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Journal d'un sous-officier, 1870

Chapter 3 No.3

Word Count: 1962    |    Released on: 04/12/2017

vous inquiétez pas de cet insuccès et n'en prenez aucun tourment?. Il était donc avéré que, sans avoir le droit de s'endormir sur ses lauriers, le 17e corps avait besoin de

gitime, nécessaire, que le froid qui c

glace; d'autres le roussissaient aux feux du bivouac, sans parvenir à le faire sécher. Beaucoup rajustaient les sous-pieds de leurs guêtres ou recousaient des boutons, tandis

llerie, où quelques mitrailleuses excitèrent notre curiosité. Longs cylindres munis de manivelle

et disparate. Veste courte et pantalon bouffant, avec un képi à la fran?aise, le tout gris de fer soutaché de rouge. L'oeil est tellement habitué à voir la chéchia ou le turban accompagner les culottes turques, qu'à première vue le bonnet militaire à visière choquait chez les zouaves de Charette. Peu importe l'habit, du reste. A la défense d'Orléans, i

r, allant au feu en gants de soirée et en bottes vernies. Cette recherche, loin d'être étudiée, était le témoignage, poussé à l'excès, du respect de soi

témoin, elle se f?t sans doute terminée là, le capitaine ne pouvant que reculer devant la honte de motiver sa punition en termes précis

uses, bonnets de laine et sabots. Sur-le-champ les délinquants durent troquer leur uniforme contre un accoutrement rappelant par la coiffure celui des for?ats. Ordre est donné au

ans la brève éloquence du champ de bataille, qui, par un mot, par un geste coupant la mitraille, enlève les hommes, autant il est réfractaire à la rhétorique oiseuse qui arrondit et encha?ne élégamment et savamment les périodes.

t tend le commandement, mais n'en augurant rien de bon, le zouave l'exécute avec tremblement. Aussit?t la botte du colonel s'élève, sa jambe se replie, puis s'allonge comme un ressort puissant. Littéralement soulevé de terre, le malheureux zouave est projeté à quatre pas en avant, sur ses pieds qui ma

ns que notre courage e?t été mis à l'épreuve, et nous avions hate de regagner le terrain perdu. L'ordre parti le 29 novembre du grand quartier général de Saint-Jean-la-Ruelle fut donc

arvint à Saint-Laurent avant l'aube. Le général de Sonis était installé dans une bicoque du village; il déjeunait avec ses officiers d'ordonnance, en toute simplicité, para?t-il, quand le nouveau venu arriva jusqu'à lui. L'officier du 16e corps lui exposa l'intérêt qu'il y avait à faire concourir le 17e à l

lairaient notre marche. Ils formaient sur nos flancs comme un chapelet: suivant les accidents du terrain, ce long cordon humain s'étirait plus ou moins, espa?ant ou rapprochant tour à tour, sur la ligne brumeuse de l'horizon, les silhouettes qui souvent se dressaient sur les étriers, la tête en éveil bien dég

rume ternissait le paysage et le froid sévissait avec rigueur. Une bise glaciale cinglait le visage, pin?ait les oreilles: les mains se crispaient sur l'acier des armes. Quelques hommes roulèrent leur mouchoir autour de la tête, les bouts nou

ous guidait, nous attirait. Voilà le meilleur métronome du soldat. Au surplus, le nom de Coulmiers, seul nom de victoire qui e?t depuis longtemps retenti, enflammait un peu notre imagination. Coulmiers était, non le

is, à distance, la rumeur de la bataille électrise tout le monde. En songeant aux coups que chaque décharge porte dans les rangs des siens, on souhaite d'accourir: une généreuse impatience vous anime et vous pousse. L'ouragan meur

avan?ait derrière nous. Tous les officiers étaient enveloppés d'épaisses pelisses, aux fourrures sombres, d'où les têtes émergeaient à peine. Les képis eux-mêmes ne permettaient

s nous atteignent, et nous dépassent. Nos regards suivent de loin l'escorte, papillotement de grosses taches blanches et rouges. Manteaux des chasseurs, manteaux des spahis. Le goum fuit. A la

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