu'il y e?t à la cour et dont la jarretière se détachait; cette affectation même repoussa le jeune monarque. Bachelier voulut lui faire apercevoir des objets délicieux, et le Roi, honteux ou distrait, n'y prit pas garde. Madame de Mailly l'aga?a et le prince fut froid;

n détermina le Roi à une entrevue avec madame de Mailly; mais elle fut infructueuse; le Roi, soit timidité, soit par un reste d'attachement pour la Reine, ne fut pas ébranlé. La dame en fut désespérée et se plaignit qu'on l'e?t exposée à une sorte d'affront. L'on eut bien de la peine à la décider à un second tête-à-tête; on la prévint qu'il fallait oublier le monarque et ne s'occuper que de l'homme. La facilité du jeune prince à revenir à elle l'encouragea et l'enhardit elle-même. On assure que, dans ce rendez-vous, pour triompher et parvenir à son

i cette dame, c'était l'hiver dernier; elle parut derrière un paravent. Le Roi était honteux, il la tira par sa robe; elle dit qu'elle avait grand froid aux pieds, elle s'assit au coin du feu. Le Roi lui prit la jambe et le pied qu'elle a fort joli,

duc de Richelieu,

d'Argenson, éditio

r.-Mémoire pour les syndics.-Mémoire pour les syndics et directeurs des créanciers du marquis de Nesle contre le marquis de Nesle.-Les papiers séquestrés de la famille de M

esle.-Contrat de M. le comte et madame la com

a Tournelle-avaient chacune 7,500 liv. de rente ou environ, savoir 100,000 écus à rente constituée au denier-vingt, 200,000 liv. qui étaient au denier-quarante, et 200,000 liv. d'argent comptant. Outre c

, par Pierre Narbonne, premier commissaire de police

duc de Richelieu,

arbier, édition Ch

1

monarq

ingue à

galan

fait plu

dont on

mière

ale bé

re Ba

e Mailly venait à la suite d'une brouille. D'Argenson dit, à la date du 16 juin 1738: ?Madame de Mailly a été brouillée avec le Roi pendant la semaine

uis XIV et Louis XV, par Pierr

j'y vais dans le moment.? Elle y arrive. M. de Maurepas n'étoit pas chez lui. Elle dit à son valet de chambre qu'elle reviendra, et de prier M. de Maurepas de l'attendre, et par un effort d'imagination, pour servir plus chaudement Fuzelier, elle va tout de suite chez M. de la Peyronie premier chirurgien du Roi. ?Je viens, lui dit-elle, vous demander une grace qu'il faut que vous m'accordiez absolument. Je vous demande pour Fuzelier, que je protège, un privilège exclusif pour distribuer le Mercure.? M. de la Peyronie tomba de son haut; il lui témoigna la disposition de lui accorder tout ce qui dépendoit de lui, mais en même temps l'impossibilité de le faire sur cet article... Malgré ses instances, madame de Mailly, persuadée que la demande était ridicule, s

. de B... Jourdain,

extrêmement longs; il s'y buvait beaucoup de vin de Champagne; le Roi même buvait assez; et quoiqu'il n

abinets n'avaient lieu

toutes particulières: il n'était tenu à faire à souper que deux fois par semaine, et le duc devait lui fournir tous les ans trois habits à son choix. Le Roi avait voulu absolument l'avoir, mais ?a avait été une très-grosse affa

s du duc de L

r bu du Champagne, se couchait à six heures du matin, après avoir entendu la messe, et restait au lit jusqu'à quatre heures du soir. Le 3 juillet, dans un autre souper ou était encore madame de Mailly, le Roi, qui buvait p

imes du XVIIIe siècle, par E. et J.

d'Argenson, éditio

c, puis passait au service de Louis XIV, en 1703; au bout de vingt ans de service de valet de garde-robe, il obtenait un brevet de survivance en faveur de son fils Fran?ois-Gabriel Bachelier. Et en 1723, une note de Marais nous appre

expression de d'Argenson, le contre-poison des nouvelles rem

inistre plénipotentiaire à Francfort, ce sera de B

d'Argenson, éditio

son du Roi avec madame de Mailly par le souvenir d'une phrase, qu'un jour le cardinal lui aurait dite en travaillant avec lui: ?qu'il quitterait

d'Argenson. éditio

l'une et l'autre s?ur, du mauvais go?t du souverain. L'appartement des deux beaux-frères était situé au-dessous d'une chambre, où se trouvait dans le m

hrase: ?Un mot dit de la belle bouche d'une belle dame comme vous, finira l'affaire.? Sur le vu de la lettre, le Roi disait: ?Ah! pour une belle bouc

tait réduit alors à 24,000 livres de pension alimentaire, sur

d'Argenson. éditio

réduire son père à la raison et lui avait proposé ?un ajustement? par lequel son père aurait 60,000 livres de rente payée à 5,000 livres par moi

d'abord exilé à Lisieux, puis à évre

eu ordre de sortir de Paris pour avoir tenu chez lui loge et souper de francs-ma?ons, malgré les ordres réitérés du Roi. L'august

peu de temps d'une extrême réserve avec

d'Argenson, éditio

petite bouchère, et que, voyant le Roi maigrir, sachant que la petite fille avait r?dé autour des petits appartements, il alla trouver le ca

les nouvellistes, Courtanvaux s'écriait avec son franc parler: ?Mais, sire, cela n'empêchera pas que tout Paris n'ait beaucoup parlé. On a dit publiquement que les chirurgiens étaient nécessaires

égence, Marie Leczinska répétait: ?Ah! quel malheur si une telle perte arrivait!? et cela jusqu'à ce qu'au bout de ses exclamations elle laissa écha

d'Argenson, éditio

ailly, lui jetait tout à coup: ?Sire, on dit que vous avez vu madame la marquise d'Antin et que vous l'avez trouvée charmante!?-Point du tout, répondait le Roi q

us. Madame de Mailly s'entêtait à ce que le Roi y v?nt, elle répétait: ?Mais, Sire, ce pauvre M. de Gesvres, mais ce pauvre M. le prévost des marchands qui s'est donné tant de peine pour vous recevoir! Au moins, Sire, que ce soit pour l'amour de moi.? Mais le Roi, qui était au fait du projet de sa ma?tresse, s'y refusa. En vain Mademoiselle fit cent singeries, composa un placet, l'attacha à un rideau par une épingle en disant au Roi: ?Sire, vous ne lisez pas les placets qui vous sont présentés.? Le

du duc de Luyne

ouera plus tard qu'elle avait cédé à des besoins d'argent, qu'elle n'aimait pas l

d'Argenson, éditio

es de d'Arge

e surpris en conversation criminelle à Marly avec la comtesse de Poitiers, dame d'honneur de la duchesse d'Orléans, ce qui le faisait surnommer coadjuteur de Poitiers. Il était aim

illy. La ma?tresse a-t-elle un rhume, est-elle obligée de garder le lit? Mademoiselle

plus court chemin pour obtenir un chapeau de la cour de Rome et pour prétendre à la place de premier ministre. M. le cardinal de Fleury, instruit du fait, alla trouver le Roi, se décha?na contre la princesse, lui remontra que cela était non-seulement contraire à ses intérêts, mais scandaleux. Le Roi lui répondit qu'il avait donné sa parole et qu'il le voulait. Sur cela le Cardinal prit congé du Roi et donna ordre

d'Argenson. éditio

ieux Fleury dans une maison de campagne à Vaugirard. C'était cette madame de Lévis, un esprit sage et éclairé, capable d'entrer dans les plus grandes affaires et d'un secret impénétrable

auquel elle demandait une grace et qui répondait qu'il en pa

échal duc de Richelie

avie. (Mémoires historiques et politiques du règ

maréchal duc de

la nature, sans éducation, sans acquit, sans connoissance.? (Mémoires

38: ?Versailles.-Mademoiselle de Nesle est ici depuis qu

nt toujours chez madame de Mazarin.? Il n'y avait chez madame de Mazarin que madame de Flavacourt et madame de la Tourne

oit mis madame de Mailly et madame de Mazarin. Madame de Mailly ayant lu la liste, dit à M. d'Aumont d'?ter ou l'une ou l'autre, parce qu'elles ne soupoient point ensemble. La liste étoit montrée à madame de Maz

