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Histoire de deux enfants d'ouvrier

Chapter 4 No.4

Word Count: 6167    |    Released on: 04/12/2017

jour sans l'exercer à épeler pendant plusieurs heures. Il y avait quelque chose de surprenant dans la persistance et le zèl

résor pour l'enfant d'un ouvrier, il avait une raison spéciale qui le pressait. Il savait que, dès que cela serait possible, sa compagne de jeu serait obligé

tout sacrifier pour eux est une sottise, dès qu'il y a moyen de s'y soustraire. Quoiqu'il aimat sa petite Godelive plus que ses autres enfants, il n'aimait pas à la voir assise dans la maison avec un livre sur ses genoux et ressemble

es sous, et ce serait autant de plus dans le ménage. D'ailleurs, elle comprendrait qu'elle était née pour travailler comme les autres, et la paresse, la demoisellerie, comme il disait, n'aurait pas le temps de grandir e

mois, car Godelive paraissait devenir mieux portante,

ée et on lui dit qu'elle irait le lendemain

avait pas ce qui l'attendait dans cette nouvelle condition; mais le père

lle d'artisan. Tache de l'oublier; sinon, tu pourrais plus tard concevoir des pensées qui t

temps elle médita. Elle ne pourrait plus apprendre à lire! Cette pensée lui arracha de

hout était déjà parti pour sa fabrique; mais, comme c'était jeudi,

chaise, prit la jeune fill

pleures! Qui t

pleurer plus fort; elle

t'est-il arrivé? Ce ne doit pas

us apprendre à lir

lbutia Bavon avec une expression d'in

von, je sais déjà presque lire, et maintena

? s'écria le

t il n'y a rien à y faire, ré

prit Bavon av

de dentelles, et je ne peux plus jamais prendre un livre en

aient entre ses doigts. Bavon, touché de compassion, laissa

lle n'y réussit pas. Pour leur donner un peu de courage, elle promit d'aller parler à madame

s la chambre, puis ell

es parents aient décidé de te pla

e Damhout, dès

s ce que c'est qu'une

je veux bien aller à la fabrique de dentelles, j'y ferai mon possi

mère. Ne pleure plus; peut-être rev

adame Damhout entra dans

le café, parce que le feu était allumé! Nous allons en boire une excellente tasse ensemble... Et vous, là-bas, sales vauriens, hors d'ici jusqu'à ce que je

adame Damhout en s'asseyant. Est-ce vrai que vous avez rés

e gronder, et il a peut-être raison. On n'habitue jamais trop t?t les enfants au travail. Alors, ils apportent bient?t quelque chose dans

m'at

quoi

on ame! ne m'en avait fait retirer pour m'envoyer à l'école. Tenez, Hélène, dans une fabrique de dentelles les pauvres petites filles sont courbées, depuis le matin jusqu'au soir, sur un carreau de dentellière. On ne leur permet pas de prendre haleine un moment. Ne jamais lever les yeux, ne jamais bouger, toujours travailler, les membres courbés et la poitrine

madame Wildenslag. Est-ce bien

des, bien qu'elles aient été à la fabrique de dentelles; mais, si j'avais une enfant aussi faible que G

e suis mère, s'écri

vous aviez décidé de l'envoyer demain à la fabrique de dentelles. La chose ne me concerne pas personnellernent; mais vous me pardonnerez si j'aime votre enfant. Elle est si

rte d'indignation. Je suis pauvre et ignorante, je le reconnais; mais j'ai aussi un c?ur de mè

madame Damhout. Vous aimez véritablement

ns ce qu'il voudra. Soyez sans crainte, Christine, quand il remuerait le ciel et la terre, notre Godelive n'irait pas à la fabrique de dentelles.

rès-flattée des louanges et de l'amitié de sa voisine, et ce fut ave

dit d'un

courir les rues. Son père gronde tous les jours à cause de cela, et il n'a pas tort. El

vous donner u

conseil que je

is aller Godelive à l'école

adame Wildenslag comme stupéfaite. Avons-nous, pauvres ouvriers de fabrique, les moyens

r, mais elle ne serait pas irrévocablement condamnée à rester simple ouvrière et servante des autres. Avec son instruction, elle deviendrait certainement fille de boutique, et, plus tard, elle pourrait peut-être ouvrir une boutique à son compte et devenir ma?tresse à son tour. Cela vous étonne? L'instruction, Lina, rend l'ho

grands yeux, elle paraissait ne pas bie

habillée comme une demoiselle, est-ce que cela vous ferait de la peine? Est-ce que le bonheur de son enfant n'est pas la plus grande joie d'une mère?

