Journal d'un sous-officier, 1870
ait sur cette multitude d'individus épars dont il allait en deux jours refair
gauche de la Loire, le 6 et le 7 décembre sur la rive droite, la subdivision d'armée du grand-duc se trouvait aux prises, sur tout son f
he de route, se trouvait un officier d'état-major, planté là comme un poteau indicateur. L'un après l'autre, ils désignaient aux hommes désorientés la dire
l'aile gauche, puis fut porté à droite, à Villorceau, tout contre la division indépendante du général Cam?. L'aile gauche fut alors constituée au moyen d'une division du 21e corps: récemment organisé sous le commandement de l'amiral Jaurès, il avait en outre mission de garder la forêt de Marchenoir, ce qui étendait de plusieurs kilomètres le fro
dressés quelques groupes de tentes, s'ouvrit à nous dans la matinée du 6 décembre. Le temps était clair. Quelques sonneries familières égayaient le panorama, qui, naguère, nous avait paru plus triste, dans notre première marche de Mer sur Chateaudun. Cette impression éta
t, sous un hangar de je ne sais quel village, et nous n'avions eu d'autre nourriture que des miettes de biscuit. Aussi, lorsque nous e?mes acquis la certitude que le but était atteint, qu'à la moindre alerte il ne nous fallait pas un quart d'heure pour retrouver nos chefs, l'estomac-
ai gardé pour ce comestible un go?t profond, une sorte de culte, la reconnaissance de l'estomac. De loin en loin, il faut de toute nécessité que je lui sacrifie, bien qu'à vrai dire il me soit devenu d'une digestion difficil