s du duc de L

edit par lui-même écrivant, à la date du vendredi 19 juin 1739, que mademoise

regard rude et hardi... Soulavie, qui eut de madame de Flavacourt, morte seulement en l'an VII de la République, de curieux renseignements sur ses s?urs, dit, et ce sont les expressions de madame de Flavacou

dame de Vintimille en la rendant suspecte à sa s?ur, et voici comment elle s'y prit: La Vintimille, comme je l'ai dit, étoit d'une assiduité extrême à faire sa cour au Roi; le Roi la traitoit avec toute la distinction imaginable, il l'écoutoit avec attention lorsqu'elle parloit, il étudioit ses regards lorsqu'il avoit parlé, enfin tout ce qu'un langage muet peut faire découvrir d'estime, de considération et de go?t apprenoit à madame de Vintimille le cas qu'il faisoit d'elle et l'amitié qu'il avoit pour elle. Elle en fut flattée beaucoup moins par vanité, dont elle n'étoit pas extrêmement susceptible, que par la reconnoissance, qui produisit bient?t en elle des sentiments plus vifs. Il est s?r qu'elle prit une grande passion pour le R

de service auprès de la Reine. Il y avait déjà eu précédemment, à propos d'un voyage à Choisi, une petite brouille entre le Roi et la ma?tr

était plus blanche et moins sèche que sa s?ur, le Roi

s du duc de L

bid., t

bid., t

e de Nesle, que Mgr l'archevêque de Paris lui a fait présent de 25,000 fr. en bijoux, qu'il était du d?ner de noce

entourée de mesdames de Mailly et de la Tournelle ses s?urs, qui tour à tour avaient pris, prenaient ou a

s chevaux du Roi, parlait de son mariage avec le plus sanglant des mépris, ne ménageait ni sa femme, ni sa belle-s?ur, ni le Roi même, s'attirant la risée des honnêtes gens, les brusqueries d

ut le jeudi, veille du jour de l'an. Le Roi lui fit beaucoup de questions, si on lui avoit jamais donné des étrennes, si elle vouloit qu'il lui en donnat, après quoi on se mit à ta

nfant du Roi, lui avait livré sa s?ur pour en avoir de lui afin de se l'at

ait frappé du sérieux, de la froideur de la ma?tresse, qui à la fin cependant badinai

s du duc de L

d'Argenson, éditio

e mesdames de Vintimille et de Mailly. Cette vieille femme, qui joue un assez triste r?le, plaisa

au mois d'ao?t 1741, un mois avant la mort de madame de Vintimille, la cour témoigna u

ame de Vintimille sur la pensée du Roi. Sylva le médecin, à la suite de bruits et de propos survenus après la mort de M. le Duc qu'il avait

Les officiers faisaient cercle autour du Roi, les tambours derrière. Alors le Roi pronon?ait la formule d'usage: ?Vous reconna?trez M. le duc de Gramont pour colonel de mes gardes, et vous lui obéirez en ce qu'il vous commandera pour mon service.? Aussit?t les tambours de battre, les officiers de reprendre leurs postes, le Roi de se por

maladie à laquelle sa femme échappait. Entré à la fin de 1737 avec plusieurs jeunes seigneurs et madame de Mailly dans la conspiration des Mirmidons,-celle des Marmousets est de 1732,-conspiration qui avait pour but de remettre en place Chauvelin, il priait le Roi, la mine éventée, de ne point le nommer au Cardinal. L

moille pendant son souper, on avait remarqué qu'au sortir de tab

a Trémoille, le Cardinal, sollicité par elle, lui avait répon

toute-puissance sur la débile volonté du Roi, le Cardinal était bien vieux et ne pouvait guère vivre encore longt

uoiqu'il d?t se coucher de bonne heure à cause de la procession du lendemain,-la lettre envoyée la nuit ou le matin de très-bonne

oilette de madame de Mailly, était frappé du sérieux d

t le Cardinal, qui craignait pour l'avenir l'hostilité de la maison d'Orléans qui a

r le duc de Luynes. Mémoires du d

vons mieux faire que de citer la lettre écrite par Frédé

Prusse à M. le ca

le 20 déc

ur mon

e l'homme le plus capable du métier de la guerre, le plus conciliateur, et le plus susceptible de la confiance des princes d'Allemagne, que vous ayez actuellement. Vous ne sauriez croire (n'étant pas sur les lieux) quels poids M. de Belle-Isle donne

?tre, a pour moi, s'il continue le maréchal de Belle-Isle dans le poste qu'il lui a donné, et je vou

s que l'on emploie, et M. de Belle-Isle peut être com

re gloire, délivrez-nous du maréchal de Broglie, et pour l'honneur

e moqua beaucoup de lui lorsque, le 3 mars 1743, arrivant de l'armée, il s

ption la réputation d'un homme de m?urs pures et qu

Louis XV, 1742-1743, Revue

. Il eut permission d'acheter la charge de mestre de camp général des dragons à force d'argent, ce qui donne rang de brigadier. Il alla comme volontaire à notre petite guerre d'Espagne, et attrapa quelque chose au talon, ensuite il commanda de beaux camps de paix. Il s'est montré homme de cour, homme de cabinet et grand pourvoyeur; homme à vues justes et d'un grand travail. Il a un frère sensé et pesant: sans ce frère il serait un fol; sans lui son frère (le chevalier de Belle-Isle) serait un homme ordinaire. à notre guerre de 1733, il a

omte de Maurepas. B

d'Argenson, éditio

ée toujours fidèle à ses engagements avec le parti Chauvelin, ell

rubis du Roi, madame Chauvelin fut accusée d'avoir stipulé et re?u de Ganners, le lapidaire, des étrennes de diamants. Une accusation plus grave fut celle relative à la

rquis d'Argenson, éd

Cherier. Bibliothèque de

ui redemandait les sceaux au nom du Roi. Chauvelin entrait dans la chambre de sa femme et lui disait: ?Ah! Madame, l'apostume est crevé, le Roi m'exile à Gros-Bois. Vous viendrez me rejoindre quand il vous plaira.? Et il partait s

marques de mon souvenir dans le malheur qui vient de vous arriver. Je ne puis que vous

algré tout cela, vous trompiez ma confiance de la manière la moins permise; rappelez-vous, Monsieur, ce que je vous ai dit des premiers avis, que j'eus de certaines intelligences; la manière dont je vous en parlai me donnoit lieu d'espérer que la suite répareroit les premières

xilé qu'il était, Chauvelin

du marquis d'Ar

ti, il était acheté à son héritier, le duc de la Vallière, en 1739, et prenait le nom de Choisi-le-Roi. Ce chateau était célèbre par sa terrasse

uvent sortir à la nuit, d'un pavillon de Marly, madame de Mailly en chaise de poste

entes et des servantes. Il y construisit aussi un théatre sur lequel on ne joua guère qu'une fois. C'était la pièce de Boursault, ésope à la cour, où un courtisan reproche au Roi de se griser. Le Roi cr

s du duc de L

bid., t

d'Argenson, éditio

que sous une pointe de vin, ou sous l'excitation de la mauvaise humeur. Au mois de juillet 1740, la cour s'était émue d'une conversation fort vive de madame de Vintimille avec le comte de Clermont, qui était

s du duc de L

qu'il en soit, il est incontestable que le duc d'Ayen vivait dans l'intimité la plus grande avec la favorite. Et un jour qu'il questionnait le Cardinal sur les voy

du marquis d'Ar

imille comme une fatigue et un dégo?t de la vie, et

vouloit lui faire pour sa guérison. Le Roi parut véritablement affligé et dans une grande occupation d'elle; lui seul pouvoit la déterminer à suivre les ordonnances des médecins, et on avoit lieu de juger que madame de Vintimille se plaisoit à faire durer un état qui

t déjà pour lui, elle ne voulut plus vivre avec lui comme sa femme, elle fit lit à part. Cependant la famille de M. de Vintimille désiroit passionnément qu'elle e?t un enfant. J'ignore ce qui la détermina à encourir le risque, mais au retour de Fontainebleau 1740, elle coucha avec son mari et devint grosse. Le premier mouvement de M. de Vintimille quand il l'apprit fut une joie extrême,... mais soit par de mauvais conseils, soit par un accès de folie inou

bre, et madame de Vintimille avait été installée dans l'app

maréchal duc de

était empoisonnée, et Soulavie aura toutes les peines du monde à cinquante ans de là à faire revenir madame

vie avait eu en communication le manuscrit et avec lequel il a fait tout son récit de la mort de

donne un détail curieux: ?On lui a trouvé une petite boule de sang qui commen?oit même à toucher au cerveau; madame d'Antin m'a dit qu'elle l'avoit entendue se plaindre depuis sa grossesse, qu'elle sentoit cette boule étant en carrosse. Elle m

