Sapho
mais, cette fois, il lui en voulut sérieusement, et plusieurs jours de suite garda le même pli au front,
il songeait constamment. Puis, avec un brouillement de rêve qui sen va, de décor qui se casse pour les changements à vue dune féerie, lapparition devint confuse, se
trouve, comme toi, que cest plus convenable ainsi; je me demande pourquoi, par exemple... Enfin, ?a y
une maison bourgeoise paisible, gardée dune consigne très sévère. Plus de galas, plus de bals masqués; et lexplication de ce changement, d
énage... Une petite femme bien gentille, bien douce, un joli mouton... Ils ne font guère de bruit à eux deux... Jai promis que nous irions les voir; ?a nous changera
s dégo?t ce cynique et dédaigneux amant de sa ma?tresse, à devenir presque son ami. Dès la première visite, lui-même sétonnait de se sentir si à laise, charmé par la douceur de
nches, à linsignifiante beauté blonde, que relevait léclat de sa chair de Flamande, aussi dorée que son nom
principes, avec un bon déjeuner et quelques louis, elle eut le coeur si gros, lui demanda si doucement, si désirément ?garde-moi encore...? quil ne se sentit pas le courage de refuser. Depuis, moitié respect humain, moitié lassitude, il tenait sa porte close sur cette lune de miel de hasard, quil passait au frais et au calme de son palais dété si bien aménagé pour le conf
rine, ces récits de voyages que Déchelette esquissait avec le moins de mots possible, et si bien à leur place parmi les tentures orientales, les Bouddhas dorés, les chimères de bronze, le luxe exotique de ce hall immense où le jour tombait dun haut vitrage,
gne et le sous-bois presque autant quà Chaville, moins la promiscuité et la trompe des Hettéma. Il ne venait jamais de monde; une fois pourtant Gaussin et sa ma?tr
la vie détruite, cest assez payer cher un coup de passio
dit Fanny tout bas
avec la sécheresse
, nacceptant aucune sol
nerie, ma
e contre son am
n, si ?a tennui
onc! mais pa
en face de ces hommes, mais il ne voulait pas reculer devant lépreuve, désireux peu
es grisonnantes des amis de Déchelette jetés sur les divans bas, autour dune table dOrient en escabeau où tremblait
ssin? demanda Déchelette, au mouveme
ait souffrir, quelle haine il sétait sentie contre eux, une haine de succession, une rage à sauter dessus, à leur manger la figure, lorsquil les rencontrait dans la ru
e et tenant un écran au-dessus de ses paupières pour les garantir du vitrag
s bien de la ficeler... enfin, console-toi, ma f
endait ne pouvoir se tenir autrement -, énorme, empaté, nayant plus dintelligent que son front solide sous une forêt blanche, et so
nt la réunion; eux aussi connaissaient la ma?tresse de
re de lenfant, cest très gentil c
in, oui, très chic, ladopt
s, quand on buta contre un meuble dans
ers
lette
ilà
ce de Fanny Legrand, et il se souvenait dun paquet de lettres passionnées et charmantes. Un petit homme savan?a, creusé, desséché, la démarche raide, qui donnait la main de l
et une rougeur furtiv
passé, la rapprochait de tous se
té, de sa jeunesse, devant des artistes, des connaisseurs, se montra très gaie, très en verve. Toute à sa passion présente, à peine se souvenait-elle de ses liaisons avec ces hommes; des années de cohabitation pou
é jadis, éprouvant à se trouver aussi calme, la joie dun prisonnier qui
montrant les autres... quel déchet!... sont-ils vieux, sont-ils
se mit
si à cause de ses moustaches -, ce nest pas tout à f
sur un mouvement du sculpteur quil savait toucher au vif: Médaillé
gards, leurs moindres paroles, et cela depuis vingt ans, du jour où le poète enlevait sa ma?tresse au sculpteur. Fanny ne comptait plus po
deux, et dites franchement si
oudal se campait debout, la poitrine cambrée, secouant s
onservatoire que les hommes bafouillent à la soixantaine, en branlant la tête, et petonnent, le dos rond, les jambes molles, avec des accidents séniles. à soixante ans, sa
ournerie qui regarda
e, avec son
urs quil ny a que la je
si peuple, du Paris de la Halle où sa mère vend de la volaille... Elle vous a de ces mots bêtes à lembrasser, de ces mots... Lautre jour, dans latelier, elle trouve un r
s encore une rupture, des larmes comme le poing,
e Caoudal
ne dure... On se pr
ourquoi s
-tu donc que tu en as pour
ous ne sommes pas en
ic
a jeune femme montée sur une chaise, en train de cueill
ette c
emble; le dernier jour on se séparera sans désespoir et sans surprise... Moi je retournerai à Ispahan - je viens d
ol, tout ce quil y a de plus com
e grappe de fleurs mauves à la main; mais laccent de sa parole était si profond, si grave,
e, cria le colonel... Et di
pendant que nous sommes jeunes, nest-ce pas, Caouda
e grand rideau de coutil descendu sur la vitre, un silence morne des caves jusquà la toit
existence, de gouverner sa raison et son
e posa sur
ur, Gau
uil ne partait pas encore, retenu à Paris par quelques affaires, et quil habitait
oi d
est morte... Elle sest tuée... Attendez-
es de journaux dun doigt nerveux, il parlait sourdement, comme
core: ?Je ne te gênerai pas, tu verras comme je serai gentille...? Puis, voyant quelle me faisait de la peine, elle na plus insisté... Après, nous sommes allés aux Variétés dans une baignoire... tout cela convenu davance... Elle paraissait contente, me tenait la main tout le temps et murmurait: ?Je suis bien...? Comme je partais dans la nuit, je la ramenai chez elle en voiture; mais nous étions tristes tous deux, sans parler. Elle ne me dit même pas merci pour un petit
ion que le trottoir lui présentait maintenant à ch
e. Très pale, avec un peu de sang sur la tempe, elle était encore jolie, si douce... Mais comme je me penchais pour essuyer cette goutte de sang qui revenait toujours, inépuisable - son regard ma semblé prendre une expression indignée et terrible... Une malédiction muette que
erdam; et Gaussin, passant devant son ancien logis dont il apercevait le balcon, la véranda, faisait un r
ujours à la même chose, ne pouvant me décider à partir avec cette idée obsédante, et fuyant ma maison où jai passé deux mois si heureu
osses larmes qui glissaient sur son petit nez
tant pas méchant... Cest un peu fo
r un hasard, un mauvais sort; mais Déchelette
pardonnerai jamais...
er, il en parlait à tous ses amis, à Gaussi
pas méchant. Enfin un soir, soit quil e?t voulu revoir latelier avant de partir, ou quun projet très arrêté den finir avec sa peine ly e?t amené, il rentra chez lui et au matin des ouvriers descendant d
chapelle sous la flamme courte des cierges. On regardait à travers les lianes, les feuillages, le corps exposé dans une étoffe de soie ramagée de fleurs dor, coiffé en turban pour la hideuse plaie de l