La guerre et la paix, Tome I

il monta dans une voiture de louage avec l'intention bien arrêtée de rentrer chez lui. Mais plus il avan?ait, plus il sentait qu'il lui serait

ait se trouver réunie chez Anatole Kouraguine; après le jeu, on se mett

il pensa à la parole qu'il ve

gagements n'étaient que de pure convention, sans signification précise, et que d'ailleurs personne n'était s?r de son lendemain et ne pouvait savoir s'il n'arriverait pas quelque événement extraordinaire qui emporterait, avec la vie, l'honneur et le déshonneur. Cette fa?on habituelle de raisonner bouleversait souvent ses décisions en apparence les plus arrêtées. Pierre céda encore et alla c

?r de l'impunité, avalait en cachette le vin oublié au fond des verres. Plus loin, dans le troisième salon, au milieu du tohu-bohu général des rires et des cris, le grognement d'un ours se faisait entendre.

our Stieven

as surtout! c

oghow! cria

ine, sép

-là Michka, il s

ment il a perdu!

, un grand et beau gar?on qui se tenait au milieu du

Pétrouchka, ce cher ami,?

nt la voix calme et sobre contrastait singulièrement ave

e je t'expliq

y, bretteur et joueur connu, qui demeurait avec Anatol

nds rien! de q

outeille, dit Anatole, et, saisissant un

ives qui étaient ivres et qui s'étaient de nouveau groupés près de la croisée. Anatole lui versait du vin, et lui racontait le pari de Dologhow avec l'Ang

e, en offrant à Pierre le dernier v

Pierre, repoussant son ami e

d'une fa?on nette et précise les conditions du pari,

lement au-dessus de la lèvre inférieure, qui était un peu forte; aux deux coins de sa bouche se jouait constamment un sourire: on aurait même pu dire deux sourires, dont l'un faisait pendant à l'autre; cet ensemble, joint à son regard ferme, assuré et intelligent, for?ait l'attention. Sans fortune, il n'avait pas de relations, demeurait avec Anatole, dépensait de

ris et les ordres qu'on ne cessait de leur donner, se dépêchaient à démolir

de casser quelque chose, et, repoussant les domestiques, il

Pierre saisit l'encadrement, l'arracha et en

ourrait croire que je m'y s

vante, je croi

e de rhum, s'approchait de la fenêtre ouverte sur le ciel, où la lumière du soir et ce

'embrasure, le visage tourné vers l'i

comprendre de l'Anglais, et il le parlait même assez

cinq

?ter le goulot de ma bouche, que je la boirai là, assis, en dehors de la fenêtre,-et il se pench

ent,? dit

son habit et le regardant de haut, car Stievens était

t de la fenêtre, afin de se faire écouter.... Ce n'est pas tout, Kouraguine, attenti

ole le tenait toujours, et lui traduisait les paroles de Dologhow, malgré ses gestes affirmatifs réitérés. Un jeune h

jetant les yeux jusque s

rière l'officier, qui, embarrassé par ses

ses jambes; alors, s'appuyant des deux mains aux deux c?tés de la fenêtre il en mesura de l'?il la largeur. Pui

emise étaient éclairés des deux c?tés. Tous se serrèrent autour de la fenêtre, l'Anglais en avant des autres. Pierre souriait en silen

ssera mortellement,? s'écria cet homme sa

le l'

s l'effrayer et il se tu

s mains et cherchant à se m

.... Puis ayant prononcé: Voilà! il se retourna, porta la bouteille à sa bouche, rejeta sa tête en arrière et leva le bras qu'il avait encore de libre, afin de s'assurer un c

ie, s'était précipité dans un coin de la chambre sur un canapé, la figure tournée vers la muraille. Pierre se couvrit

pensait Pierre. Il lui semblait qu'il s'était écoulé plus d'une demi-heure.... Dologhow fit tout à coup un mouvement de recul, et son bras trembla plus fort. Assis comme il l'était, sur un rebord incliné, ce mouvement nerveux pouvait le faire glisser dans le vide. Il se dépla?a tout d'une pièce, et son bras et sa tête vacillèrent

est

trapa à la volée. Dologhow sauta dans la ch

Que le diable vous emporte tous!?

es comptes avec Dologhow, devenu silencieux

je ferai la même chose, et même sans pari

t Dologhow

On te le défend, entends-tu bien, à toi dont la têt

le d'un geste d'ivrogne, et il enjamba l'appui de la fenêtre. Un des jeunes g

bout comme cela, dit Anatole;

mais pas avant demain; ma

saisit l'ourson, l'entoura de ses bras, le souleva de ter