, t. II.-Le Roi avait exprimé le désir qu'on f?t un

avre... On la transporta morte avec un simple linceul sur le corps, du chateau à l'h?tel de Villeroy, et là ses domestiques la laissèrent et allèrent boi

rière lui sa gouvernante madame de Ventadour, agenouillé devant Saint-Leu et lui demandant d'être guéri de la peur, de cette peur qui plus tard se chan

ait au Roi comme une envie de femme grosse, et le courrier qui allait à Paris chercher le m

quis d'Argenson, édit

du Deffand. Elles ont été publiées en 1809 dans la Correspondance inédite de madame du Deffand, parue chez Collin. De

al de camp, dont la femme étai

ois d'octobre, mesdames de Vintimille et de Mailly, suivant la chasse en calèche avec M. de Luxembourg, pensaient périr. Dans un passage du Long Rocher

es dit, à la date du 21 octobre 1739: ?Le Roi a monté en calèche avec Mademoiselle, mademoiselle de Clermont, mesdames de

ent de son temps. Madame de Mailly fait une démarche pour obtenir le privilège du Mercure à Fuzelier, va voir dans l'atelier de Lemoyne le buste de Louis XV, et c'est tout. Madame de la Tournelle, si maltraitée dans le ?Mémoire pour servir à l'histoire de sa vie? par Voltaire qui lui impute l'oubli dans lequel l'a laissé la cour, madame de la Tournelle et madam

lit jusqu'à une heure de l'après-midi, fondant en larmes et ne voyant que ses intimes. à une heure, sur un mot que venait lui dire le duc de Villeroy, elle se levait, m

de Rambouillet, appartenant

oyait le Roi le 14 décembre, remar

s du duc de L

t, avec sa figure joviale, le mari de la Vintimille, qui faisait la révérence à plusieurs personnes de

7. Il imposait les mains sur le visage des malades, les promenant du front au menton et de la joue droite à la jo

d'Argenson, t. III.-Mémoir

-Le marquis dit que madame de Mailly avait t

s du duc de L

l précédent, et où le Roi avait été obligé d'admettre des gens de la cour à sa table, une liste contenant trente-cinq repas, sur lesquels il y en avait eu plusieurs de douz

le Roi à la chasse où il se trouvait mal, et ramené pour souper, madame de Mailly demandait à Sa Majesté de vouloir bien permettre à M. d'Ayen de manger un morceau gras. ?S'il est malade, il n'a qu'à le manger là-dedans,? répondait le Roi

enue exprès de Paris pour voir madame de Mailly qui était encore chez ell

a mal réussi: elle est allée souper à la Muette, méprisée de tout le monde, personne

e madame de Vintimille, et il fallait pour le décider, que madame de Mailly lui d?t que, s

s du duc de L

travailler dans les soupers des petits ap

du marquis d'Ar

s du duc de L

deux mois de goutte qui le retenaient dans sa triste chambre de Versailles, était enfin nommé en mai 1743 gouverneur de S

s du duc de L

s le prince à son arrivée, c'était madame de Mailly à laquelle le prince avait confié son projet sous le plus grand secret, qui se chargeait d'avoir une entrevue du Roi à la vieille princesse de Conti. Elle la faisait cacher dans la loge du concierge de Choisi, elle partait au-devant du Roi qui était à la chasse, tr

d'Argenson, éditio

squ'elle le rencontrait, lu

es de d'Arge

bid., t

du marquis d'Ar

Ibid.,

s du duc de L

Duras, Lorges, etc.? C'est sur la terre de Gisors que ce duché est attaché. En même temp

hal, qu'il suffisait que le Ma?tre f?t content, que le Roi l'était de M. de Belle-Isle et n'avait jamais changé; que pour elle, elle avait toujours persisté dans les mêmes sentiments d'amitié; que l'on avait pu croire qu'ils étaient diminués parce qu'elle ava

s du duc de L

bien contente de moi, car je n'ai cessé de parler à M. de Beauvau pendant mon souper.? Et madame de Mailly faisait le lendemain une longue visite à la maréchale de Belle-Isle, l

s du duc de L

es.-Le marquis d'Antin

que madame de Mailly f?t très-impressionnable,

harpentier, t. III.-Mémoires de d'A

vec ?l'ennuyée et l'ennuyeuse? madame de Mailly et le duc d'Ayen et le duc de Noailles qu

ant, madame de Mailly arrivant au sermon dans une robe jaune chamarrée de martre zibeline, avec un petit chaperon de fleurs jaunes et une aigrette, dans une toilette de masque, le Roi avait dit à la maréchale de Villars: ?Je crois que la czarine doit être mise actuellement comme cela.? Du reste, malgré le

uchesse de Brancas.-Lettres de Laur

es, les belles mesdemoiselles de Nesle, connues depuis sous les noms de mesdames de Chateauroux et de Flavacourt, pour les peindre sous les allégories du Point du jour et du Silence. Ces deux tableaux qui sont pour ainsi dire les chefs-d'?u

age en sa faveur 5,000 liv. de douaire, 2,000

s du duc de L

vrier 1745. Bibliothèque nationale. Département d

uchesse de Brancas. Lettres de Laur

liger ses parents et ses amis, et on l'entendait dire que si elle n'avait pas demandé ce

e la Tournelle fut présentée dans le Cabinet du Roi, et le Roi la salua; madame de Flavacourt, alors mademoiselle de Mailly, fut présentée chez la Reine, (l'usag

s du duc de L

duchesse de Brancas. Lettres de La

dame de Brancas. Lettres de Laura

aréchal duc de Rich

vembre 1740, comme l'époque de la liaison intime

duchesse de Brancas.-Lettre de Lau

ans d'une maladie de la gorge compliq

ns les Mémoires du temps. Elle avait quarante mille livres de rente tant de la dot constituée par M. le Duc qui se

chal duc de Richelieu,

s du duc de L

l y en a un qui n'est pas vacant, mais point occupé, celui de l'évêque de Rennes: je dirai à madame la duchesse de Brancas de lui écrire que le Roi, espérant q

, en la reconduisant, je vous promets d'en parler au Roi. Il prévoyait que le voyage de madame de la Tournelle à Versailles, et que la visite qu'il en avait re?ue feraient trop de bruit pour la cacher. Dès le soir on en causait partout. Madame de Mailly ne savait qu'en penser; le Roi ne savait qu'en dire: le lendemain on parlait encore plus de ce voyage. Comment! disait-on à madame de Mailly, votre s?ur est venue chez le cardinal et point chez vous? Elle était interdite

is d'Argenson. édition

s du duc de L

e monter madame de la Tournelle dans les carrosses de R

s du duc de L

s du duc de L

duchesse de Brancas. Lettres de La

e Soubise par intérêt et par vues; elle avait besoin de lui pour que la maison de Rohan et madame de Tallard s'intéressassent à elle, en vue d'entrer chez la Dauphine; elle ne lui permit

es lettres du fidèle d'Agénois, lui disait ironiquement: ?Ah! l

chal duc de Richelieu,

dans les Ma?tresses de Louis XV, lettres si curieuses non point seulement pour la biographie de la ma?tresse, mais pour l'histoire du règne de Louis XV sont conservées à la Bibliothèque de Roue

is tours du duché de Chateauroux sous le manteau ducal; l'une a pour cachet une tête de Socrate. Presque toutes sont écr

le commencement d'amour du Roi se débattait encore avec les préventions que Maurepas lui avait données contre

