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Les femmes d'artistes

Chapter 7 LA BOHèME EN FAMILLE

Word Count: 1666    |    Released on: 30/11/2017

i du sculpteur Simaise. La vie dans cette maison-là est une fête perpétuelle. à quelque heure que v

se, d'une figure de quadrille, ou bien parmi des préparatifs de bal, des rognures de tulle, de rubans tra?nant à c?té d

les, des boucles voyantes, on dirait qu'au lieu de quatre elles sont huit, seize, trente-deux demoiselles Simaise aussi fringantes les unes que les autres, parlant haut, riant fort, ayant toutes cet air un peu gar?on part

Mme Simaise, elle ne s'occupe de rien. Très-belle au moment du mariage, très-entourée dans le monde artistique où son mari la présenta, elle se condamna à n'être d'abord qu'une jolie femme et plus tard qu'une ancienne jolie femme. D'origine créole, à ce qu'elle prétend-bien qu'on m'assure que ses parents n'ont jamais quitté Courbevoie,-elle passe ses journées du matin au soir dans un hamac accroch

éva, Geneviève, Madeleine,

a pas le temps de s'installer, et cet intérieur joyeux a toujours l'air d'attendre le rangement complet, indispensable, qui suit une nuit de bal. Seulement il manque tant de choses que ce n'est pas la peine de ranger, et pourvu qu'on ait un peu de toilette, qu'on circule dans les rues avec l'éclat d'un météore, un semblant de ch

par les déménagements. La sérénité de la mère et des filles au milieu de cette détresse est quelque chose d'admirable. Elles ont, ma foi! bien d'autres idées en tête que le ménage. L'une s'est nattée en Suissesse, l'autre frisée en baby anglais, et Mme Simaise, au fond de son hamac, vit dans la béatitude de sa beauté d'autrefois. Quant au père Simaise, il est toujours ravi. Pourvu qu'il entende le joli rire de ses filles autour de lui, il se charge allégrement de tout le poids de cett

les chiffons, les bijoux à la mode, un laisser-aller si charmant, des rires fous d'enfants mal élevées, des fa?ons de s'éventer à l'espagnole... Malgré tout, elles ne se marient pas. Jamais aucun admirateur n'a pu résister au spectacle de cet intérieur singulier. Le gachis des dépenses inutiles, le manque d'assiettes, la profusion de vieilles tapisserie

ndroit à qui lui commanderait son buste. Immédiatement la mère accrocha son hamac dans un coin de l'atelier, et ces demoiselles organisèrent de petites fêtes. Elles eurent tout de suite beaucoup de succès. Ici du moins, la pauvreté semblait un accident d'exil, l'en-l'air de l'installation avait une raison d'être. Ces belles élégantes riaient elles-mêmes, très-haut de leur misère. On était parti sans rien emporter. De Paris fermé rien ne pouvait venir. Pour elles, c'était un c

, dans ce corps de ballet d'avoués, de substituts, de notaires, le plus enragé pour la danse était un avoué veuf, très-assidu près de la fille a?née. Dans la maison on l'appelait ?le premier avoué dansant?, en souvenir des ballets de Molière; et certes, à voir le train dont le gaillard tourbillonnait, le papa Simaise fondait sur lui les plus grandes espérances. Mais les gens d'affaires, ?a ne danse pas comme tout le monde. Celui-là, tout

e ce singulier ménage. Au contraire, plus ils vont, plus ils sont joyeux. L'hiver dernier, ils ont

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