rait-elle à aimer s

is ce bienfait, et qu'elle se dirait jusque dans ses vieux jours: ?C'est à ma mère que je suis redevable de mon bonheur, de ma pro

t touchée; ses yeux ét

Cette demoiselle, la ma?tresse de ce beau magasin de modes, est la fille de madame Wildenslag. La pauv

pondit avec un soupir la mère de Godelive;

reté éternelle, lorsque vous connaissez le moyen de lui procurer un sort meilleur? N'êtes-vous p

, murmura madame Wildenslag en secoua

ruira gratis aussi longtemps que vous voudrez. Qu'est-ce que ces deux années? Godelive d'ailleurs ne peut encore rien gagner, et, une fois inst

baissa la tête e

-vous de mon conseil

affaire importante. Oui, je suis m

à une armoire, mit un bonnet blanc

ine, dit-elle,

aire? demanda mada

e. Je suis ainsi faite: je dois agir tout de suite, sinon cela ne se fait plus. Nous a

d'abord consulter v

une fois la chose terminée, j'aurai plus facilement raison de son père. Venez, venez, ne perdons pas de temps! Vous sav

ive attendaient avec une impatience fiévreuse le retour de madame Damhout. D'abord, ils s'étaient soutenus l'un l'autre par

ouvrit tout à coup et livra passage aux deux mères. Ils se levèrent

s pas à la fabrique de dentelles. Demain, tu vas à l'école chez

sa sa mère et madame Damhout; elle prit Bavon par les

e à lire comme Bavon, s'écriait-elle

aressa les joues des deux mains et murmura av

hère mère, que vous êtes

vous aime et que je v

us sincère et plus pure. Il lui semblait que quelque chose de noble s'était éveillé en elle. Elle avait du moi

abillements et que je t'achète une nouvelle paire de souliers. à l'école, tous les e

rce la main de madame Damhout

ci!

rs qui ne pouvaient pas aller à l'école. La certitude qu'elle était l'objet d'une faveur inattendue et particulière l'animait d'un zèle extraordinaire. Chaque soir, elle répétait ses le?ons avec Bavon. Comme elle avait l'esprit vif et la mémoire excellente, elle fit en moins d'un an des progrès

; car, d'après lui, l'instruction engendrait le go?t de la toilette, la vanité et beaucoup d'autres mauvaises choses. Le moindre mal était que les enfants, élevés ainsi au-dessus de leur état, regardaient leurs parents de haut en bas. D'ailleurs, pendant qu'on étudie on ne gagne rien, et c'est autant de dérobé aux parents, qui ont droit au salaire de leurs en

souffrir pour que sa fille p?t continuer à aller à l'école. L'enfant savait trouver des paroles si touchantes et de si tendres caresses pour consoler sa mère; elle expr

an Wildenslag avait pris peu à peu un aspect moins repoussant. Elle parlait souvent avec sa mère de ce qu'elle apprenait à l'école et des belles le?ons de morale et de bienséance q

u'elle entendait l'enfant parler si simplement et si bien de choses qui lui étaient absolument étrangères, de piété, de morale, de devoir,

elle souvent

uis pas aussi bouchée que je le croyais moi-même. Ah! si c'était à refaire! Mais il est trop tard, voisine. Du moins, j'ai le bonheur de savoir que ma Godelive sera instruite. C'est un petit ange dans ma maison; et mon mari peut me faire peur tant qu'il voudra, je suis certaine que mon enfant ne me causera que de la joie aussi longte

une grande politesse et avec une joie visible, l'avaient félicitée des progrès surprenants de son enfant et de la résolution qu'elle avait prise, elle, p

la tête, et elle était sortie de chez les s?urs avec le ferme de

lle moyens détournés et résista même ouvertement à son mari,

ns apporter de l'argent dans la maison, p?t vivre à ne rien faire. Certes, c'était une injustice des parents de ne pas avoir fait instruire tous leurs enfants; mais ceux-ci ne le comprenaient pas de la sorte. Ils croyaient devoir se ven