t des femmes de la cour. Madame de Tencin écrit que Maurepas avait eu l'idée de maintenir madame de Mailly dans les honneurs et les apparences de la faveur, en donnant au Roi une petite fille; on avait

t eue à l'intrigue, elle lui écrivait une singulière lettre de rupture où elle se plaignait ?de n'avoir pu acquérir un ami et ne lui avoir paru digne que de certains sentiments?. Madame de Tencin, la confidente des deux anciens amants, e

dame de Brancas. Lettres de Laura

d'Argenson, éditio

s du duc de L

'aime ta s?ur,? répétait le Roi à ma

Argenson, édition Re

s du duc de L

ue Mars?. On parla d'une lettre interceptée de Belle-Isle à Maillebois qui contenait cette phrase: ?Ne vous pressez pas, un autre (de Broglie) recueillerait les lauriers que vous auriez acquis, nous avons

t?t qu'il ne l'e?t été sans cela, qui arrangeait toute la quitterie du Roi et de madame de Ma

ser Votre Majesté que tout autre chose. Je me charge, moi, de ce qui est convenable entre elle et Votre Majesté. Je ne lui apprendrai pas qu'elle n'en est plus aimée; elle en meurt de chagrin, mais je l'occuperai du seul moyen de sauver sa gloire. Vous n'entendrez s?rement plus pa

duchesse de Brancas. Lettres de La

s, 1802.-Ce récit est confirmé par de Luynes qui dit que le Roi continue à aller tous les soir

es nocturnes, Richelieu se donna le plaisir de faire une grandissime peur à Maurepas. Reconnaissant son ennemi dans un homme en train d

s du duc de L

voulait pas qu'elle couchat le soir à Versailles; elle devait cependant y revenir le lundi; il y eut quantité de missives et de courriers ce

sirait qu'elle demeurat à Versailles. Cette affirmation concorde parfaitement avec la teneur de la lettre à Richelieu que nous donnons dans ce chapitre. Et elle enlève tout caractère de véracité à l'anecdote du bonhomme Metra, quoiqu'il dise la tenir d'un témoin oculaire. D'après l'auteur de la Chronique secrète, Louis XV, retiré à la Muette après le renvoi de madame de Mailly pour éviter sa rencontre, aurait vu tout à coup arriver la femme éplorée qui, sur l'ordre i

aphes provenant du cabin

du marquis d'Ar

s du duc de L

sser ses indignes emprunts, Louis XV se décidait à donne

lle aurait une maison, elle n'irait point aux petits soupers du Roi dans les petits appartements; elle aurait tous les soirs dix couverts che

rir. Il lui donnait 100,000 liv. argent comptant. Outre cela la mariée devait obtenir, dès le moment de son mariage, le brevet de dame du Palais de la Dauphine, et en toucher les appointements qui étaient de 2,000 liv. Elle avait encore les 6,500 liv. de rente qu'avaient ses autres s?urs. M. de Lauraguais n'avait que les 20,000 liv. de rente qui lui avaient été données par son père, lors de son premier mariage avec mademoiselle d'O. Le contrat de mariage de mademoiselle de Montcavrel avec le duc de Lauraguais était signé à Versailles,

faire dire ?qu'elle était aimée de M. d'Agénois et qu'elle l'aimait, qu'elle n'avait nul désir d'avoir le Roi, qu'il lui ferait p

bre 1742, à sept

de Tencin dit que madame de Toulouse lui donnai

chal duc de Richelieu,

de Louis XV, 1742-1743. R

jà bonne, on peut juger de sa situation... Elle n'est occupée que du désir de revenir ic

se compromettre, de déplaire au Roi et à madame de la Tournel

de d'Argenson. D'Argenson, comprenant toute l'importance de la tenir éloignée de Versailles et de lui faire accepter l'exil, lui répétait hypocritement ce que

s du duc de L

de Louis XV, 1742-1743. R

t qu'il avait à Versailles. Privé des soins de madame de Mailly que madame de la Tournelle ne s'offrait pas à continuer, le bata

somme de 60,000 liv. due au duc de Luxembourg, mais elle avait signé pour 400,000 liv. de dettes de son mari. Lors de l'arrangement définitif on payait ses dettes personnelles avec une forte réduction des créances. Le Roi lui donnait 20,000 liv. de pension outre les 12,000 qu'elle avait déjà, et la logeait définitivement dans la maison, rue Saint-Thomas du Louvre, où logeait feu madame de Lesd

de Louis XV, 1742-1743. R

s du duc de L

dame de la Tournelle du Catalogue Mar

adame de Luynes, et, cherchant à en atténuer l'irrévérence, Louis XV était un moment sans répondre, puis, prenant un visage riant, ordonnait à Meuse ?qu'il allat trouver m

s du duc de L

de Louis XV, 1742-1743. R

par la duchesse de Luynes, se disculpait de ses relations avec la favorite en disant que ses senti

eculer encore cette défaite que, dans sa lettre à Richeli

s du duc de L

ue à sa chambre fussent condamnées. Le Roi n'en restait pas moins, pendant le reste du voyage, très-occupé de la jeune femme. Aux déjeuners il se mettait toujours à c?té d'elle, et l'on remarquait qu'il recom

je l'ai dit, que c'était Richelieu qui rédigea

e Chateauroux et de Louis XV au duc de Richelieu, 1742-1744, co

s du duc de L

is XV 1742-1743. Revue

is XV, 1742-1743. Revu

ur, la vie fort dure à Marie Leczinska. Et les semaines, où la dame d'atours remplissait sa charge, la Reine était dans un état de nervosité qui mettait sens dessus dessous la domesticité de sa Maison

Montauban ?que dans le commerce de l'ami

d'Argenson, éditio

ine. Il y a plus, la Reine subissait des persécutions singulières de la part de la favorite. On ne bouchait qu'après sa mort des trous

ynes dit positivement que la Reine ne pouvait se déc

de Louis XV, 1742-1743. R

de Louis XV, 1742-1743. R

chal duc de Richelieu,

de Louis XV, 1742-1743. R

n voudroit que le Roi régnat. Eh bien, on verra quel sera

oi, à cause du scandale qui résultait de son éloignement des sacrements, à communier en blanc ainsi que le fai

et pendant laquelle se traitait justement la défaite de madame de la Tournelle, était l'époque choisie par les petits po

oire de madame de la Tournelle. Leurs taquineries journalières, en irritant le Roi, le familiarisaient avec l'impop

public aime Maurepas; il n'est point maltraité.? Richelieu s'écr

de Louis XV, 1742-1743. R

vec un air d'autorité qui avait été remarqué, que, si elle conservait la faveur du Roi, elle trouvera

s du duc de L

sons relatives aux cinq s?u

n oubli, l'autre pr

t en pied; la q

place à l

ne famill

infidèle o

avait ensuite donné au Roi comme gage de ses amours, et dans lequel il couchait ou va c

eu, qui soupait avec madame de la Tournelle, avait une long

a encore une autre le lendemain; elles sont belles toutes deux, la première est d'agate arborisée émaillée, et l'autre est d'or émaillé.-La Chron

. de Richelieu dans sa chaise de poste, faite en forme de lit ?dans laquelle quatre arm

is XV, 1742-1743. Revu

ent du maréchal de Coigny. Changeait-elle quelques jours après, ainsi que l'indiquerait cette phrase, d'une lettre du Roi de

aru fort contente à son souper de la truite du lac de Genève que M. de Richelieu lui a envoyée: demain, en en m

enait d'épouser le

à Richelieu: ?Cette dernière (madame de Chevreuse) ne s'en tirera pas trop bien. Helvét

t un homme aimable et de bonne compagnie; il avait été capitaine des gendarmes de la Reine et avait héri

ne fille chez sa belle-mère où elle logeait. Madame de Mailly, qui était auprès d'elle,

teauroux (madame de la Tournelle) provenant d

t-scriptum de cette fa?on. Je trouve dans une lettre (4 ao?t 1743), publiée dans la Vie privée de Richelieu dont malheureus

t la main de la princesse que je finis ma l

it de la main de ma

faite. Il me semble que je vous ai entendu dire du bien de M. Lenain, ainsi je me flatte que vous n'en serez pas faché. Je n'ai pas pu vous faire réponse par le courrier

esse de Chateauroux provenant de la co

faire pour madame de Mailly, dont la bo?te était de laque enrichie de diamants. Madame de la Tournelle faisa

nence morte, la Chronique de Louis XV dit que le Roi ra

s du duc de L

n souper chez madame de la Tournelle qui le recevait couchée sur une chaise longue, pen

is XV, 1742-1743. Revu

rondeau qui a

as est ch

c'est que d'ê

faire l'

iller

r et m

dit en l

c'est que d'ê

de Louis XV, 1742-1743, R

s du duc de L

Ibid.,

le avait exprimé le désir d'avoir une berline à elle pour se promener, et se refusait de se servir de