, quand on salissait ses livres et ses cahiers, elle pleurait e

elle recevait ses le?ons et ses corrections avec une amitié reconnaissante; puis ils jouaient quelques instants; mais, le plus souvent, e

s peu, sa fille a?née allait également à l'école, elle devait tacher de gagner un peu plus d'argent, pour que so

maison avec un visage sombre, et alors il lui échappait des remarques peu agréables qui laissai

le ne cessait de louer devant Bavon et Godelive, sous toutes les formes et en toutes circonstance

, elle déposait avec la plus touchante et la plus tendre sollicitude, dans les c?urs de Bav

l'un pour l'autre et dans leur application studieuse. Elle considérait, pour ainsi dire, la bonne petite fille comme sa propre enfant

t de respect qu'elle reportait même sur Bavon; car, quoiqu'elle véc?t à ses c?tés comme sa s?ur et son égale, il re

put pas résister plus longtemps à son mari, et il fut résolu qu'au commencem

oins deux années avant qu'elle rapportat à la maison plus de deux sous par semaine. Le résultat le plus clair à ses yeux de cette perte d'argent, c'était un verre de bière de moins pour

out tracé, comme la mère de Bavon le lui avait montré; elle deviendrait couturière, fille de boutique et

, et se résignaient; mais leurs yeux, quand leurs regards se rencontraient, parlaient avec éloquence, et, de temps en temps, un gros soupir soulevait la poitrine de Godelive. Elle était si bien chez les s?urs! On l'aimait ta

er d'aller prévenir les s?urs de sa résolution, et, par la même o

titution avec une cordialité toute particu

s et le plus affligées de cette nouv

se de sa bonne conduite et de son zèle, et plus encore, peut-être, à cause de sa touchante reconnaissance. D'a

madame Wildenslag, elles rapprochèrent leurs têt

a plus a

le, et nous aurions désiré la garder encore un an, pour montrer de quoi nous sommes capables quand no

aussi longtemps qu'elle le pourrait; mais il n'y a pas moyen de persuader mon mari. Nous ne pouvons pas vivre ainsi. Les enfants co?tent de l'argent; je n'en ai pas moins que six, et, croyez-

n apprenant l'état de couturière, pui

je le sais; peut-être dan

i vous voulez. Nous mettrons tous nos soins à lui apprendre à bien coudre, et, dès qu'elle aura treize ou quatorze ans et qu'elle sera bien instruite, nous la placero

la mère les larmes aux yeux. Que Dieu vous récompense de votre bienfais

gré les résistances de son pè

ive; il avait une belle écriture, il était très-exercé dans le calcul, et même il avait déjà fait quelques progrès dans la langue fran

l suivait depuis cinq ou six mois les le?ons de l'académie de dessin, et tout

s du soir, il trouvait encore le temps d'aider Godelive, en jouant, dans ses prem

tranquille de madame Damhout et des deux enfants. Un seul événement (si le mot événeme

aient voulu le prendre avec eux à la promenade, comme d'habitude, il était resté seul à la maison, sous prétexte qu'il ava

il évitait toute explication à ce sujet, et madame Damhout n'était pas

ntièrement joyeux. Il courait d'un bout à l'autre de

e venue? Où donc reste-t-elle?

demandait ce qui le préoccupa

tu sauras alors ce que je te cachais.

nnement et regarda autour d'elle pou

is sommes-nous?

utia-t-elle. Nous sommes

almanach, le 6 du moi

dit la jeune fil

adeau pour toi. J'y ai travaillé en secret pendant tout un mois. T

n tira une feuille de papier

ens, Godelive! v

uleurs variées lui donnaient un grand éclat. Sans doute, Bavon s'était efforcé de faire son propre portrait et celui de Godelive. Les vêtements ressemblaient à peu près; mais l'ensemble était une ?uvre si grossière et si imparfaite, qu'il e?t été d

ais bien. Je l'ai fait pour rire; c'est un souv

à pleurer en silence; les larmes tom

a le jeune gar?on avec éton

pondit-elle. Parce que

Si j'avais su que la petite image d?t te faire

ria Godelive avec fray

moi, s'il

toi que je l'ai

rverai précieusement le

que l'image ne lui f?t enlevée, elle s'élan?a hors de

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