Argenson, édition Re

s XV raconte que le Roi ayant fait lire un article d'une de ses lettres à madame de la Tournelle, celle-ci avait voulu voir la lettre tout entière, que le Roi avait e

un homme (le cardinal de Fleury) me disait: ?Sire, je n'ai qu'une grace à demander à Votre Majesté avant de mourir, c'est de se souvenir de ce que je lui ai dit dans sa jeunesse, que si jamais Votre Majesté écoutait les conseils des femm

s du duc de L

tait la remise au Roi d'un mémoire justificatif de Chauvelin, injurieux pour la personne du Cardinal. Le Roi, très en colère, s'adressant à Richelieu dans les cabinets, disait: On m'a remis un mémoire de Chauvelin qui tend à flétrir la mémoire de M. le Cardinal; les expressions m'en ont fait horreur; j'ai envoyé M

Boufflers lui préparait pour la fin de la campagne le retour e

doit être

mieux à s

uel excès

rs a su me

ui gagner

he avec R

de Meuse avertissait Maurepas de tout ce qui se passait dans les cabinets, et que c'était

s du duc de L

ussi de coiffures qui lui donnaient une ce

s du duc de L

nvier, elle soupait pour la première foi

e phrase parlée, une chose que de Luynes dit avoir été dite par le Roi sans en donner les termes exprès. Soula

s du duc de L

sait avoir été extrêmement longtemps à

Louis XV par le sang des de Nesle est vraiment particulière. On parla un moment d'un vif cap

me de Lauraguais, Soulavie raconte que madame de Lauraguais avait été surprise avant son mariage par le Roi dans une de ses rondes libertine

s du duc de L

chal duc de Richelieu,

s gravés de madame de la Tournelle

FOR

eveux épandus autour du visage en boucles follettes. Ses épaules et sa gorge sortent d'une cuirasse autour de laqu

dans le

FOR

lus

tier pinx

ress

e des Noyers, attenant le magasin d

dans le format in-4°, et gravé en contre-par

LA DU

HTEA

10 déce

it e

. Nattier.-Gra

gny, cour du Manè

daillon avec un n?ud de ru

esse couchée sur un nuage, des roses dans les cheveux, habillée en déesse mythologique d'une courte chemisette très-décolletée, avec un flottement de draperie sur ses jambes nues, et r

pinx. Ma

SSE, L'AUR

chez Basa

, les catalogues de vente font encore des duchesses de Chateauroux de L

r une édition des Mémoires du maréchal

SE DE CHT

ache d'un carquois retient la chemise qui laisse à découvert un bouton de sein. El

. VII, page 52; et en bas au dessous du no

pointe: Peint par

elier

aimées avant elle par son royal amant. Les cheveux courts de la duchesse sont légèrement poudrés; elle a de grands yeux très-bruns (et non bleus) en amandes et imperceptiblement relevés à la chinoise dans les coins; le nez est fin, délicat, presque mutin, la bouche très-petite et charnue avec un menton grassouillet un peu lourd. Très-fardée, le rouge de ses joues fait para?tre nacrées les blancheurs de sa gor

Trocadéro. C'est, sauf un changement dans le mouvement des mains, la même coiffure, le même allumage des jou

s les palais royaux de la Prusse: le portrait demandé, d'après de L

e la Tournelle dans le cabinet de M. de Fon

e madame de la Tournelle, que don

é la brillan

race et l'

gard plein

che si j

aits de la

sion du

is quoi qui

isant que

antin, des lèv

de la v

ue le lys

r ont soin

ui jamais

yrinthe

uchesse de Brancas. Lettres de Laur

s du duc de L

s du duc de L

s du duc de L

s du duc de L

de Louis XV, 1742, 1743,

de Tencin et de madame de Tenci

chesse de Chateauroux. Collectio

,000 francs de rente, sa vie durant, sans qu'il en co?te rien au Roi; c'est en lui donnant le duché de Chateauroux qui est compri

s du duc de L

de Tencin, de lui faire avoir de l'argent, mais il fallait que le Roi f?t au moins un clin d'?il, et ce clin d'?il, il ne le faisait pas. Puis la favorite était en garde contre les marchés compromettants, contre ces pots de vin dans lesquels

dame de Chateauroux... Le premier prendra soin de sa terre et de toutes ses affaires et lui donnera tant par mois ce qu

s du duc de L

s nationales, carton O/1 87.-Barbier disait en exagérant, je crois, un peu les choses: ?Le Roi en même temps a formé une maison considérable à madame de la Tournelle... Cela se p

e la Chambre, celles qu'on appelle des quatorze et qui sont proprement celles du cabinet; 5° les entrées de la Chambre. Donnons de ces entrées si recherchées, un brevet, le BREVET d'entrée pour M. de Soubise: ?Aujourd'huy 16 février 1744, le Roy étant à Versailles, désirant donner à M. le prince de Soubise une nouvelle marque d'estime et

s du duc de L

i annon?ait que la place du duc de Rochechouart avait été demandée par la Princesse pour lui, et qu'à

serment avant que le Roi allat à la messe. Il avait servi la veille le Roi à son coucher, il le servait le matin à son leve

d'Argenson. éditio

r le crédit de son frère un bref du pape qui résolvait ses v?ux et

a s?ur du cardinal, recherchant dans les monuments du passé tous les détails de la débauche de tous les ages et

iriques et anecdotiques, de M.

re à sa ménagerie, à ses bêtes, donnait au premier de l'an, à ses d?neurs deux aunes de velours pour

eurs de l'amour, qu'on dit être une espèce d'autobiographie, et en collaboration avec

ait dans son testament de l'avoir dépouillé de tout son bien et la laissait même soup?onner d'être pour quelque chose dans la violence de sa mort. à la suite de cette mort arrivée le 6 avril 1726, madame de Tencin était arrêtée et conduite au Chatelet, où elle subissait un interrogatoire de quatre heures devant le cadavre de son amant. Son frère, le cardinal d'Embrun remuait ciel et terre pour ?ter la connaissance de l'affaire à cette juridiction et grace à l'appui du maréchal d'Uxelles, qui était alors l'amant de madame de Fériol, il obtenait

storique de Barb

e ses correspon

de délicatesse, elle partageait ses faveurs entre un certain nombre d'amis, dont elle traitait les uns par intérêt, les autres par estime, quelques-uns par caprice et d'autres par amour du plaisir.?-Disons ici que l'intérêt,

peau. Puis il devenait lui-même cardinal et archevêque de Lyon. En dépit de son billet à la princesse Borghèse: ?Adieu, princesse, je vous aimerai toute ma vie et par de là, si tant est qu'il y ait un par de là,? le frère de madame de Tencin, jusqu'à ce qu'il f?t appelé au ministère, jouait la dévotion, avait toujours son bréviaire sous son bras, et était soutenu par la maison d'Orléans, par madame de Chelles, moine des pieds à la tête, et toutes les repenties de la régence dont il s'était fait

e brouiller avec d'Ayen à propos de madame de Boufflers ?qui n'es

ent et ne purent la déterminer: elle dit qu'elle ne le connaissait point. Or, vous remarquerez qu'elle a d?né chez lui dans un voyage qu'il fit à Paris avant d'être cardinal.? Madame de Tencin dit dans une autre lettre: ?Madame de la Tournelle et mon frère se sont conduits comme la bienséance le demandoit;

us haut degré chez le Roi; D'Argenson écrit quelque part: ?Il lui

, les marquis de Fleury et de Sabran, les comtes d'Estrades et de Rostaing furent tués, où le prince de Dombes, le duc d'Ayen, le comte d'Eu, le duc d

et autres. Cette correspondance dont on attribue quelquefois la publication à de La Borde et à Soulavie, est due presque entièrement aux soins de Benjamin de La Borde: le volume contenant 385 pages et Soulavie n'ayant été chargé de la collation de l'édition qu'à partir de la page 369. Cette correspondance a été imprimée incontestablement sur des originaux confiés à M. de La Borde par Richelieu, peut-être pas avec toute la fidélité réclamée aujourd'hui, mais telles qu'elles sont, ces lettres apportent pour l'histoire des s?urs de Nesle, un document, que j'hésiterais à citer textuellement jusqu'à la retrouvaille des originaux, mais qui ne peut

es de Lauraguais à madame ***. Paris, Buisson, an X.-Portraits et caractères de per

rande dévotion, une dévotion qui allait jusqu'à se faire dire l'office des morts, couvert d'un drap mortuaire pour l'expiation de ses péchés. Il savait beaucoup de choses, mais assez super

rite, un bonhomme un peu bilboquet, un brave avantageux, une imagination déréglée conduite p

it l'ennemi personnel du maréchal, et

moires du maréchal duc de Richelieu, t. V

ée: la disgrace d'Amelot, l'espèce d'exil à Lyon de Tencin qu'on rendait responsable de la malheureuse tentative de Stuart, l'envoi en province de Maurepas sous

necdotique du règne de Louis

res que le Roi son bisa?eul avait presque entièrement examinées à l'age de seize ans, Louis XV qui rêvait une a

illes.? Narbonne raconte que, à un mois de là (le 9 février), le Roi se rendait avec les deux s?urs, le duc d'Ayen, le comte de Noailles, déguisés de manière à n'être pas reconnus, dans le bal publ

s du duc de L

endante d'une dauphine en France; madame de

s du duc de L

er deux couples d'amants mariés ailleurs. C'était au camp de Compiègne où M. le duc de Biron commande. Madame de Rottembourg et la duchesse de Vaujour l'y sont venus voir. On a bu et on a dit que leur fréquentation éta

on choix tomba sur le comte de Rottembourg. En 1740, il avait passé du service de France à celui de Prusse; il était apparenté avec tout ce qu'il y avait de plus illustre à la cour: il pouvait par ces voies se procurer des connaissances qui auraient échappé à d'autres et, par conséquent, informer le Roi de la fa?on de penser de Louis XV, de ses ministres, de ses ma?tresses; car il fallait une boussole pour s'orienter. Le trop grand feu du comte de Rottembourg pouvait se tempérer par le flegme

mbourg, étant venu sonder Valori, sur les dispositions du ministère fran?ais à l'égard du Roi de Prusse, l'avait prévenu qu'il fallait du grain à son oiseau, a

n de Besenval. Baudoui

andre le bruit qu'il n'était chargé d'aucune négociation, mais qu'il était venu

de Tencin et de madame de Tenci

omme comme lui repoussait comme la barbe, et pour lequel, nous l'avons dit, Frédéric ava

in avec le duc de Richelieu, 1790.-Flassan, dans son Histoire d

alliance du Roi de Prusse, demanda dans ses entrevues avec la duchesse et Richelieu, comme c

i du ministre, disant que faire chasser Amelo

ans, et la multitude et l'importance des révolutions qu'il dirigea, on conviendra qu'il étoit difficile d'exécuter de si vastes projets en si peu de temps. Reculer nos frontières et ajouter une province au Royaume, donner des états à un Roi détr?né, placer sur le premier tr?ne du monde un prince faible, sans argent et presque sans arm

it, décidé qu'il était déjà à reprendre

ec le maréchal de Noailles, par C.

s du duc de L

que le Roi de Prusse, piqué de ne pas recevoir de réponse, avait pris son parti. Cela s'est découvert. Le comte de Rottembourg, envoyé extraordinaire du Roi de Prusse, en a montré au Roi les copies. M. Amelot a été obligé de convenir du fait, et que, sur ses excuses, le Roi lui a demandé de qui il était ministre, du Cardinal ou de lui.? Amelot sortait du ministère fort pauvre, n'ayant que 1,000 écus de rente et 18,000 de sa fe

ame de Chateauroux, Frédéric fit demander par M. de Courten

ic II. Berlin, Decker,

édéric. Berlin, De

des manuscrits (Supp. fran?ais 1234. Recueil de lettres autographes du dix-huitième siècle). Cette correspondance, publiée po

l de Noailles, par C. Rousset. Didier, 1869. T

oux au maréchal de Noailles. Bibliothèque nationale,

s XV et du maréchal de Noail

s du duc de L

et du maréchal de Noailles, par

mmissaire de police de Versailles, nous a laissé un curieux récit de

r à la chapelle faire sa prière et adorer le Saint-Sacrement. Il descendit par le petit escalier de la chapelle et monta dans une calèche avec le duc d'

sée d'officiers aux ga

t. Il y avait dans le coffre de c

r lequel il y avait des roues, cordages, essie

l n'y avait personne, et de onze autres chaises. Il passa à la Muette ou il entendit la messe et e

tir incognito et n'emmener

rdes de la porte, la prév?té de l'h?tel, vingt-quatre pages de la grande et petite écurie, vingt-quatre valets de pied, ont

eaux de la guerre s

la guerre, était parti dès

*

e à Mgr l'Archevêque de Paris pour ordonner des prières pu

e heures qui commenceraient à Paris le 6 mai et continueraient les deux jours suivants, et que j

sse, puis à vêpres et au salut avec Mgr le Dauphin et Mesdames de France. Le lundi et le mardi, la Reine v

arbier, édition Ch

XV et du maréchal de Noailles,

d'Argenson, éditio

nt au maréchal de Noailles: ?Quoiqu'il fasse très-beau et bon ici, je suis tout prêt à partir aussit?t qu

chal duc de Richelieu,

e un moyen d'intéresser à son départ le maréchal de Noailles. Du reste, il n'est pas impossible que l'appel par le Roi de sa ma?tresse, qui devait presque aussit?t son départ se rendre de Plaisance à Séchelles et de Séchelles à Lille, ait été retardé par des causes inconnues. Il avait été question au

enne ma?tresse, l'avait décidée à ce voyage dans l'i

cin prêtaient à ce voyage. Suivant une lettre de Mademoiselle écrite à M. de Langeron, un objet qui tenait plus à c?ur à la princesse de Conti, que la chute de son gendre et la grossesse

duchesse de Chateauroux. Collect

e sa s?ur. Elle a voulu pour première condition que l'on renvoyat sa s?ur, le Roi a craint que cela donnat une nouvelle scène au public et les grands frais d'une ma?tresse nouvelle déclarée, de sorte que la première personne à qui il a été le dire c'est à madame de Chateauro

éussir la Flavacourt. Elle est très-engraissée et, par conséquent, embellie. Elle para?t de la

dame de Muy, la plus laide de toute la cour, sur la figure

caractère. La chose nous parut si importante que nous ne nous t?nmes pas à ce premier avis. On renvoya celui qui l'avoit donné faire de nouvelles questions; on le pria de bien examiner la chose, il répondit: qu'il ne pouvoit s'y méprendre, qu'il connoissoit parfaitement le caractère des trois s?urs et leur cachet (je vous rapporte ses propres termes); qu'il étoit s?r que les lettres pour le Roi adressées à Lebel étoie

e le Roi l'avait lorgnée à son souper. Elle ajouta qu'elle n'avoit pas de meilleure amie qu'elle, et qu'elle voulait être sa confidente. La Flavacourt répondit qu'elle lui diroit tout; que, si la ch

s du duc de L

maréchal duc de Richelie

egardait en aucune manière et que la princesse n'avait besoin d'aucun agrément. Là-dessus la princesse de Conti faisait allusion aux discours qu'on tenait dans le public, déclarait qu'ils n'avaient aucun fondement, et qu'elle ne menait point avec elle mesdames de Chateauroux et de Lau

chal duc de Richelieu,

s du duc de L

lui proposèrent de l'emmener avec elles en Flandre; l'arrangement ne put se faire sur-le-champ, m

d'Argenson, éditio

ouement pour la femme, qui dans les premiers temps de sa faveur ne pouvait le souffrir, mais semble,

s'intéresse la duchesse de Chateauroux, et dont pa

duchesse de Chateauroux. Collect

ser par surprise une armée de 60,000 hommes sur quatre points différents, et ne l'appr

te phrase qui promettait: ?Je sais me passer d'équipage, et, s'il le faut,

d'Argenson, éditio

hateauroux dira qu'elle a été empo

d'Argenson, éditio

tait la maison abbatiale du premier président. Il y eut trois galeries en planches de faites dont la troi

sse de Chateauroux. ?Ils firent faire, dit l'écrivain allemand, un précieux melon en or et l'offrirent au Roi. La tige de ce melon était garnie de diamants, et l'intérieur au lieu de pépins était rempli de petits diamants et de pi

chera par la Souabe sur la Bohême menacée. Le maréchal n'aura que le très-médiocre avantage de battre dans deux combats, une arrière-garde sacrifiée à dessein. Sur cette faute militaire, l'envoyé prussien, M. de Schmettau, éclatait en reproches contre l'ami de la ritournelle, contre le maréchal de la ma?tresse chassée, si bien qu'un moment on le faisait responsable de l'atteinte portée à la vie du Roi par ce voyage de Dunkerque à Metz entrepris par son conseil, sous l'influence mortelle de chaleurs caniculaires. Dans ces circonstances, le maréchal demandait une entrevue au Roi qui lui répondait cette lettre amicale où l'on peut voir au fond un congé donné à l'homme de guerre: ?Metz, ce 30 ao?t 1744.-Je serai ravi de vous revoir, monsieur le maréchal, vous me trouverez avec bien de la peine à revenir, il est bien vrai que c'est de la porte de la mort. Ce n'a pas été sans regret que j'ai appri

te nuit, Richelieu avait enfer

à toujours manger de même, il n'alloit plus que rarement et que peu à la fois, ce qui avoit formé un amas considérable de matières qui avoient reflué dans le sang; qu'outre cela il croyoit qu'il avoit eu un coup de soleil, ce qui paroissoit démontré par une douleur fixe qu'il avoit dans un c?té de la tête, e

le comte de Clermont, le duc de Penthièvre, et encore ce dernier, c

à Paris sur l'air des Pendus une chanson

ez petits

du chef d

oué, l'infa

son Roi, de

t à nous

aire à mad

ait demandé dès le 9, malgré l'impatience de son arrivée, ce ne fut que le 1

la duchesse de Brancas. Lettres de L

s du duc de L

Ibid.,

ns, le comte de Clermont aurait enfoncé le battant de la porte d'un coup de pied, en adressant à

s du duc de L

chal duc de Richelieu,

eulement ceci: ?On prétend que le mardi ou le mercredi, madame de Chateauroux et M. de Richelieu voyant le danger où étoit le Roi, avoient parlé au P. Pérusseau pour tacher d'user de ménagement pour elle, s'il étoit question de confession, madame de Chateauroux lui ayant donné paro

danger où se trouvait le Roi, mais le mercredi, quoique

duc de Richelieu, par Soula

s du duc de L

ame de Chateauroux chez le Roi, et cette destruction fut menée avec tant de diligence que le samedi à l'heure que tout le monde se réveilla, il n'y avait plus vestige de galerie. ?Les bois, dit de Luynes, étoient enlevés, les murs reblanchis, de manière que ceux qui l'av

cation, qu'il devait recevoir le viatique le soir de ce même jour. Avec la lettre de Bouillon, arrivait un courrier de d'Argenson qui disait à peu près les mêmes choses que le chambellan du Roi, et annon?ait à Marie Leczinska que Louis XV trouvait bon que la Reine s'avan?at jusqu'à Lunéville, M. le Dauphin et Mesdames jusqu'à Chalons. Le lendemain, la Reine partait à sept heures du matin pour Metz, où elle arrivait le lundi à onze heures. Le Roi qui dorma

res de Maur

chal duc de Richelieu,

icquigny et le duc d'Aumont. D'après la Vie privée de Richelieu, le duc aurait re?u le jour où il fut administré, une lettre anonyme dans laquelle on l'engageait à quitter Metz, sa vie courant des dangers. D'Argenson le poussait pour sa s?reté aussi à retourner à Paris, l'averti

e Rubempré, leurs voitures. Elles avaient re?u un premier ordre de d'Argenson qui leur ordonnait de se retirer à quatre lieues de Metz sans désignation d'endroit; sur une indication de Belle-Isle, elles s'étaient rendues dans un chateau d'un président de Metz qui n'était pas meublé. La nuit suivante, à deux heures du matin, elles recevaient un nouv

aisait atteler sa chaise de poste pour se rendre à l'armée du Rhin. à six heures du matin, on appela les princes pour assister aux prières des agonisants, et depuis six heures jusqu'à minuit Louis XV tomba dans une espèce d'agonie. Le nez du Roi enflait, ses yeux changeaient, sa poitrine s'emplissait... Les médecins avaient perdu la tête, et le mourant était abandonné aux empiriques. Un chirurgien d'Alsace, nommé Moncerveau, qui vivait à Metz, lui donnait u

?t et arrivaient le 20 ao?t à Plaisance, où e

ien: il a même dit au Roi qu'il aurait part aux bénéfices sans en avoir eu les charges; en lui tatant le ve

duchesse de Chateauroux. Collect

la Reine et la favorite ne se rencontrassent pas,

ter chez le Roi. Le 6 septembre, premier jour de la semaine de madame de Flavacourt, la Reine ne paraissait pas au d?ner du Roi, pour que la s?ur de madame de la Tournelle n'appar?t pas aux yeux du Roi, au grand jour et toute seule. Elle n'entrait que le soir avec toutes les autres dames, à l'heure du souper. Mais le Roi chez lequel on craignait une émotion, un ressouvenir des deux s?urs

duchesse de Chateauroux. Collect

sterdam, 1747.-à la Ferté-sous-Jouarre, où les deux s?urs furent reconnues, les paysans, sans l'in

La Reine demandait à suivre le Roi qui, endoctriné p

hesse, lui avait adressé un geste de hauteur et de mépris, voyant l'amou

duchesse de Chateauroux. Collect

au Roi dans un moment favorable, ne lui était remise que le 10 octob

duchesse de Chateauroux. Collect

Chateauroux, publiée dans l'Iso

ance, 4

vous. Je m'ennuye à périr, cela ne paro?t-il pas le plus singulier du monde. Je ne reconnoit en moy ni madame de la Tournelle, ni madame de Chateauroux, je suis une étrangère pour moy. Cela ne fait pas une situation agréable au

e Chate

ieu à l'armée de Flandres._

publié dans les Mémoires de Maurepas, nous trouvons à la date du 19 septembre: ?Le Roi dit du bien de Richelieu au maréchal de Noail

r un titre qui assure cette grace, Sa Majesté a déclaré et déclare, veut et entend que ladite dame duchesse de Lauraguais jouisse, sa vie durant, de la somme de 9,000 livres de pension et qu'e

ns ce mois d'octobre, la duchesse de Chateauroux semble assurée de sa rentrée en faveur, et fait de

, ce 25

ty je vous assure encore mieux que vous. Mais pourquoy ne songerions nous a vous faire envoyer au devant de la dauphine, lon dit que la commission est encore plus honorable que l'autre, j'en parlé hier avec le cardinal de Tencin qui aprouva mon idée; qu'en dite vous, si vous laprouviez nous chercherions les moyens de la faire parvenir jusqu'au roy, mais sur toute chose n'ayé pas l'air d'y songer et n'en parlé a personne, car si nous ne réussissons pas ce seroit encore pis, je voulois vous ecrire fort longuement aujourd'hui, mais

teauroux, est la lieutenance générale de Pologne, qui lui a

de Luynes dit dans son journal, à la date du samedi 25 janvier: ?On sut hier au soir ici que le Roi a donné à M. le chevalier de Grill

AIMé, et avoir été arrachée de sa contemplation amoureuse par ?Voilà sa p...? La lettre est-elle vraie, et l'injure a-t-elle été subie? Ce qu'il y a de certain, c'est que quelques jours après, sur la nouvelle de la reprise de la favorite par le Roi, il courait à la halle cette phrase pittoresque: ?Il reprend sa guinche, eh bien! s'il retombe malade, il n'aura pas de nous un Pater.? La lettre donnée par Soulavie est redonnée dans la Vie privée de

s du duc de L

uc de Richelieu, pa

Lettres de Lauraguais à madame ***. Buisson, 1802. Ce sont les

uc de Richelieu, pa

d'Argenson, éditio

cer que jusqu'à Chalons, puis jusqu'à Verdun; mais ayant résolu dès Versailles de mener le Dauphin jusqu'à Metz, il passait outre, et le Dauphin arrivait à Metz le lundi à quatre heures. On ne jugeait pas à propos d'annoncer cette arrivée au Roi qui avait donné un ordre contraire. La fièvre du Roi était encore considérée comme ayant un caractère de malignité en

e de cette correspondance par Vau

u 17 octobre, par laquelle le Roi lui ordonnait de se rendre dans ses terres et d'y rester jusqu'à nouvel ordre. Un ordre particulier po

iscours que l'évêque de Soissons avait tenu contre la duchesse de Chateauroux, lorsque Louis XV avait re?u l

e mariage de la Dauphine, le Roi lui faisait dire que sa disgrace était très-réelle. Plus tard, Louis XV s'opposait à sa promotion au cardinalat. Fitz-James s'en ve

ruelle incertitude où il avait laissé madame de Chateauroux à Metz, il s'amusa à le te

conduite et qu'il reste à la Roche-Guyon jusqu'à nouvel ordre. Si cependant il a quelques affaires qui demandent sa présence à Paris, il m'en fera demander la permission; il n

a duchesse de Chateauroux, était avertie de l'ordre d'exil. Elle faisait prier madame de Chateauroux de passer chez elle, lui disait qu'il était honteux pour la gloire du Roi qu'il exilat un de ses grands officiers qui venait de lui montrer

e de Chateauroux n'est pour ainsi dire qu'une reproduction du

s du duc de L

était que la répétition

voyé un extrait dans

copies manuscrites, l

ri

maréchal duc de Ri

eu d'autres paroles, entre la favorite et le ministre, que ces seuls mots: ?Donnez-moi les lettres du Roi et allez-vous-en.? J'ai une p

site de Maurepas, qu'elle était, d'ailleurs avertie d'avance de la visite par le Roi; reconna?t qu'il est vrai qu'elle était dans son lit, le mercredi à six heures du soir, mais il nous apprend qu'elle sortit dans la soirée, pour aller chez mesdame

s du duc de L

ès-peu de chose à l'état, madame de Vintimille ne voulut accepter que le nécessaire. Quant à madame de Chateauroux, avide de grandeurs et de dignités et même de revenus lui permettant de tenir un grand état de maison, elle n'eut point l'amour de l'argent de

pliqua: ?Je suis bien charmée de votre fa?on de penser pour elle; car elle est là, et je ne savais comment vous l'annoncer?. Elle la fit donc entrer et l'embrassa en lui disant: ?Ma s?ur, vous vous étiez retirée, pour moi j'ai toujours conservé pour vous les mêmes sentiments.? Madame de Flavacourt lui baisa les mains en fondant en larmes.-Un

on lui fait. Vernage assure même que dans cette maladie-ci qui est assez commune dans Paris, la plupart de ceux qui en reviennent ont eu des sympt?mes beaucoup plus forts que madame de Chateauroux n'en a eu jusqu'ici, qu'on ne devait pas même regarder l'affaire comme désespérée, si l'on voyait ce même accident augmenter. Les évacuations du ventre avaient bien été ces jours

point je partage sa douleur pour lui, pour elle et pour tous ceux qui pensent comme nous. Je suis indigné de la joie interne et masquée des vilaines gens que je vois sans cesse autour de lui avec un dehors composé, qui jouissent de la pei

même où elle apprenait que le Roi la rappelait à la cour. On prétend que le Roi est venu la voir la nuit avant sa confession au P. Segau (Ségaud), jésuite de distinction. Elle a re?u depuis le viatique. Les médecins conservent donc bien peu d'espér

faire part de son intention qu'il f?t dit des messes po

e faire inscrire à la porte de la duchesse

embre, que sans cette fluxion la belle du

s du duc de L

t, dans sa douleur, plaisir à vivre seulement avec ceux qui lui parlaient de la morte et il nommait, pour le voyage de Trianon, mesdames de Modène, de Boufflers, de Bellefond, les trois femmes qui avaient vu madame de Chateauroux pendant sa maladie. Il avait envoyé un courrier à Richelieu qui tenait les états du Languedoc. Pendant le séjour de Trianon, le prince de Conti, qui avait été fort amoureux de la duchesse, étant arrivé un matin de fort bonne heure, le Roi le faisait entrer pendant qu'il était au lit, l'entretenait seul pendant toute une heure, lui parlant avec force larmes de cette femme qu'ils avaient tous deux aimée. C'était encore une entrevue pleine d'attendriss

soutenir la séance du Conseil jusqu'à la fin et dit à

urut assistée par un religieux jésuite et donnant des signes de repentir, au milieu d'une chambre

ouve que là. Je crois n'avoir pas besoin de dire qu'il y a une grande exagération dans la note de l'écrivain allemand, enfin la voici telle qu'elle a été rédigée. ?Par son testament elle (la duchesse de Chateauroux) institua la duchesse de Lauraguais héritière de ses meubles et objets préc

Vierge, la duchesse lui avait dit que dans tous les temps elle avait porté sur elle une petite médaille de la sainte Vierge et qu'elle avait

rait le contre-poison de madame de Verrue qu'elle tenait de la princesse de Carignan et qu'elle avait toujours dans les cassettes qui la suivaient. Par hasard, ce jour-là, madame Adéla?de qui préparait tous les jours le chocolat de la princesse ne l'avait pas fait. Beccari des petits appartement

Aqua t

n dévalisé. L

Chateauroux disant que pendant sa maladie elle

dit qu'à la fin de la journée, et elle se demande où il alla, avec qui il s'aboucha avant la visite. Elle ajoute qu'à peine la duchesse eut lu la lettre du Roi, elle sentit d'insupportables douleurs aux yeux et à la têt

i s'est trouvée jointe au cahier du journal de madame du Hausset.-Richelieu et le bailli de Grille, l'

temporain la fait mourir pour s'être dégarnie et baignée dans ce moment. Un petit livre rarissime, une espèce de continuation du pamphlet de mademoiselle Fauque, livre que je n'ai pas cité dans la bibliographie de madame de Pompadour et

-Il affirme qu'il y avait aussi un com

uchesse de Brancas.-Lettres de Laur

ait de sentir toute la dureté du caractère du Roi, quoiqu'elle ait pu le remarquer souvent et qu'elle l'éprouvat elle-même.? Et madame de Tencin, dans une le

de Louis XV, 1742-1743. R

au duc de Charost au moment de la campagne de 1744, lettre dans laquelle elle lui demande si les vivandières suivraient l'armée; et à quelque temps de là elle faisait un portrait de sa s?ur, la duchesse de C

jet que madame de Mailly avait de fonder une maison aux environs de Paris, où elle élèverait de je

me tenir le fait du

elle étoit malheureuse, le Roy en est touché. Dans une autre lettre adressée à la comtesse Lutzelbourg elle répète ses regrets presque dans la même phrase.-Voici l'extrait de Barbier à propos de sa mort: ?Cette pauvre comtesse est morte à quarante et un ans... Le P. Boyer, ancien prédicateur de l'Oratoire, était mort aussi d'une flu

n à-compte d'un sixième tout au plus; on veut encore faire de nouveaux retranchements, et le projet est à ce qu'il paro?t de payer des à-comptes de temps en temps. Cet arrangement est présentement la se

ents en 1785, on trouva son cercueil, que sa famille fit transporter dans un

e de madame de Vintimille avec madame du Deffand, publiée dans l

rchevêque de Paris et son beau-père

de Flandre, 1743-1744. (Bibliothèque Nationale. Manuscrits S. F. Recueil de lettres autographes, dix

de la collection d'autographes de feu M.

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